Le passage à l'an 2000 et la conquête des planètes n'ont pas réussi à déloger la croyance dans les fées. Elles peuplent la tradition populaire depuis très longtemps et ne semblent pas être sur le point de disparaître. Leur nom vient du latin fata, qui était celui donné aux déesses qui se penchaient sur le berceau des nouveaux nés et qui déterminaient leur destin...
Les théories concernant l'existence des fées sont nombreuses. On pense qu'elles seraient soit des âmes d'enfants non baptisés, soit les fantômes de nos ancêtres, soit des anges déchus condamnés à rester sur terre, soit des esprits de la nature, soit de petits êtres humains, surtout actifs la nuit...
Il faut bien reconnaître que la frontière reste imprécise entre les fées et les anges... Les croyances des anciennes religions primitives se sont fondues dans celles du christianisme. Plusieurs croient que les fées et les anges ont une origine commune dans l'imaginaire des hommes.
Les fées n'ont pas toujours eu bonne réputation. On les accusait jadis de voler les bébés et de les échanger contre de petits monstres inhumains. La seule façon pour la famille de se débarrasser de cet intrus était de lui infliger de mauvais traitements... Mais en 1732 le révérend pasteur Samuel Chadwick a mis un terme à la controverse en déclarant: «Les yeux des fées ne voient pas... Elles ne peuvent donc pas voler les bébés! Ouais...»
"Il était une fois…" La célèbre formule du conte de fées place d’emblée celui-ci hors du temps, quelque part au pays des légendes, nulle part, ou ailleurs. Trois lieux symboliques structurent toutefois l’espace du conte: le lieu de départ, celui du passage et le lieu d’arrivée. De son humble maison où il vit en famille jusqu'au palais qui consacre sa réussite, en passant par l’inquiétante forêt, le héros traverse toujours trois types d’espaces...
Il n'y a souvent pas loin de la fée à la sorcière... Car il y a aussi de mauvaises fées et de bonnes sorcières! Mais on connaît surtout les fées jeunes et rayonnantes ou les vieilles "carabosses", toujours immortelles. Elles disposent de pouvoirs surnaturels qui leur permettent de récompenser ou punir, de protéger ou vouer à la misère, de doter de qualités ou de maudire…
Bizarrement, les figures féeriques masculines, magiciens et enchanteurs, sont beaucoup plus rares. Est-ce parce que le conte de fées est resté longtemps l’apanage des femmes? Mythes antiques, croyances et traditions populaires, et moralisme chrétien ont façonné ce personnage merveilleux qui inspire toujours une tendresse particulière autant qu’une crainte respectueuse.
Le conte de fées laisse peu de place aux personnages merveilleux masculins. Les enchanteurs et magiciens médiévaux ont cédé la place à des ogres, figures terrifiantes et obscures de l’inconscient, et quelques nains, figures de la maturité non accomplie. Destiné à faire peur, l’ogre se repaît de chair fraîche. En cela, il est l’héritier du dieu grec Chronos, qui dévorait ses propres enfants avant que son fils Zeus ne lui échappe et ne prenne sa place.
Le phénomène des contes de fées a donc engendré tout au long de l'histoire une terrible réputation à l'endroit des hommes, que l'on assimile à des ogres terrifiants et sanguinaires, alors que la fée représente la douceur et la bonté...
Nuit des fées - Mixage audio F.Bernard sur une musique de Peter Tchaikovsky Création Florian Bernard Tous droits réservés – 2005
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