Le modèle soviétique Un modèle totalitaire
Un modèle qui se présente comme égalitaire Emblème de l'Union soviétique. Il présente les valeurs mises en avant : prospérité (épis de blé), universalité (sphère terrestre), égalité (alliance des paysans et des ouvriers représentés par la faucille et le marteau).
Une idéologie égalitariste Lénine Marx Engels Staline Le marxisme= application des théories politiques et économiques de Karl Marx et Friedrich Engels en vue de créer une société égalitaire. Le léninisme= théorie de Lénine qui défend la révolution afin de créer cette société égalitaire et la nécessité d’un Etat transitoire pour créer la nouvelle société communiste. Révolutions de 1917 Création de l’URSS le 22 décembre 1922
Pratiques totalitaires: la toute puissance du Parti Une apparence démocratique avec le suffrage universel avec droit de vote des femmes. -Mais le PCUS (parti communiste d’Union soviétique) = seul parti autorisé : il impose ses candidats aux élections des Soviets, c’est-à-dire des assemblées de villes, de provinces et de républiques -Le chef du parti est le chef de l’Etat. -Le secrétaire général a un pouvoir absolu
Pratiques totalitaires: une société encadrée -culte du chef, culte de la personnalité : prestige lié à la victoire sur le nazisme, image paternaliste. -encadrement, embrigadement de la jeunesse « Au grand ami des enfants. Gloire au grand Staline ! » (affiche soviétique, 1951)
Pratiques totalitaires: omniprésence de la propagande Utilisation des affiches, des photo - montages. La propagande s’appuie aussi sur les arts, le cinéma et un journal, La Pravda (= la vérité). Volonté de présenter Staline comme Le Petit Père des Peuples. Valorisation du système politique et économique. Staline bien-aimé est le bonheur du peuple
Pratiques totalitaires: omniprésence de la propagande
Importance de la terreur sous Staline Régime de terreur: crainte de la contamination idéologique venue de l’Ouest, personnalité paranoïaque de Staline… D’où élimination de tout groupe ou de toute personne susceptible de favoriser les idées occidentales. Utilisation de la police politique (KGB), faux procès… 1953: plus de 5 millions de déportés travaillent dans les camps du Goulag. Mais également utilisation de la « rééducation » ou de l’internement en hôpital psychiatrique
Une relative évolution du modèle déstalinisation à partir de 1956 avec l'escamotage de la figure de Staline parmi les fondateurs du marxisme léninime. Grande parade militaire = démonstration de force, succès populaire, mettre en valeur le modèle soviétique
Les signes d’une asphyxie progressive du système -Des files d’attente devant les magasins d’alimentation Une baisse rapide du taux de croissance de la production industrielle et du revenu par habitant -La formation d’une élite privilégiée liée au PCUS: la Nomenklatura. Elle s’octroie des maisons individuelles, magasins spéciaux très bien approvisionnés, voitures… -Montée en puissance de la dissidence. On appelle dissidents, les personnes qui contestent, de façon plus ou moins radicale, le système communiste au nom du respect des droits de l’homme. Certains critiquent le fonctionnement bureaucratique de l’URSS et appellent à des changements partiels du système, quand d’autres remettent en cause l’idéologie communiste elle-même. D’où une littérature clandestine : les samizdats ou autoédition en russe. Lien à consulter: http://bricabraque.unblog.fr/2007/11/25/les-dissidents-kravchenko-sakharov-soljenitsyne/
Des exemples de dissidents Victor Kravchenko lors d’une conférence de presse en France (1949) Victor Kravchenko, haut fonctionnaire, membre du PC, est nommé à l’ambassade soviétique à Washington pendant la seconde guerre mondiale. Il en profite pour déserter en avril 1944 et demande l’asile politique aux Etats-Unis. En 1945, il publie « I chose freedom », un violent pamphlet contre le régime stalinien, en particulier l’univers concentrationnaire administré par le Goulag.
Des exemples de dissidents Alexandre Soljenitsyne, en 1994, année de son retour en Russie après vingt ans d'exil. Cet écrivain, arrêté en 1945 et interné jusqu’en 1953, a décrit la vie des camps dans L’Archipel du Goulag. Soljenitsyne à sa libération en 1953.
Des exemples de dissidents Le physicien Andreï Sakharov, à l’origine de la mise au point de l’arme nucléaire soviétique, dénonce les tentatives de réhabilitation de Staline et protestent contre la répression qui s’abat sur les dissidents sous Brejnev. Ses Réflexions sur le progrès, la coexistence et la liberté intellectuelle, parues à l’étranger en 1968, le font passer au premier plan de l’opposition au régime. Il dénonce les internements arbitraires, les camps de travail, les multiples violations des libertés fondamentales. En 1975, les autorités refusent de lui délivrer un visa pour se rendre à Oslo, pour recevoir le prix Nobel de la paix qu’il vient de recevoir. A partir de 1980, il est assigné à résidence et ne pourra retrouver sa liberté de mouvement qu’avec l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev en URSS.