Dialogue et WEB : la théorie des rôles fonctionnels Violaine Prince.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Le Nom L’adjectif Le verbe Objectif: Orthogram
Advertisements

ORTHOGRAM PM 3 ou 4 Ecrire: « a » ou « à » Référentiel page 6
LES NOMBRES PREMIERS ET COMPOSÉS
Vocabulaire 6.2 Français II Bon voyage ! 1.
Licence pro MPCQ : Cours
Distance inter-locuteur
CONDUIRE une REUNION.
1. ami 2. compagnon 3. amant 4. frère 5. père 6. maître 7. éducateur 8
Les numéros
Les identités remarquables
1. 2 Informations nécessaires à la création dun intervenant 1.Sa désignation –Son identité, ses coordonnées, son statut 2.Sa situation administrative.
Systèmes Experts implémentation en Prolog
LES TRIANGLES 1. Définitions 2. Constructions 3. Propriétés.
1 7 Langues niveaux débutant à avancé. 2 Allemand.
Le Concours de Conaissance II Francais I decembre 2012.
ORTH 1 CE2 Je sais écrire sans erreur les pluriels des noms se terminant par s, x, z.
Mr: Lamloum Med LES NOMBRES PREMIERS ET COMPOSÉS Mr: Lamloum Med.
SERABEC Simulation sauvetage aérien avec un Hercule C130. Départ de St-Honoré le 4 octobre Durée de vol 3 heures. Premier vol en Hercule pour les.
Niveau 6ème Calcul mental Exercices Vrai / Faux Q. C. M.
1 5 octobre 2011 / paw Présentation du 7 octobre 2011.
Interagir avec un objet mixte Propriétés physiques et numériques Céline Coutrix, Laurence Nigay Équipe Ingénierie de lInteraction Homme-Machine (IIHM)
1 Cours numéro 3 Graphes et informatique Définitions Exemple de modélisation Utilisation de ce document strictement réservée aux étudiants de l IFSIC.
Jack Jedwab Association détudes canadiennes Le 27 septembre 2008 Sondage post-Olympique.
1. 2 L'évolution du métier de garde de 1963 à 2013 – 50 ans du Parc national de la Vanoise The evolution of the ranger job from 1963 up to years.
Cours de physique générale I Ph 11
1 Guide de lenseignant-concepteur Vincent Riff 27 mai 2003.
GRAM 1 CE2 Je sais transformer une phrase affirmative en phrase négative.
Le drapeau canadien comme symbole de fierté nationale : une question de valeurs partagées Jack Jedwab Association détudes canadiennes 28 novembre 2012.
Le Concours de Conaissance Francais I novembre 2012.
fonctionnement de la classe
Titre : Implémentation des éléments finis sous Matlab
Programmation logique Démonstrateur automatique
1 Journée de regroupement des correspondants "Egalité et genre" - 21 novembre 2011 Rectorat de Rouen - SAIO - CD-HD Résultats scolaires, appréciations.
1 Conduite du changement LA CONDUITE DU CHANGEMENT.
Académie de Créteil - B.C Quest-ce quune Inscription 1)1 action + 1 stagiaire + 1 client 2)Parcours individuel (avec son Prix de Vente) 3)Un financement.
Projet poker 1/56. Introduction Présentation de léquipe Cadre du projet Enjeux Choix du sujet 2.
LES NOMBRES PREMIERS ET COMPOSÉS
Comment rendre une femme heureuse…
Systèmes d’équations du premier degré à deux variables
Logiciel gratuit à télécharger à cette adresse :
RACINES CARREES Définition Développer avec la distributivité Produit 1
Représentation des systèmes dynamiques dans l’espace d’état
Systèmes mécaniques et électriques
Représentation des systèmes dynamiques dans l’espace d’état
Représentation des systèmes dynamiques dans l’espace d’état
DUMP GAUCHE INTERFERENCES AVEC BOITIERS IFS D.G. – Le – 1/56.
1.1 LES VECTEURS GÉOMÉTRIQUES
1 Licence dinformatique Algorithmique des graphes Problèmes dordonnancement. Utilisation de ce document strictement réservée aux étudiants de l IFSIC dans.
2. Théorie de la consommation (demande)
Titre : Implémentation des éléments finis en Matlab
MAGIE Réalisé par Mons. RITTER J-P Le 24 octobre 2004.
1 INETOP
Résoudre une équation du 1er degré à une inconnue
Équipe 2626 Octobre 2011 Jean Lavoie ing. M.Sc.A.
Sommaire Calculs simples Distributivité simple
Comment rendre une femme heureuse…
MAGIE Réalisé par Mons. RITTER J-P Le 24 octobre 2004.
Mise en forme en Mathématiques
Traitement de différentes préoccupations Le 28 octobre et 4 novembre 2010.
ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES MARKETING FONDAMENTAL
1/65 微距摄影 美丽的微距摄影 Encore une belle leçon de Macrophotographies venant du Soleil Levant Louis.
Vous allez voir des nombres sur la diapositive suivante. Il faudra bien les observer et les garder en mémoire. Vous devrez les écrire sur l’ardoise quand.
Nom:____________ Prénom: ___________
Exercice de vérification 1 p
Commission paritaire de suivi des opérations de reclassement repositionnement dans le cadre du droit d’option Statistiques novembre 2010.
Chapitre 3 :Algèbre de Boole
Partie II: Temps et évolution Energie et mouvements des particules
ARP Le protocole ARP Pour qui utilise-t-on le protocole ARP ? ou
Algorithmique et programmation (1)‏
Les parties du corps By Haru Mehra Le Frehindi 1Haru Mehra, DELF, DALF,CFP.
Transcription de la présentation:

Dialogue et WEB : la théorie des rôles fonctionnels Violaine Prince

2 La structuration du dialogue n Hypothèses : – Agents rationnels – Ayant un objectif (résolution de problème) – Situation de « besoin » : moyens propres insuffisants pour la résolution => nécessité d amorcer un dialogue

3 La structuration du dialogue n Propriétés : – Le dialogue est un ensemble de tours de parole alternatifs – Il a une ouverture et une clôture – Il possède une structure avec des aspects récurrents => « grammaire de dialogue » de l Ecole de Genève

4 Graphe du processus Prince et Pernel 1994 ouverture Formelle ou induite Par un tour de parole Intervention Evaluation clôture Formelle ou brutale Paires « adjacentes » (Schlegoff Et Sachs 1973)

5 Commentaires n Les interventions peuvent induire des boucles imbriquées n L évaluation se fait par l un ou les deux agents (vs Roulet et Moeschler) n Elle porte, à ce niveau de granularité, sur la satisfaction du but initial.

6 Structuration du dialogue n Avoir une grammaire du dialogue, pourquoi faire ? n Structuration a posteriori, par analyse humaine, peu prédictive. n Autres théories : – les théories de croyance – Les états mentaux – Les rôles fonctionnels

7 Croyances et Intentions n Cohen et Perrault, Mc Coy et Cheng. n Principes : – Chaque agent a un système de croyances et des intentions. – Quand il communique, l intervention est transformée à l aide de modaux de croyance – L acte de langage est transformé en intention.

8 Exemple n A quelle heure part le train pour Lyon ? – Croit (A,P) /ETAT INFERE DE A/ – P : t ( train (t) & destination (t, « Lyon ») & Datedepart (t, « aujourd hui ») & Heuredepart (t, x)) – ¬sait (A, x) /BESOIN/ – Résolution de la négation : Veut (A, x)

9 Commentaire n Marche pour les interventions de type « demande d information ». n Comment représenter : – « Pouvez-vous préciser s il vous plaît ? » n Réécriture de l intervention (pas de recul)

10 Les états mentaux (Jonhson Laird) n Application au dialogue entre agents : très peu courante, mais les théories sur les agents (Moses et Halpern, Fagen et Vardi…) sont curieusement proches. Chaque agent a un état mental (i.e. valeur des variables de son système de connaissances) donné. Soit le système de connaissances d un agent.

11 Les états mentaux (Jonhson Laird) n Résolution d un problème pour agent A – A ne possède pas la connaissance c – B possède la connaissance c. n Le dialogue a pour objectif de modifier l état de A qui : – Doit acquérir c – A un modèle de B qu il met à jour

12 Les états mentaux (Jonhson Laird) n Le dialogue modifie l état de B qui a un modèle de A et le met à jour. n Le dialogue atteint son but quand : – A signale qu il a acquis c et clôture le dialogue). n Système à double modalité (Perrault) – Modèle de A sur B : Croit(A (sait( B, c))) – Modèle de B sur A : Croit(B(veut (A, c)))

13 Les états mentaux (Jonhson Laird) n L énonciation fait l objet d une croyance commune (axiome) sur les connaissances – Demande (X, w) => ¬sait (X,w) n Et sur les intentions – Demande (X, w) => veut (X,w) n Après énonciation d une demande : – Modèle de A sur B : Croit(A (sait( B, c))) – Modèle de B sur A : Croit(B(sait (A, x))) Croit (B (¬sait (A,c)) ) Croit (B (veut (A,c)))

14 n Si B est coopératif et qu il possède c alors l intervention de B sera – Asserte (B,c) – Cette assertion est évaluée par A (en principe automatiquement si non dysfonctionnement) n Etats mentaux de A et de B après l intervention de B : – A : (A) U c n Modèle de A sur B : Sait (A (sait (B,c))) – B : (B) n Modèle de B sur A : croit (B (sait (A,c)))

15 n B peut éventuellement transformer sa croyance en connaissance en : – demandant une confirmation (évaluation demandée) – En recevant une évaluation positive et une clôture de la part de A (évaluation obtenue). n A : « merci beaucoup ». – Modèle de B sur A : Sait (sait (A,c)).

16 Commentaires n L évaluation a un rôle important (complétude interactionnelle, satisfaction, (Trognon, Brassac, Ghiglione…)). n L évaluation a une expression ambiguë : – Clôture par satisfaction ou non (jugement négatif sur la capacité à donner l information) – Fin brutale n L évaluation est constante.

17 Théorie des rôles fonctionnels n Théorie inédite. n Hypothèses : – Le dialogue est un processus de réparation d une situation inconfortable (Goffman 1977) – La réparation réussit si la situation est modifiée – Le processus échoue si la situation n est pas changée. – Il suppose la coopération entre les agents : chacun va essayer de modifier la situation de son mieux

18 Théorie des rôles fonctionnels n Situation « inconfortable » : – Un des agents doit acquérir une connaissance par l extérieur (non dérivation, non disponible dans l environnement) – Pour modifier la situation il énonce son besoin ou il a un rôle qui l énonce n Tout agent qui s adresse à un autre croit que l autre possède la connaissance manquante ou peut l aider à l obtenir.

19 Théorie des rôles fonctionnels n Application aux dialogues de : – Recherche d information – Éducatifs (situation « élève ») – Diagnostic (résolution de problème) n Non parité de rôle des agents

20 Théorie des rôles fonctionnels n Conséquence des hypothèses : – Chaque agent a un modèle de l autre – Et un modèle du rôle de chaque intervention dans le dialogue n Le modèle de dialogue n est pas extérieur aux agents. Il est instancié par chacun d entre eux. Et c est la recherche de la consistance (logique) des instances qui est la condition de réussite du dialogue.

21 Théorie des rôles fonctionnels n Modèle en trois éléments pour chaque agent: n Modèle de agent A1 sur A2 n Modèle de agent A1 sur état dialogue. n Attend A1 (de A2). n Deux opérations possibles sur son propre état des connaissances n Examiner (nomagent, etat) : examen de toute la BC. permet de décider s il est satisfait. Amorce le raisonnement. n Check(nomagent, valeur- variable) : permet à l agent de savoir s il peut fournir une information

22 Théorie des rôles fonctionnels n Pas de croyances communes. n Modaux : croit (X, x), sait (X,x) – l agent X croit l énoncé (logique) x. n Actions sur le langage : – asserter (X, p) => X dit p – générer (Croit (X, role (p)) => X répond p et X croit que p a un rôle donné.

23 Théorie des rôles fonctionnels n Les rôles sont assignés à une intervention p. n Exemple : – demander -information (A, v) est un rôle attribué à l intervention p de A qui est de la forme : n Pouvez -vous me dire où se trouve la gare ? Demander-information (A, emplacement) Objet (emplacement, « gare »)

24 Théorie des rôles fonctionnels n Les rôles sont assignés à une intervention p n Par chacun des intervenants n Pouvez -vous me dire où se trouve la gare ? – A croit qu il demande une information en posant cette question – (Croit (A, (Demander-information (A, emplacement) Objet (emplacement, « gare »))) n En recevant cette question, B doit lui assigner un rôle. Si tout se passe bien, on a : – Croit (B, (Demander-information (A, emplacement) Objet (emplacement, « gare »))

25 Théorie des rôles fonctionnels n On sait si tout se passe bien grâce au 3eme élement : l attente. – Si demander-information (A,v) alors – Attente : <= donner-information (B,v) n L attente est le mécanisme par lequel l agent va affecter un rôle à l intervention de son interlocuteur.

26 Théorie des rôles fonctionnels n L intervention réponse est donc évaluée par rapport à l attente. n Si elle est satisfaisante, alors deux actions sont possibles – Clôture (locale ou globale) par une assertion de la satisfaction – Changement de thème (demande complémentaire sur un autre sujet).

27 Théorie des rôles fonctionnels n L intervention réponse est donc évaluée par rapport à l attente. n Si elle n est pas satisfaisante, alors il existe plusieurs stratégies : – Une stratégie insistante : les tours de parole réparent l inconfort dû au dialogue (structures récursives) – Une stratégie de rupture brutale : reconnaissance de l échec.

28 Exemple de m.a.j. des modèles n A :A quelle heure part le train pour Lyon ? n Modèle de A sur B : Croit (A, sait (B, heuredépart)) n Modèle de A sur état dialogue : Générer (Croit (A, Demander- information (A, heuredépart))) n Attend: Donner-information (B, heuredépart). n B après intervention de A : n Modèle de B sur A : Croit (B, demander-information (A, heuredépart)) Modèle de B sur état dialogue : Croit (B, (Demander- information (A, heuredépart) => ¬sait (A, heuredépart) besoin (A, heuredépart)) => générer (croit (B, Donner-information (A, heure départ))). n Check(B,heuredépart) => =(heuredépart, 13) n Attend : Asserte (A, satisfaction) ou ¬ = (Thème (interventionA, heuredépart).

29 Exemple n B :A 13 heures. – Modèle de B sur état dialogue : Croit (B, (Donner- information (A, heure départ)) => Croit (B,satisfait (A)). – Modèle de B sur A : Croit (B, Sait (A, heuredépart)) – Attend : Asserte (A, satisfaction) ou ¬ = (Thème (interventionA, heuredépart). n A en recevant l intervention de B : – Modèle de A sur état dialogue : = (réponseB,Croit (A, Donner-information (A, heuredépart) )? Si true, alors satisfait (A) => Examiner (Etat A) – Modèle de A sur B : B coopératif.

30 Exemple n Evaluation par A de son propre Etat par rapport à l inconfort de la situation : examiner (Etat A) – A peut-il résoudre le problème ? n Si oui alors Générer (Asserte (A, satisfaction-totale) n Sinon : Modèle de A sur B : – Croit (A (sait (B, quaidépart)) – Modèle de A sur état dialogue : Générer (Croit (A,Asserte (A, satisfaction))) & Générer ((Croit (A, Demander-information (A, quai-départ))) – Attend : Donner-information (B, quaidépart)

31 Exemple n A : merci, savez-vous sur quel quai ? n B après intervention de A : – Modèle de B sur état dialogue : Instanciation attente ? Attente satisfaite. – Modèle de B sur A : Croit (B, demander-information (A, quaidépart)=>¬sait (A, quaidépart) besoin (A, quaidépart) => générer (Donner-information (A, quaidépart)). – check (B, quaidépart) => false. => générer (Asserte (¬sait (b, quaidépart). – Utilisation de l axiome de résolution de l absurdité (voir formalisation ultérieure). – Attend : sait (A, (¬sait (B, quaidépart)) ¬satisfait (A) clôture (dialogue).

32 Exemple n B: désolé, je ne sais pas. – Modèle de B sur état dialogue : Asserte (¬sait (b, quaidépart) => echec (dialogue). – Modèle de B sur A : Croit (B, ¬satisfait (A)). – Attend : sait (A, (¬sait (B, quaidépart)) ¬satisfait (A) clôture (dialogue). n A : tant pis, merci. – Modèle de A sur le dialogue := (réponseB, donner- information (B, quaidépart)) ? Non.=> ¬satisfait (A) => – Générer (croit (A, asserte (regret (A)) clôture (dialogue))). – Modèle de A sur B : sait (B, heuredépart) ¬sait (B, quaidépart). – Attend : nil.

33 Commentaires n Le dialogue n a pas complètement échoué : réparation partielle. => mémoire de l interaction pour indiquer le succès partiel. n Stratégies abductives de réparation : – Exemple : n B ne sait pas sur quel quai est le train, mais B sait que l on affiche le quai seulement 20 minutes avant le départ. => relâchement de contrainte : quai =>moment de l affichage du numéro de quai.

34 Modification du dialogue n Etat de départ : – A : merci, savez-vous sur quel quai ? – B après intervention de A : – Modèle de B sur état dialogue : Instanciation attente ? Attente satisfaite. – Modèle de B sur A : Croit (B, demander-information (A, quaidépart)=>¬sait (A, quaidépart) besoin (A, quaidépart) => générer ( croit (B, Donner-information (A, quaidépart))). – check (B, quaidépart) => false. => générer (Asserte (¬sait (b, quaidépart).

35 Modification du dialogue n Stratégie abductive : – SEQUENCE MODIFIÉE. – check (B, quaidépart) => false. => Examiner (B, état). Algorithme : Chercher toutes les rubriques telles que r quaidépart. Check(B,r). Pour une valeur r0 de r => générer (Asserte (¬sait (b, quaidépart) Asserte (sait (B, r0) Asserte sait ( B, r0 quaidépart)). Instance : heure-affichagequai affichagequai quaidépart. Check (B, affichagequai) => false.

36 Modification du dialogue n Stratégie abductive : – SEQUENCE MODIFIÉE ( suite) – Check(B, heureaffichagequai) => = (heureaffichagequai, heuredépart -20mn) – Modèle de B sur A: Sait( B, sait (A, heuredépart)) =>croit (B, sait( A heuredépart-20mn)). – Modèle de B sur le dialogue : générer (croit (B, donner- information (sait !(B, = ( heureaffichagequai, heuredépart - 20mn))))) – Attend : sait (A, (¬sait (b, quaidépart)) sait (A, heureaffichagequai) sait (A, heureaffichagequai quaidépart) satisfait (A) clôture (dialogue). n Sait! : sait-unique. Pas d info autre possible.

37 Modification du dialogue n B: non, mais je sais que le numéro de quai n est affiché que 20 mn avant le départ. – Modèle de B sur le dialogue : croit (B, Donner- information (¬sait (B))) générer (croit (B, donner- information ( sait ! (B, = ( heureaffichagequai, heuredépart - 20mn)))) – Attend : sait (A, (¬sait (b, quaidépart)) sait (A, heureaffichagequai) sait (A, heureaffichagequai quaidépart) satisfait (A) clôture (dialogue). n A: merci beaucoup. – Examiner (A, etat) => satisfait (A) & fin.

38 Modification du dialogue n L assertion de A modifie les modèles de B: – Modèle de B sur le dialogue : attente satisfaite ? – Attente partiellement satisfaite. – Application de la règle de clôture (voir formalisation), fin dialogue. – Modèle de B sur A : sait (A, (¬sait (b, quaidépart)) sait (A, heureaffichagequai) sait (A, heureaffichagequai quaidépart) satisfait (A) clôture (dialogue). – Attend : nil.

39 Commentaires n Un agent est coopératif d autant plus qu il essaie de réparer par le dialogue une situation d inconfort.=> algorithme de relâchement de contraintes n On suppose que les agents possèdent tous l axiome de déduction. n L étude de la consistance des modèles des agents est relativement facile quand l attente est satisfaite.

40 Axiomes utilisés n Règle de clôture : règle conversationnelle (dite de complétude) – si asserte (A, satisfaction) et asserte (A, clôture (dialogue) alors n Pour toutes les règles où ces deux formules sont dans une conjonction, rendre vrais par défaut les autres éléments de la conjonction. Clôture (dialogue ) satisfait (A) Attente : Clôture (dialogue ) satisfait (A)

41 Axiomes utilisés n Règle de « qualité » ( un agent ne fournit que les connaissances qu il possède) – Ou règle de résolution de l absurdité Demander-information (X, v) ¬sait (Y, v) => n ¬generer (donner-information (Y,v)) – Munie de la règle de coopération (dire qu on ne sait pas) Demander-information (X, v) ¬sait (Y, v) => generer (¬sait (Y, v) )

42 Commentaires n Le problème apparaît quand une intervention ne possède pas le même rôle vue depuis l émetteur et depuis le récepteur. n Exemple : n P : L accélération de la chute des corps est constante. n E : Je n ai pas compris. Pouvez vous expliquer ? n P : Sur terre elle vaut g. n E :Oui mais encore ?

43 Vue du dialogue P Donner- connaissance E Connaissance non assimilable =a L accélération de la chute Des corps est constante Asserter (a) Demander explication Je n ai rien compris. Pouvez-vous expliquer Demander- explication Génerer (explication) =>Générer (exemple) Sur terre Elle vaut g (réponseB, explication) => false. Demander précision Oui mais encore ?

44 Commentaires n Dialogue « éducatif » avec manifestement des problèmes de satisfaction dus à la non interprétation commune par les deux agents du rôle d une intervention. – « sur terre elle vaut g » est une explication dans l esprit de P, et n est pas consistant avec le système de connaissances de E donc ce n est pas une explication pour E.

45 Types des rôles fonctionnels n Demander /donner -information n Demander/donner -connaissance n Demander /donner -explication n Demander /donner -reformulation n Demander /donner -précision n Demander/donner-exemple

46 Cohérence n Role/A (réponseB) = Role/B (réponseB) ? n Si A attend une explication et B fournit ce qu il croit être une explication et qui n est pas interprétée comme telle par A, n Le dialogue ajoute à l inconfort de la situation n Il faut donc commencer par réparer l inconfort dû au dialogue.

47 Stratégies n Stratégie insistante : n Ordonner les demandes par portée décroissante n Reformulation (sur toute l intervention : crainte d une erreur de codage) n Explication (d une conclusion ou d un fait) n Exemplification (valeur d une instance) n Précision (sur l existence d un attribut, ou sa valeur)

48 Exemples n Reformulation : n A quelle her paet le train pv lyon ? n Pouvez-vous reformuler s il vous plait ? n Explication n Une fièvre de plus de 39° doit être traitée. n Pourquoi ?

49 Exemples n Exemple : n La relation d équivalence est réflexive, symétrique, transitive. n Pouvez-vous donner un exemple ? n L égalité. n Précision : n Je veux louer une voiture. n Pour quelle période ?

50 Commentaires n Les choix stratégiques peuvent être multiples – Là où s attend à une demande d explication, l agent peut demander une reformulation, ou seulement une précision. n Ils peuvent être dirigés par un souci de circonscrire la bonne réponse. – Je veux un restaurant chinois dans le 13eme arrondissement de Paris. – Il y en a plus de 300. Pouvez vous précisez le quartier ?

51 Conclusion sur le modèle des rôles fonctionnels – C est une approche plus prédictive (à base d attente) – Elle tient compte des dysfonctionnements (réparation) – L assignation de rôle aux interventions est relative (à l agent qui émet/reçoit) – Il n y a que très peu de croyances communes supposées – Elle s intéresse non pas à la structure du dialogue mais au but de celui-ci.