Je suis le jour la sentinelle Mais la nuit je fais des rondeaux
Je vis là-haut dans la tourelle Mes compagnons sont les corbeaux.
La nuit je fais des ronds dans l’eau, Ah ! dieu que mon sort est cruel
Le jour je guette les marauds, Je veille sur la citadelle.
Princesse, voici mes rondeaux, Mes odes et mes ritournelles !
Mais si mon cœur est un flambeau C’est pour les ardentes prunelles
Ah ! Dieu que mon sort est cruel !
Moi qui ne suis que sentinelle,
J’ai vu passer sous le linteau Friponnes et belles jouvencelles,
Et dames riches à beaux manteaux.
De la princesse du château. Car je ne suis que sentinelle :
Mon métier sera mon tombeau.
Les amours et le renouveau. Que tu nous chantes ménestrel, Ne viennent pas jusque là-haut,
Et ma plainte sempiternelle S’en ira droit au caniveau. Ah ! Dieu que mon sort est cruel ! Le cœur m’est trop pesant fardeau Ah ! Dieu que mon sort est cruel !
Bien sur...je suis…Le PHARE