Mon ami est mort cette nuit, Seigneur, à bout de souffle, à bout de vie, luttant contre le cancer jusqu’au dernier instant, avec sa famille et ses amis médecins.

que soit faite ta volonté. » Et encore moins ta sainte volonté. Je ne dis pas, Seigneur : « Puisque tu l’as voulu, que soit faite ta volonté. » Et encore moins ta sainte volonté. Mais je te dis tout bas… tout bas, car beaucoup, hélas, autour de moi, jamais ne comprendraient, je te dis, Seigneur, mon ami est mort et tu n’y pouvais rien.

Rien de ce que follement je rêvais. Rien de ce que follement j’espérais. Et je pleure, déchiré, amputé.

Mais mon cœur est en paix, car j’ai compris, un peu plus ce matin, qu’avec moi tu pleurais.

Oui, Seigneur, j’ai compris… Grâce à toi, grâce à mon ami. Mais aide-moi je t’en prie à le croire, que tu ne veux pas la mort, mais la vie, et que, plus que nous tous, parce que tu aimes davantage, tu souffres de voir mourir avant l’âge beaucoup de tes enfants.

et c’est là ton mystère…- dans les batailles livrées J’ai compris que, sauf rares exceptions, et c’est là ton mystère…- dans les batailles livrées contre les maladies, par respect, par amour, jamais tu ne voulais nous prendre notre place, Mais toujours, tu nous offrais de souffrir et de lutter avec nous.

ne t’a pas réclamé de miracle, mais demandé pour ses amis médecins J’ai compris… Car mon ami, Seigneur, ne t’a pas réclamé de miracle, mais demandé pour ses amis médecins la force de chercher, et jusqu’au bout lutter.

d’accepter les deux opérations, les traitements, Il a imploré pour lui le courage de souffrir, d’accepter les deux opérations, les traitements, et toutes les expériences pour que d’autres après lui puissent souffrir moins, et même un jour guérissent.

Il n’a pas demandé pour les siens la « grâce » de se résigner, mais celle de défendre la vie, de la respecter, de la développer.

bercé par la musique qu’il aimait, Et jusqu’au bout, bercé par la musique qu’il aimait, pour tous a demandé… la joie de vivre.

n’a pas offert sa souffrance, car la souffrance, disait-il, Mon ami, Seigneur, n’a pas offert sa souffrance, car la souffrance, disait-il, est un mal, et Dieu n’aime pas la souffrance.

contre la souffrance. Cette énergie prodigieuse, Il a offert son long et douloureux combat contre la souffrance. Cette énergie prodigieuse, cette force sortie de lui, grâce à toi, Seigneur, ce supplément d’amour et de foi nécessaires pour ne pas désespérer mais croire que cette vie par toi ressuscite au-delà de la mort.

n’a pas donné sa souffrance, Mon ami enfin, Seigneur, n’a pas donné sa souffrance, mais, comme toi, avec toi, ô mon Jésus Sauveur, il a donné sa vie pour que, nous vivions.

Mon ami est mort cette nuit, Seigneur, et je pleure. Mais mon cœur est en paix, car mon ami est mort cette nuit, mais, avec toi, il m’a donné la vie…

Musique : Pergolèse, Largo – James Broman, haute-contre Texte : Michel Quoist Musique : Pergolèse, Largo – James Broman, haute-contre Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/