AVEC MARIJO
Le jardin des vestiges, jardin archéologique donne la possibilité de retrouver les traces des périodes grecque et romaine. On y accède par le Musée d’histoire de la ville. Je choisis plutôt de vous présenter ce qui, dans Marseille, constitue un témoignage du passé tout en étant encore d’actualité.
A tout Seigneur, tout honneur! Nous commençons notre visite par l’Hôtel de Ville dont la façade baroque du XVIIe siècle s’orne d’un écusson aux armes royales, moulage d’une œuvre de Pierre Puget. Plusieurs pavillons administratifs sont remarquables dont la maison diamantée du XVIe siècle offrant sa façade en pointes de diamant et le pavillon Daviel du XVIIIe avec un beau balcon de ferronnerie au décor dit « à la marguerite ».
La maison diamantée.
Le pavillon Daviel et son balcon.
L’hôtel de Cabre construit en 1535, est sans doute l’une des maisons les plus anciennes de la cité.
L’hôtel-Dieu construit au XVIIIe siècle, domine le port.
Le clocher des Accoules, seul vestige d’une vieille église de Marseille, marque l’entrée au pittoresque quartier du Panier. On y accède par la montée des Accoules qui longe cet édifice.
Le Panier est bâti sur la butte des Moulins, à l’emplacement de l’antique Massalia. Les maisons y sont construites tout en hauteur le long d’un lacis de ruelles ponctuées de rampes en escaliers. On y retrouve une ambiance de village du Sud, avec des placettes animées, des maisons colorées et le linge qui sèche au- dessus de nos têtes...
Au cœur du Panier, la Vieille Charité, ancien hospice construit de 1671 à 1749, selon les plans de Pierre Puget, pour enfermer les mendiants, gueux et autres indigents qui envahissent la ville après les guerres et les disettes... Trois niveaux de galeries s’ordonnent autour de la chapelle baroque au centre de la cour.
De ligne très pure, les galeries font le tour des bâtiments. S’y ouvrent des escaliers donnant accès aux autres étages. On y retrouve le musée d’archéologie méditerranéenne et le musée d’Arts africains, océaniens et amérindiens.
Pierre Puget a réussi une remarquable coupole de forme ovoïde.
L’intérieur de la chapelle.
De taille colossale, la cathédrale de la Major a été construite à proximité du Panier mais aussi de telle façon qu’elle domine la ville, à partir de 1852, par l’architecte Espérandieu, selon le style romano- byzantin alors en vogue. C’est Napoléon III qui en décida la construction pour s’attirer la sympathie de l’Église et des Marseillais. Malheureusement, pour la construire, on supprima une grande partie de l’ancienne Major de style roman dont ce qui reste est actuellement en rénovation.
Dominant les Forts qui surveillent l’entrée du Vieux Port, l’église Saint-Laurent, vieille paroisse des gens de mer.
Regagnant le Vieux Port, nous le traversons en ferry pour atteindre la Rive Neuve et le quartier des Arcenaulx. Encore des escaliers et nous arrivons à la Basilique St- Victor dernier vestige d’une célèbre abbaye. Elle se présente comme une véritable forteresse. En 1020 fut construite la première église et l’autel fut consacré en Elle fut reconstruite de la fin du XIIe siècle à la fin du XIIIème mais de la première construction, subsiste la tour Isarn par laquelle on accède dans l’édifice.
L’intérieur est imposant par sa hauteur et sa sobriété. Toutefois, le plus intéressant est, sans contredit, la visite des cryptes immenses enterrées lors de la construction de l’église du XIe siècle. Un martyrium du IIIe siècle fut découvert en 1965.
Les cryptes contiennent une collection imposante de sarcophages antiques, païens et chrétiens, du IIIe au Ve siècle. On y trouve aussi la pierre tombale d’Isarn, le moine auquel on doit le début des grands travaux de construction.
L’un des deux ensembles de reliquaires!
Vierge noire du XIIIème siècle et vierge polychrome.
Musique : Qui fait souffler le vent ? Scarborough Fair Bardou Photos et Réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Octobre 2006
AU REVOIR