Ypres
Après la première bataille de Ypres, les deux parties se mirent à creuser des tranchées « front de l’Ouest » Réseau complexe de fossés S’étendre depuis la côte belge jusqu’en Suisse Distance de 960 km
“no man’s land” Entre les premières lignes des tranchées des armées se trouvait la zone déserte et fort dangereuse De 23 m à 1 km de largeur Pendant toute la durée de la guerre, les lignes des tranchées ne varièrent jamais plus que de quelques km
Front de l’Ouest 1914-1918
2ème Bataille d’Ypres (avril – mai 1915) En avril 1915, la 1re Division canadienne occupait un secteur de la ligne de front des Alliés, à proximité de la ville d’Ypres Flanquée, à droite de divisions britanniques et, à gauche, d’une division française (algérienne)
Le gaz toxique Le 22 avril Violent bombardement, les allemands ouvrirent le feu sur la ligne de front à gauche de la division canadienne Lancèrent ensuite 5 370 cylindres de chlore Les hommes - sans protection contre les nuages de gaz toxiques et asphyxiants
Les Algériens reculent laissant une espace de 6 km dans les défenses des Alliés et le flanc à découvert Les Canadiens réussissent à tenir bon et se battrent pour colmater la brèche (fill in the gap)
Message from Captain Agar Adamson Regarding Precautions against Gas Attacks, March 1915 At the time of the first gas attacks, the only way soldiers could protect themselves was by holding their handkerchief firmly over their nose and mouth. To be truly effective, some soldiers claimed that the handkerchief should first be covered in urine
En 48 heures, 6 035 soldats canadiens étaient morts Le 24 avril Les Allemands déclenchent une nouvelle offensive, dirigeant cette fois les gaz contre les Canadiens Les soldats canadiens persévèrent jusqu’à l’arrivée des renforts En 48 heures, 6 035 soldats canadiens étaient morts
« J'ai l'impression de vivre un cauchemar. Les combats sont horribles « J'ai l'impression de vivre un cauchemar. Les combats sont horribles. Pendant 17 jours et 17 nuits, aucun d'entre nous n'a pu changer de vêtements, ni même enlever ses bottes, si ce n'est qu'à l'occasion. Pendant tout ce temps où je n'ai pas dormi, le bruit des fusils et des mitrailleuses n'a jamais cessé, si ce n'est que durant 60 secondes (...) et comme toile de fond permanente,il y a la vue des morts, des blessés, des mutilés et la terrible angoisse que la ligne cède. » (Prescott. In Flanders Fields: The Story of John McCrae, p. 98) (traduction)
Après la bataille d’Ypres… John French, commandant en chef britannique, dit en parlant des Canadiens: « ces troupes splendides ont permis d’éviter un désastre » John McCrae composa son célèbre poème Au Champs d’Honneur
La vie dans les tranchées The Bluff from the International Trench, Ypres, April and May 1919
Les tranchées… Les soldats vivaient dans des conditions effroyables de saleté, aux prises avec les maladies et la mort L’hiver, le sol gelé était recouvert d’une couche de neige et de glace Les hommes devaient endurer un froid extrême
Les tranchées… Le printemps Une immense mer de boue, certains se noyèrent, surtout des blessés Les troupes vivaient constamment dans l’eau (dans les meilleurs tranchées, en moyenne un demi-mètre d’eau) « pied des tranchées » (trench foot) Des milliers d’hommes Pouvait conduire à l’amputation
Les tranchées… Les rats, les poux, les mouches et les microbes “la puanteur familière des tranchées me hante encore: une mixture de boue stagnante, de sceaux servant de latrines, de chlorure de chaux, de cadavres à moitie ou pas ensevelis, de sac de sable en décomposition, de sueur humaine, de vapeurs de cordite (un explosif). Les rats devenaient une menace aussi démoralisante que l’ennemi. Ils se nourrissaient des cadavres qui nous entouraient et ils infestaient les tranchées.” - Robert Graves, écrivain et ancien combattant
Les tranchées… Sous la menace constante des bombardements d’artillerie, du feu des tireurs, des raids ou ils faisaient face à un danger encore plus grand: bondir hors de la tranchée et se porter à l’attaque de l’ennemi
Les tranchées… Les hommes recevaient bien moins que ce qui était prévu officiellement La nourriture était médiocre, presque toujours froide L’eau était transportée dans des contenants vides de gazoline et elle conservait toujours cet arrière-goût auquel se mêlait celui de la chlorure de chaux que était constamment ajoutée pour désinfecter
Les tranchées… Calendrier de roulement Les soldats passaient des tranchées avancées aux tranchées de soutien, pour ensuite se rendre dans les zones de réserve, derrière les lignes de feu Deux périodes de service de huit jours sur la ligne de feu, une période de huit jours dans la tranchée de soutien, puis terminer par une période de huit jours dans la zone de repos Bien souvent, il n’etait pas possible de respecter le roulement et il arrivait que des hommes passent 3 ou 4 semaines sur la ligne de feu
On Sentry Duty in a Front-Line Trench, September 1916 This photo shows the soldiers in uniform, wearing a good part of the equipment considered necessary for trench warfare. Intended to show a soldier on sentry duty in a Front-line trench, this photo is actually posed. During the war, the military authorities thought that civilians on the domestic front should be shown a sanitized image of war. The real face of war was considered too painful for those whose sons, daughters, fathers, husbands or friends had left for the Front.
Trench on the Canadian Front with Funk-Holes, May 1917 This trench more accurately reflects the reality Canadian soldiers experienced on the battlefield. Some trenches were little more than muddy ditches, full of cold and stagnant water.
Shell Bursting in a Trench and Wounding a Man (5th Battalion), August 1916