Objectifs, méthodes, résultats l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges des Produits Alimentaires en France Objectifs, méthodes, résultats Séminaire « la mise en place de l’expérience française de la régulation des relations économiques dans la filière agroalimentaire » Université Agraire Nationale de Bila Tserkva Ukraine, 22 – 26 octobre 2012 Philippe BOYER, octobre 2012 https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr The French Observatory of food products prices & margins formation Objectives, methods, results
Contexte Objectifs Méthode générale Exemples de résultats Plan Summary Contexte Objectifs Méthode générale Exemples de résultats « L’€ alimentaire » Context Objectives General method Examples of results The “food euro”
Contexte Philippe BOYER, octobre 2012
The decrease of Agriculture added value in food expenditure value DIMINUTION DE LA VALEUR AJOUTÉE DE L’AGRICULTURE DANS LA DÉPENSE FINALE ALIMENTAIRE The decrease of Agriculture added value in food expenditure value Source : INSEE, calculs INRA et FranceAgriMer
Food market share of super and hypermarkets AUGMENTATION DE LA PART DE MARCHÉ DE LA « GRANDE DISTRIBUTION » DANS L’OFFRE ALIMENTAIRE Food market share of super and hypermarkets Source : INSEE,
CONCENTRATION DE LA « GRANDE DISTRIBUTION » DANS L’OFFRE ALIMENTAIRE Food market share of the 7 main super-and-hypermarkets chains Source : INSEE, « Distribook © »
VOLATILITÉ ET HAUSSE DES PRIX AGRICOLES ET ALIMENTAIRES Agricultural products prices, food industry products prices, consummer food prices (index 100 in 2005) Source : INSEE
ÉVOLUTION DU DROIT NATIONAL VERS PLUS DE CONCURRENCE DANS LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE Prices regulation 1945 Contrôle général des prix 1986 Non discrimination des acheteurs par les fournisseurs Prohibition of resale with loss 1963 Interdiction de revendre à perte Non-discrimination of buyers (retail shops) by sellers (food industry) Développement des « marges arrières » 1973 Réglementation de l’implantation des GMS 1996 Renforcement de la réglementation de l’implantation des GMS Supermarkets and hypermarkets installation regulation Rente pour les magasins installés 2001 - 2008 Intégration des marges arrières dans le seuil de revente à perte Différenciation des conditions générales de vente From 2001 to 2008 : changes to more competition in economic regulations in the food distribution Assouplissement réglementation de l’implantation des GMS 8
Objectifs Philippe BOYER, octobre 2012
CRÉATION DE L’OBSERVATOIRE PAR LA LOI DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE EN 2010 « …éclairer les acteurs économiques et les pouvoirs publics sur la formation des prix et des marges au cours des transactions au sein de la chaîne de commercialisation des produits alimentaires … ». Le dispositif « observatoire des prix et des marges » est à l’origine non spécifiquement alimentaire : mis en place en février 2008 par le ministère de l’économie, c’est un site web de la DGCCRF sur lequel sont régulièrement mises à jour des données de prix de détail de divers produits de grande consommation (pas seulement alimentaires) ; ils s’agit principalement de données de panels produites par des sociétés de sondages (types TNS)… Ce site a été mis en place par la DGCCRF courant 2007, dans le contexte de la hausse des cours de certaines matières premières et de la hausse des prix à la consommation qui en a résulté. Courant 2008, la problématique devient nettement alimentaire : les prix de détail de divers aliments augmentant sensiblement. Le ministre de l’agriculture (Barnier) demande alors une étude sur la formation des prix alimentaires : c’est le « rapport Besson », qui avance notamment qu’en France, l’impact de la hausse des cours de certaines matières premières agricoles est aggravé par une concurrence insuffisante dans la distribution. Courant 2009, malgré le reflux des prix agricoles, les prix alimentaires à la consommation demeurent proches du niveau élevé atteint en 2008…suscitant des critiques convergentes des organisations agricoles et de consommateurs à l’égard des IAA et, surtout, de la grande distribution. C’est dans ce contexte que le ministre de l’agriculture et le ministre chargé de la consommation mettent en place en décembre 2008 un « comité de pilotage » de l’observatoire des prix et des marges, instance présidée par deux directeurs des ministères concernées (agriculture, consommation) et associant leurs services (SSP pour le MAAP, Insee et DGCCRF, le nouvel « office unique » FranceAgriMer, les organisations professionnelles représentant tous les maillons des filières agroalimentaires et les organisations de consommateurs. L’objectif est d’orienter et de commenter des travaux objectifs d’explicitation de la formation des prix alimentaires, réalisés sur la base de données reconnues comme fiables et représentatives. The Law of modernization of agriculture and fisheries (july 2010) : « … to inform stakeholders and policy makers about prices and margins formation in the food chain… »
« Transparence » : « Dialogue » : « Références » : ATTENTES le « bon fonctionnement » de l’économie de marché suppose la « bonne information » de tous ses acteurs. développer le dialogue interprofessionnel informations objectives partagées améliorer le climat des négociations commerciales « Dialogue » : information économique pour les décideurs, professionnels et politiques. « Références » : Le dispositif « observatoire des prix et des marges » est à l’origine non spécifiquement alimentaire : mis en place en février 2008 par le ministère de l’économie, c’est un site web de la DGCCRF sur lequel sont régulièrement mises à jour des données de prix de détail de divers produits de grande consommation (pas seulement alimentaires) ; ils s’agit principalement de données de panels produites par des sociétés de sondages (types TNS)… Ce site a été mis en place par la DGCCRF courant 2007, dans le contexte de la hausse des cours de certaines matières premières et de la hausse des prix à la consommation qui en a résulté. Courant 2008, la problématique devient nettement alimentaire : les prix de détail de divers aliments augmentant sensiblement. Le ministre de l’agriculture (Barnier) demande alors une étude sur la formation des prix alimentaires : c’est le « rapport Besson », qui avance notamment qu’en France, l’impact de la hausse des cours de certaines matières premières agricoles est aggravé par une concurrence insuffisante dans la distribution. Courant 2009, malgré le reflux des prix agricoles, les prix alimentaires à la consommation demeurent proches du niveau élevé atteint en 2008…suscitant des critiques convergentes des organisations agricoles et de consommateurs à l’égard des IAA et, surtout, de la grande distribution. C’est dans ce contexte que le ministre de l’agriculture et le ministre chargé de la consommation mettent en place en décembre 2008 un « comité de pilotage » de l’observatoire des prix et des marges, instance présidée par deux directeurs des ministères concernées (agriculture, consommation) et associant leurs services (SSP pour le MAAP, Insee et DGCCRF, le nouvel « office unique » FranceAgriMer, les organisations professionnelles représentant tous les maillons des filières agroalimentaires et les organisations de consommateurs. L’objectif est d’orienter et de commenter des travaux objectifs d’explicitation de la formation des prix alimentaires, réalisés sur la base de données reconnues comme fiables et représentatives. « Transparency » : information for all stakeholders in market economy , « Dialogue » : better climate for commercial relations , « References » : economic information for government and professional decision making
Méthode générale General method Philippe BOYER, octobre 2012
DÉCOMPOSITION DES PRIX AU DÉTAIL / 1ère ÉTAPE contributions des différents stades de production – transformation – commercialisation à la formation du prix des produits alimentaires vendus au détail Prix au détail retail price 1ère étape Marge brute industrie Industry gross margin Produit agricole Agricultural product value Marge brute commerce détail Retail gross margin Le dispositif « observatoire des prix et des marges » est à l’origine non spécifiquement alimentaire : mis en place en février 2008 par le ministère de l’économie, c’est un site web de la DGCCRF sur lequel sont régulièrement mises à jour des données de prix de détail de divers produits de grande consommation (pas seulement alimentaires) ; ils s’agit principalement de données de panels produites par des sociétés de sondages (types TNS)… Ce site a été mis en place par la DGCCRF courant 2007, dans le contexte de la hausse des cours de certaines matières premières et de la hausse des prix à la consommation qui en a résulté. Courant 2008, la problématique devient nettement alimentaire : les prix de détail de divers aliments augmentant sensiblement. Le ministre de l’agriculture (Barnier) demande alors une étude sur la formation des prix alimentaires : c’est le « rapport Besson », qui avance notamment qu’en France, l’impact de la hausse des cours de certaines matières premières agricoles est aggravé par une concurrence insuffisante dans la distribution. Courant 2009, malgré le reflux des prix agricoles, les prix alimentaires à la consommation demeurent proches du niveau élevé atteint en 2008…suscitant des critiques convergentes des organisations agricoles et de consommateurs à l’égard des IAA et, surtout, de la grande distribution. C’est dans ce contexte que le ministre de l’agriculture et le ministre chargé de la consommation mettent en place en décembre 2008 un « comité de pilotage » de l’observatoire des prix et des marges, instance présidée par deux directeurs des ministères concernées (agriculture, consommation) et associant leurs services (SSP pour le MAAP, Insee et DGCCRF, le nouvel « office unique » FranceAgriMer, les organisations professionnelles représentant tous les maillons des filières agroalimentaires et les organisations de consommateurs. L’objectif est d’orienter et de commenter des travaux objectifs d’explicitation de la formation des prix alimentaires, réalisés sur la base de données reconnues comme fiables et représentatives. 1st step of retail prices decomposition : contribution of each stage of the food chain to the final of food products at retail level. Retail price = Agr. raw material value + gross margins in industry and retail store
DÉCOMPOSITION DES PRIX AU DÉTAIL : 2ème ÉTAPE Mesurer les contributions des différents stades de production – transformation – commercialisation à la formation du prix des produits alimentaires vendus au détail « marge nette » « marge nette » « marge nette » 2ème étape Coûts de production Coûts de transformation Coûts de distribution Agri. production costs Industry processing costs Retail distribution costs Matière première agricole Agriculture product value Marge brute industrie Industry gross margin Marge brute distribution Retail distribution gross margin Le dispositif « observatoire des prix et des marges » est à l’origine non spécifiquement alimentaire : mis en place en février 2008 par le ministère de l’économie, c’est un site web de la DGCCRF sur lequel sont régulièrement mises à jour des données de prix de détail de divers produits de grande consommation (pas seulement alimentaires) ; ils s’agit principalement de données de panels produites par des sociétés de sondages (types TNS)… Ce site a été mis en place par la DGCCRF courant 2007, dans le contexte de la hausse des cours de certaines matières premières et de la hausse des prix à la consommation qui en a résulté. Courant 2008, la problématique devient nettement alimentaire : les prix de détail de divers aliments augmentant sensiblement. Le ministre de l’agriculture (Barnier) demande alors une étude sur la formation des prix alimentaires : c’est le « rapport Besson », qui avance notamment qu’en France, l’impact de la hausse des cours de certaines matières premières agricoles est aggravé par une concurrence insuffisante dans la distribution. Courant 2009, malgré le reflux des prix agricoles, les prix alimentaires à la consommation demeurent proches du niveau élevé atteint en 2008…suscitant des critiques convergentes des organisations agricoles et de consommateurs à l’égard des IAA et, surtout, de la grande distribution. C’est dans ce contexte que le ministre de l’agriculture et le ministre chargé de la consommation mettent en place en décembre 2008 un « comité de pilotage » de l’observatoire des prix et des marges, instance présidée par deux directeurs des ministères concernées (agriculture, consommation) et associant leurs services (SSP pour le MAAP, Insee et DGCCRF, le nouvel « office unique » FranceAgriMer, les organisations professionnelles représentant tous les maillons des filières agroalimentaires et les organisations de consommateurs. L’objectif est d’orienter et de commenter des travaux objectifs d’explicitation de la formation des prix alimentaires, réalisés sur la base de données reconnues comme fiables et représentatives. 2nd step : to measure the costs at each stage of the food chain
Exemples de résultats Examples of results (on web site) Philippe BOYER, octobre 2012
Viande bovine Prix et marges brutes Prices and gross margins in bovine meat chain Philippe BOYER, octobre 2012
MODELISATION DU CIRCUIT PRODUCTION-TRANSFORMATION DISTRIBUTION EN GMS Cattle breeding Production price entry slaughterhouse « meat universe » Slaughtering Cutting, boning Price to retailers for non processed pieces Processing industry sector « consummers products universe » Processing into consummers pieces Price to retailers for processed pieces Retail sector Retailing Retail price in supermarkets Modelling of the meat chain Source : FranceAgriMer
ANALYSE MENSUELLE DU PRIX AU DETAIL EN MATIERE PREMIERE ET MARGES BRUTES Bovine meat retail price components, monthly analysis, € p. kg of equivalent-carcass of medium cow VAT Retail gross margin in supermarket Processing gros margins in meat industry (3° and 1-2° processing) Carcass price entry slaughterhouse Source : FranceAgriMer, d’après SNIV-SNCP et FNICGV Raw material (carcass entry slaughterhouse) + industry gross margins + supermarket gross margin = retail price of the carcass at retail level (monthly chart)
ANALYSE ANNUELLE DU PRIX AU DETAIL EN MATIERE PREMIERE ET MARGES BRUTES Meat industry + retailing gross margins Retailing (supermarket) gross margin Meat industry gross margins Raw material (carcass price entry slaughterhouse) Source : FranceAgriMer, d’après SNIV-SNCP et FNICGV Raw material (carcass entry slaughterhouse) + industry gross margins + supermarket gross margin = retail price of the carcass at retail level (6-months chart)
Viande bovine Coûts dans l’industrie Costs in bovine meat industry Philippe BOYER, octobre 2012
COÛTS DANS L’INDUSTRIE D’ABATTAGE-DECOUPE DE BOVINS Net income before corporate tax Taxes on products Amortization, interest Labour costs Other costs Costs in bovine meat industry (slaughtering and cutting), per kg of carcass
Viande bovine Coûts dans la distribution Costs in retail shops for bovine meat Philippe BOYER, octobre 2012
COÛTS DU RAYON BOUCHERIE DES GMS - 2011 Du Chiffre d’Affaires à la marge nette : rayon boucherie des GMS en 2011 13,6 15,5 24,1 10,4 Marge nette (net margin) Autres charges (others costs) Marge semi-nette (semi-net margin) 100 Personnel du rayon (labor costs for meat aisle) 75,9 75,9 Marge brute (gross margin) Coût d'achat (meat puchase) CA (meat sale) -1,9 Source : FranceAgriMer Costs in the meat aisle of super and hypermarket, 2011, from sale to net margin 23
Autres produits Others products (on web site) 24 Philippe BOYER, octobre 2012 24
MARGES BRUTES : PRODUITS CARNÉS RETAIL PRICES COMPONENTS, MEAT PRODUCTS Pork chop (processed in shop) Chicken (regular) Retail trade gross margin Industry gross margin Agricultural raw material Pork shop (processed in industry) Ham Source : FranceAgriMer 25
MARGES BRUTES, PRODUITS LAITIERS RETAIL PRICES COMPONENTS, DAIRY PRODUCTS Regular yogurt emmental cheese Retail trade gross margin Industry gross margin Agricultural raw material Regular butter UHT regular milk Source : FranceAgriMer 26
COÛTS DANS LES INDUSTRIES : EXEMPLE INDUSTRIES LAITIÈRES 2009 Net income after corporate tax Corporate tax Profit distribution to workers Exceptionnal costs Amortization, interest Labour costs Taxes on products Other costs Raw material purchases Source : FranceAgriMer Costs in dairy industry in per cent of production value (2009) 27
COÛTS DANS LES INDUSTRIES : EXEMPLE ABATAGE-DÉCOUPE DE PORCS 2010 - 2011 Net income before corporate tax Taxes on products, other costs Amortization, interest Labour costs Other costs Pork purchases Costs in pork meat industry (slaughtering and cutting), per kg of carcass
COÛTS ET MARGES BRUTES ET NETS DES RAYONS DES GMS Labor costs of the aisle Other costs Net margin of the aisle Gross margin Products purchases of the aisle Costs in supermarkets aisles for 100 € of sales : dairy products, meat, poultry, fruits & veg, delicatessen Source : FranceAgriMer 29
« l’€ alimentaire », une approche macroéconomique The « food euro » : macroeconomic analysis of the food final expenditure Philippe BOYER, octobre 2012
L’EURO ALIMENTAIRE : PRINCIPE Au niveau macroéconomique : Macroeconomic level : Demande finale Final consumption food expenditure = Production – Consommations intermédiaires + Importations (aliments et en inputs) + Taxes = Production – Domestic inputs expenditures + Imports (food & inputs) + Taxes = Valeur ajoutée + Importations + Taxes = Added value + Importations + Taxes A partir des Tableaux Entrées Sorties de la comptabilité nationale, on cherche à exprimer la valeur de la consommation finale alimentaire nationale sous la forme : from Leontief input-output matrix : Demande finale alimentaire Final consumption food expenditure = valeurs ajoutées dans les branches = Added valeurs in every branches + Importations directes + Directs Imports (food) + Importations intermédiaires + Inputs imports + Taxes + taxes The « food euro » : an input-output analysis Source : FranceAgriMer
L’EURO ALIMENTAIRE : DEMANDE FINALE = VA + Imports Added values 2008 Otrher industries Final imports IInput imports Transport Agriculture industry Services Taxes Food Trade Source : FranceAgriMer 13, 0 € 13,8 € 9,8 € 7,6 € 11,3 € 17,5 € 20,8 € 2,5 € 3,8 € Food final expenditure = added values + import + taxes 32
L’EURO ALIMENTAIRE : DEMANDE FINALE = VA + Imports Source : FranceAgriMer 33