Je pensais que vieillir me rendrait plus que morose d’ennui, Craignant le temps, les saisons, les années voir même le bruit…
Le mistral fou et la pluie, l’esprit qui se ferme avec l’âge, Les cheveux devenus clairsemés ou gris, les rides du visage.
Mais je m’aperçois que vieillir n’a rien à voir avec l’âge, Qu’il ne faut point se plaindre, mais au contraire dignement chanter…
Et même si les pas plus lents, se font inlassablement avec rage, Les jours deviennent d’une beauté pure même si bien trop limités.
Je pensais que vieillir, c’était voir le ciel de plus en plus gris, Un Eté sans soleil ni fleur, une bouche qui ne sait plus sourire…
Des fêtes sans rire ni musique, une nature toute rabougrie, Des histoires sans passion, une lettre sans crayon pour écrire.
Mais je m’aperçois que le temps me rend plus sage, Je vis pleinement chaque minute sans penser à demain…
Les années s’écoulent sans compter celles de mon âge, Qu’importe le temps, le crayon, lui, reste dans ma main.
Je croyais que vieillir mutinerait durement mon âme, Au point que je ne sache plus même regarder les étoiles…
Que mon cœur endurci par ce trop vécu, ne brillerait plus de sa flamme, Qui fait que la vie est indéfiniment rose, lorsque le ciel lui n’est que voile.
Mais je m’aperçois que, Peu importent les pluies du temps, Les plus belles roses, fleurissent à l’Automne, sous mes yeux de joie bien remplis…
Je respire pleinement ce doux parfum qui m’est offert à divines doses, Et que je garde délicatement pour embaumer l’Automne de ma vie. Avec toute ma tendresse, bibizzzzzzzzzzz (sur une musique : « a night in Irland »)
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