Auschwitz Birkenau Un devoir de mémoire Yvenat Matthieu, Lemoine Alexandre, Kerangueven William et Serres Manuel 1ère S2. Lycée Amiral Ronarc’h, BREST
Présentation Auschwitz-Birkenau est le plus grand complexe concentrationnaire et camp d'extermination nazi. Il se situe dans la ville d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) en Petite-Pologne, à 60 kilomètres de Cracovie (Pologne). Il fut créé en mai 1940 et libéré par l'armée soviétique le 27 janvier 1945. En 5 ans, pas moins de 1,3 million d'hommes et de femmes trouvèrent la mort à Auschwitz. Dont 900.000 immédiatement à leur sortie des trains de la mort: soit emmenés dans les chambres à gaz, soit abattus de sang froid. Le reste des prisonniers finissait par mourir de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements, d'expériences médicales voire de gazage après tous ces sévices. Auschwitz, pour être le plus grand camp d'extermination de tous les temps, est considéré comme le symbole des meurtres en masse nazis, du génocide au cours duquel 6 millions de Juifs perdirent la vie: le symbole de la Shoah.
Présentation A l'instar des autres camps de concentration, Auschwitz était sous les ordres de Heinrich Himmler et de ses SS. Le responsable du camp fut SS-Obersturmbannführers Rudolf Höß jusqu'à l'été 1943, remplacé ensuite par Arthur Liebehenschel et Richard Baer. Höß fournira des descriptions détaillés du fonctionnement du camp dans son autobiographie mais aussi lorsqu'on l'interrogera lors du procès de Nuremberg. Il sera condamné à mort et pendu en 1947 face au crématorium d'Auschwitz I. Le complexe concentrationnaire d'Auschwitz était constitué de trois camps : · Auschwitz I: Ouvert le 20 mai 1940 / Le camp de concentration où périrent près de 70.000 hommes, pour la plupart des prisonniers de guerre et des opposants politiques polonais et soviétiques · Auschwitz II (Birkenau): Ouvert le 8 octobre 1941 / A la fois camp de concentration et camp d'extermination où périrent plus d'un million de personnes, principalement juives et tziganes · Auschwitz III (Monowitz): Ouvert le 31 mai 1942 / Un camp de travail pour les usines IG Farben
Auschwitz I Auschwitz I est créé en mai 1940 en recyclant d'anciennes casernes polonaises. Auschwitz est à l'origine un camp de concentration et de travail. Le camp accueille les hommes politiques et les intellectuels opposés au régime nazi, avant d'accueillir des prisonniers de guerre soviétiques, des criminels allemands, des prisonniers politiques, ainsi que des « éléments asociaux » (vocable nazi) tels que les tziganes, les prostituées, les homosexuels, les témoins de Jéhovah et les Juifs. En 1940, le camp interne entre 13.000 et 16.000 hommes. Le nombre de détenus ira jusqu'à 20.000 en 1942. L'entrée du camp se fait au travers d'un portail avec l'inscription tristement célèbre « Arbeit macht frei »: « Le travail rend libre ». Chaque jour, lorsque les prisonniers quittaient le camp pour aller travailler, c'était au rythme d'une marche mise en musique par un orchestre. Il en allait de même lorsque de nouveaux trains arrivaient: la musique continuait.
Auschwitz I Les prisonniers travaillaient pendant 6 jours, si ce n'est 7 par semaine. Le dimanche était réservé à la toilette personnelle. Ce qui causa rapidement de nombreux décès pour malnutrition et manque d'hygiène. Afin d'accélérer le processus de mort, les SS testèrent dès septembre 1941 un gaz pesticide, le zyklon B, sur le block 10. 850 Polonais et Russes furent ainsi gazés. Les SS construisirent alors un bunker avec une chambre à gaz et un four crématoire. Cette installation fut en service entre 1941 et 1942, avant d'être transformé en bunker de protection en cas d'attaque aérienne. En 1942, le camp vit également l'arrivée des premières femmes. Entre avril 1943 et mai 1944, les femmes juives servirent de cobaye pour des expériences de stérilisation pour le professeur Carl Clauberg. Le docteur Josef Mengele, quant à lui, faisait toute sorte d'expérimentations sur tout type de détenu. Lorsque les prisonniers ne guérissaient pas assez rapidement, ils étaient alors tués par injection de phénol. Sur les ordres de Himmler, le block 24 fut transformé en bordel pour récompenser le personnel de surveillance.
L’entrée dans Auschwitz I L'entrée du camp se fait au travers d'un portail avec l'inscription tristement célèbre « Arbeit macht frei »: « Le travail rend libre ». Chaque jour, lorsque les prisonniers quittaient le camp pour aller travailler, c'était au rythme d'une marche mise en musique par un orchestre de filles. Il en allait de même lorsque de nouveaux trains arrivaient: la musique continuait.
Les corridors Pour surveiller les détenus, les SS puisaient parmi les plus violents, des criminels allemands reconnus pour des actes de violence. Ce sont les Kapo. Les détenus étaient identifiés par un symbole cousu sur leur combinaison de bagnard: prisonnier politique, juif... Ces derniers étant les plus mal traités.
Auschwitz II Birkenau Ce que beaucoup nomment Auschwitz est en fait le camp de Birkenau, un camp d'extermination. C'est là que périrent 1,1 million d'individus, principalement des juifs et des Sinti et Roma. Le camp se situe à Brzezinka (Birkenau en allemand), à 3km d'Auschwitz I. Son rôle, défini dès 1941, était d'appliquer la solution finale de la question juive, soit l'extermination programmée du peuple juif. Le camp d'une capacité de 100 000 détenus, s'étend sur une superficie de 2x 2,5 km. Il était divisé en plusieurs parcelles entourées de murs de barbelés électrifiés à haute tension. Certains détenus désireux de se suicider se dirigeaient alors vers ces fils de fer. Afin de rendre possible la solution finale, les nazis construisirent 4 complexes de chambres à gaz-crématoriums. La construction débuta en 1942. Les détenus arrivaient à Auschwitz-Birkenau en train, souvent après plusieurs journées passées dans des wagons à bétail. Certains mouraient durant le voyage de soif, de faim, de maladie ou encore asphyxiés.
Auschwitz II Birkenau Avant 1944, les détenus marchaient d'Auschwitz jusqu'à Birkenau. La voie fut ensuite prolongée pour terminer son trajet sous le portail de Birkenau. A peine sortis du train, les prisonniers étaient sélectionnés. D'un côté, les faibles, les personnes âgées, les malades, les enfants destinés à être gazés. De l'autre, des futurs travailleurs. Souvent, le docteur Josef Mengele se servait parmi les nouveaux-venus pour conduire ses expériences. Les survivants de cette première sélection travaillaient ensuite dans les usines chimiques de BUNA ou IG Farben à proximité produisant notamment du caoutchouc. Dans tous les cas, les détenus étaient mis à nu, rasés, dépossédés de leurs biens qu'on stockait dans le « Canada ». Tous ces objets personnels étaient ensuite envoyés en Allemagne. Les plus faibles, à qui on promettait une douche, étaient ensuite gazés. Les plus forts étaient désinfectés et envoyés au travail.
Auschwitz II Birkenau Les chambres à gaz pouvaient recevoir près de 2 000 personnes à la fois. Une pièce, espace douche factice, laissait entrevoir une trappe sur le toit d'où le zyklon B était jeté. Les corps étaient ensuite brûlés dans les crématoriums contigus. Vers la fin de la guerre, alors que les crématoriums tournaient à plein régime, les nazis tuèrent encore plus et brûlèrent les corps dans des fosses. 440 000 Juifs hongrois sont déportés à Auschwitz-Birkenau entre mai et juillet 1944, après que la Wehrmacht eut pris le contrôle de la Hongrie. 250 000 d'entre eux furent assassinés, les autres envoyés dans des camps de travail. Le 7 octobre 1944, un commando spécial juif se soulève. 250 prisonniers responsables de surveiller les personnes prêtes à être gazées, avaient subtilisé des explosifs, assez pour détruire partiellement le crématoire IV. Mais leur fuite échoua et le groupe fut liquidé.
Auschwitz III Monowitz Le gouvernement nazi travaillait avec les industriels allemands (fonderie, industrie chimique, armement...). Les ateliers Buna et IG-Farben utilisaient à profusion les détenus d'Auschwitz. Sous-alimentés et maltraités, ces derniers finissaient par mourir au travail, si ce n'est dans les chambres au gaz ou dans des expériences médicales. Ils étaient souvent abattus par le travail forcé qu'ils subissaient.
L’arrivée au camp Tous ces gens voyageaient en wagons de marchandises scellés, sous une garde sévère de SS. Ce transport, probablement celui arrivé le 15 avril, comprenait 988 femmes et 38 enfants, plus 301 prisonniers Juifs, et l'équipe spéciale de Majdanek (19 Russes et un prisonnier allemand). Les 998 femmes et les enfants ont été placés dans le camp de quarantaine pour hommes B-IIA de Birkenau, dans les blocs 3-6, et reçurent les numéros 77235 à 78222.
L’entrée dans le camp
Plan du camp
Un vaste camp Le camp d’Auschwitz mesurait un kilomètre huit de longueur sur un kilomètre six de large.
L'établissement du camp Partout à travers le monde, Auschwitz est devenu le symbole de la terreur, du génocide et de l’Holocauste. Le camp fut établi par les nazis en 1940, dans les faubourgs d’Oswiecim, ville polonaise annexée lors du Troisième Reich. Son nom fut changé pour Auschwitz, devenu Konzentrationslager Auschwitz. Le camp a été construit vers le milieu de l’année 1940, plus d’un an avant que les Allemands ne lancent la “Solution finale à la question juive” — le plan systématisant l’assassinat des Juifs vivant dans les pays occupés par le Troisième Reich. La raison directe de l’établissement du camp tenait du fait que les arrestations massives de Polonais augmentaient au-delà de la capacité même des prisons “locales”. Initialement, Auschwitz devait être un camp de concentration du même type que ceux que les nazis avaient fondés depuis le début des années 1930. Il continua de fonctionner ainsi au cours de toute son existence, même s’il devint à partir de 1942 le plus grand des camps de la mort.
L'expansion du camp L’emplacement du camp, concrètement au centre de l’Europe occupée, ainsi que ses connexions ferroviaires, ont amené les Nazis à étendre Auschwitz suivant une grande échelle et à expulser les peuples de presque toute l’Europe. À son apogée, le camp a été composé de trois parties. La première, et la plus vieille, était le soit-disant “camp principal”, également connu plus tard en tant qu’“Auschwitz I” (le nombre de prisonniers a fluctué autour des 15 000, dépassant parfois les 20 000), qui a été établi sur les terres et dans les bâtiments polonais d’avant-guerre. La deuxième partie était le camp Birkenau (qui a connu plus de 90 000 prisonniers en 1944), aussi connu comme “Auschwitz II”. C’était la plus grande partie du complexe d’Auschwitz. Les nazis ont commencé à le construire en 1941 sur le site du village de Brzezinka, à trois kilomètres d’Oswiecim. La population civile polonaise a été expulsée, leurs maisons confisquées et démolies. La partie la plus grande de l’appareil d’extermination massive a été construite à Birkenau et la majorité des victimes assassinées ici.
L'expansion du camp Entre 1942 et 1944, ont été établis plus de 40 sous-camps, exploitant les prisonniers comme de la main-d’œuvre, principalement sur les lieux mêmes des centrales industrielles allemandes et des fermes. Le plus grand d’entre eux se trouvait à Buna (ou Monowitz, avec 10 000 prisonniers) et fut ouvert par l’administration du camp en 1942, à six kilomètres du camp d’Auschwitz. L’usine fut construite pendant la guerre par la société allemande I.G. Farben qui y produisait de l’essence et du caoutchouc synthétique (Buna Werke). En novembre 1943, le sous-camp Buna-Monowitz devint le siège du commandant de la troisième partie du camp, Auschwitz III, à qui quelques autres sous-camps d’Auschwitz ont été subordonnés. Les Allemands ont isolé tous les camps et camps auxiliaires du monde extérieur, les ont entourés de clôtures de fil de fer barbelé. On interdisait tout contact avec le monde extérieur. Cependant, le secteur administré par le commandant et patrouillé par la garnison de camp SS s’étendait bien au-delà des terres ainsi délimitées. Il incluait un secteur complémentaire d’environ 40 kilomètres carrés (la soit-disant Interessengebiet, ou “zone d’intérêt”), autour des camps d’Auschwitz I et Auschwitz II .
L'expansion du camp La population locale, les Polonais et Juifs vivant près du camp nouvellement fondé, ont été expulsés en 1940-1941. Approximativement, un millier de leurs maisons furent détruites. Les autres habitations furent assignées aux officiers et gradés de la garnison qui y venaient parfois avec leurs familles. Les équipements industriels d’avant-guerre de la zone, repris par les Allemands, ont été étendus dans certains cas et, dans d’autres, démolis pour ouvrir la voie à de nouveaux complexes dus aux exigences militaires du Troisième Reich. L’administration du camp a utilisé la zone autour du camp pour l’assistance technique du camp auxiliaire, des ateliers, le stockage, les bureaux et les baraquements des SS.
Les victimes et leurs origines Auschwitz fonctionna au cours de son existence comme un camp de concentration et devint en quelque temps le plus grand camp nazi. Dans la première période de l’existence du camp, ce fut principalement les Polonais qui étaient envoyés ici par les autorités d’occupation. Ceux-ci étaient considérées comme particulièrement dangereux : l’élite du peuple polonais, des leaders politiques, civils et spirituels, membres de l’élite intellectuelle, figures culturelles et scientifiques, membres du mouvement de résistance, officiers, etc. Rapidement, les nazis ont commencé à envoyer des groupes de prisonniers d’autres pays occupés à Auschwitz. À partir de 1942, des Juifs, que les médecins SS ont classifié comme “utilisables” pour le travail, ont été aussi enregistrés dans le camp. Parmi tous les déportés expulsés à Auschwitz, environ 400 000 personnes ont été enregistrées et placées dans le camp et ses sous-camps (200 000 Juifs, plus de 140 000 Polonais, environ 20 000 Tziganes de pays divers, plus de 10 000 prisonniers de guerre soviétiques et plus de 10 000 prisonniers d’autres nationalités).
Les victimes et leurs origines Plus de 50 % des prisonniers enregistrés sont décédés suite à la famine, au travail excédant leur capacité physique, à la terreur qui a fait rage dans le camp, aux exécutions, aux conditions de vie inhumaines, maladies et épidémies, aux punitions, tortures et expériences médicales criminelles. À partir de 1942, Auschwitz commença à fonctionner d’une toute autre façon. C’est devenu le centre de destruction massive des Juifs d’Europe. Les nazis ont marqué tous les Juifs vivant en Europe pour l’extermination totale, indépendamment de leur âge, sexe, citoyenneté ou idéaux politiques. Ils sont morts parce qu’ils étaient nés Juifs. Après les sélections conduites sur la plate-forme, ou “rampe”, les personnes nouvellement arrivées et déclarées par les médecins SS comme “inaptes” au travail ont été envoyées aux chambres à gaz : les malades, femmes âgées, enceintes, enfants. Dans la plupart des cas, 70 à 75 % de chaque transport fut directement envoyé à la mort.
Les victimes et leurs origines Ces personnes ne furent pas inscrites sur les registres du camp : elles n’ont reçu aucun numéro de série et n’ont pas été enregistrées. Les historiens évaluent que parmi les personnes envoyées à Auschwitz, il y avait au moins 1 100 000 Juifs de tous les pays de l’Europe occupée, plus de 140 000 Polonais (des prisonniers, surtout politiques), environ 20 000 Tziganes de plusieurs pays européens, plus de 10 000 prisonniers de guerre soviétiques et plus de 10 000 prisonniers d’autres nationalités. La majorité des déportés juifs sont morts dans les chambres à gaz, immédiatement après leur arrivée. Le nombre total des victimes d’Auschwitz dans les années 1940- 1945 est semble-t-il évalué entre 1 100 000 et 1 500 000 personnes. La majorité d’entre eux et, par dessus tout, les transports massifs des Juifs à partir de 1942 sont morts dans les chambres à gaz.
Bloc de réception ou le Canada Zentralsauna. Bloc de réception où, après avoir décliné leur identité, les déportés sélectionnés pour le travail étaient enregistrés, tatoués et rasés, passaient à la douche et recevaient leur tenue de détenu.
Ravensbruck Bien que cette photo vienne de Ravensbrück, elle montre quand même le nombre de blocs et la capacité de population que pouvaient contenir ces camps de la mort.
Les blocs Les blocs pouvaient contenir jusqu’à six cents personnes et voir plus. Les prisonniers dormaient sur le côté sans bouger sur des planches en bois à six sur l’espace d’un lit deux personnes.
Camps de quarantaine pour hommes Dans les camps, à cause du froid et des conditions de vie inhumaines, beaucoup de personnes sont tombées malades sans pratiquement aucun espoir de survie.
Le couloir de la mort Ici marchaient les prisonniers avant la mort. Au bout se trouvaient les chambres à gaz et les fours des crématoires bien qu’aucun détenu ne savait où il allait.
Mur des exécutions A part les maladies, les chambres à gaz et les abus des soldats allemands, de nombreux prisonniers sont morts exécutés devant ce mur de béton.
La technique de l'extermination de masse La majorité des dossiers des camps ont été brûlés par les SS, juste avant la fin de la guerre. Parmi les pièces que le hasard a conservées, il y a aussi les documents concernant la construction des nouveaux fours crématoires II et III durant l'hiver 1942/1943. En été 1943, quatre grands fours crématoires sont achevés. Ils permettent d'atteindre une capacité journalière de 8'000 tués, encore augmentée par des crémations de cadavres en plein air au cours des mois d'été de 1944, au moment de l'arrivée des grands convois de Hongrie.
La technique de l'extermination de masse Avec la mise en œuvre de toutes les forces disponibles jour et nuit, la construction du crématoire a été menée à bien à quelques détails près, malgré d'indicibles difficultés et le gel. Les fours ont été allumés en présence de Monsieur l'ingénieur en chef du contrôle des travaux de l'entreprise exécutante, l'entreprise Topf et Fils, Erfurt, et ils fonctionnent parfaitement. Le plafond de béton armé du souterrain pour les cadavres n'a pu être encore décoffré à cause des effets du gel. Mais c'est sans importance, car on peut utiliser le sous-sol de gazage à la place. "Comme elle n'a pas pu obtenir de wagons, l'entreprise Topf et Fils n'a pas pu livrer à temps l'appareillage pour la ventilation, en conformité avec la requête de l'Administration centrale du bâtiment et de la construction. Mais dès que l'appareillage pour la ventilation sera arrivé, son montage commencera aussitôt, si bien que l'installation sera probablement en ordre de marche complet le 20-2-43 […]". Le chef de l'Administration centrale du bâtiment à Auschwitz, le SS-Hauptsturmführer Bischoff, au Amtsgruppenchef C, le SS-Brigadeführer Dr. Ing. Kammler, Berlin, 29 janvier 1943.
Four d’un crématoire Ces fours pouvaient réduire en cendres des centaines de corps humains par jours. Ils s’en dégageaient d’épais nuages noirs nauséabonds.
Libération du camp Le camp d'Auschwitz (avec encore 7.500 détenus) sera libéré par l'armée soviétique le 27 janvier 1945. Auparavant, les nazis avaient emmené avec eux les détenus encore valides pour une marche forcée vers l'ouest. En novembre 1944, les 4 fours crématoires de Birkenau ainsi qu'une bonne partie des baraquements avaient été dynamités afin d'effacer leurs méfaits.
Ce que savaient les Alliés Les Alliés étaient au courant de l'existence des camps d'Auschwitz avant 1944 mais ne croyaient pas à la thèse de l'extermination de masse. Jusqu'à ce que deux prisonniers échappés, Rudolf Vrba et Alfred Wetzler, leur fassent un rapport détaillé sur les pratiques dans les camps de la mort, peu de temps avant le débarquement en Normandie. Il a fallu attendre 2003 pour que la Royal Air Force dévoile officiellement certains clichés pris en 1944. La RAF qui cherchait des installations militaires ne s'attarda pas sur les camps... L'information arriva pourtant jusqu'aux oreilles de Winston Churchill qui se décida finalement pour une attaque avant de se rétracter à l'idée de tuer inutilement des détenus par une attaque aérienne.
Illustres prisonniers · - Jean Améry, écrivain autrichien, survivant d'Auschwitz, de Buchenwald et - Bergen-Belsen · -Wladyslaw Bartoszewski, ancien ministre des affaires étrangères polonais · -Anne Frank, détenue entre septembre et octobre 1944 à Auschwitz-Birkenau puis envoyée à Bergen-Belsen où elle mourut. · -Imre Kertész, auteur hongrois, survivant d'Auschwitz et Buchenwald · -Gertrud Kolmar, écrivain allemande · -Hans Krása, compositeur germano-tchèque · -Primo Levi, auteur italien, survivant d'Auschwitz III Monowitz. Écrivit plus tard sur son expérience de prisonnier. · -Simone Veil, ancienne ministre et présidente du Parlement Européen. Détenue 13 mois à Bergen-Belsen et Auschwitz; libérée le 27 janvier 1945 -Elie Wiesel, survivant d'Auschwitz III Monowitz. Écrivit plus tard sur son expérience de prisonnier.
Auschwitz, un devoir de mémoire Après 1945, Auschwitz resta inchangé pendant plusieurs années. L'usine IG Farben de Monowitz fut reprise par le gouvernement polonais qui décida également de restaurer et de transformer Auschwitz I en musée et de maintenir en l'état Auschwitz II comme témoin de l'ampleur du crime. Pendant la Guerre froide, les chiffres furent gonflés par le gouvernement soviétique. Le caractère essentiellement juif des victimes tendait à être nié ou du moins minimisé
Auschwitz, un devoir de mémoire Le camp d'Auschwitz I, organisé en blocs par pays ou par identité ethnique ou religieuse, recense notamment les effets personnels des détenus : vaisselle, lunettes, chaussures, etc. entreposées dans des vitrines. Une vitrine rassemble les cheveux des prisonniers qui étaient transformés pour créer de l'étoffe. Le camp d'Auschwitz II nous replonge dans les conditions de vie inhumaines des prisonniers. Auschwitz-Birkenau fait désormais partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. 2005 est marquée par la célébration solennelle du 60e anniversaire de la libération du camp en présence des derniers survivants et de nombreuses personnalités internationales.