Chapitre 9 LA FRANCE OCCUPÉE

Mai à octobre 1940 : 8 millions de Français sur les routes

Le découpage de la France en 5 zones lors de l’armistice signé le 22 juin qui entre en vigueur le 25 juin 1940

La ligne de démarcation : une frontière au cœur de la France

Paris à l’heure allemande

L’Etat français (1940-1944) : une succession de gouvernements de plus en plus vassalisés 12 juillet 1940 – 12 décembre 1940 Pierre Laval 2 12 décembre 1940 – 9 février 1941 Pierre Etienne Flandin 3 10 février 1941-17 avril 1942 Amiral François Darlan 4 18 avril 1942-20 août 1944

Le Maréchalisme : un culte du chef ?

La collaboration Etat français MBF (commandement de l’armée allemande en France) Commission d’armistice Ambassadeur d’Allemagne Otto Abetz RSHA (SS)

Otto Abetz (1903-1958)

Karl Oberg (1897-1965) et Pierre Laval (1883-1945)

Un Etat vassalisé, une lente reconstruction de l’autorité de l’Etat après la guerre Second statut des Juifs Juin 1941 Croisade contre le communisme de la LVF en juin 1941 Rafles contre les Juifs de l’été 1942 Mise en place du STO mars 1943 (def. P. 276) Guerre civile entre Milice et Résistants de 1944 à 1949

La législation antisémite LES MESURES FRANÇAISES : 2 STATUTS DES JUIFS, L’INTERNEMENT DES JUIFS ÉTRANGERS DE ZONE LIBRE ET LA SPOLIATION DES BIENS

La mise en place du premier des Juifs et l’internement des Juifs étrangers (lois du 3, 4 octobre parues au JO du 18 octobre 1940) Les lois d’octobre 1940 Elles visent les juifs français qui n’ont plus le droit d’être fonctionnaires (loi du 3 octobre) Elles visent les juifs étrangers car ils peuvent être internés dans des camps (loi du 4 octobre)

Contrôle SS de Werner Best L’élaboration du second statut des Juifs (mars à juin 1941) par le CJQJ sous contrôle allemand Xavier Vallat CGQJ Contrôle d’Otto Abetz Contrôle SS de Werner Best

Les lois antijuives du 2 juin 1941 La spoliation des biens La séquestre des entreprises Le numérus clausus dans les universités L’interdiction des professions libérales Des Juifs réduits à la misère…

Les camps d’internement en France

La persécution des Juifs LA CONCURRENCE DES ORDONNANCES ALLEMANDES EN ZONE OCCUPÉE

SS- Hauptsturmfuhrer Theo Dannecker (1913-1945) Responsable (Judenreferent) des questions juives sous les ordres du service IV B 4 dirigé par Adolf Eichmann, il s’occupe de la persécution des Juifs puis organise la déportation des Juifs de France d’août 1940 jusqu’en juillet 1942, puis il sévit en Bulgarie et en Italie. Il se suicide dans sa prison en 1945.

Le marquage des papiers en zone occupée

Arrestations massives de Juifs dans Paris avant l’été 1942, le démarrage de la collaboration policière 14 mai 1941 3710 hommes juifs apatrides sont convoqués au commissariat puis internés dans les camps du Loiret. 20 au 25 août 1941 4232 hommes juifs arrêtés par la police française sous ordre allemand dans Paris 12 décembre 1941 Arrestation de 743 notables juifs français parisiens par la police allemande.

Arrivée des hommes à Drancy, cité de la Muette, le 20 août 1941

8ème ordonnance du 7 juin 1942 : l’étoile jaune marque les Juifs en zone occupée

Georges (12 ans), Clément (10 ans) et Bernard (8 ans) Biderman posant avec l’étoile jaune à Paris, boulevard des Pyrénées (20ème arrondissement)

9ème ordonnance allemande : l’exclusion des lieux culturels

La collaboration française à la déportation ACTEURS ET DÉCISIONS

Le SS-Brigadeführer Karl Oberg (1897-1965), chef de la police allemande en France à partir du 1er juin 1942 en compagnie de Pierre Laval (1883-1945), le 1er mai 1943

René Bousquet (1909-1993) secrétaire général de la Police d’avril 1942 à décembre 1943, ici pendant la rafle du Vieux Port, à Marseille en janvier 1943

Heinz Röthke (1913-1968) Successeur de Theo Dannecker à la tête du service IV B4 en France, il conduit la déportation des Juifs de 1942 à 1944, il prend la direction du camp de Drancy jusqu’en juillet 1943.

Alois Brunner (né en 1912) Après avoir organisé la déportation des Juifs de Salonique (en Grèce) en janvier 1943, il prend en main le camp de Drancy en juillet 1943 et relance la déportation des Juifs jusqu’au dernier convoi du 17 août 1944. Il trouve refuge en Syrie à partir de 1954. Il est gravement estropié par un attentat du Mossad en 1961.

Le processus des rafles de l’été 1942 En zone occupée Rafle du Vel’ d’Hiv Paris 16-19 juillet 1942 Rafles dans les provinces de zone occupée en juillet 1942 En zone libre Les Juifs des camps de zone libre sont acheminés vers Drancy début août 1942 La grande rafle de zone libre menée par la police française le 26 août 1942

Bilan des rafles de l’été 1942 : 43 000 déportés Paris et agglomération 7618 Juifs des camps du Loiret 21 000 Juifs des rafles de juillet Province de zone occupée 3700 Juifs Rafles d’août en zone libre 10 500 Juifs

La rafle du Vel’d’Hiv à Paris (16-19 juillet 1942)

Les camps du Loiret, ici celui de Pithiviers, rassemblent les familles parisiennes pendant l’été 1942.

Drancy, camp de rassemblement des convois de toute la France, avant le départ pour Auschwitz.

Répartition des effectifs de déportés juifs par année (total : 76 000 Juifs) 1942 1943 1944

Bilan des pertes françaises de la Seconde Guerre mondiale Pertes militaires 180 000 Déportés (prisonniers de guerre, STO, déportés civils, déportés raciaux) 310 000 (dont 76 000 Juifs) Victimes de faits de guerre en France (bombardements stratégiques, combats de la libération, massacres nazis) 130 000 Total 620 000 morts