Furtivement, sans bruit, la neige cette nuit, est tombée lentement. Le village engourdi se réveille doucement.... Je découvre, éblouie, mon jardin tout en blanc !
La toile d'araignée, si finement tissée, toujours un peu frileuse, craignant surtout le vent, s'est parée ce matin, d'une mantille d'argent.
L'eau tombant des gouttières s'est figée brusquement, et voilà que ruissellent perles et diamants;
Les arbres dépouillés, somptueux maintenant, d'hermine recouverts, bien que frissonnants, fiers de leur parure se dressent éblouissants.
Le givre sur mes vitres a dessiné pour moi, arabesques scintillantes et brillants entrelacs. Quel merveilleux décor,quel régal pour les yeux, quel somptueux cadeau. La nature nous offre ce qu'elle a de plus beau.
Je suis émerveillée devant tant de splendeur, un peu triste sans raison... Je pense soudainement, le coeur un peu serré, à ceux, bien trop nombreux, qui n'ont pas de maison.
L'hiver repartira, beau et dur à la fois. Perce-neige et bourgeons, dans l'air devenu doux, entonneront pour nous un hymne triomphant, célébrant joyeusement le retour du printemps.
Poème: Maryse Costanza Montage: Annette Rhéaume Photos Neige de Gino et Maryse Costanza Noé, France Peintures à l’huile: Céline Paquet Copyright ©Tous droits réservés