Burkina Faso confusion après la chute de Compaoré tempsreel.nouvelobs.com
Trois jours après la chute du président Blaise Compaoré, la confusion règne toujours ce 3 novembre au Burkina Faso, où l'armée a pris le pouvoir. Ici, un homme tient une pancarte contestant la légitimité du lieutenant-colonel Zida, désigné pour conduire le régime de transition, lors d'une manifestation place de la Nation, à Ouagadougou, le 2 novembre.
La manifestation place de la Nation a réuni des milliers de personnes (photo). L'armée a finalement fait fuir la foule en tirant en l'air et en lançant des grenades lacrymogènes.
Foule rassemblée sur place de la Nation pour réclamer une transition civile et démocratique, à Ouagadougou, le 2 novembre.
Des hommes rassemblés près de la place de la Nation pour réclamer une transition civile et démocratique, à Ouagadougou, le 2 novembre.
Rappel des événements : le 31 octobre, confronté à une contestation populaire sans précédent, le président Blaise Compaoré annonce qu'il quitte le pouvoir. Dans la foulée, le chef d'état-major de l'armée, le général Nabéré Honoré Traoré (3e en partant de la gauche, au 1er plan, sur cette photo prise le 31 octobre) s'auto-proclame chef de l'Etat.
Le lendemain, le numéro 2 de la garde présidentielle, le lieutenant-colonel Isaac Zida, annonce à son tour "assumer" les responsabilités de "chef de l'Etat" de transition. Le voici (au centre) entrant dans une pièce pour faire une annonce aux médias, à Ouagadougou, le 1er novembre.
Adoubé par l'armée, Zida a recontré les leaders de l'opposition, à Ouagadougou, le 2 novembre (photo). Ce 3 novembre, il a semblé ouvrir la porte à la mise en place d'un régime de transition dirigé par un civil, lors d'une rencontre avec le corps diplomatique.
L'opposant Roch Marc Christian Kaboré à sa sortie d'une rencontre entre le lieutenant-colonel Zida et les chefs de l'opposition, le 2 novembre. Il n'y a eu aucune déclaration à la fin de la rencontre, et aucune information n'a filtré sur le contenu des discussions.
L'opposante Saran Sérémé salue la foule de ses partisans lors d'une manifestation contestant la prise de pouvoir par l'armée, place de la Nation, à Ouagadougou, le 2 novembre. Présente à la rencontre entre Zida et les leaders de l'opposition, elle a quitté la salle avant le début de la réunion, semble-t-il snobée par les autres participants.
Le leader du parti sankariste Bénéwendé Sankara s'exprime lors de la grande manifestation, place de la Nation, à Ouagadougou, le 2 novembre.
Voici une série de photos montrant l'état des lieux après leur assaut par les manifestants, le 30 octobre, jour où le pays s'est enflammé contre le régime Compaoré. Ici, à l'intérieur de l'Assemblée nationale incendiée.
Des enfants jouent dans la piscine d'un hôtel détruit, dans le centre de Ouagadougou, le 31 octobre, au lendemain de l'assaut du parlement par les manifestants.
Le hall d'un hôtel détruit, dans le centre de Ouagadougou, le 31 octobre.
Des magasins pillés dans le centre de Ouagadougou, le 31 octobre.
La mairie de Bobo-Dioulasso, 2e ville du pays, photographiée le 31 octobre, après avoir été incendiée par les manifestants.
La cour pillée de la résidence du porte-parole du gouvernement Alain Edouard Traoré, à Bobo-Dioulasso, le 31 octobre.
Des gens nettoient une avenue de Ouagadougou menant au parlement incendié, le 31 octobre, au lendemain de son assaut par les manifestants.
Nettoyage de Ouagadougou par ses habitants, le 1er novembre.
A noter l'extrême confusion qui a régné le 2 novembre au siège de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), à Ouagadougou. L'opposante Saran Sérémé s'y est rendue (photo) escortée avec enthousiasme par des centaines de personnes, avec un objectif : se proclamer à son tour présidente de transition. Elle y a finalement renoncé.
Le général Kouamé Lougué, ex-ministre de la Défense, a lui aussi voulu se déclarer chef du régime de transition devant les caméras de la télévision d'Etat (photo), mais les techniciens ont quitté le plateau et la diffusion a été interrompue.
Les militaires sont ensuite intervenus au siège de la RTB : des soldats ont tiré en l'air plusieurs rafales et se sont rendus maîtres du bâtiment en quelques minutes. Un jeune homme a été tué par balle lors de ces incident, selon l'armée, qui parle d'une balle perdue. Ici, un soldat monte la garde devant les locaux, le 2 novembre.
Un vendeur ambulant tient le quotidien ivoirien "Fraternité Matin", qui titre sur la situation au Burkina Faso, le 3 novembre, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. "Après la démission de Compaoré, l'armée peut-elle s'imposer ?", s'interroge le journal.
Le quotidien "Révélation", lui aussi photographié le 3 novembre à Abidjan, titre : "Compaoré vers la CPI" (Cour pénale internationale, NDLR).
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