L ’ACCRETION DANS LES AGN ET LES QUASARS

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
UE Sciences de l’Univers : ASTRONOMIE
Advertisements

Observations de trois pulsars milliseconde avec XMM-Newton Centre dEtude Spatiale des Rayonnements, Toulouse J.-F. Olive, D. Barret Natalie Webb.
Pulsars 16-17/01/2006M. Feissel-Vernier1 Pulsars et systèmes de référence Martine Feissel-Vernier Département Systèmes de Référence Temps et Espace (SYRTE)
Le double d’un multiple de opérations en 5 minutes Per1_6
Observatoire de la Côte d’azur
Astrophysique et Cosmologie avec les Ondes Gravitationnelles
Un catalogue des émissions rémanentes X aux sursauts gamma Bruce Gendre (IASF/INAF) L. Piro, A. Corsi, M. DePasquale, M. Boër.
1 Enrico Fermi ( ) Nicolas Vilchez, CESR, Toulouse Etude de la variabilité du ciel gamma avec le telescope spatial Fermi.
Accélération de particules: quoi? Comment? Jusqu où? G.Henri, Laboratoire d Astrophysique de l Observatoire de Grenoble.
Observation de GRB avec SWIFT et TAROT Bruce Gendre (IASF-Roma/INAF) A. Corsi, A. Galli, A. Klotz, G. Stratta, M. Boer, L. Piro.
Trois résultats récents sur les sursauts gamma Jean-Luc Atteia LATT, OMP, Toulouse, France Biais vers les observations et vers les observations spatiales.
SF2A/PCHE Paris 18 juin 2004 Very high energy emission of blazars and the physics of relativistic jets * G. Henri, L. Saugé Laboratoire d Astrophysique.
AGN à très haute résolution angulaire dans linfrarouge : observations et perspectives SF2A 2004 session PCHE Paris 17 juin 2004 Guy Perrin Observatoire.
SF2A 2004 ACCRETION RATES IN NARROW LINE SEYFERT 1 GALAXIES AND THE GROWTH OF MASSIVE BLACK HOLES Suzy Collin (1) and Toshihiro Kawaguchi (1,2) (1) LUTH,Observatoire.
Observations des sources X faibles des amas globulaires avec lobservatoire XMM-Newton Natalie Webb, Toulouse Mathieu Servillat, Didier Barret, CESR, Toulouse.
Premiers résultats des observations de Mrk 421 avec HESS .
Programme National Galaxies
Avant-plans Galactiques
Gravitation et Trous Noirs
Perte de masse des étoiles chaudes: et haute-résolution angulaire
Faculté des arts et des sciences Département de physique Astronomie Extragalactique Cours 1: Introduction.
(Institut d’Astrophysique de Paris)
Distances, dimensions, masses & temps
Le 5/12/03 JJC 2003, La Roche-en-Ardenne, Belgique 1/14 Etude de trous noirs stellaires accrétants avec le satellite INTEGRAL Marion Cadolle Bel DEA Astrophysique.
Ejection-Accretion pour la formation stellaire S. Bontemps, L3AB Bordeaux, AIM Saclay.
Production et annihilation de positrons dans le milieu interstellaire
Effets denvironnement sur la formation stellaire à léchelle des galaxies Marie Martig sous la direction de Frédéric Bournaud CEA-Saclay/SAp Semaine de.
Lorsque la coloration disparait, on est à l'équivalence donc tout le diiode a été consommée. Donc n I 2 – xmax = 0 = nS 2 O 3 2- /- 2xmax on en déduit.
Amas et groupes de galaxies
Observation des raies cyclotron de Vela X-1 par le spectromètre
Chiffres de Base pour les amas : Masse Totale : M sun Rayon Viriel:R 200 ~ Mpc Luminosité (Bol.): erg/s Température (Gaz):
Les poussières dans l'univers à toutes les échelles: les galaxies infrarouges lointaines ou Comment hume-t-on les galaxies lointaines ? Le terme "aromatique"
Poussières et PAHs dans les galaxies proches Séminaire AIM 17 Janvier 2006.
DES ONDES GRAVITATIONNELLES
DES ONDES GRAVITATIONNELLES
DES ONDES GRAVITATIONNELLES
ONDES GRAVITATIONNELLES
Observations Multi-longueurs d'onde d'AGN Luis Valcárcel, McGill University.
Astronomie Extragalactique
Faculté des arts et des sciences Département de physique Astronomie Extragalactique Cours 10: Amas de galaxies.
Astronomie Extragalactique
Faculté des arts et des sciences Département de physique Astronomie Extragalactique Cours 1: Introduction.
Faculté des arts et des sciences Département de physique Astronomie Extragalactique Cours 3: Cinématique et dynamique des galaxies elliptiques.
Séminaire Y’a t’il un Trou Noir dans chaque galaxie?
Astronomie Extragalactique
Galaxies actives • Vue d’ensemble • Trous noirs et accrétion
Jeudi 15 et Vendredi 16 Janvier UNESCO, Paris (webcast direct) 650 personnes, sur invitation 150 jeunes étudiants (18-21 ans), ~2 par pays Inauguration,
OBSERVER : ONDES ET MATIERE (1ère partie).
Distances, volumes et âges en cosmologie
Les sursauts gamma Bruce Gendre LAM/OAMP.
Les Galaxies Connaître le système de classification
Nicolas Leroy – JJC 2003 MPI Kernphysik, Heidelberg Humboldt Univ. Berlin Ruhr-Univ. Bochum Univ. Hamburg Landessternwarte Heidelberg Univ. Kiel Ecole.
(Institut d’Astrophysique de Paris)
Le succès….
Chapitre 22: Cadavres stellaires
Dans les mystère de l’univers
« Les galaxies dans leur contexte cosmologique »
Laboratoire de Physique Nucléaire et des Hautes Energies, Paris
Mesure des distances 2 : Astronomie Extragalactique
Les grandes thèmes de recherche:  Origine des rayons cosmiques  Les énergies extrêmes et les accélérateurs cosmiques  La matière noire  Les neutrinos.
Distances, mouvements, masses et rayons des étoiles Parallaxe et distance (échelle de distances) Parallaxe et distance (échelle de distances) Mouvements.
Accélération de particules dans les jets dissipatifs
Nouvelle technique de simulation pour la formation des galaxies
Les galaxies • Classification • Amas • Collisions
GDR neutrino Lyon 19 /09 / 2005 José Busto CPPM. SN 1987A Dans le Grand Nuage de Magellan (50 kpc) Le Soleil eV ~ 10 7 ~ 10 6 ~ 
Astrophysique des sources de haute énergie des photons aux particules
Distances La plus part des caractéristiques des objets célestes passe par la connaissance des leur distance. La mesure de la distance est FONDAMENTALE.
Formation d’étoiles: temps caractéristiques et autorégulation
Forum SAp – 5 juin 2002 Phénomènes Cosmiques de Haute Energie Phénomènes Cosmiques de Haute Energie J. Ballet, J.M. Bonnet-Bidaud, C. Chapuis, S. Corbel,
LES GALAXIES ACTIVES AGN - GAN
Transcription de la présentation:

L ’ACCRETION DANS LES AGN ET LES QUASARS Suzy Collin Observatoire de Meudon

le plus énergétique n ’est pas forcément le plus puissant RESUME DE l ’EXPOSE Comment les observations optiques et UV ont permis de découvrir des objets rayonnant au TEV Pourquoi la physique des AGN passe par la compréhension des mécanismes d ’émission UV et X le plus énergétique n ’est pas forcément le plus puissant Finalement: les trous noirs supermassifs sont partout

Proto-histoire: avant 64 Les années 60: découverte, espoirs UN PEU D ’HISTOIRE Proto-histoire: avant 64 Les années 60: découverte, espoirs Les années 70: la confusion Les 80: les choses se mettent en place Les 90: l ’ère des X et des Gamma, Omniprésence desMBHs

Les années 40: études optiques PROTO-HISTOIRE Les années 40: études optiques K. Seyfert étudie 6 galaxies avec un noyau brillant et des raies en émission larges (jusqu ’à 8500km/s) Les années 50: études radio découverte de l ’émission Synchrotron Ginzburg, 1951 Identification de Cyg A Baade & Minkowski, 1954 autres « double lobe d», probablement extragalactiques sources

Seyfert spectra in 1943

Identification des sources 3C: des « étoiles » très bleues Les années 60: découverte des quasars, premiers problèmes, liens avec les galaxies de Seyfert Identification des sources 3C: des « étoiles » très bleues Avec des raies d ’émission larges et inconnues 3C48 (Matthews et al, 1961, AAS, Dec1960) Que sont ces objets? Feb 5, 1963 (Schmidt): découverte du redshift de 3C273 Greenstein and Schmidt, 1964: 3C48 and 3C273: z=0.45 and 0.16 sont Objets à des distances cosmologiques Possèdant de très grandes luminosités

Greenstein & Schmidt, 1964 3C 27373 jet

1965: variabilité Optique et radio Size < 1pc! Quelle est la source d ’énergie? SN, étoiles supermassives, and même Trous Noirs (Zeldovich, Salpeter, 1964) relations entre QSO et galaxies de Seyfert Apparence stellaire Raies larges, continu UV non stellaire variable Mais les luminosités sont différentes (Seyfert: 1043-45 erg/s, quasars:1045-48 erg/s) Et les quasars sont loin, les Seyfert sont proches

RECHERCHE D ’OBJETS IDENTIQUES Découverte de quasars non radio (90% des quasars!) par variabilite et excès d ’UV (Sandage,1965) Elaboration du catalogue de galaxies de Markarian par spectro et excès d ’UV 20% sont des galaxies de Seyfert Quelques unes rayonnent au TeV (les autres sont des gal. « starburst »)

LES ANNEES 70: LA CONFUSION Découverte des mouvements superluminiques Très forte variabilité de RLQ, impossible à réconcilier avec une émission isotrope Lien entre l es jets à l ’échelle du pc et du Mpc Découverte des gamma dans des RLQ (~100 MeV) Découverte de l ’émission X rapidement variable (<1j) très forte luminosité dans un petit volume Accrétion sur des Trous Noirs Massifs (MBHs) « Flow chart » de Rees « Controverse du redshift  »

QUELQUES PARAMETRES IMPORTANTS DES TN 1. Rayon gravitationel =1.5 1013 M8 cm NOTEZ QUE LA DIMENSION DONNEE PAR LA VARIABILITE X EST ENVIRON 10Rg, POUR M=108 Mo 2. Rayon de la dernière orbite stable Schwarszchild TN = 6RG Kerr TN = 1.24RG 3. 8 l ’efficacité de conversion M/E est: 0.57% pour un TN de Schwarszchild ~30% for a TN de Kerr

LUMINOSITE D ’ EDDINGTON La luminosité maximum d ’un objet tirant son énergie de l ’accrétion est donnée par: Frad= Fgrav NOTEZ QUE LA LUMINOSITE EDDINGTON EST CELLE D ’UN MODESTE QUASAR , POUR M=108 Mo,

NEANMOINS GRANDE CONFUSION Pourquoi radio et non radio (Elliptque/spirale) On ne comprend pas la multiplicité des classes d ’objets On ne comprend pas les luminosités très grandes de certains objets radio, associées à une forte variabilité ET SURTOUT On croit que le spectre est entièrement non thermique: le processus d ’accrétion n ’est pas encore identifié

LES ANNEES 80: LES CHOSES SE METTENT EN PLACE Evidences pour un DISQUE D ’ACCRETION Le « Blue Blump » domine la luminosité Influence de l ’orientation: le SCHEMA UNIFIE (Antonucci & Miller, 1985) La SED des RQQ (Sanders et al, 1989): plus de synchrotron Le « monitoring » des Seyferts commence: premières déterminations de la masse du TN Calcul de la masse capturée dans les MBHs (Soltan, 1982)

DISTRIBUTION SPECTRALE des Seyfert et des quasars Thermal emission Hot corona Thermal Compton dust cold accretion disk thermal Compton Compton inverse synchrotron

I. Observational evidences WHY AN ACCRETION DISK? I. Observational evidences R collimated jets, in radio quiet and radio loud objects R conical structures of ionized gas (NLR and ENLR) R the disk is observed directly in some objects (NGC4258) R The "Unified Scheme" implies the existence of a dust-molecular torus (but at large distances) R sometimes two peaked broad line profiles R similarities with galactic black holes II. Theoretical evidences R Angular momentum is necessarily present R It is mixed in a single plane by collisions 8 AXIAL SYMMETRY

HOW TO ENSURE ACCRETION? Matter orbits in circles 8 it must loose energy to move towards the BH 8 it requires a dissipation mechanism microscopic viscosity is far too small 8 turbulent viscosity n = vturb lturb The a prescription: (Shakura & Sunayev, 1973) Size of the turbulent eddies ≤ scale height of the disk + subsonic turbulence Note that this is a GLOBAL prescription (vertically integrated) Possible mechanism: « Balbus Hawley instability » (shear instability? Richard & Zahn, 1999) n = a cs H, with a ≤ 1

WHAT KIND OF ACCRETION DISK? Owing to the relatively large accretion rate, M/MEdd ≥0.1, Cold, dense and optically thick flow 8 three types of disks according to the value of M/MEdd 1. Geometrically thin, optically thick disks (« standard disks ») (Shakura & Sunayev, 1973) 2. « slim disks » Abramowicz, Czerny, Lasota & Szuszkiewicz, 1988 Very interesting but not much considered (NLS1?) 3. Geometrically and optically thick disks (sustained by radiation pressure) Paczynski & Wiita (1980), Jaroszynski, Abramowicz & Paczynski (1980), Abramowicz, Calvani,& Nobili (1980) But unstable

WHERE ARE EMITTED THE HARD X-RAYS? PROBLEMS WITH THESE DISKS Since they are optically thick, they emit like BB WHERE ARE EMITTED THE HARD X-RAYS?

LES ANNEES 90: L ’ERE MODERNE Découverte des gamma énergétiques dans certains objets radio (10% des RLQ?) Mise en évidence de l ’absence de gamma dans les objets non radio Monitoring multi-longueur d ’onde et relation UV-X-: « reprocessing » Modèles de disques d ’accrétion complexes La raie du Fer et les « disques relativistes »

Variability introduces strong constraints on the models Nandra et al, ApJ 505, 594, 1998 X-ray and UV light curve of NGC 7469: Such curves raises strong difficulties for the existing reprocessing models

Mean line profile for a sample of 14 Seyfert 1 The iron-K line Relativistic cold AD 6.4 keV 5keV 7keV Nandra et al, ApJ 477, 602,1997 Mean line profile for a sample of 14 Seyfert 1

Fabian, Iwasawa, Reynolds, Young, 2000

MCG -6-30-15, during a deep minimum Max rotating Kerr BH Schwarzschild BH Schwarzschild BH, but taking into account the reflected continuum Reynolds& Begelman, 1997 Young, Ross, Fabian, 1998

An artist view of the cloud model Karas et al, 2000

AUTRE DECOUVERTE DES ANNEES 90: L ’UNIVERSALITE DES MBHs Découverte d e trous noirs massifs dans les galaxies « normales » : ex: SgA. Notez la présence d ’une source radio Découverte de la relation entre la masse des bulbes et celle des MBHs (Magorrian et al, 1998) M(BH) ~ 0.5% M(bulbe) Découverte d ’une population d ’AGN absorbés (en particulier à grand redshift) Découverte d e signes d ’activité dans 30% des noyaux de galaxies: raies opt-UV larges, X variable, source radio compacte; ce sont des AGN faibles

« Advection Dominated Accretion Flow » (ADAF) For M / M Edd < 0.1 Possibilitty of « Advection Dominated Accretion Flow » (ADAF) which emit only X-rays

CONCLUSIONS (OU PARADIGMES ACTUELS) Les TN sont présents dans pratiquement tous les noyaux de galaxies, qui traversent des périodes d ’activité forte et faible, en fonction de la quantité de gaz qu e le TN peut accréter L  ’accrétion se produit via un disque, Loin: « tore » moléculaire épais, Près: disque mince froid et couronne chaude La direction de la ligne de visée / au disque contribue à déterminer la classe de l ’objet L ’accrétion forte (quasars et Seyfert) donne une émission UV et X, l ’accrétion faible seulement une émission X. Ces émissions sont « thermiques»

10% des AGN sont radio forts avec gamma (et 1% sont amplifiés relativistiquement) L ’émission gamma est probt Compton inverse Même les AGN « non radio » sont des émetteurs radio faibles, et ont des jets (dans l ’axe du disque, ex. NGC 4258) DONC PCHE DANS TOUS LES AGN! ON IGNORE TOUTEFOIS CE QUI CAUSE LA DIFFERENCE ENTRE RADIO FORT ET RADIO FAIBLE (environnement, spin du TN, type de disque…?)