ŒUVRES CHOISIES POUR l’EPREUVE d’HDA en HISTOIRE-GEOGRAPHIE Thématique Domaine artistique Œuvre choisie Problématique Capacité attendue «  Art, espace, temps » Arts de l’espace La grande Arche de la Défense En quoi l’architecture symbolise la mise en place du pouvoir dans l’espace ? Remettre l’œuvre dans son contexte historique (mandat de François Mitterrand) Analyser le contexte spatial de l’œuvre (agglomération parisienne) Repérer les liens entre architecture et pouvoir « Arts, Etats et pouvoir » Arts du son « Vas-y Léon », Montehus, 1937 Comment l’art populaire s’engage politiquement ? Remettre l’œuvre dans son contexte historique (Front populaire) Repérer l’engagement de l’artiste Analyser la portée politique et sociale de l’œuvre « Arts, ruptures et continuités » Arts du quotidien V, symbole de Résistance et de collaboration : analyse des graffitis réalisés sous l’occupation Comment l’œuvre d’art symbolise l’engagement personnel ? Remettre l’œuvre dans son contexte historique ( La France de 1940 à 1944) Repérer la prise de position de l’artiste Savoir différentier une œuvre de Résistance d’une œuvre de propagande.

La grande Arche de la Défense Thématique Domaine artistique Œuvre choisie Problématique Capacité attendue «  Art, espace, temps » Arts de l’espace La grande Arche de la Défense En quoi l’architecture symbolise la mise en place du pouvoir dans l’espace ? Remettre l’œuvre dans son contexte historique (mandat de François Mitterrand) Analyser le contexte spatial de l’œuvre (agglomération parisienne) Repérer les liens entre architecture et pouvoir

Mort en 1987, l’architecte n’a pas vu l’aboutissement de son projet. En 1983, un concours international d’architecture est lancé par le président François Mitterrand pour un bâtiment administratif qui se veut d’abord un monument en plein cœur du quartier des affaires de la défense. Le projet de l’architecte danois Johan Otto Von Spreckelsen est retenu. Il a déjà fait des bpatiments composés de blocs de béton cubique rappelant la grande Arche. Mort en 1987, l’architecte n’a pas vu l’aboutissement de son projet. Fiche d’identité : Nom : La grande Arche Architecte : Johan Otto Von Spreckelsen Nature : architecture Matériaux : béton, granit gris, marbre blanc et plaques de verre. Dimensions : L.112mx H.110mxl.108m Poids total : 300 000 tonnes Lieu : quartier des affaires de la Défense. Communes de Courbevoie, Puteaux et Nanterre) Usage : accueille les administrations centrales de l’équipement et autres organismes publics ou privés.

Matériaux : béton, granit gris, marbre blanc et plaques de verre. Vocabulaire Une arche : structure voûtée qui enjambe un espace vide et supporte une masse construite. Dans l’Antiquité romaine, les Arches ont des fonctions symboliques et commémoratives ( victoires...) Aux XVII° et XVIII° siècles, elles marquent les principales entrées des grandes villes. Description Matériaux : béton, granit gris, marbre blanc et plaques de verre. Dimensions : L.112mx H.110mxl.108m Poids total : 300 000 tonnes Le cube évidé est surmonté d’un toit terrasse de plus d’un hectare; le vide central pourrait contenir la cathédrale Notre Dame de Paris. L’édifice en béton repose sur 12 pilliers massifs invisibles car enfoncés à 30 m sous le niveau du sol. Robuste , le bâtiment a cependant des lignes extrêmement fines. -l’ensemble est recouvert de marbre blanc, de granit gris et de plaque de verre donnant une impression de bloc lisse, pur et précieux. Il forme un cadre géant posé dans l’alignement des plus grand bloc de Paris

La localisation : Située sur la « voie royale » parisienne, qui reliait le Louvre au château de Saint germain-en Laye, la Défense est aujourd’hui le premier quartier des Affaires européen. Il accueille le siège de nombreuses multinationales, le CNIT 5 Centre des Nouvelles Industries et Technologies) mais aussi des banques, des assurances et un centre commercial. C’est aussi un « musée à ciel ouvert » qui depuis 1972, accueille plus de 60 œuvres de plasticiens contemporains : sous la grande Arche L’axe « historique » de Paris où tu retrouves les monuments importants se trouvant sur le même axe que l’Arche de la Défense.

« Un cube ouvert, une fenêtre sur le monde « Un cube ouvert, une fenêtre sur le monde . C’est un arc de triomphe moderne à la gloire du triomphe de l’humanité. C’est un symbole de l’espoir que, dans le futur, les hommes pourront se rencontrer librement. » Texte de présentation du projet par Johan Otto Von Spreckelsen . 1983 Ce cube monumentale (le vide pourrait contenir la cathédrale Notre-Dame) est symbole de solidité et de pureté mais garde un caractère léger et aérien surtout avec l’ajout du nuage : toile tendu habillant le vide central et réalisé par Paul Andreu et l’ingénieur Peter Rice.

L'inauguration a lieu en juillet 1989, 2 ans après la mort de Johann Otto von Spreckelsen. L'an 1989, marquée par des célébrations d'envergure telles que les cent ans de l'inauguration de la Tour Eiffel, le bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (l'ouverture au public le 26 août 1989 intervient justement pour célébrer ce dernier évènement). L’inauguration a été effectuée par François Mitterrand qui en choisissant cette date il montre son pouvoir à travers un bâtiment alliant une prouesse technique et symbolisant aussi un lien avec l’axe historique parisien.

« La réalisation d’un « équipement culturel lourd » apparaît aujourd’hui comme un véritable attribut de la fonction présidentielle […] les grands projets architecturaux relèvent du « domaine  réservé » de la présidence de la République. […] Le rôle de « bâtisseur » reste, sous la V° République, très diversement endossé par les différents chefs d’Etat. » Thomas Hélie, maître de conférences en science politique, in Art et pouvoir de 1848 à nos jours, SCEREN-CNDP. Si le général De Gaulle et Valéry Giscard d’Estaing n’ont pas véritablement marqué de leur empreinte la ville de Paris ou le paysage français par la commande de réalisation architecturale d’envergure, George Pompidou, François Mitterrand et Jacques Chirac ont quant à eux confié à des architectes novateurs des réalisations qui connaissent aujourd’hui une renommée internationale. Le précurseur : Georges Pompidou et le centre Beaubourg. Note manuscrite du président de la République en 1973 : « Beaubourg est mon affaire et son échec serait le mien »

François Mitterrand et l’âge d’or des grands travaux. Extraits du communiqué  du 8 mars 1982: « A la demande du président de la République, des études ont été conduites depuis plusieurs mois sur la nature et la localisation d’équipements culturels qui seront réalisés au cours des prochaines années […]. Le président a lui-même présidé 3 réunions de travail à ce sujet. Il a reçu le jeudi 11 février le maire de Paris, avant d’arrêter les décisions suivantes : Le musée des Sciences, des Techniques et des Industries sera compléter par la réalisation d’un parc urbain. Un opéra sera construit place de la Bastille […] L’Institut du monde arabe sera construit sur un terrain appartenant à l’Etat […] Pour donner à cette politique de commande publique la dimension et l’équilibre qui lui conviennent, le président de la République a demandé au ministre de la Culture de lui soumettre […]une liste de proposition tendant à réaliser dans les régions de France[…] des projets de portée nationale ou internationale. D’ores et déjà, le président de la République a retenu les projets suivants : Ecole Nationale supérieure de Danse à Montpellier, musée national de la Bande dessinée à Angoulême, Ecole nationale de la photographie à Arles. » « Je souhaite que le Louvre devienne le 1er musée du monde, non seulement par l’ampleur de ses valeurs et de ses collections, mais aussi par la qualité même de sa conception et l’originalité de sa muséographie » Lettre de F. Mitterrand à J. Lang, 17 septembre 1982 « Je veux une bibliothèque qui puisse prendre en compte toutes les données du savoir dans toutes les disciplines et surtout qui puisse communiquer ce savoir à l’ensemble de ceux qui cherchent, ceux qui étudient, ceux qui ont besoin d’apprendre […]. On pourra connecter cette bibliothèque nationale avec l’ensemble des grandes universités de l’Europe et nous aurons alors un instrument de recherche et de travail qui sera incomparable. J’en ai l’ambition et je le ferai. » Entretien télévisé du 14 juillet 1988

La poursuite des grands projets : Jacques Chirac et le musée du Quai Branly En tant que 1er ministre de Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac s’était déjà fortement engagé dans la poursuite et l’aboutissement du Centre Beaubourg. Au début de son 1er mandat il prend donc la décision de consacrer un musée aux  « chefs-d’œuvre des civilisations oubliées ». Si dans un premier temps il s’agissait uniquement de réhabiliter le palais de Chaillot, le projet se recentre très vite vers la création d’un site autonome : le musée du Quai Branly (ou musée des arts premiers).