LA SEMAINE SAINTE

Teva entre en trombe de l’école Teva entre en trombe de l’école. Le cartable vole dans un coin, et il entoure maman de ses bras, pour lui donner un bisou. Mais il s’arrête net !!! « WOW ! qu’est-ce que tu regardes ? C’est notre leçon de caté, ça ! Jésus lave les pieds de ses apôtres !!! Et après? Je puis regarder avec toi ?

Bien sûr. Prends ton goûter, il est tout prêt Bien sûr ! Prends ton goûter, il est tout prêt. et viens t’as-seoir à côté de moi. qui est-ce ? que font-ils ? l’un, c’est Judas. Il a été trouver les chefs des prêtres et leur a promis de leur dire où ils pourraient s’emparer de Jésus sans qu’il y ait réaction de la foule. Car, chaque fois que l’on avait voulu arrêter Jésus, on avait craint une émeute !

Mais qu’est-ce qu’il a à la main Mais qu’est-ce qu’il a à la main ? On dirait une bourse pour l‘argent, comme autrefois… et c’est tout à fait cela ! Il a reçu 30 pièces, 30 deniers, pour prix de sa trahison. Vois s’il est content ! Jésus avait dit un jour « on ne peut servir 2 maîtres : Dieu et l’argent ». Eh bien, Judas avait choisi l’argent… Son avarice l’entraînait loin de son maître…

Ah ça, je connais. dit Teva Ah ça, je connais ! dit Teva. C’est quand Jésus a lavé les pieds de ses apôtres et leur explique que c’est pour leur apprendre à s’aider et s’aimer mutuellement, et en même temps pour l’apprendre à tous les chrétiens !!! Et le repas, c’était pour fêter le passage de la Mer Rouge et la libération du peuple es-clave en Egypte. Bravo ! dit maman. Tu as bien compris.

Mais qu’est-ce qu’il a dans les mains ? On dirait une galette! C’est du pain azyme, du pain sans levain. Pour se souvenir que le départ d’Égypte avait été précipité, il fallait servir lors de ce repas des pains sans levain, car il n’y avait pas le temps de laisser fermenter la pâte avant la cuisson.

Et sais-tu ce que va faire Jésus ? ??? Il savait bien qu’il allait partir rejoindre son Père. Et pourtant, il avait promis à ceux qui l’aimaient de ne pas les laisser seuls. Alors, au lieu de dire simplement la bénédiction traditionnelle que tout chef de famille prononce, dans les grandes occasions, sur le pain et le vin du repas de fête, il a dit : « ceci, ce morceau de pain, chaque fois que vous le bénirez ainsi, il deviendra MOI ; et vous ferez ainsi pour m’avoir toujours avec vous, pour avoir ma force et mon amour. Quand vous mangerez ce pain consacré, quand vous boirez ce vin, c’est mon corps, mon sang, ma force qui viendront en vous. » Et il a dit la même bénédiction sur vin.

Alors là, il a fait pareil avec le vin ? - Oui, et, comme pour le pain, il a fait passer à tous ses apôtres. Mais je pense qu’à ce moment-là personne n’a compris l’importance de ce don et de ce geste. Il fallait tout le pouvoir, mais aussi tout l’amour d’un Dieu, pour faire une chose pareille ! - c’est pour ça qu’il avait dit qu’il fallait manger sa chair et boire son sang ? Tu sais, ce n’est pas facile à comprendre ! Parce que, quand on regarde, ç’est resté du pain et du vin !

- C’est vrai, mais quand on voit les effets produits dans le cœur des chrétiens, du moins de certains, on est bien obligés d’admettre que c’est vrai ! - Et bien, il me tarde rudement de faire ma première communion ! Et lui, où il va ? C’est Judas. Il sait que Jésus ira ensuite au jardin des Oliviers, alors il va avertir ceux qui veulent l’arrêter. Et tu sais, Jésus a dit ce soir-là beaucoup de choses magnifiques, que Jean a regroupées dans un chapitre que tu liras plus tard. (Jn 14 à 16) Un vrai testament spirituel !

Et là, ils sont partis au Jardin des abricots ? Des oliviers, Teva, le Jardin des Oliviers. Jésus a laissé ses apôtres, et il est parti prier plus loin, en leur demandant de le soutenir de leurs prières. Mais, tu vois, ils se sont endormis, enroulés dans leur manteau…

- Voilà Judas qui arrive pour livrer Jésus - Voilà Judas qui arrive pour livrer Jésus. Il avait dit aux soldats : « celui que j’embrasserai, c’est lui, arrêtez-le ! »

Il l’avait vendu, et il vient l’embrasser ? Comme s’il l’aimait beaucoup ? Mais c’est… c’est… C’est ce que nous faisons tous, en disant : « Jésus je t’aime ! Mon Dieu, je t’adore ! » Et en ne saluant pas le voisin, ou lorsque tu refuses de prêter un jouet à Maeva ! Ou que je remets de jour en jour ce coup de fil à la vieille cousine… Tu vois, nous jugeons, mais nous faisons la même chose… …

Allons, ne sois pas confus, mais essaie d’être un peu plus généreux la pro-chaine fois… - Où il est, là, Jésus ? C’est un tribunal ? Oui, il est devant Pilate, et accusé par les grands-prêtres et les pharisiens. Pilate n’y comprend rien. Et il voudrait comprendre! Il lui demande : « tu es le roi ? » et Jésus lui répond « tu l’as dit, je suis roi » Mais les grands-prêtres crient encore plus fort… Pilate dirige la colonie d’occupation romaine en Israël, il ne veut pas d’une émeute !

Alors, il fait venir Barrabas, un prisonnier qui avait fait des crimes, et demande à la foule : « qui voulez-vous que je vous relâche ? » et la foule crie : « Barrabas !  « Mais – demande Pilate – que vais-je faire de Jésus ? – qu’il soit crucifié ! » Il ne sait plus que faire. Il est obligé de céder à la pression populaire. Il se fait amener une cuvette d’eau et se lave ostensiblement les mains en disant : « je suis innocent du sang de ce Juste ! »

Mais je ne comprends pas… Le jour des Rameaux, toute la foule acclamait Jésus. Et là, c’est la foule qui le condamne !!! La foule a obéi aux grands-prêtres… Tu sais, ils détenaient toute l’autorité. Et puis, ce n’étaient pas forcément les mêmes personnes ! Difficile de savoir…

En tout cas, Judas devait être content ! il avait bien réussi son coup !!! Non, il n’était pas content. Il n’aurait jamais pensé que Jésus serait condamné à mort. Et pourtant, Jésus l’avait dit à plusieurs reprises. Mais Judas a eu des remords, et il a voulu aller rendre l’argent aux grands-prêtres, qui n’en ont pas voulu. Alors, il a tout jeté dans le temple. Mais on ne pouvait pas mettre le prix du sang dans le Trésor du Temple, alors ils ont acheté un terrain.

Teva est plein d’espoir : AlorsJudas a été demander demander pardon à Jésus ? Eh bien non ! Ou il n’a pas osé, ou il a pensé que sa faute était trop grave… Non, il s’est pendu ! Pourtant, Jésus lui aurait pardonné, j’en suis sûr ! Bien sûr, Dieu pardonne toujours… Mais après tout, c’est par remord qu’il s’est suicidé.. Dieu lui en a sans doute tenu compte…

Mais… c’est Jésus qu’ils fouettent ? Oui, c’est la flagellation. Je ne suis pas sûre, mais je crois que tous les condamnés à mort étaient ainsi fouettés avant leur mise à mort… C’était un long supplice… Et je dois dire que les soldats se sont bien amusés à torturer Jésus !

Tu vois, quand ils l’ont bien flagellé, qu’il avait le dos tout ensanglanté, on lui a passé cette robe rouge, et on lui a mis une couronne d’épines sur la tête, pour se moquer de lui, parce qu’il avait répondu à Pilate : « tu l’as dit, je suis roi ». Et ils le giflaient et lui crachaient dessus, en disant : « prophétise, roi ! dis-nous qui t’a frappé ! » Et les apôtres, ils étaient où ? Ils s’étaient tous enfuis, sauf Pierre, qui était dans la cour. Mais il avait peur, et, par trois fois, il a assuré qu’il ne connaissait pas Jésus. Oui, même Pierre l’a renié.

- Après cela, ils lui ont arraché la tunique, qui avait déjà collé aux plaies, et ils lui ont remis ses vêtements. Et ils lui ont mis la croix sur les épaules… En traversant la cour, Jésus a regardé Pierre, et celui-ci a eu honte, si honte ! Il a pleuré amèrement. Et là, tu vois, il y a des gens que cela amuse, de voir Jésus condamné, mais d’autres qui sont tout tristes…

- Jésus était épuisé par les mauvais traitements qu’il avait subis toute la nuit. Il est tombé sous le poids de la croix. Les soldats ont eu peur qu’il meure d’épuisement avant même d’arriver sur le lieu du supplice. Alors, ils ont réquisitionné un brave homme qui revenait des champs, Simon de Cyrène, et lui ont ordonné d’aider Jésus à porter sa croix.

Ils arrivèrent ainsi sur le lieu du Calvaire Ils arrivèrent ainsi sur le lieu du Calvaire. Marie, sa maman, et d’autres femmes amies de Jésus, avaient suivi, ainsi que l’apôtre Jean. On arracha encore une fois à Jésus ses vêtement, et on le cloua sur la croix. Il dit : « J’ai soif ! » Alors le centurion trempa une éponge dans la boisson des soldats, de l’eau vinaigrée, et la présenta à Jésus au bout de sa lance. Mais les savants pensent que Jésus voulait dire qu’il avait soif de sauver toutes les âmes. La tienne, la mienne…

WOW maman. la belle image qui est tombée de ton livre. Tu me la donnes WOW maman ! la belle image qui est tombée de ton livre ! Tu me la donnes ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui a dit ces paroles ? C’est Jésus ? A qui ? Non, je ne te la donne pas, elle m’est précieuse. Elle me rappelle une parole très importante du Christ en croix. Il semblait protéger sa mère, en la donnant à Jean, car une femme seule n’avait guère de droits. Seulement, Jean représente dans cette phrase tous les humains de tous les temps. Par cette phrase sur la croix, Jésus confiait tous les hommes à Marie sa mère. Voilà pourquoi je tiens à cette image… Il souffrait tant, et il pensait à nous…

- Oui… Et à ses bourreaux aussi - Oui… Et à ses bourreaux aussi. Il a dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font !Au moment où il mourut, la nuit recouvrit le pays, et, dans le temple, le rideau qui cachait le Saint des Saints se fendit de haut en bas. Voyant tout cela, le commandant du détachement romain s’écria : « vraiment, celui-ci était fils de Dieu !

Ensuite, pour s’assurer que Jésus était bien mort, les soldats lui percèrent avec leur lance la poitrine jusqu’au cœur. Et le corps fut descendu et remis à sa mère et à ses amis qui étaient là. Comme le lendemain était jour de Shabat, ils se hâtèrent de faire un peu de toilette, puis de l‘envelopper dans un grand linge, appelé linceul.

Puis, ils l’ont déposé dans un tombe creusée dans le roc, selon la coutume. Et chacun est rentré chez soi rapidement, parce que lorsque le Shabat est commencé, on n’a pas le droit de circuler, de travailler, de rien faire d’autre que prier. Cela s’est passé le vendredi, et donc, tout le samedi, personne n’a été à la tombe.

De très bonne heure le dimanche matin, quelques femmes du groupe de Jésus se rendirent au tombeau, pour parfumer le corps avec des herbes et faire une toilette plus approfondie. En route, elles se disaient : « qui va nous rouler la lourde pierre qui ferme la grotte ? »

Surprise ! le tombeau est ouvert, la pierre a été roulée sur le côté; Elles entrent, toutes tremblantes, et que voient-elles ? Un ange, des anges, qui leur disent : « il n’est plus là, il est ressuscité ! Allez vite le dire à ses apôtres ! » - Je parie qu’elles ont couru tout le long du chemin !

tu as sans doute raison ! En tout cas, elles ont averti Pierre et jean, et eux, je t’assure, ils ont couru ! Mais ils ont tout trouvé comme les femmes le leur avaient dit. Mais Pierre avait renié Jésus. Il est resté quand même avec les autres apôtres? heu-reusement, il n’a pas fait comme Judas ! Non, il a su demander pardon, et il était sûr de l’amour et de la clémence de son Maître…

Mais ils n’étaient pas très sûrs que Jésus soit de nouveau vivant… Mais cela, on le verra une autre fois ! Il est tard, je dois faire le repas, et tu vas mettre le couvert. » Teva faillit dire qu’il allait plutôt jouer. Mais il se souvint de Judas, de ce que lui avait dit sa maman. alors, il fit un beau sourire… et il mit le couvert en fredonnant…

Dessins provenant de « L’Imagerie de la Bible », des Éditions Fleurus, que je vous recommande. Musique tahitienne Texte Jacky, d’après les Évangiles. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/