Gloire à toi, mon Dieu ! Pour le petit enfant qui apprend à marcher, lâche la main de sa mère, tombe, se relève, et tente à nouveau l’aventure.
Pour le gamin sur la bicyclette qui s’essaye à rouler sans tenir le guidon, et vingt fois recommence avant d’y parvenir. Pour l’adolescent qui peine sur son problème de mathématique, mais s’acharne, et veut trouver seul la solution !
Gloire à toi, mon Dieu ! pour les sportifs qui s’entraînent chaque jour à courir plus vite, sauter plus loin et toujours plus haut, afin de battre leur record.
Pour les artistes qui luttent avec la pierre ou le bois, les couleurs et les sons, pour créer œuvres nouvelles. Pour les chercheurs qui dans l’ombre étudient, expérimentent, afin de percer les secrets de ce monde qu’ensemble nous habitons.
Gloire à toi, mon Dieu ! Pour ces mineurs qui arrachent à la terre le minerai, pour ceux qui le fondent, et ceux qui font l’outil et la machine. Pour ces architectes et ces armées de maçons qui bâtissent maisons, cathédrales et villes.
Pour les savants, les ingénieurs, les techniciens, la multitude des travailleurs de l’esprit et des mains, qui lentement dominent la terre et apprivoisent la vie. Pour tous ceux qui luttent pour développer l’homme et les peuples et bâtir un monde de justice et de paix.
Gloire à toi, mon Dieu ! Pour l’homme qui lentement s’élève à travers l’immensité du temps, depuis qu’émergeant de la glaise tu l’as voulu debout
Depuis qu’étincelle d’esprit allumé dans la chair tu l’as voulu pensant, aimant, et participant à sa propre création, depuis qu’entre ses mains enfin libérées tu lui remis l’univers, pour qu’il en prenne possession, l’aménage et le transforme.
Gloire à toi, mon Dieu ! Pour cette prodigieuse et merveilleuse montée humaine, Pour ta joie de nous voir grandir, pour ton humilité, Toi qui t’effaces devant nous au lieu de prendre notre place, pour ta patience devant nos lenteurs, nos erreurs et nos chutes.
Gloire à toi enfin, mon Dieu, parce que tu as créé l’homme libre et digne de te rencontrer, capable de te connaître et de t’aimer, parce que tu n’as pas cru déchoir en devenant toi-même un homme en ton fils Jésus…
Et parce que par Lui, si nous le désirons, Nous pouvons ensemble te dire notre père, et venir un jour chez toi, vivre en ton Amour et ta Joie éternelle.
Texte : Michel Quoist, « Chemins de prière. » Musique : Bach – Fugue en do mineur Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix