Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Dépistage communautaire et réduction des risques Bruno Spire et Jean-Marie.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Stigma and Discrimination Related to MTCT
Advertisements

DOCUVIR  PREVENTION DES IST ET DU VIH PAR DES BROCHURES D’INFORMATION EN SOINS PRIMAIRES LEVY D, MOIRON C, AUBERT JP, BOITEL R, CERTAIN A, DOMINGUEZ I,
Plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les IST
COREVIH Auvergne – Loire
Epidémiologie et dépistage VIH
Infection VIH le dépistage, la prévention en 2011
Le rôle du programme national de lutte contre la tuberculose
Test and Treat du VIH au VHC ? 4 Juillet 2011 Gilles Pialoux.
Introduction: données épidémiologiques, virologiques et dépistage
Étude de faisabilité sur les fréquences et les déterminants des pratiques à risque de transmission VIH et VHC chez les usagers de drogues, Marseille, sept.
InVS - novembre 2002 INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE Dernières données disponibles sur la surveillance du Sida J. Pillonel, R.
Réduction des risques chez les usagers de drogues
Actualité sur l’épidémiologie du VIH/sida
Les découvertes de séropositivité VIH chez les migrants en France
Lutte contre le VIH/sida et les IST en France ans de surveillance, Unité VIH-IST-VHC, Département des maladies infectieuses.
Synthèse et perspectives Unité VIH/sida-IST-VHC Département des Maladies Infectieuses Réunion des Associations 2007.
InVS 27/11/2006 Autres points dactualité, perspectives et synthèse Réunion des Associations 27 novembre 2006 Unité VIH/Sida-IST-VHC Département des Maladies.
InVS 22/11/2005 Autres points dactualité, perspectives et synthèse Réunion des Associations 22 novembre 2005 Unité VIH/Sida-IST-VHC Département des Maladies.
Actualités épidémiologiques sur le VIH et le sida Unité VIH-IST-VHC, Département des maladies infectieuses, InVS Françoise Cazein, Florence Lot, Stéphane.
InVS 27/11/2006 Test dinfection récente… Sur le chemin de lincidence ? J Pillonel, F Cazein, F Lot, R Pinget, S Le Vu, P Bernillon, C S le (InVS) et.
Notification obligatoire du VIH/sida et activité de dépistage du VIH
PLAN STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
Behavioural vulnerabilities and HIV prevalence among persons with disabilities in Dakar region of Senegal and Bamako district and Koulikoro region of Mali.
Propositions de recommandations émises par les COREVIH Centre et Poitou Charentes/Aquitaine sur la prise en charge des patients VIH incarcérés.
Le concept de prévention à efficacité partielle appliquée aux microbicides Marc-André LeBlanc 30 octobre 2008.
Prise en charge du VIH en médecine de ville et nouvelles recommandations sur le dépistage Professeur Th. MAY.
JOURNEE FORMATION CIDDIST/CDAG NANCY 13 Septembre 2011
Quelles nouvelles stratégies de prévention auprès des gays ?
COREVIH Lorraine-Champagne-Ardenne, Nancy, le 17 novembre 2009
Nancy, 13 septembre 2011.
Réflexion sur la PREP Où en est-on en France?
AIDES Jean-Marie Le Gall
« Améliorer le dépistage pour traiter plus tôt. » Eric Billaud Infectiologie CHU Nantes Corevih des Pays de la Loire Plénière COREVIH.
Rôle de la société civile dans la lutte contre le sida
Dépistage du VIH dans les pays en développement
Cours 1MEA Fournier DU VIH 4 décembre 2007 Prise en charge psycho sociale des enfants infectés et affectés par le VIH « ses diverses composantes » C. Courpotin.
Faut il redéfinir laccès universel au traitement? Oui tout de suite! Bruno Spire.
Association SIS Délégation régionale Ouest
IST-VIH DMG Paris71 Données épidémiologiques VIH.
Usages de Psychotropes & Risques Sexuels Intervenir auprès des gays usagers de produits KARON Stephen – Association Keep Smiling.
ANRS 1215/1290 Evaluation à long terme de la prise en charge des 400 premiers patients inclus dans lISAARV (1998–2008) Perceptions et pratiques liées à
Faut-il proposer lapproche « tester et traiter » ? Enjeux individuels – enjeux collectifs Xavier Anglaret Programme PACCI/site ANRS dAbidjan Centre INSERM.
Atelier dépistage. 1/ Nouveaux outils et nouvelles stratégies de dépistage diversifier loffre pour simplifier laccès Pr YENI – CNS -Le dépistage : démarche.
Dépistage communautaire démédicalisé : de la recherche à la pratique
PREVALENCE DU VIH, COMPORTEMENTS SEXUELS ET PROFIL DES HOMMES AYANT DE RAPPORTS SEXUELS AVEC DES HOMMES AU TOGO N KOUMAGNANOU K.1, AHLEGNA J. K. 1, DODZRO.
NOUVELLES PRATIQUES DE DÉPISTAGE EN FRANCE – TABLE RONDE :
Etat des lieux et recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus 10ème journée nationale de l’Association Française pour la Contraception.
Limites du dépistage féminin et rôle des femmes dans la PEC familiale Dr Khoudia Sow.
Journée régionale des CDAG de Picardie 19 juin 2012.
Younes YATINE / Coordinateur National des actions prévention HSH
1 er Forum interassociatif sur la transmission sexuelle du VIH Lecture critique dune publication sur lévaluation du risque Emmanuel Chateau (Act Up-Paris)
Se protéger, se dépister, se traiter : les jeunes ont aussi du vocabulaire! Atelier prévention: Congrès SFLS 2013 Jérémy LECERF – Directeur Opérationnel.
Fréquence et facteurs associés à la rupture de suivi médical parmi les personnes vivant avec le VIH en France métropolitaine : résultats de l’enquête ANRS-Vespa2.
1 Dépistage Rapide Auprès des Gays Bruno Spire et le groupe ANRS-DRAG.
Journée d'actualisation VIH Frédéric Lancel (Association AIDES)
Comment accéder précocement aux enfants infectés par le VIH dans les pays de plus faible prévalence ? Acceptabilité du dépistage du VIH pédiatrique.
Du dépistage à la prévention : quelles stratégies ?
COUNSELING ET DEPISTAGE VOLONTAIRE ET ANONYME Renforcement des capacités Denis da Conceiçao – Courpotin 1DU BUJ 10 au 14 Nov 2008.
Le counseling pré test Dr Céline KANYOGE.
Dépistages du VIH : diversité des besoins, diversité des offres, diversité des acteurs SFLS - 24 octobre 2013 Jean-Marie Le Gall.
Nouvelles approches communautaires de prévention Journée inter-associative David MONVOISIN Paris, le 29 mars 2007.
QUIZZ LYCEE VIH / SIDA.
Premiers résultats du dispositif de surveillance du VIH en France Eurosurveillance oct
QUIZZ COLLEGE VIH / SIDA
Critères d’évaluation
Nouveaux outils de prévention et de réduction des risques VIH Michael Häusermann, Dialogai, Suisse 4 ème Conférence Francophone VIH/SIDA, mars 2007 NOUVEAUX.
Épidémie VIH/SIDA 04/12/2007 N. Griffon.
COREVIH Guadeloupe-StMartin-StBarth
Le programme national de lutte contre la tuberculose Journée DES Nicolas Griffon 22/01/08.
Kévin Jean 1,2*, Xavier Anglaret 3,4, Raoul Moh 3, Christine Danel 3, France Lert 1,2, Rosemary Dray-Spira 1,2 1 INSERM, UMRS 1018 – CESP, Epidémiologie.
Transcription de la présentation:

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Dépistage communautaire et réduction des risques Bruno Spire et Jean-Marie Le Gall

XVIe Assises & XIe Congrès de la Société Française de Lutte contre le Sida Pour cette présentation, cet intervenant a déclaré navoir aucun conflit dintérêt. Déclaration conflit dintérêt

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Prévention : que savons nous? UNDERHILL, COCHRANE DATA BASE SYST REV 2007 Un nombre limité dapproches efficaces Ce qui fonctionne: la circoncision a une efficacité partielle les seringues stériles pour les injecteurs les préservatifs pour la transmission sexuelle la stratégie "A, B, C " présente de fortes limites Le préservatif a des limites

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ A propos du relâchement de la prévention En France, le taux de rapports sexuels anaux non protégés a augmenté de 20% dans les années 90 à 33% en 2008 chez les gays La tendance est la même dans tous les pays dEurope et aux USA depuis la 3 ème décennie de lépidémie Les besoins de prévention diffèrent selon les groupes de population : aller au-delà dun discours uniquement individuel VELTER, InVS, 2008

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Les données dincidence en France LE VU, LANCET INFECT DIS, 2010

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Chercher des solutions pour les personnes exposées Il est important de comprendre comment les personnes sont confrontées au risque Je mappelle Alex, jai 23 ans, je suis gay et je sors les WE. Cest pas facile de toujours tout contrôler.. Je mappelle Asha, jai 25 ans, je me prostitue depuis 5ans et certains de mes clients ne veulent pas utiliser le préservatif. Je mappelle Mercedes, jai 34 ans et je suis transsexuelle Mon nom est Fatima. Jai peur de demander à mon mari dutiliser des préservatifs, il risque de me frapper Lacceptation des personnes exposées aux risques dans nos sociétés est de plus en plus difficile

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Diversifier les stratégies de prévention est un besoin Les séronégatifs ne veulent pas attraper le VIH Les séropositifs ne veulent pas transmettre le VIH Les personnes qui prennent des risques tentent de trouver des solutions qui leur conviennent Diaphragmes dans certain contextes Séro-triage parmi les séropositifs Adaptation des pratiques (positonning) Utilisation du préservatif en cas dIST PARSONS, AIDS, 2005 LEOBON, AIDS CARE, 2008 KANG, AIDS BEHAV 2007 DOUGAN, STI, 2007

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Le contrôle virologique fait parti de la RDR-S Exemple de la PTME Arguments épidémiologiques chez les couples sérodifférents après ART Étude Espagnole: réduction de 80% de la transmission en Afrique: réduction de 92% par le traitement Arguments virologiques Corrélation de la transmissibilité avec le niveau de CV plasmatique Absence de virus détectable dans les spermes des hommes séropositifs ayant un désir denfant depuis 2006 Arguments de santé publique Baisse de lincidence chez les UD Baisse de l incidence chez les gays CASTILLA, JAIDS, 2005 DONNEL, LANCET, 2010 DULIOUST AIDS 2010 MONTANER, IAC 2010 HOGG Lancet Inf Dis 2010

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Le préservatif plus nécessaire chez certains couples sérodifférents hétérosexuels Les antirétroviraux représentent une stratégie de réduction de risque Laccès universel aux antirétroviraux pourrait casser lépidémie LOMS parle désormais de prévention combinée Conséquences : du débat! VERNAZZA, BULL MED SUISSES, 2008 DUNKLE, LANCET, 2008 LIMA, JID, 2008; GRANICH, LANCET 2009

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Le dépistage fait parti de la RDR-S Pour raccourcir la période de séropositivité inconnue Pour faciliter laccès précoce aux soins Pour permettre ladoption de comportements sexuels protégés Méta-analyse: la prévalence des rapports non protégés diminue de 53% quand les PVVIH connaissent leur statut MARKS, JAIDS, 2005

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Besoin de diversifier les modalités de dépistage Intérêt du dépistage systématiquement proposé Dépistage volontaire y compris en allant vers la population Dépistage communautaire Utilisation des TDR et acteurs communautaires non soignants BASSETT, JAIDS, 2007 MATOVU, TROP MED INT HEALTH, 2007 CHAMPENOIS, IAC 2010

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Freins au dépistage Accès au dépistage Craintes : Le VIH nest pas banalisé dans la société Impact sur la vie affective Impact sur la vie sociale Discrimination et stigmatisation Stigmatisation des modes de transmission La posture des acteurs du dépistage peut représenter un frein pour les personnes les plus concernées par les risques

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Larrivée des tests de dépistage rapide Avancées technologiques facile à utiliser fiable Son intérêt principal est lélargissement du cadre de dépistage sortir des murs dépistage moins « spécialisé » émergence des acteurs communautaires

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Lintérêt du dépistage communautaire Complémentarité avec les offres existantes Attirer des populations plus exposées au risque et/ou moins à laise avec le milieu médical Réduire le délai entre contamination et recours pour des populations sexuellement très actives Offrir un accompagnement et une écoute (counseling) plus adaptés les stratégies individuelles de prévention

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Critères pour une diversification utile Complémentarité avec loffre existante: éviter les doublons, le mille-feuille, le gaspillage des financements et des énergies Identifier des populations ayant des besoins spécifiques non couverts: En terme daccès au dispositif (géographique, droits, représentations) En terme daccompagnement à la prévention (santé sexuelle)

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Offre de dépistage communautaire auprès des HSH 1. Identification des besoins : Constat du maintien dun retard au dépistage Stagnation des dépistages dinfections récentes chez les HSH (39%) Besoin de dépistages répétés en fonction des pratiques et du type dexposition au VIH Demande et besoin dune offre portée par les pairs, adaptée à une réalité quotidienne du recours au dépistage Nécessité dexpérimenter et dévaluer de nouvelles formes de counselling 1

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Offre de dépistage communautaire auprès des HSH 2. Complémentarité avec les dispositifs existants : partenariat avec les Corevih, les CDAG Comités dappui locaux 3. Evaluation structurée : recherche bio-médicale sous légide de lANRS

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Recherches sur le dépistage communautaire auprès des HSH Deux expérimentations : (1)ANRS COMTEST, « Comme dans la vraie vie » (2) ANRS-DRAG, Comparaison quasi expérimentale de deux offres dans les CDAG

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Objectifs de la recherche Etablir la faisabilité dans le contexte Français dun dispositif de dépistage rapide Etablir si le dépistage rapide cible mieux une population plus exposée au risque VIH Comparer de façon quasi-expérimentale le vécu et la satisfaction du dépistage classique et du dépistage rapide Comparer la fréquence de primo-infections non diagnostiquées dans les deux dispositifs

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Projet ANRS-DRAG Comparaison scientifique dans les CDAG Recherche quasi-expérimentale dans 4 CDAG : Marseille, Nice, à Paris (Fournier, Figuier) Le créneau (A) : heures habituelles douverture des CDAG. Randomisation : Groupe A1:dépistage classique par CDAG Groupe A2: TDR par AIDES Le créneau (B) : heures douverture spécifiques. Communication Groupe B: test RR par AIDES en soirée et/ou Week-end.

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Le dépistage communautaire est faisable 342 HSH testés avec counseling par des acteurs associatifs 28% ont rapporté des comportements à risque élevé 29% nont pas fait de test dans les 2 ans prevalence = 3%, CD4 médian au diagnostic= % déclarent un haut degré de satisfaction de ce mode de dépistage CHAMPENOIS, IAC 2010

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Leçons apprises (1) Le dépistage communautaire permet dattirer un nouveau public de personnes exposées grâce au test rapide au lieu associatif aux horaires Le counseling par les pairs est apprécié Le cadre de RBM doit être dépassé

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ Intérêt de la posture non moraliste des acteurs communautaires +++ Depuis la RDR, les tabous tombent Leçons apprises (2)

Jeudi 4 & vendredi 5 novembre 2010 Bordeaux Nouvelles donnes Nouveau départ La RDR-S implique une posture empathique, de soutien inverse à linjonction, comme pour lobservance La RDR-S implique la diversification et à la combinaison des outils aujourdhui : le dépistage communautaire est un outil à rajouter et à articuler avec le dépistage classique Bientôt gels microbicides, vaccins, traitement pré-exposition Conclusion