Masterclasses 2013 N. Arnaud, N. Lorenzo-Martinez, N. Makovec E. Scifo.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
La grande chasse aux particules
Advertisements

LHC : la physique à l'aube d'une nouvelle révolution ?
Les exigences de la physique pour les détecteurs internes de traces sont: Une bonne reconstruction du vertex dune particule secondaire Une très bonne isolation.
Masterclasses 2013 N. Arnaud, N. Lorenzo-Martinez, N. Makovec E. Scifo.
Le monde des particules. Plan 1. Plongée au cœur de la matière a) De quoi le monde est-il fait? Les particules b) Comment tout cela tient-il ensemble?
Si le Higgs existe, il sera produit dans les collisions de protons du LHC et il pourra être détecté par ATLAS en identifiant ses désintégrations en particules.
Journées de Rencontre Jeune Chercheurs
L’expérience ATLAS au LHC
Etude des performances du calorimètre électromagnétique d’Atlas
Sandro Palestini – CERN CERN Programme for Science Teachers June 2009
Préparation des TD Objectif : -Mesurer rapport dembranchements du Z -Mesurer constante de couplage de interaction forte à lénergie du Z Outil : Wired.
Identification du Z 0 et détermination de sa masse Le modèle standard et le détecteur CMS Identification des particules (FROG) Désintégration du Z 0 Identification.
Les détecteurs du LHC (ATLAS et les autres)
R. Torres Etude du top dans l'experience ATLAS 1.
Il était une fois le Z …. La place du Z dans le Modèle Standard 2.
Analyse de données prises par le détecteur ATLAS Consignes de l’exercice.
Présentation des exercices de Travaux Dirigés: Etude des Bosons W
Analyse de données prises par le détecteur ATLAS Consignes de l’exercice.
Qu’est-ce qu’un accélérateur de particules ?
Le modèle standard : les grandes questions qui subsistent …
1 Petite introduction à l’exercice LEP ( ): collisions e + -e - LHC (2009-): collisions p-p.
Merci à S. Dagoret pour ses transparents des Masterclasses 2011
Masterclasses 2013 N. Arnaud, N. Lorenzo-Martinez, N. Makovec E. Scifo.
Détecter les particules : exemple d’ATLAS
PHYSIQUE QUANTIQUE Ph .DUROUCHOUX.
Le LHC et LHCb MasterClass LHCB Justine Serrano.
Présentation des exercices de Travaux Dirigés: Structure du proton par la recherche de Bosons W Sylvie Dagoret-Campagne MasterClasses 2011, Orsay-LAL,
 Et maintenant ? Quelques éléments sur le boson Z Loïc VALERY Equipe ATLAS – LPC Master Classes – 21/03/2012.
Xavier Camard - Réunion PHENIX-France
Peut-on remonter le temps jusqu’au big bang ?. Peut-on remonter le temps jusqu’au big bang ? Particules et interactions (forces) fondamentales de la.
COMMENT ON OBSERVE LES PARTICULES ELEMENTAIRES
La physique des particules.
Calorimètres électromagnétiques et hadroniques
Analyse de données Masterclasses 2015 IPNL Colin Bernet 1.
Détecter Quoi ? Pourquoi ? Ecole de Cargèse Mars 2005.
Création et détection des particules : LHC et CMS
Atlas au LHC Deuxième partie: l ’expérience ATLAS
Analyse de données prises par le détecteur ATLAS Consignes de l’exercice.
Fête de la science 2013Introduction aux DétecteursJF MURAZ Des géants pour traquer l’infiniment petit ATLASCMS LHCb ALICE.
LA DYNAMO.
Principaux types de détecteurs
1 Travaux pratiques des MasterClasses : « Analyse des événements du détecteur DELPHI au LEP» Sylvie Dagoret-Campagne
Mesure des rapports de branchement du Z 0 C. Vander Velde IIHE (ULB-VUB) 2009.
Recherche des bosons W et Z dans les données du détecteur CMS
Etudier les données prises par le détecteur ATLAS MasterClasses Colmar / Strasbourg.
MasterClasses 2015 Introduction aux Détecteurs JF MURAZ LPSC, Université Grenoble-Alpes, CNRS/IN2P3.
Masterclasses 2014 N. Arnaud, N. Lorenzo-Martinez, N. Makovec, E. Scifo Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire.
Un, Deux, Trois… HIGGS!!! Master Class 2011 Stéphanie Beauceron IPNL – Université Claude Bernard Lyon I.
Présentation des exercices: Etude des Bosons W dans ATLAS Irena Nikolic, MasterClasses 11 Mars
A vous de jouer: Chercher des bosons Z et Higgs dans ATLAS Irena Nikolic, MasterClasses
Le grand collisionneur de hadrons et l ’ expérience CMS Masterclasses IPN Lyon, Mars 2016 Sébastien Viret.
Le grand collisionneur de hadrons (LHC) et l’expérience CMS Masterclasses IPN Lyon, 2016.
Détection de nouvelles particules massives via l’utilisation des traces, de l’énergie transverse manquante et des jets dans le détecteur CMS Loïc Quertenmont.
Etude des algorithmes de reconstruction des jets dans le détecteur CMS Loïc Quertenmont V. Lemaître, G. Bruno, K. Piotrzkowski Université Catholique de.
Recherche des bosons médiateurs de l’interaction faible dans les données du détecteur CMS.
Accélérateurs et Détecteurs E. Cogneras LPC Clermont / Univ. Blaise Pascal.
L’exercice d’aujourd’hui Analyse de quelques collisions proton- proton réelles dans CMS – Identifier les particules, déterminer ce qui s’est passé au cours.
Efficacité de reconstruction des électrons de bas pt Fany Dudziak Réunion de physique ATLAS LAL le 13 décembre 2007.
Accélérateurs et détecteurs de particules
Recherche de la particule J/Ψ dans les données de CMS.
Collisions, Détection, Interprétation International MasterClasses /03/12 - CERN.
MasterClasses 2014 Introduction aux Détecteurs JF MURAZ LPSC, Université Grenoble-Alpes, CNRS/IN2P3 Des géants pour traquer l’infiniment petit ATLAS :
Détecter des particules « pour de vrai » avec ATLAS
Détecter les particules : exemple d’ATLAS
Détecter des particules « pour de vrai » avec ATLAS
Détecter des particules « pour de vrai » avec ATLAS
Identifier les particules
Identifier les particules
A la recherche du boson W au LHC physicsmasterclasses
Détecter des particules « pour de vrai » avec ATLAS
Transcription de la présentation:

Masterclasses 2013 N. Arnaud, N. Lorenzo-Martinez, N. Makovec E. Scifo

Plus : le boson de Higgs 2

3

ATLASCMS LHCb Alice 4

Qu’est-ce qu’on veut mesurer ? – Toutes les particules crées – Trajectoire Charge électrique Vitesse (en fait impulsion) – Énergie – Nature (électron, muon, photon ?) Principes de base : – Détecteur sans ‘’trou’’ : forme cylindrique 5 p = m.v

Plusieurs ‘’couches’’ permettent de suivre la trajectoire On peut, dans le même temps, mesurer vitesse et charge électrique à l’aide d‘un champ magnétique : – En effet les particules chargées, lorsqu’elles se déplaccent dans un champ magnétique, ont une trajectoire en forme de spirale autour de la direction du champ. Le sens de rotation donne le signe de la charge. – Rayon de courbure R=mv/(qB) Technique valide pour les particules chargées uniquement B B Un électron ATLAS vu de faceATLAS vu de côté 6

B B Un anti-électron=positron ATLAS vu de face ATLAS vu de côté Plusieurs ‘’couches’’ permettent de suivre la trajectoire On peut, dans le même temps, mesurer vitesse et charge électrique à l’aide d‘un champ magnétique : – En effet les particules chargées, lorsqu’elles sont soumises à l’action d’un champ magnétique, ont une trajectoire en forme de spirale autour de la direction du champ. Le sens de rotation donne le signe de la charge. – Rayon de courbure R=mv/(qB) Technique valide pour les particules chargées uniquement 7

Du plus lent … au… plus rapide B B B 8 Plusieurs ‘’couches’’ permettent de suivre la trajectoire On peut, dans le même temps, mesurer vitesse et charge électrique à l’aide d‘un champ magnétique : – En effet les particules chargées, lorsqu’elles sont soumises à l’action d’un champ magnétique, ont une trajectoire en forme de spirale autour de la direction du champ. Le sens de rotation donne le signe de la charge. – Rayon de courbure R=mv/(qB) Technique valide pour les particules chargées uniquement

Détecteurs pixel : constitués de 140 millions de pixels carrés de silicium de 50 à 300  m de côté. Placé très près du faisceau pour minimiser sa taille (son coût est très élevé). Détecteur à bandes SCT (SemiConducteur Tracker) : il s’agit maintenant de 5 millions de bandes de 80  m de largeur et de quelques centimètres de longueur disposées en cylindre. Moins précis que pixels. Dans ATLAS détecteur de traces est divisé en trois parties Détecteur de radiation de transition (TRT - Transition Radiation Tracker) : composé de tubes de 4mm de diamètre et de 1,44m de long. Dans chacun de ces tubes est inséré un fil métallique. Une différence de potentiel est appliquée entre le fil et le tube, ce qui permet la génération d'un signal lors du passage d'une particule chargée. 9 9

Ce que vous allez voir sur vos écrans dans ce TP : Vue de face Vue de côté 10

11

Pour mesurer l’énergie, on arrête la particule avec de la matière par – création de paires (conversion) – rayonnement (Bremstrahlung) Les particules “filles” ainsi produites vont laisser un signal dans les parties actives du calorimètre (gerbe électromagnétique) – par ionisation par exemple Nécessite la destruction de la particule initiale. 12

Les particules interagissant avec les calorimètres peuvent être classées en 2 catégories : – Particules électromagnétiques: electrons et photons Ces particules interagissent beaucoup  peu de matière suffit pour les arrêter – Les hadrons: Hadrons: particules composites formées de quarks (ex: proton) Ces particules interagissent moins – il faut plus de matière pour les arrêter u u d 13

Electron ou photon Calorimètre électromagnétique Calorimètre hadronique 14

Hadron Calorimètre électromagnétique Calorimètre hadronique 15

16

Électron = – particule chargées  visible dans le trajectographe – Particule électromagnétique  dépôt d’énergie dans le calorimètre électromagnétique Dépot d’energie dans le calorimètre électromagnétique Une seule trace visible dans le détecteur aligné avec l’énergie mesurée dans le calorimètre 17

Un quark ‘’libre’’ (isolé) n’existe pas (propriété de l’interaction forte : confinement) Expérimentalement, on voit des jets = flot de particules dans la même direction : – Beaucoup de traces concentrées dans un cône – Dépôt d’énergie dans les calorimètres (électromagnétique et hadronique) 18

Un événement avec jets Un événement sans jet 19

Rappel : les muons sont des particules semblables à l’électron, en plus massifs. Ce sont des particules chargées, on les voit dans le détecteur de traces Mais ne s’arrêtent dans aucun des deux calorimètres  On construit des chambres à muons qui mesurent de façon très précise la vitesse et la trajectoire de ces particules (précision de l’ordre de l’épaisseur d’un cheveu !!) dans la partie extérieure du détecteur. Système à muon en bleu 20

21

Structure en poupée russe Chaque couche a une fonction précise – Trajectographe(s) Sui(ven)t les particules chargées – Calorimètre(s) Mesure(nt) les énergies des particules (sauf muons et neutrinos) Après le trajectographe car nécessite de détruire la particule initiale – Détecteurs de muons A l’extérieur pour arrêter les mons qui ont beaucoup d’énergie Identification des particules en combinant les informations de tous les sous-systèmes 22

23

Les neutrinos – Sont neutres : pas de trace dans le trajectographe – Interagissent très peu avec la matière : pas de signal dans les calorimètres ni les détecteurs de muons Ils traversent donc tout le détecteur sans laisser de signal : ils sont invisibles directement pour nous. Cependant des méthodes indirectes existent pour essayer de savoir si un événement contient un neutrino. 24

Impulsion ou quantité de mouvement : Conservée dans les réactions entre particules : Exemple : Réaction : 1+2  a +b Conservation de l’impulsion Problème au LHC : on connaît seulement l’impulsion des protons, mais ce ne sont pas les protons qui régissent, ce sont leurs constituants dont on ignore l’impulsion Parade : les constituants ne bougent pas dans le plan perpendiculaire au faisceau  impulsion transverse initiale nulle 25 p = m.v p1p1 p2p2 papa pbpb + = +

A B A B C A B C D A+B=0 A+B+C=0 A+B+C+D=0 En général, on ne sait pas quelle fraction de l’énergie du proton est utilisée donc on ne peut pas utiliser la conservation de l’énergie Cependant, dans le plan perpendiculaire aux faisceaux (le plan transverse), il n’y a pas de mouvement : conservation de l’impulsion dans le plan transverse au faisceau 26 A B C A B C D

B B C C D B  0 B+C  0 B+C+D  0 B Si la particule A est un neutrino l’impulsion dans le plan transverse au faisceau ne semble plus être conservée 27

MET B B C B C D B=-MET B+C=-MET B+C+D=-MET La non-conservation de l’impulsion dans le plan transverse au faisceau est une indication de la presence d’un neutrino On définit donc l’énergie transverse manquante comme ci-dessus (ou Missing Transverse Energy) Mais attention : il peut y avoir de la fausse MET du à des particules mal reconstruites. |MET|  0  Presence d’un neutrino 28

29 Dans cet exemple, le neutrino est dos à dos avec la particule chargée Direction de l’énergie transverse manquante : peut indiquer la direction du neutrino ! 29

Que se passe-t-il pour les bosons W et Z par exemple ? Ils ont une durée de vie tellement courte qu’ils ne peuvent même pas traverser la première couche du détecteur : ils se désintègrent avant Mais, on connaît leurs produits de désintégration, ce sont eux que l’on va chercher – Exemple : W  electron + neutrino Z  electron + positron 30

On sait identifier directement : – Les photons – Les électrons et les positrons – Les muons – Les jets – Les neutrinos On va pouvoir retrouver toutes les autres particules grâce à leurs produits de désintégration. A vous de jouer ! 31

32

Particule neutre de nature électromagnétique  seul sous-détecteur qui les voit : calorimètre électromagnétique SAUF que : – Création de paire possible avant le calorimètre Dans ce cas, on n’a plus un photon mais un électron + un positron = 2 traces de charge opposée très proches (qui ne partent pas du centre) et généralement 1 dépôt aligné avec les traces dans le calorimètre électromagnétique (voire 2 dépôts très proches également). Photon Électron Positron 33

34

On sait qu’il existe aussi les particules W, Z et le boson de Higgs, mais on n’en a pas parlé jusqu’à maintenant : comment les détecte-t-on ? Ces particules ont une durée de vie très courte : elles se désintègrent avant de traverser le détecteur Par contre, on peut voir leurs produits de désintégration. 35

Énergie et quantité de mouvement (p=mv) des produits finaux sont connus puisque mesurés par ATLAS  On peut retrouver m 0 (Z) Ψ Z Mass=m z Electron Positron Ψ Z Mass=m z Muon Anti-muon 36

Un muon et un anti-muon qui ne viennent pas d’un Z  La quantité n’est pas égale à la masse du Z Ψ Muon Anti-muon 37

On va sélectionner des événements qui ‘’ressemblent’’ au Z Mais certains seront du bruit de fond L’histogramme total pourra ressembler à : Total: 38

Le trajectographe 39

Le trajectographe 40