Définition Forme Composition 1 front 2 flancs 1 arrière Un feu de forêt est essentiellement une ligne de feu qui se déplace. Forme Au départ circulaire, il va vite ressembler à une goutte d'huile. Composition 1 front 2 flancs 1 arrière
POINTE OU TETE FLANC GAUCHE DOIGT BORDURE DU FEU FEU DISSEMINE SURFACE PARCOURUE OU DETRUITE BAIE DOIGT ARRIERE FLANC DROIT
GLOSSAIRE FRONT ou TETE, partie de la bordure du feu où la propagation est la plus grande FLANCS ou COTES, entre le front et la lisière arrière. Flancs droit et gauche en regardant le feu depuis l'arrière QUEUE ou ARRIERE, le feu se développe lentement à rebrousse BORDURE ou LISIERE, ligne irrégulière délimitant le brûlé du non-brûlé PERIMETRE longueur de la bordure du feu FOYER masse de matières en ignition POINT CHAUD même chose que le foyer, mais souvent non visible
FEUX DISSEMINES. foyers secondaires, extérieurs à la FEUX DISSEMINES foyers secondaires, extérieurs à la bordure principale, allumés par des projections enflammées FUMEROLLE terme employé pour désigner un dégagement de fumée blanche, en dehors du périmètre du feu, précédant une combustion FUMEE provient d'un foyer qui n'a pas été encore éteint DOIGTS petites pointes de feu, s'écartant sur le coté et pouvant se développer isolément BAIES parties incurvées de la bordure du feu qui se développe plus lentement (pentes négatives, feuillus, rochers, etc ...)
CATEGORIES Aux différents étages de la forêt, va correspondre une catégorie de feu : la CONDUCTION correspond à la propagation dans le sol le RAYONNEMENT correspond à la propagation horizontale la CONVECTION correspond à la propagation verticale Plusieurs facteurs vont influencés la forme du feu : la TOPOGRAPHIE les FACTEURS ATMOSPHERIQUES la VEGETATION
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CATEGORIES ( suite ) D'une façon générale, la propagation du feu est en fonction de la chaleur : la propagation dans le sol est due à la CONDUCTION la propagation horizontale est due au RAYONNEMENT la propagation verticale est due à la CONVECTION En réalité, ces trois modes de propagation ne seront jamais aussi distincts de par la disposition des combustibles et de l'influence du vent.
FEU DE SURFACE = FEU MARCHANT FEU DE CIMES = FEU COURANT RAYONNEMENT CIMES CONVECTION TRANSPORT DE FOYER SURFACE ( particules enflammées ) RAYONNEMENT SURFACE CONVECTION HUMUS CONDUCTION HUMUS FEU D'HUMUS = FEU RAMPANT FEU DE SURFACE = FEU MARCHANT FEU DE CIMES = FEU COURANT
FORMES Vent faible ou nul, végétation homogène, terrain plat X Vent faible ou nul, végétation homogène, terrain plat X Vent faible, végétation variée, accidents topographiques X Végétation homogène, vent modéré et constant (<15km/h), relief accidenté
Végétation homogène, relief accidenté, vent supérieur à 15 km/h X Végétation homogène, relief accidenté, vent supérieur à 15 km/h X Propagation influencée par des changements de direction du vent et (ou) des modifications de pentes X Feu se propageant en montant du fait de la pente et d'un vent constant dans la direction, et en descendant du fait de la chute de débris et d'escarbilles
X Vent fort, végétation herbacée, propagation rapide ( en triangle ) X Vent fort ou très fort, effet des essaimages, feux de forêts ou feux bilans
PROPAGATION Elle est en fonction : de la combustibilité des végétaux du vent ( qui assure l'apport du comburant et favorise les transports de feu ) de la nature même de la végétation et du relief
COMBUSTIBILITE DES VEGETAUX VENT Inversement proportionnelle à leur teneur en eau VENT Conditionne la vitesse de combustion des parties en feu Favorise la propagation de la chaleur Assure le transport de brandons et de braises dans les zones sèches ou asséchées par la chaleur de l'incendie.
Créent localement des perturbations atmosphériques VEGETATION ET RELIEF Créent localement des perturbations atmosphériques Influence directe : pente positive = accélération de la propagation pente négative = ralentissement de la propagation Ces variations de vitesse dues à l'inclinaison du sol dépendent aussi de la nature de la végétation Influence indirecte : Un obstacle en relief déforme l'écoulement de l'air Une montagne crée une zone d'ascendance sur sa face "au vent" et une zone de descendance sur sa face "sous le vent". Si l'angle de pente est important (> 40°), il y a développement d'un tourbillon.
OBSTACLE EN CREUX Une vallée occasionne une accélération du vent ( x 2 à 3) et des courants ascendants. EVASEMENT Entraîne une décélération du vent. ETRANGLEMENT (soit un resserrement puis un évasement) crée les deux phénomènes simultanément. COL Dans un col il y a, en plus, l'effet de pente dû au thalweg avec une zone d'accélération et des courants ascendants très importants.
Influence des effets thermiques sur l'écoulement de l'air LE VENT, AU NIVEAU DU SOL, VA SOUFFLER DU PLUS FROID VERS LE PLUS CHAUD ATTENTION " MATIN ET SOIR" Le foyer d'incendie développe toujours une dépression thermique localisée très marquée, provocant une modification de l'écoulement de l'air au voisinage du foyer, consécutive à une tendance cyclonique des vents avec un mouvement ascendant. Cette tendance peut être visible quand on observe les fumées.
Brise de pente 1 : Diurne 2 : Nocturne Brise de 1 : Mer 2 : Terre Brise de vallée 1 : Diurne 2 : Nocturne 2 1
Effets de la végétation sur la propagation du feu Trois notions sont à prendre en compte : A) l'inflammabilité B) le pouvoir calorifique C) la charge calorifique
TRES INFLAMMABLES L'ajonc épineux, le genet, les rejets de chênes verts, les semis de pins d'Alep, le thym, les bruyères, etc... ASSEZ INFLAMMABLES Le buis, le genévrier de Phénicinie, les semis de pins maritimes. INFLAMMABLES Le chêne Kermès, le genévrier, le romarin, le ciste de Montpellier, le cytise PEU INFLAMMABLES Les semis de cèdre, l'arbousier
LE POUVOIR CALORIFIQUE Le pouvoir calorifique est l'énergie disponible ( les chiffres ci-après sont donnés en calories par gramme) - Chêne blanc 4 320 - Arbousier 4 520 - Chêne Kermès 4 600 - Chêne vert 4 630 - Ciste 4 700 - Ajonc épineux 4 810 - Pin maritime 4 860 - Pin d'Alep 5 130 - Bruyère 5 280
LA CHARGE CALORIFIQUE La charge calorifique est le poids de combustible disponible ( les chiffres sont donnés en tonnes par hectare ) - Landes 20 en moyenne - Garrigue 25 à 40 - Maquis 40 à 60 - Forêt 80 à 150 - Forêt dense jusqu'à 350 Pour mémoire, dans la forêt landaise, on compte environ 150 tonnes de combustible finement divisé par hectare
CONCLUSION La propagation est CONTINUE, en tache d'huile, avec une végétation basse, homogène et continue. Elle devient une SUCCESSION de bonds plus ou moins rapides lorsqu'on trouve une succession de boqueteaux ou de buissons discontinus. Le cycle devient IGNITION, puis DEGAGEMENT DE CHALEUR par rayonnement qui provoque la PYROLYSE (fumées noires) et le BOND DU FEU Celui-ci s'empare de la masse de gaz distillés puis, à nouveau, TEMPS D'ARRET, et on repart vers le cycle précédent.
IL CONVIENT DE TENIR COMPTE DE LA VITESSE MOYENNE DU FEU ET NON CELLE AU MOMENT IL FAIT UN BOND EN AVANT DANS LES GAZ DE PYROLYSE. FEU LENT MOINS DE 150 M/H FEU MOYEN DE 200 A 800 M/H FEU RAPIDE DE 800 A 2000 M/H LES PROPAGATIONS SUPERIEURES A 2000 M/H OCCASIONNENT SOUVENT DES FEUX "BILAN". EN CALIFORNIE DU SUD, UN FEU A ETE EVALUE A PLUS DE 20 Km/H !!!! EN 4 JOURS PLUS DE 80 000 Ha FURENT DETRUITS AVEC DES VENTS SUPERIEURS A 200 Km/H !!!!!!