Transformations des gabbros au cours de la subduction de la lithosphère océanique Les plagioclases incomplètement transformés ainsi que la Hornblende nouvellement formée du métagabbro G2 peuvent à leur tour être transformés en nouveaux minéraux hydratés, chlorite et actinote en présence d’eau et lors du refroidissement aboutissant au métagabbro du stade G3. La réaction est: Plagioclase + hornblende + eau chlorite + actinote
Métagabbro G3 (faciès schistes verts) Le métagabbro est en boudin dans un métabasalte. Les 2 roches sont équilibrées dans les conditions du faciès Schistes Verts, lorsque le refroidissement de la Croûte Océanique se poursuit (point 3 sur le trajet). La couleur verte domine dans le métabasalte. Les pyroxènes magmatiques bruns du métagabbro sont remplacés par une amphibole vert pâle (Actinote)
Métagabbro au stade G4 : début de la subduction La présence de plagioclase (1) et Pyroxène (Augite) (2) indique qu’il s’agit bien d’un ancien gabbro; La présence d’Actinote (5) indique que cet ancien gabbro est passé dans la zone de formation et de stabilité de ce minéral (stade G3). La présence d’une auréole de glaucophane (4) entre le Pl et le Py indique qu’une réaction chimique s’est déroulée à l’interface des 2 minéraux devenus instables pour donner un nouveau minéral stable dans les nouvelles conditions de P et T (Zone B) Le métagabbro au stade G4 a donc été soumis à des températures comprises entre 200°C< T°C< 450°C et à des profondeurs oscillants entre 15 à 30 km;
Diagramme P-T montrant les domaines de quelques associations de minéraux caractéristiques B C D
Plagioclase + chlorite glaucophane + eau Métagabbro au stade G5 d’une lithosphère en cours de subduction (Faciès schistes bleus) La lame mince montre un métagabbro au stade G5 présentant une nouvelle association minérale qui conserve du Glaucophane (4) mais qui présente de nouveaux minéraux qui eux sont anhydres, le Grenat (6) et un nouveau pyroxène (la jadéite, (7)) ainsi que du Quartz (8). Cette nouvelle association minéralogique indique qu’un métagabbro est passé du domaine B (G4) au domaine D en passant éventuellement par le domaine C. le métagabbro au stade G5 a donc été soumis à des températures comprises entre 250°<T°C<500°C, à des profondeurs > 35 km Lors de la subduction, les minéraux hydratés des associations minérales précédentes sont transformés en minéraux anhydre ce qui libère de l’eau. On parle de métamorphisme BT/HP: Plagioclase + chlorite glaucophane + eau
CONCLUSION Un gabbro cristallisant à la ride entre 2 et 6 km de profondeur, se refroidit lentement en s'éloignant de celle-ci (G1). La lithosphère océanique en extension peut être localement déformée ductilement (=qui se déforme sans rupture) lorsqu'elle est encore très chaude. D'autre part, les circulations de vapeur d'eau sont abondantes, comme en témoignent les fumeurs noirs. En conséquence, toutes les conditions sont remplies pour que ces roches recristallisent et soient métamorphisées. Au point 2, le métagabbro montre le passage, au cours du refroidissement, dans le faciès amphibolite, puis au point 3, dans le faciès Schistes Verts : la roche, à l’intérieur de la plaque refroidie, est équilibrée dans les conditions du géotherme moyen. Si, ultérieurement, le (méta)gabbro est entraîné dans une zone de subduction , il montrera une minéralogie typique du faciès Schistes Bleus (G4), puis du faciès Éclogite (G 5). Lorsque la lithosphère océanique est subductée en totalité , la croûte des marges continentales peut entrer en collision. L’éclogite peut être incorporée dans cette collision.
SYNTHESE Métamorphisme par hydratation Des roches de la croûte océanique Fusion partielle de La péridotite favorisée Par la présence d’eau Refroidissement, épaississement De la croûte lithosphère océanique Métamorphisme des roches De la croûte au cours de La subduction