Méditations de Pascal Lecordier ORAISON Méditations de Pascal Lecordier - II - Diaporama de Jacky Questel

Te connaître Toi qui donne tout dans un murmure, un bruissement de feuille et le sable qui chante sous mon pas. C’est en fermant les yeux que j’entrevois que je suis Tes routes fécondes.

Tu me laves. Quand mon sang est usé, épuisé par le fracas des pierres qui encombrent ma tête. Moi, le paralysé des idées reçues, des présupposés, l’angoissé du futur, congelé dans mes souvenirs, mes regrets égoïstes. Miracle de ma marche !

Je vois mon âme qui danse, flamme parmi les flammes, au brasier joyeux de Ton éden. Toi l’Unique pluriel.

Parfois, les soirs d’été, j’écoute les grillons, j’observe les lucioles et mon cœur tressaille de bonheur. Bon, Tu es si bon. Si je savais m’absorber dans Ton simple, cette terre me serait paradis.

La force de l’orage, le tambour du tonnerre, le déchirement de l’éclair rappellent Ta puissance. Te craindre ? Moi, je n’attends que Toi.

Quel plus bel encens que l’arome de la lavande, parfum de ciel joyeux !

Je T’ai cherché dans les églises grises et vides et T’ai rencontré au détour des harangues d’un marché. Je T’ai cherché dans le faste des cathédrales où tempêtent les grandes orgues. Tu m’attendais dans une chapelle isolée. Que j’aime Tes paradoxes.

Je ne prie pas, je papote. Je ne me lasse pas de Te parler Je ne prie pas, je papote. Je ne me lasse pas de Te parler. J’ai tant à Te dire, à Toi qui sais tout, et écoute… Quand je me tais, mon corps entier se jette dans Tes bras.

Je devine Tes anges aux tourbillons de feuilles mortes devant ma porte. Que l’éternité est fraîche et turbulente. Je voudrais jouer avec eux, quand je serai plus jeune. Quels plus beaux commencements que les ocres de l’automne.

Souvent, je crois créer mais Tu me dictes tout. Je le vois bien à l’hirondelle qui tourmente le ciel et au rire de la colombe. J’en suis si heureux. Qu’y a-t-il de plus riche que de Te servir ?

Dis-moi. Redis-moi que Tu m’aimes. J’ai tellement soif de Ton amour, gourmand de tes clins d’œil. Inlassablement je Te guette au scintillement d’un rayon de lune dans les gouttes de pluie sur les carreaux de la fenêtre fermée.

J’ai vécu les forteresses du pouvoir humain, le dérisoire des canons, leurs bouches à malheur, l’endormissement du confort qui étouffe les âmes. Je sais aussi que Tu n’abandonnes pas et qu’un jour Tu retourneras l’illusion comme un gant de peau usé.

Tu m’accueilles en une fête, blanchis le sombre de mes errances en nuages printaniers, farandole de ton école. Toi, l’attentif à chacun de mes gestes. Le tout proche qui compte chaque fil au fond de mes poches. L’intime des cimes et des abîmes. Le plus intime à moi-même que moi. Toujours là.

Texte de Pascal Lecordier, extraits de son livre « ORAISON » Dessins : cliparts de Micro-Réalisation Musique : Ave Maria – Chant grégorien Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/