Devant « Charlie Hebdo », le jour d'après
Au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à douze personnes au siège du journal "Charlie Hebdo", une foule d'anonymes vient témoigner son soutien à l'angle de la rue Nicolas Appert, toujours fermée à la circulation.
Toute la matinée, avant l'hommage national, des gens de tous âges viennent déposer des fleurs, des bougies, et des objets évoquant le journal satirique.
Beaucoup de manifestants brandissent des pancartes portant le slogan rassembleur "Je suis Charlie".
Certains sont venus avec des crayons et des stylos, en hommage aux dessinateurs décédés dans l'attentat.
Dans le calme et la dignité, sans colère mais avec beaucoup de tristesse, les lecteurs se recueillent devant les autels improvisés.
Quelques minutes avant midi, une foule afflue dans le quartier.
Près des lieux du drame, des centaines de personnes se rassemblent pour tenir une minute de silence, à midi.
Recueillis, la gorge serrée, parfois en larmes, les anonymes témoignent leur solidarité et la minute de silence s'achève sous un tonnerre d'applaudissements.
"On est tous Charlie, non à la barbarie", peut-on lire sur les pancartes brandies par la foule.
Des stylos, des crayons et des feutres sont déposés parmi les roses.
"La République dominicaine est aussi Charlie !" - En anglais ou en espagnol, les témoignages de soutien ont afflué du monde entier.
"Cabu, Wolinski, Charb, morts au combat contre les cons". Graffiti sur un mur voisin de la rue Nicolas Appert.
Roses rouges pour journée noire.
"C'est atroce, ça nous touche au plus profond. J'espère que ça va inciter des gens à se rassembler encore d'avantage, qu'ils ne soient pas parti pour rien.", plaide un fidèle lecteur en larmes.
"The French are not afraid", "Les Français n'ont pas peur - Tous unis pour la liberté"
Un vibrant silence pour « Charlie Hebdo »
Une minute de silence a été observée dans toute la France le 8 janvier, en hommage aux victimes de l'attentat contre "Charlie Hebdo" perpétré la veille. "Midi à L'Obs. Il pleut des larmes", commente Matthieu Croissandeau, directeur de la rédaction de "L'Obs", en postant cette photo sur Twitter.
Photo postée sur Twitter par Tom Mery depuis un balcon du "Nouvel Observateur", dans le 2e arrondissement de Paris, avec vue sur la place de la Bourse et le siège de l'AFP, où une masse de salariés brandit des pancartes "Je suis Charlie".
Le siège de l'AFP, dans le 2e arrondissement de Paris.
A France Télévisions, sur une photo postée sur Twitter par Bastien Hugues.
Minute de silence chez Prisma Media.
"Le Château est Charlie #JeSuisCharlie", lit-on en légende de cette photo postée sur le compte Twitter du château de Versailles au moment de la minute de silence.
Anne Chaon écrit : "Midi à Paris : le métro s'est figé", en légende de cette photo postée sur Twitter.
Photo tweetée par France Bleu Maine, qui écrit : "Midi : minute de silence poignante à Auchan. Les caisses, les employés et les clients se recueillent".
Au commissariat de Pontarlier, dans le Doubs, sur une photo postée sur Twitter par "L'Est républicain".
Un homme brandit un crayon devant la cathédrale Notre-Dame de Paris pendant la minute de silence.
Des journalistes montrent leurs cartes de presse, devant les locaux de "Charlie Hebdo", dans le 11e arrondissement de Paris.
Journalistes rassemblés devant le siège de "Charlie Hebdo" pendant la minute de silence.
Devant les locaux de "Charlie Hebdo".
Dans les locaux du "Figaro", sur une photo postée sur Twitter par Benjamin Ferran.
Manuel Valls et les services du Premier ministre dans la cour de l'hôtel Matignon, à Paris.
La cour de l'hôtel Matignon pendant la minute de silence.
A Radio France.
Minute de silence des agents du ministère des Affaires étrangères autour de Laurent Fabius, sur une photo postée sur Twitter par le porte-Parole du ministère, Romain Nadal.
Minute de silence du personnel de l'Elysée autour du secrétaire général Jean-Pierre Jouyet.
Dans le quartier d'affaires de la Défense, aux portes de Paris, peu avant midi.
Près de la Défense.
Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone entouré de députés et de personnels du Palais Bourbon.
Le siège de l'AFP.
Des journalistes de l'AFP devant le siège de l'agence.
Devant la tour Eiffel.
A Strasbourg.
La minute de silence a également été observée hors de France. Ici, rassemblement de membres du Parlement européen et de citoyens devant les locaux bruxellois de l'organe parlementaire.
Des membres du Parlement européen se recueillant à Bruxelles.
« Je suis Charlie » s'affiche partout
"Je suis Charlie" : ce slogan est né mercredi 7 janvier, dans les heures qui ont suivi l'attentat contre "Charlie Hebdo". Une phrase qui sert de hashtag sur les réseaux sociaux à toutes celles et tous ceux qui veulent apporter leur soutien aux victimes de la tuerie, et plus largement une bannière que l'on retrouve partout. Ici, sur le poignet d'un nouveau- né, sur une photo publiée sur Instagram par marine_wood, aussitôt reprise partout sur le web.
"Je suis Charlie" s'affiche sur le toit du siège du groupe de presse allemand Axel Springer, à Berlin, le 8 janvier 2015.
Des adolescents forment le slogan au lycée Colomb à Lure, en Haute-Saône, sur cette photo postée sur Twitter.
L'artiste haut-savoyard Pierre Amoudry est l'auteur de cette fresque réalisée au Grand-Bornand.
"Je suis Charlie" dans la neige, sur une photo partagée par Christian Arnal sur Twitter.
"Vive Charlie Hebdo !", lance Conducteur de train en partageant cette photo sur Twitter le 8 janvier.
La journaliste à "L'Union" Mélanie Chaluleau a vu ça dans son TER en direction de Reims ce 8 janvier.
"Le métro ne marque plus les arrêts à République mais #JeSuisCharlie est bien là quand on lève les yeux", en légende de cette photo qu'il a postée sur Twitter le 7 janvier.
Photo partagée sur Twitter par Jonas Jansen le 8 janvier.
Un bulletin ATIS de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle destiné aux pilotes où figure "Je suis Charlie" dans sa version anglaise.
Le théâtre de Hambourg, sur une photo prise et partagée sur Twitter par Jonas Jansen.
Street art signé Jace, à La Réunion, sur une photo diffusée sur Twitter
Dans la même veine, cette photo partagée par Vinci Autoroutes sur Twitter, le 8 janvier.
Enfin, une initiative qui a été globalement mal accueillie par les internautes : ce visuel que le site de vente par correspondance 3Suisses a publié sur Facebook, mélangeant le nom de la marque et le slogan de soutien. Face aux critiques, 3Suisses s'est défendu de toute visée à caractère commercial dans cette démarche, et a décidé d'opter "désormais pour l'emploi du visuel communément utilisé sur les réseaux sociaux".
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