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Transcription de la présentation:

Atelier de formation pratique du Groupe consultatif d’experts sur les inventaires de gaz à effet de serre Secteur de l’énergie Bienvenue, Suggérer que les participants posent leurs questions durant la présentation.

Notre objectif Merci aux organisateurs.

Mieux connaître, mieux comprendre, mieux maîtriser Notre objectif Mieux connaître, mieux comprendre, mieux maîtriser par l’expérience et l’étude.                            Prononciation : choué si

Résumé du cours Utilisation des combustibles Documents de référence Processus de base des émissions Méthodologies Liens avec d’autres sources et secteurs Incertitude Contrôle de la qualité et exhaustivité

Résumé du cours (suite) Émissions fugitives Documents de référence Extraction et manutention du charbon Industrie du pétrole et du gaz naturel Questions relatives aux données

D’après les sondages… Sondage d’opinion… Qui a préparé un inventaire national pour votre pays? Qui a travaillé sur le secteur de l’énergie? Veuillez nous faire part… des problèmes rencontrés dans la préparation des estimations pour le secteur de l’énergie; de vos plans en vue d’améliorer votre inventaire. Demander aux participants de lever la main s’ils ont préparé un inventaire national pour leur pays puis, s’ils ont travaillé sur le secteur de l’énergie.

Documents de référence CCNUCC (décisions de la CdP, lignes directrices sur la préparation du rapport, etc.) GIEC Lignes directrices révisées du GIEC Recommandations du GIEC en matière de bonnes pratiques Base de données sur les facteurs d’émission du GIEC (BDFE) Rapports d’évaluation du Groupe de travail I du GIEC Préparer le rapport à partir des anciennes valeurs du potentiel de réchauffement du globe (PRG) du deuxième rapport d’évaluation. Agence internationale de l’énergie En ce moment, le GIEC travaille également sur les Lignes directrices 2006, qui intégreront les Lignes directrices 1996 révisées et les Recommandations en matière de bonnes pratiques. Les participants pourraient également consulter les rapports d’inventaire des autres Parties, y compris les Parties visées à l’annexe I et les Parties non inscrites à l’annexe I. [Montrer l’inventaire des États-Unis comme exemple.]

Recommandations du GIEC en matière de bonnes pratiques Méthodes fondamentales expliquées dans les Lignes directrices 1996 révisées. Les Recommandations du GIEC en matière de bonnes pratique clarifient certaines questions (p. ex. les carburants des soutes internationales) et comprend une mise à jour de quelques coefficients (facteurs). …mais aucun changement important quant à l’utilisation des combustibles et des carburants! Les Lignes directrices 2006 du GIEC contiendront de nouveaux renseignements sur les usages non énergétiques, une nouvelle méthode de niveau 2 pour les émissions fugitives des installations pétrolières et des recommandations concernant les mines de charbon abandonnées. Les Lignes directrices du GIEC constituent le principal document de référence pour quiconque recherche un guide technique. L’analyse des principales catégories (auparavant appelée « l’analyse des sources clés ») est une façon de déterminer les catégories de sources et de puits qui risquent le plus de contribuer à l’incertitude relative aux quantités ou tendances des émissions de l’ensemble de l’inventaire.

Analyse des principales catégories Évaluation du niveau selon la fraction des émissions nationales totales déclarée pour chaque catégorie de source Évaluation de la tendance selon la contribution de la catégorie aux changements survenus dans les tendances d’émission Critères qualitatifs Contrairement à d’autres secteurs, l’énergie se retrouve partout au chapitre de l’économie et dans la vie des gens. Le secteur de l’énergie comprend toutes les sources d’émission reliées à la production d’énergie et à la manutention des combustibles utilisés pour produire de l’énergie. Voir les Recommandations en matière de bonnes pratiques pour savoir pourquoi on a numéroté les équations de cette diapositive 7.1 et 7.2 et à quoi renvoie la note. Traduction du texte dans les encadrés Equation 7.1 = Équation 7.1 Source Category Level Assessment = Évaluation du niveau de la catégorie de source Source Category Estimate = Estimation de la catégorie de source Total estimate = Estimation totale Equation 7.22 = Équation 7.22 Source Category Trend Assessment = Évaluation de la tendance de la catégorie de source (Source Category Level Assessment) = (Évaluation du niveau de la catégorie de source) (Source Category Trend - Total Trend) = (Tendance de la catégorie de source) - (Tendance globale)

Analyse des principales catégories L’idée des sources clés prend appui sur l’évaluation des sources qui contribuent à l’incertitude de l’inventaire. La plupart des catégories de sources du secteur de l’énergie, sinon toutes, sont des catégories de sources clés. L’analyse seulement est aussi valable que les données originales sur les émissions. Vous connaissez probablement déjà vos catégories principales.

Secteur de l’énergie – Émissions résultant de l’utilisation de combustibles et de carburants

Sources fixes Industries énergétiques Extraction, production et traitement Production d’électricité, raffinage du pétrole Autoproduction d’électricité Industries manufacturières et construction Production de fer et d’acier Production de métaux non ferreux Fabrication de produits chimiques Pâte à papier, papier, imprimerie Transformation des aliments, boissons et tabac Sources commerciales/institutionnelles Sources résidentielles Agriculture, forêts, pêches Il s’agit de la liste des principaux sous-secteurs et des principales catégories de sources. La production d’électricité et le raffinage du pétrole sont des exemples qu’on retrouve dans la plupart des pays. Il est difficile pour nombre d’entre eux de traiter séparément de l’agriculture, des forêts et des pêches, car ils ne disposent souvent pas de données distinctes sur l’utilisation des combustibles dans ces catégories.

Autoproducteurs Il y a autoproduction lorsqu’une usine possède sa propre chaudière et sa propre génératrice pour produire de l’électricité (et de la chaleur) sur place pour ses propres besoins. Traduction du texte dans l’encadré Box 3 = Encadré n° 3 AUTOPRODUCERS = AUTOPRODUCTEURS Un autoproducteur d’électricité ou de chaleur est une entreprise qui produit de l’électricité ou vend de la chaleur à titre d’activité secondaire. Ce n’est pas le principal objectif de l’entreprise, contrairement aux producteurs du secteur public pour qui c’est l’activité principale. Ces derniers peuvent être une entreprise privée ou publique. On appelle électricité ou chaleur du secteur public celle produite par les producteurs dont c’est l’activité principale bien que, de plus en plus, cette énergie soit fournie par des autoproducteurs. Note: p. 1.32 of the IPCC Guidelines, Reference manual - Volume 3 = N. B. : p. 1.32 des Lignes directrices du GIEC, volume 3 du manuel de référence.

Sources mobiles Aviation civile Transport routier Voitures Camions légers Camions lourds et autobus Motocyclettes Transport ferroviaire Transport maritime Les carburants des soutes internationales sont déclarés séparément. Principaux sous-secteurs des sources mobiles et principales catégories de sources. Le transport routier est la catégorie la plus importante pour la plupart des Parties. Une catégorie digne d’intérêt est le combustible utilisé pour les compresseurs des gazoducs. Ces émissions sont souvent considérées comme des émissions associées au transport bien que ce qui bouge ne soit que le gaz lui-même et non les installations. Les carburants des soutes internationales sont les carburants utilisés pour le transport aérien et maritime.

Émissions de dioxyde de carbone (CO2) Méthodologie axée sur le bilan massique Oxydation du carbone contenu dans les combustibles durant la combustion Dans des conditions idéales de combustion, tout le carbone contenu dans le combustible serait transformé en CO2. En réalité, de petites quantités de carbone sont partiellement oxydées ou ne sont pas oxydées. Processus de base des émissions La combustion produit également d’autres gaz que le CO2, soit le CH4 et le N2O, mais les émissions ayant une incidence sur le réchauffement de la planète contiennent presque toujours plus de CO2.

Flux du carbone dans un procédé de combustion type La plupart du carbone est libéré immédiatement sous forme de CO2. Une petite proportion est libérée sous forme d’autres gaz que le CO2 . CH4, CO, composés organiques volatils non méthaniques (COVNM); finira par être oxydé en CO2 dans l’atmosphère; intégré dans le calcul des émissions totales de CO2; chaque atome de carbone a deux vies atmosphériques. Le carbone qui reste n’est pas brûlé. On suppose qu’il demeure sous forme solide (cendre et suie). On en tient compte par le biais des facteurs d’oxydation. On peut considérer le flux du carbone comme un équilibre statique pour suivre le devenir du carbone tout au long du processus. Vous déterminez d’abord la teneur en carbone du combustible, puis vous observez ce qu’il devient après la combustion.

Émissions de gaz autres que le CO2 Gaz à effet de serre direct Méthane (CH4) Hémioxyde d’azote (N2O) Précurseurs et SO2 Oxydes d’azote (NOx) Monoxyde de carbone (CO) Composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) Dioxyde de soufre (SO2) Les gaz à effet de serre indirect ne feront pas l’objet de cette formation. Ces gaz comprennent le NOx, le CO, les COVNM et le SO2.

Exige des renseignements détaillés sur le procédé Conditions de la combustion Taille et âge des équipements Entretien Pratiques d’exploitation Dispositifs antipollution Caractéristiques du combustible L’estimation des émissions de CH4 et de N2O est beaucoup plus complexe que pour les émissions de CO2. Par contre, la grande incertitude qui y est associée est en quelque sorte compensée par le faible taux d’émission.

Méthane (CH4) Les émissions sont fonction… de la teneur en méthane du combustible; des hydrocarbures qui n’ont pas été brûlés par le moteur du type de moteur; des dispositifs antipollution après la combustion. Elles dépendent de la température de la chaudière, du four ou du poêle. Les émissions les plus élevées sont celles des applications résidentielles (par ex. petits poêles, combustion de la biomasse en plein air, production de charbon). Les émissions de méthane et d’autres composés organiques volatils servent en fait à mesurer l’inefficacité des appareils de combustion. Ces émissions contiennent de l’énergie qui n’a pas été utilisée. Les facteurs d’émission peuvent varier par plus d’un ordre de grandeur. La plupart des émissions résultent de procédés de combustion très peu efficaces, faisant souvent intervenir des combustibles issus de la biomasse (biocombustibles) comme le bois. La production de charbon qui prive intentionnellement la combustion d’oxygène est une source importante de méthane dans certains pays.

Hémioxyde d’azote (N2O) Des températures de combustion plus basses tendent à libérer davantage de N2O. Les dispositifs antipollution (avec catalyseur) des véhicules peuvent augmenter les émissions de N2O selon … la façon de conduire (nombre de démarrages à froid); le type et l’âge du dispositif. Les émissions sont élevées dans les pays qui comptent plus de voitures munies de catalyseurs. http://unfccc.int/resource/docs/2004/sbsta/inf03.pdf Ce sont les véhicules (et tout autre machine à combustion) dotés d’un dispositif à catalyseur visant à réduire les NOx qui contribuent le plus aux émissions de N2O attribuables à la combustion. Ce ne sont pas tous les convertisseurs catalytiques qui produisent d’importantes émissions de N2O. Un grand nombre de facteurs peuvent influer sur la quantité de NOx produite, dont le type de catalyseur utilisé et la température à l’intérieur de celui-ci. On trouvera de plus amples renseignements sur ces émissions dans le document suivant : http://unfccc.int/resource/docs/2004/sbsta/inf03.pdf

Méthodes d’estimation du CO2 Méthode de référence (niveau 1) Estimation axée sur le bilan énergétique national (production + importations - exportations) par type de combustible sans données sur les activités Rapide si on a accès à la fiche de bilan énergétique de base Moyen de comparaison avec l’estimation des émissions de CO2 obtenue par la méthode sectorielle Méthode sectorielle (niveau 1) Estimation axée sur les données de consommation du combustible par activité sectorielle Méthodes ascendantes (niveau 2 ou 3) Plus de données détaillées sur l’activité et le combustible COMMENCER LA DISCUSSION SUR LES MÉTHODES La comparaison de la méthode de référence avec la méthode sectorielle peut parfois fournir des renseignements supplémentaires. Il est parfois impossible d’effectuer cette comparaison quand les émissions des carburants des soutes internationales et les charges utilisées à des fins non énergétiques ne sont pas traitées de la même façon par les deux méthodes. Les ajustements relatifs aux fins non énergétiques amènent souvent les deux méthodes à différer. Les méthodes ascendantes de niveau 2 et 3 peuvent, ou non, produire des estimations plus précises. Il arrive quelquefois que des données plus détaillées sur la consommation du combustible soient en fait moins précises que les données sur la vente de combustibles des grands fournisseurs. Ces méthodes ascendantes, par contre, peuvent fournir plus de détails sur la façon dont le combustible est utilisé et, par conséquent, sur le lieu et la raison de la production des émissions.

Équation fondamentale Toutes les méthodes appliquent la même équation fondamentale. Ce qui change, c’est à quel point les données sont détaillées. Traduction du texte dans l’encadré : Carbon emissions = Émissions de carbone Fuel consumption expressed in energy units (TJ) for each sector = Consommation de combustible exprimée en unités d’énergie (TJ) pour chaque secteur Carbon emission coefficient = Facteur d’émission du carbone Carbon stored = Carbone emmagasiné Fraction oxidised = Fraction oxydée

Six étapes principales Collecte des données sur la consommation du combustible Conversion des données sur le combustible en une unité d’énergie commune Choix des coefficients de la teneur en carbone pour chaque type de produit ou de combustible fossile et estimation de la teneur totale en carbone des combustibles brûlés Soustraction de la quantité de carbone emmagasiné dans les produits depuis longtemps Multiplication par un facteur d’oxydation Conversion du carbone en poids moléculaire de CO2 et somme pour tous les combustibles

1. Données sur la consommation Méthode de référence Estimer la consommation apparente de combustibles dans le pays. Méthode sectorielle Recueillir des statistiques réelles sur la consommation par type de combustible et par secteur économique. Niveau 2 ou 3 Compiler des statistiques réelles sur la consommation par type de combustible, par secteur économique et par type de technologie de combustion. La consommation apparente se fonde sur les modifications dans les réserves. Consommation apparente = production + importations – exportations + modifications aux réserves. Les méthodes de niveau 2 ou 3, bien qu’elles ne soient pas nécessairement plus précises pour le CO2, fournissent des données sur les activités beaucoup plus utiles pour des estimations précises des émissions de CH4 et de N2O.

Problèmes de collecte des données On peut tout de même utiliser la méthode sectorielle du GIEC lorsque les données sur l’énergie n’ont pas été recueillies à partir des mêmes catégories de secteur. Se concentrer sur l’exhaustivité et faire appel à son jugement ou aux données indirectes pour la répartition dans les divers sous-secteurs. La combustion de la biomasse n’est pas requise pour l’estimation du CO2, mais on en fait état à des fins d’information. L’utilisation de combustibles dans les secteurs non officiels est importante si elle n’apparaît pas dans les statistiques sur l’énergie. On peut évaluer approximativement l’utilisation du kérosène dans les foyers à partir d’un jugement expert et des données indirectes. La contrebande de combustible peut également s’avérer importante si elle n’apparaît pas dans les statistiques nationales sur l’énergie.

2. Unité commune d’énergie Conversion des données sur le combustible en une unité d’énergie commune Production et consommation de combustibles solides et liquides en tonnes Combustibles gazeux en mètres cubes Conversion des unités originales en unités d’énergie au moyen du pouvoir calorifique Méthode de référence : utilisation de divers pouvoirs calorifiques pour la production, les importations et les exportations On doit faire état des pouvoirs calorifiques utilisés. La très faible variabilité des coefficients de la teneur en carbone en fonction de l’énergie est due à une relation physique étroite entre la teneur en énergie du combustible et la quantité de chaleur produite par la combustion. Le pouvoir calorifique peut varier considérablement entre les échantillons de combustible, en particulier en raison de la teneur en eau si on utilise des pouvoirs calorifiques inférieurs (PCI.).

3. Estimation de la teneur totale en carbone des combustibles utilisés Gaz naturel Dépend de la composition (méthane, éthane, propane, butane et hydrocarbures lourds). Le gaz naturel brûlé à la torche au site de production est généralement « humide » (le coefficient de la teneur en carbone sera différent). Typique : 15 à 17 tonnes C/TJ Pétrole Une teneur faible en carbone pour les produits pétroliers légèrement raffinés comme l’essence. Plus élevée dans le cas des produits lourds comme le fioul résiduel. Typique pour le pétrole brut : 20 tonnes C/TJ Charbon Dépend de la classe de charbon et de la composition en hydrogène, soufre, cendre, oxygène et azote. Typique : 25 à 28 tonnes C/TJ Les molécules lourdes de carbone ont une plus haute teneur en carbone au chapitre de l’énergie que le méthane. Le gaz naturel peut également comprendre du CO2 emprisonné dans le gaz en diverses quantités, ce dont on doit tenir compte dans la teneur totale en carbone du combustible. Les teneurs en carbone des combustibles pétroliers sont restreintes par la chimie.

4. Soustraction des usages non énergétiques Raffineries de pétrole : asphalte et bitume pour la construction des voies de circulation, naphta, lubrifiants et plastiques Gaz naturel : pour la production d’ammoniac Gaz de pétrole liquéfié (GPL) : solvants et caoutchouc synthétique Cokéfaction : industrie des métaux Tentative d’utiliser les données propres à chaque pays au lieu des coefficients (facteurs) du carbone emmagasiné par défaut du GIEC Le calcul des UNE peut être assez compliqué car, dans bien des cas, ils font appel à des procédés pétrochimiques complexes. Il s’agit fondamentalement de suivre le devenir du carbone contenu dans le combustible. Traduction du texte dans l’encadré : Total Carbon Stored (Gg C) = Carbone total emmagasiné (Gg C) Non-Energy Use (103 t) = Usage non énergétique (103 t) Conversion Factor (TJ/103 t) = facteur de conversion (TJ/103 t) Emission Factor (t C/TJ) = facteur d’émission (t C/TJ) Fraction Carbon Stored = fraction de carbone emmagasiné

5. Facteur d’oxydation Multiplier par un facteur d’oxydation pour tenir compte de la petite quantité de carbone non oxydé laissée dans les cendres ou la suie. La quantité de carbone qui reste non oxydé devrait être faible dans le cas de la combustion du pétrole et du gaz naturel …mais peut être plus grande et plus variable dans le cas de la combustion du charbon. Lorsqu’on ne dispose pas de facteurs d’oxydation nationaux, utiliser les facteurs par défaut du GIEC. Traduction du tableau: Table 1-6 = Tableau 1-6 Fraction of carbone oxidised = Fraction de carbone oxydé (Recommended Default Assumptions) = (Valeurs présumées recommandées par défaut) Coal(a) = Charbon(a) Oil and Oil Products = Pétrole et produits pétroliers Gas = Gaz Peat for electricity generation (b) = Tourbe pour la production d’électricité(b) 0.98 etc. = 0,98 etc. This figure is a global average but varies for different types of coal, and can be as low as 0.91 = (a) Ce chiffre est une moyenne globale mais varie pour différents types de charbon et peut être aussi bas que 0,91. The fraction for peat used in households may be much lower. = (b) La fraction pour la tourbe d’usage domestique peut être beaucoup plus faible.

Valeurs du facteur d’oxydation Gaz naturel Reste moins de 1 % non brûlé Reste sous forme de suie dans le brûleur, la cheminée ou l’environnement Facteur d’oxydation par défaut du GIEC = 99,5 % Plus élevé pour les torchères de l’industrie pétrolière et gazière Plus près de 100 % pour les turbines efficaces Pétrole Reste 1,5 ± 1 pour cent non brûlé Facteur d’oxydation par défaut du GIEC = 99 % Selon des recherches récentes, le facteur est de 100 % dans les automobiles. Le facteur d’oxydation ne tient compte que de la quantité de carbone qui est rejeté par le procédé de combustion sous une forme solide (c’est-à-dire pas un gaz). Dans le cas du gaz naturel, le facteur d’oxydation est assez élevé. Par exemple, les turbines à gaz efficaces oxydent essentiellement 100 % du carbone contenu dans le combustible. Par contre un dispositif de combustion inefficace, comme un ancien moteur diesel qui produit des quantités importantes de suie noire, peut donner des facteurs d’oxydation très inférieurs. C’est la combustion du charbon qui présente la plus grande variation dans les facteurs d’oxydation. Par exemple, les chaudières à chargement mécanique peuvent produire de grande quantités de cendres carbonées et, par conséquent, avoir des facteurs d’oxydation plus bas.

Valeurs du facteur d’oxydation (suite) Charbon Reste de 0,6 % à 6,6 % non brûlé Surtout sous la forme de cendres et de poussières Facteur d’oxydation par défaut du GIEC = 98 % Biomasse Peut varier beaucoup, surtout dans le cas de la combustion en plein air Pour la combustion en milieu fermé (p. ex. chaudière), de 1 à 10 % Aucun facteur d’oxydation par défaut du GIEC

6. Conversion en poids moléculaire et addition Convertir le carbone en poids moléculaire de CO2 et additionner tous les combustibles. Pour exprimer les résultats en CO2, multiplier la quantité de carbone oxydé par le rapport du poids moléculaire du CO2 à celui du C (44:12). Il s’agit d’une étape simple étant donné que le potentiel de réchauffement du globe du CO2 est égal à 1.

Carburants des soutes internationales Les émissions de CO2 attribuables aux carburants utilisés par les navires et les avions pour le transport international ne doivent pas figurer dans le total national. Les carburants livrés aux soutes internationales et utilisés par les pays où on les a livrés doivent être soustraits de l’approvisionnement en combustibles du pays. Les émissions associées aux carburants des soutes doivent être mentionnées dans un tableau séparé en tant que poste pour mémoire. Voir l’arbre décisionnel du GIEC sur la ventilation des émissions résultant du transport maritime et aérien. ABORDER LES QUESTIONS QUI SE RAPPORTENT À LA COMPTABILISATION DU CARBONE CONTENU DANS LES COMBUSTIBLES Les Recommandations du GIEC en matière de bonnes pratiques expliquent en détail comment différencier les usages domestiques des usages internationaux des carburants à l’aide des segments de déplacement des moyens de transport aériens et maritimes. Vous devrez travailler avec les compagnies aériennes, les aéroports, les sociétés de transport maritime et les ports en vue de recueillir les données qui vous permettront d’estimer les émissions avec précision.

Combustibles issus de la biomasse Les émissions de CO2 imputables aux biocombustibles ne doivent pas figurer dans le total des émissions nationales résultant de la combustion des combustibles. Déclarer à titre d’information seulement… le bois de chauffage résidentiel; l’éthanol et le biodiesel utilisés pour le transport. Prendre en compte les combustibles mixtes (p. ex. mélanges d’éthanol). On tient implicitement compte des émissions nettes de CO2 dans le secteur Changement d’affectation des terres et foresterie. Les émissions autres que le CO2 imputables à la combustion de la biomasse doivent être estimées et déclarées dans le secteur Énergie!

Méthodes applicables aux émissions autres que le CO2 Niveau 1 Multiplier la consommation de combustible par un facteur d’émission moyen. Ne nécessite pas de données détaillées sur les activités. Se fier aux données d’approvisionnement en carburant, très faciles à consulter, qui supposent qu’on a utilisé une technologie de combustion moyenne. Niveaux 2 et 3 Multiplier la consommation de combustible par des facteurs d’émission relatifs à la technologie et au type de combustible. Les méthodes du niveau 2 font appel à des données non regroupées selon les types de technologie. Les méthodes de niveau 3 évaluent les émissions selon les types d’activité (km parcourus ou tonnes-km transportées) et l’efficacité du combustible ou son pouvoir calorifique. Utiliser le plus grand nombre possible de facteurs d’émission non regroupés existants propres à chaque technologie ou à chaque pays.

Équation fondamentale Émissions = Σ(Facteur d’émissionabc • Consommation du combustibleabc) où a = type de combustible b = secteur d’activité c = type de technologie y compris les dispositifs antipollution

Combustion fixe Les Lignes directrices du GIEC fournissent des facteurs d’émission par défaut pour le CH4, le N2O, les NOx, le CO et les COVNM, par technologie et type de combustible. À noter : les émissions de CH4 résultant de la combustion en plein air et de la biomasse. La production de charbon de bois générera probablement des émissions de méthane plusieurs fois supérieures à l’ordre de grandeur de celles associées aux autres procédés de combustion.

Combustion mobile Principale activité de transport (routier, aérien, ferroviaire, maritime) À noter : Le type de technologies antipollution a un impact sur les émissions de N2O associées au transport routier. Les Parties non visées à l’annexe I doivent s’efforcer surtout de recueillir des données sur le nombre de véhicules munis de dispositifs antipollution (avec catalyseur) en usage dans leur pays.

Combustion mobile (suite) Données sur les activités – transport routier Prennent en compte la plus grande partie de l’essence utilisée à des fins de transport. Comparer les données avec les recensions de l’équipement ou les données sur la vente, l’importation et l’exportation des véhicules. Pour ce qui est des hypothèses relatives au type de véhicule et à la technologie antipollution, utiliser les données sur l’âge des véhicules (année du modèle vendu) et sur le degré d’activité présumé (kilométrage par classe de véhicule). Tenir compte des normes nationales d’émission, de la popularité de l’essence au plomb et de la conformité aux normes. Consulter le ministre ou l’organisme responsable des normes sur les émissions et de la réglementation sur les automobiles en vue d’estimer le nombre et le type de dispositifs antipollution installés sur les véhicules du parc actuel. Consulter également les vendeurs et les importateurs de voitures en vue d’obtenir des données sur les ventes réelles de véhicules et sur les dispositifs installés sur ces véhicules.

Liens avec d’autres sources et secteurs Procédés industriels Fiabilité douteuse des données sur les charges de combustibles fossiles non énergétiques, si on y a accès. On peut en fait utiliser des charges pétrochimiques pour la production d’énergie. Le charbon acheté par l’industrie sidérurgique peut servir à la fabrication de fer blanc étamé Accent mis sur l’industrie pétrochimique et la production de métaux (fer et acier). Estimation prudente : présume des plastiques, de l’asphalte, et des lubrifiants entreposés. Soustraire la teneur en carbone de ces produits. ABORDER LES SUJETS SUR LA RÉPARTITION DES ÉMISSIONS.

Liens avec d’autres sources et secteurs (suite) Déchets La combustion des déchets à des fins énergétiques est comptabilisée dans le secteur de l’énergie. Incinération des plastiques Changement d’affectation des terres et foresterie Tient implicitement compte du carbone de la biomasse. Autoproduction d’électricité Utilisation de combustibles à des fins militaires Sources mobiles en agriculture L’incinération des plastiques n’est pas biogène. Par conséquent il faut considérer qu’elle produit des émissions nettes de CO2. On suppose que les émissions nettes de CO2, associées à la biomasse sont couvertes par les estimations du secteur Changement d’affectation des terres et foresterie. L’autoproduction d’électricité est généralement l’apanage des grandes usines. Le principal problème est la ventilation des émissions entre les sous-secteurs des industries énergétiques et diverses autres industries. Il est souvent difficile de recueillir des données sur les combustibles utilisés à des fins militaires. Mais c’est possible si vous commencez tôt à parler avec les officiers. Il se peut que l’utilisation de combustibles par les militaires figure déjà dans les statistiques nationales, ce qui dépend de leur façon d’acheter les combustibles.

Contrôle de la qualité et vérification de l’exhaustivité Tous les gaz (CO2, CH4 et N2O) Toutes les catégories de sources et de sous-sources Tous les territoires nationaux considérés Carburants des soutes et opérations militaires Toutes les centrales alimentées aux combustibles fossiles Hauts fourneaux et fabrication de coke Combustion des déchets avec récupération de l’énergie Combustibles sur le marché noir Utilisation non comptabilisée de combustible par les stations de compression pour les pipelines La collecte des données sur les territoires nationaux est importante pour assurer l’exhaustivité de l’inventaire. La contrebande de combustibles et la production de combustibles non marchands peuvent être importantes dans certains cas. On doit alors mettre au point d’autres méthodes pour estimer cette consommation.

Incertitude L’incertitude au chapitre de la teneur en carbone et du pouvoir calorifique des combustibles tient à la variabilité qui caractérise la composition des combustibles et la fréquence des mesures réelles. Probablement faible dans tous les pays. Dans la plupart des Parties non visées à l’annexe I, l’incertitude des données sur les activités (données sur l’utilisation de combustibles) est le principal problème! S’efforcer surtout de recueillir des données sur l’utilisation de combustibles. Les coefficients nationaux de la teneur en carbone sont peu susceptibles d’améliorer notablement les estimations des émissions de CO2. Il est important de documenter les causes probables de l’incertitude ainsi que les mesures prises pour la réduire. Toutefois, les coefficients nationaux pour le CH4 et le N2O peuvent améliorer les estimations des émissions de ces gaz dans le cas des sources de combustion qui produisent beaucoup d’émissions.

Logiciel du GIEC et tableaux de présentation Logiciel d’aide à la préparation des inventaires de gaz à effet de serre Fournit les méthodes par défaut du GIEC (de niveau 1). On peut utiliser les coefficients nationaux s’il y en a.