Les animaux dans les Fables de La Fontaine Dmitrachenko Lesya Shamrikova Yelizaveta
Les animaux dans les Fables Les animaux seuls Les animaux et les hommes Les prédateurs Les défauts humains Les victimes
Typologie traditionnelle Le fabuliste reprend des histoires toutes faites, consacrées par la tradition. Les animaux représentent des types humains et sociaux, soit par leur place occupée dans la hiérarchie animale, soit par leur comportement, soit encore dans leur rapport avec l'homme.
Les animaux dans les Fables Les animaux seuls Les animaux et les hommes Les prédateurs Les défauts humains Les victimes
Prédateurs et puissants Lion et Lionne➜roi et reine (“Les animaux malades de la peste”, “La cour du Lion”, “Les obsèques de la Lionne”, “Le Lion”, “Le Lion, le singe et les deux ânes”, “La Lionne et l'ourse”) Renard➜Courtisan, beau parleur (”Les Animaux malades de la peste”); Courtisan rusé(“La Cour du Lion” , “Le Lion, le loup et le renard”); hypocrite mais naїf(“Le Chat et le renard”); prédateur(“Les deux rats, le renard et l’oeuf”, “Le Fermier, le chien et le renard”); prédateur rusé (“Le Loup et le renard”) Tigre➜puissant, courtisant (“Les animaux malades de la peste”) Ours➜puissant, courtisant(“Les animaux malades de la peste”); courtisant, tros franc(“La Cour du Loin”); rustre, ami sincère mais maladroit(“L’Ours et l’amateur de jardin”); sincérité(“La Lionne et l’ours”)
Prédateurs et puissants(suite) Loup➜courtisant, beau parleur(“Les animaux malades de la peste”); courtisant malhonnête et maladroit(“Le Lion, le loup et le renard”); avare(“Le Loup et le chasseur”); prédateur naїf et sot(“Le Loup et le chien maigre”, “Le Loup et le renard”); prédateur, mais humain(“Le Loup et les bergers”) Chat➜ennemi du peuple rat(“Le Rat qui s’est retiré du monde”): tartuffe et juge malhonnête et cruel(“Le Chat, la Balette et le petit lapin”); prédateur rusé et hypocrite, mais parfois trompé par plus malin(“Le Chat et le rat”, “Le Signe et le chat”); hypocrisie et rusé - échappe au prédateur(“Le chat et le renard”) Héron➜sot orgueil (“Le Héron, la Fille”)
Prédateurs et puissants(suite) Singe➜courtisant flatteur(“La Cour du Lion”, “Le Lion, le singe et les deux ânes”); l’esprit(“Le Singe et le Léopard”); animal malfaisant et rusé(“Le Singe et le chat”) Coq➜Personne belliqueuse, guerrier(“Les deux coqs”, “La perdrix et les coqs”) L’éléphant➜force(“Le Rat et l’éléphant”) Milan➜prédateur brutal et rustre(“Le Milan et le rossignol”) Cormoran➜prédateur rusé(“Les Poissons et le Cormoran”) Hirondelle➜prédateur: les forts(“L'Araignée et l'hirondelle”) Chat-huant➜intelligence(“Les Souris et le chat-huant”) Belette➜accapareur sans scrupule mais naїf(“Le Chat, la Belette et le petit lapin”)
Les animaux dans les Fables Les animaux seuls Les animaux et les hommes Les défauts humains Les prédateurs Les victimes
Proies et victimes Âne➜homme du peuple, naїf et victime(“Les animaux malades de la peste”); refus de l’entraide entre faibles(“L’Âne et le chien”); sot orgueil(“Le Lion, le singe et les deux ânes”) Rat➜moine égoїste(“Le Rat qui s’est retiré du monde”); ignorant et présomptueux(“Le Rat et l’huître”); sot orgueil(“Le Rat et l’éléphant”); proie mais lucide et rusé(“Le Chat et le rat”); adresse et intelligence(“Les deux rat, le renard et l’oeuf”) Chapon➜victime mais lucide et rusé(“Le Faucon et le chapon”) Cerf➜homme du peuple ou petit courtisan, adroit(“Les Obsèques de la Lionne) Lapin➜homme du peuple, naїf et victime(“Le Chat, la balette et le petit lapin”)
Proies et victimes (suite) Rossignol➜chanteur mais victime impuissante(“Le Milan et le rossignol”) Couleuvre➜animal pervers(“L’homme et la couleuvre”) Boeuf➜exploitation par l’homme(“L’homme et la couleuvre”) Poissons➜victimes naїves(“Les Poissons et le Cormoran”) Araignée➜prédateur et proie, car “petite”(“L’Araignée ey l’hirondelle Perdix➜pacifique(“La perdix et les coqs”) Perroquet➜animal familier, famille, lucidité(“Les deux perroquets, le Roi et son fils”)
Proies et victimes (suite) Chien➜serviteur habil, mais peu honnête(“Le chien qui porte à son cou le dîné de son maître”); serviteur, “petit”, quise venge de n’avoir pas été aidé(“L’Âne et le chien”); sot et gourmand(“Les deux chiens et l’âne mort”); proie habil à trompé son prédateur(“Le loup et le chien maigre”); animal belliqueux(“Le Chien a qui on a coupé les oreilles”); victime de son maître(“Le Fermier, le chien et le renard”) Souris➜jeune fille inconséquente(“La Souris métamorphasée en fille”); bétail pour le chat-huant (“Les Souris et le chat-huant”) Mouton➜ victime resignée(“Le Cochon, le chèvre et le mouton”); manque de courage(“Le Berger et son troupeau”) Chèvre➜victime resignée(“Le Cochon, le chèvre et le mouton”) Léopard➜belle apparence mais peu d’esprit(“Le Singe et le Léopard”)
Le raport prédateur/proie L'essentiel des Fables le rapport prédateur / proie, dans une terrible et impitoyable lutte pour la vie. Manger, éviter d'être mangé, sauver sa vie par la force ou par la ruse : telle semble être l'unique préoccupation des animaux des Fables.
Les animaux dans les Fables Les animaux seuls Les animaux et les hommes Les prédateurs Les défauts humains Les victimes
Défauts humains Mouche➜importun(“La Mouche du coche”) Serpent➜stupidité(“La tête et la queu du serpent”) Faucon➜serviteur zélé et sot(“Le Faucon et le chapon”) Pigeon➜amant sage ou aventureux(“Les deux pigeons”) Tortue➜sot orgueil(“La Tortueet les deux canards”)
Le procès de la société humaine Mais au travers de l'animal, c'est l'homme qui transparaît ; soit de manière explicite, comme dans "l'homme et la couleuvre", soit implicitement, dans les rapports des animaux entre eux. Une société toute entière: son roi (le Lion), sa reine (la Lionne), ses courtisans (le loup, l'ours, le renard, le singe), et ses petits les conflits se règlent par des procès, qui nous montre une justice au moins aussi injuste et inefficace. La Fontaine présente donc une image plutôt négative de la société humaine.
Humour pessimiste chez la Fontaine Les Fables s'achèvent bien souvent par la mort des protagonistes, et la mort la plus cruelle qui soit : ils sont déchiquetés, mangés tout crus, dévorés vivants. Ce tableau ne nous épargne pas l'accumulation des victimes et les cris de douleur. La mort nous est présentée comme un destin inévitable Elle est souvent édulcorée par une périphrase, par la rapidité de la chose Enfin, elle est souvent présentée comme une conséquence de la naïveté, de la bêtise, de l'orgueil ou de la maladresse
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Les animaux et les hommes On constate que seules 14 fables mettent en scène les relations entre l'homme et l'animal, ce qui est relativement peu. La Fontaine adopte une position intermédiaire, selon laquelle l'animal aurait une certaine âme, d'origine matérielle et d'ailleurs mortelle, tandis que l'homme en aurait deux
Les animaux et les hommes ”L'ours et l'amateur de jardins" :Une amitié qui tourne mal, du fait de la maladresse d'un Ours plein de bonne volonté. "Le loup et le chasseur”:L'homme comme chasseur frénétique, qui finit tué par sa propre proie;Le loup comme symbole de l'avarice "La souris métamorphosée en fille:respect des "brahmines" pour les animaux, théorie de la métempsychose;la souris devenue jeune fille reste souris, et préfère un rat à tout autre époux "Le Berger et son troupeau”: Les moutons sont de mauvais soldats, que leur berger harangue en vain contre le Loup "L'Homme et la couleuvre”: "procès" des animaux contre l'ingratitude de l'homme
Les animaux et les hommes(suite) "Le Loup et les bergers”:Un loup humain qui songe à devenir végétarien... mais que le spectacle de l'homme détourne de ce dessein. L'homme est pire que le loup. "Le chien à qui on a coupé les oreilles"Une certaine cruauté du maître qui mutile son chien... pour son bien "Les poissons et le berger qui joue de la flûte”:La force est plus efficace que la raison;rapport prédateur / proie "Les deux perroquets, le roi et son fils”:Une amitié qui tourne mal entre deux perroquets et les hommes ; méfiance justifiée du perroquet survivant. "Le fermier, la chien et le renard”:Le renard s'empare des poules du fermier ; celui-ci, responsable par son étourderie, s'emporte contre son chien.
La pitié par rapport aux animaux Reconnaître une « âme » à l'animal suppose qu'on éprouve aussi pour lui quelque compassionL'aptitude à la pitié reste, après tout, l'un des critères essentiels de ce que l'on nomme l'humanité La sensibilité du XVIIème siècle n'est pas la nôtre et, en ce temps où l'on tenait les exécutions capitales pour un plaisant spectacle et où la torture n'était pas réprouvée, on n'avait pas devant les souffrances des bêtes les mêmes réactions qu'aujourd'hui. On pourra noter au contraire chez La Fontaine quelques élans de pitié, notamment pour le cerf au moment de la curée. l est frappant aussi que plusieurs fables mettent l'homme en procès en raison de sa conduite envers les animaux.
Conclusion Les animaux représentent des types humains et sociaux, ce qui permet de critiquer la société ou la politique de manière implicite, comme les animaux eux-même représentent une société tout entière. On peut remarquer chez La Fontaine l’humour pessimiste, car en général chaque fable avec un animal se finit mal.
Merci pour votre attention!!!