Ah oui, nous avons trouvé, bonnes gens !
Dès le Xème siècle, Yèvre est une des possessions de l'Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. L’histoire a retenu qu'à plusieurs reprises les moines de Fleury se plaignirent au Roi, Hugues Capet, des exactions du baron Arnoul de Yèvre. C'est sans doute pour faire oublier les excès de son mari que son épouse, Lucinde, fonda dans l'enceinte du château une abbaye sous l'invocation de Saint-Gault, un des Saints de Bretagne dont les reliques avaient été apportées dans la région par des moines fuyant l'invasion des Normands. La chapelle de cette abbaye est aujourd'hui l'église paroissiale de Yèvre-le-Châtel. Des ruines majestueuses se dressent dans un espace herbu. L’endroit respire la paix et la sérénité… Voici ce que m’apprend Google sur cette abbaye :
Une harmonie puissante et subtile à la fois…
Les pigeons semblent les maîtres incontestés des lieux. Dans une niche est exposée une clef de voûte pieusement récupérée.
Sous quelque angle que l’on regarde, l’harmonie des formes semble parfaite.
Les pigeons, à peine dérangés, accompagnent notre visite de roucoulements, envols, claquements d’aile… Nous ne savons plus si nous entendons des oiseaux ou des anges, tant l’atmosphère est irréelle, lumineuse et paisible.
Ces ruines montrent les arcades en ogive, la délicatesse des colonnes, les chapiteaux sculptés.. Mais les ouvertures sont romanes.
Les vitraux ont disparu. Mais le ciel n’est-il pas le plus subtil des vitraux ? L’espace clos que laisse voir cette porte était le cimetière de l’abbaye.
Nous quittons l’abbaye, les yeux encore pleins d’étoiles et la sérénité au cœur, et nous nous dirigeons vers les ruines du château. Enfin, du château… c’est en fait un ensemble complexe recouvrant un vaste espace, dont plan sur la diapositive suivante.
Après le décès du baron Arnoul, le Roi interviendra plusieurs fois pour soumettre ses successeurs et démanteler leurs châteaux qui ne devaient être que des fortins de bois, construits sur une "motte". Le rattachement du château à la couronne de France se situe vraisemblablement vers 1112, lorsque Louis VI le Gros contraint le vicomte Foulques à lui céder Yèvre-le- Châtel dont il fit une puissante châtellenie.Vers 1200, sur ordre de Philippe Auguste, le château fut reconstruit selon les derniers perfectionnements de l'architecture militaire rapportés des croisades. C'est semble-t-il à Gilon du Tournel que l'on doit cette ultime reconstruction.Pendant la guerre de cent ans, Yèvre resta, avec Montargis, la seule place forte au nord de la Loire à ne pas tomber entre les mains des anglais ou des Bourguignons.A la fin du XVème siècle, du fait de l'extension du domaine royal et des progrès de l'artillerie qui rendirent ses défenses obsolètes, Yèvre-le-Châtel perdit de son importance et son rôle de place forte. Un inventaire indique déjà, en 1610, que le château est en ruine.En 1637, la maréchaussée sera transférée à Pithiviers, mais la justice royale continuera de siéger à Yèvre jusqu'à la Révolution Voici ce que m’apprend Google :
Une imposante enceinte fortifiée.
Peut-on dire que des ruines sont bien entretenues ? Et pourtant, c’est bien le cas !
Accès à l’église, en parfait état, qui est l’église paroissiale.
A côté, ce portail ahurissant, en fer forgé. Admirez le travail !
Un dernier regard circulaire sur cet ensemble si bien préservé…
Nous avons quitté à regret Yèvres-le-Châtel. Si vous passez par là, arrêtez-vous et dites bonjour pour nous à tous ces témoins d’une époque révolue, qui ont vu passer tant et tant de nos ancêtres… Et, si nous reprenons cette route,bien sûr, nous y retournerons…
Photos : Yvonne ollier Renseignements pris sur le site de « Cœur de France » Texte : Jacky Musique : Stanley Myers : Cavatina Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :