PROPOSITION DE REMISE A NIVEAU DES MEMBRES DE L’ENCADREMENT Poissy; mars 2006 ACCIDENTS DE PLONGEE ET OXYGENOTHERAPIE
Un accident de plongée un environnement, des circonstances le reconnaître, y penser le bilan initial les premiers gestes l’alerte et après…
Des circonstances classiquement « favorisantes » fatigue +++ embonpoint, manque d’entraînement consommation d’alcool et autres produits problèmes matériel (perte d’une palme, filet, panne d’air…) environnement hostile (courant, effort pendant ou après…) plongées successives, profondes et longues….
classiquement « prévenantes » entraînement ++ adaptation, progressivité courbe de sécurité, limitation des successives, connaître ses propres limites +++ utilisation du nitrox et des paliers à l’O²
malgré tout… une bonne part des accidents de plongée reste à ce jour inexpliquée le problème des FOP et autres shunts une susceptibilité individuelle et surtout, encore aujourd’hui, beaucoup d’inconnues…
Y penser, reconnaître l’accident de plongée évident: état de mort apparente, grand vertige, perte de connaissance brève marche impossible avec chute, paralysie d’un ou de plusieurs membres, impossibilité d’uriner crachat sanglant, respiration difficile douleur violente dans le dos …
moins évident: une « trop » grande fatigue, un petit vertige (le mal de mer…), un vomissement un bourdonnement d’oreille, un trouble auditif une douleur articulaire, des « fourmis » à un pied et /ou tout autre signe clinique inexpliqué…
Un principe important: Même –surtout - devant un accidenté « évident »: ne pas oublier le reste de la palanquée … il n’est peut-être pas seul à être mal en point
Le bilan initial il est conscient ?? il respire ?? il circule ?? il bouge les membres ??
Les premiers gestes allonger le blessé, au sec et au chaud (si possible) envoyer chercher l’O² sur le lieu de plongée, sur le bateau le (faire) mettre en condition (masque, Ambu, chaussette…)
si conscience + mettre en place l’O² en inhalation au masque, 15 l/mn, sans interruption proposer une dose de 250 à 500 mg d’aspirine donner à boire le plus possible
Si inconscient il ventile encore, mais il court un risque vital à très court terme PLS + O² et surveillance il ne ventile plus +/- ne circule plus VA avec O² + MCE fréquence deux VA pour 15 massages cardiaques rapides +++
Ce sont les trois premières minutes qui comptent…
Alerter / faire alerter en mer : le CROSS par VHF – toujours !!! sinon, le 15 ou le 112 ( portable) en expliquant les éléments les plus importants c’est un accident de plongée +++ nombre de blessés état des plus graves accès possibles premiers gestes effectués faire confirmer; attendre les recommandations
Autant que possible, collecter – faire collecter – les données de la plongée et de l’accidenté l’identité de l’accidenté et de l’encadrement les personnes à prévenir les données de plongée en elle-même avec profondeur, temps, température, n°successives, circonstances défavorables…; bien conserver l’ordinateur en lieu sûr (nécessité médico-légale) Ce qui n’a pas été fait, ce qui n’a pas été noté, à temps, ne pourra peut-être plus être fait secondairement
Et jusqu’au transfert aux autorités compétentes (SAMU, pompier, ambulance, médecin) surveiller l’accidenté, lui parler, le réconforter poursuivre l’O² à 15 l/mn (et la réhydratation si conscient)
après l’évacuation… surveillance des membres de la palanquée (le très court terme et sur le retour en région) réfléchir aux circonstances +++ support psychologique à l’accidenté et aux membres de la palanquée; réconfort; déculpabilisation suivi à moyen terme, pour l’accidenté : les séquelles et la reprise – pas toujours- des activités la rédaction du rapport d’accident (anonyme +++)
Au total: une activité à risques un accident, parfois y penser; ça existe; ça arrive un matériel simple et utile: l’Oxygène pour continuer longtemps à se faire plaisir…