Ils sont arrivés dans la vieille auberge en fin d’après-midi, regardant tout autour d’eux, disant d’un air extasié : « Rien n’a vraiment changé… » Ils.

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Transcription de la présentation:

Ils sont arrivés dans la vieille auberge en fin d’après-midi, regardant tout autour d’eux, disant d’un air extasié : « Rien n’a vraiment changé… » Ils se sont connus dans cette région, voilà 50 ans, et désiraient tant revoir le berceau de leurs amours avant de mourir…

Le lendemain matin, ils sont partis, au rythme de la marche lente du vieux, vers le bord de l’étang et vers la forêt, chacun gardant au cœur la peur que rien ne soit pareil, qu’on « leur » ait tout bouleversé… Et le sourire qu’ils échangent en constatant que, là non plus, rien n’a changé, dit à chacun le soulagement de l’autre… Mais est-ce le soleil ou les larmes d’émotion qui leur brouillent la vue ??? Rendent les arbres flous ?

Tout semble pareil à leurs yeux éblouis, dans lesquels s’allument mille étoiles…, Et, miracle ! le vieux ponton est là aussi ! Il y roule le fauteuil : « tu es bien ? tu n’as pas froid ? Pas trop de soleil ? » Et, comme autrefois – aïe ! les rhumatismes ! – il s’assied, jambes pendantes, et lui prend la main. Chacun se perd dans ses rêves…

Elle pense : « Comme j‘étais jeune comme j’étais belle, à ce bal costumé où nous nous sommes rencontrés ! Je me vois encore, dans cette robe bleue… non, jaune… ou rose… Enfin, je voyais bien qu’il ne me quittait pas des yeux, mais nous n’avons rien osé dire, ni l’un ni l’autre, et j’étais si triste à la fin de la fête… L’orchestre jouait… qu’est-ce qu’il jouait ? ah oui : Guantanemera … »

Il pense : « Quelle chance qu’elle se soit perdue dans ce bois, ce jour-là ! Depuis le bal, je n’arrêtais pas de penser à elle. et la revoir là, bien plus accessible que dans sa toilette de déguisement… Mon cœur s’est emballé. Et quelle joie de pouvoir la guider vers l’orée du bois ! Mais elle est bien restée toujours aussi aventurière !!! Au fond, elle n’a pas changé !!! »

Elle pense : « Et la fois où j’étais partie porter des pommes à tante… Je n’avais pas voulu mettre des souliers bas, je voulais être belle, en cas… Et si je le rencontrais !!! Et tout à coup, il était là… Il m’a appelée son Chaperon Rouge, mais m’a dit qu’il n’était pas le loup… Mais il s’est moqué de mes chaussures ! J’étais vexée, et j’ai même hésité à lui offrir une pomme. Mais, comment résister à ce regard ?

Il pense : « Ce petit bois… Je me souviens lorsque je lui ai installé une balançoire. La naïve ne réalisait même pas que, plus je la poussais haut et fort, plus ses jupons volaient, me révélant des trésors insoupçonnés… Et les fleurs de son bouquet s’envolaient aussi… Comment oublier une telle image ? Nous fredonnions le refrain à la mode : « Guantanemera. »

Elle pense : « Je me souviens lorsqu’il m’avait installé une balançoire… Il pensait que je ne réalisais pas comme mes jupes volaient… Mais je savais bien ! Et je faisais ce qu’il fallait pour cela ! Mes petits cris de peur le ravissaient. «

Il pense : « Et ce jour d’orage, où elle était terrorisée sous son grand parapluie, son bouquet de mimosa bien serré contre elle… J’aurais bien voulu qu’elle me serre ainsi… Mais enfin, le parapluie m’offrait l’opportunité de me tenir tout près, si près d’elle ! »

Elle pense : « Et ce jour d’orage ! Je n’étais pas rassurée, tout de même ! Mais il m’a rassurée et raccompagnée, et profitait du prétexte du parapluie pour me serrer de près… Ce jour-là, j’ai bien cru qu’il allait oser m’embrasser… »

Il pense : « Comme j’étais amoureux ! J’allais dans la forêt, je croyais la voir passer entre les arbres. J’allais au bord de la mer, je croyais la voir, déesse de la mer, jouant sur le sable avec les coquillages… »

Elle pense : « Je me souviens de son premier baiser, si furtif, si timide, devant notre perron. Et encore ! je lui avais un peu forcé la main en prétextant un malaise et en m’appuyant contre lui ! »

Il pense : « Je n’osais pas l’embrasser. Mais un soir, elle a eu un étourdissement et s’est raccrochée à mon bras… Et là, oui, j’ai osé… Ah ! je m’en souviens encore ! Je me croyais en plein ciel, ou au paradis terrestre, ou… »

Et ils rentrent à petits pas, et il lui semble pousser une brouette enchantée où la jeune fille de jadis rit de son beau rire en cascade, et elle s’imagine être dans un carrosse de contes de fées dont les fleurs et les souvenirs volent au vent de leur bel amour intact…

Ils se regardent. Ils se sourient. Ils sont si habitués l’un à l’autre… Ils savent que leurs pensées ont suivi des voies identiques. Il lui prend la main : « nous avons été heureux, n’est-ce pas, ma mie ? et nous le sommes toujours ! Je t’aime comme au premier jour… »

Ces magnifiques illustrations m’ont été offertes par Huguette Hendel, que je remercie, encore et encore… Texte : Jacky Musique : Antony Ventura : Guantanemera. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix