3. Des hommes résolus : Pétain et Clémenceau. Ces deux hommes vont permettre à la France de croire en la victoire : Pétain grâce à son autorité sur l’armée : héros de Verdun, Pétain est chargé de réprimer les mutineries et de ramener la confiance des troupes. Il impose de dures mesures disciplinaires mais réduit au minimum les exécutions prononcées par le Conseil de guerre, met fin aux offensives mal préparées et améliore les conditions de vie matérielles et morales des soldats, en attendant "les Américains et les chars".
Clémenceau grâce à sa conviction que la guerre peut être gagnée. Il jouit d’une grande popularité liée à l’Affaire Dreyfus (c’est le propriétaire du journal l’Aurore où Zola a publié son célèbre J’accuse ) ce qui amène le Président Raymond Poincaré à le nommer à la tête du gouvernement. Il démontre alors une énergie et une détermination sans faille digne du Tigre (surnom que lui donnent les Français).
B. La guerre devient mondiale. 1. L’entrée en guerre des Etats Unis. Ils entrent en guerre pour 3 raisons essentielles : défendre les démocraties récupérer leurs prêts bancaires depuis 1915, les Allemands ont déclenché la guerre sous-marine à outrance. Tout navire ennemi circulant dans l'Atlantique est coulé. Les Américains sont durement touchés par cette stratégie : leurs intérêts économiques sont menacés.
Cette entrée en guerre des Etats-Unis engendre de grands avantages pour les alliés : les échanges commerciaux et financiers se multiplient, la mise en place de 35 torpilleurs permet de combattre la guerre sous-marine et instaure une sécurité maritime et un avantage pour les alliés.
2. La Révolution russe. En février 1917 à Petrograd a lieu une manifestation de protestation contre l’inflation, la pénurie et le chômage lié à la guerre. La situation s’envenime quand l’armée se joint aux manifestants et forme des conseils de soldats, les Soviets.
Sous la pression, le Tsar Nicolas II se voit contraint d’abdiquer mais le gouvernement provisoire (issu de la Révolution de février et dirigé par Kerenski) continue malgré tout la guerre.
En avril le dirigeant bolchévik, Lénine expose son programme dans lequel il demande la paix immédiate. Les idées de Lénine trouvent de plus en plus d’échos dans la population et dans l’armée essentiellement composée de paysans. En juillet 1917 près de 2 millions de soldats ont déserté
V. L’année du dénouement : 1918. A. La reprise de la guerre de mouvement. Depuis la Révolution de 1917 et le retrait de la Russie dans le conflit, l’Allemagne n’a plus qu’à combattre sur le front occidental. Elle décide donc de multiplier les offensives au Nord de la France (Paris est menacée par les canons allemands). Mais les Alliés tiennent bon : ils sont mieux organisés : le général Foch se voit confier le commandement unique de toutes les armées alliées
ils sont mieux équipés que les Allemands (chars Renault et avions) Les chars Renault (ici à Audignicourt, dans l’Aisne) sont utilisés à partir de 1917.
ils ont plus de force militaire grâce à l’apport de 1 200 000 soldats américains « Nous avons envoyé nos fils se battre, mais il faut aussi de l’argent ! », affiche américaine, 1917.
B. La victoire des Alliés. Les Alliés repoussent donc les Allemands et lancent une série de contre-offensive qui libèrent quasiment tout le territoire français. L’Alliance s’effondre : la Bulgarie, la Turquie et l’Autriche-Hongrie sont contraints à l’armistice (arrêt momentané des combats). L’Autriche-Hongrie explose (Hongrois, Tchèques, Croates proclament leur indépendance)
C. L’effondrement de l’Allemagne. En passe d’être envahie par les Alliés, l’Allemagne s’effondre : des mutineries et des émeutes dans Berlin affamée renverse le régime de l’empereur Guillaume II. Le 09 novembre 1918, la République est proclamée
et le 11 novembre 1918 l’armistice est signée à Rethondes dans la forêt de Compiègne.
D. Les traités de paix. La Conférence de la Paix qui se tient en janvier 1919 à Paris doit définitivement clore la fin de la guerre. Elle ne rassemble que les pays vainqueurs (vaincus et Russie exclus) et les négociations se déroulent entre les 4 principaux pays vainqueurs : pour la France : Clémenceau (Président du Conseil) pour le Royaume-Uni : Lloyd George (Premier Ministre) pour l’Italie : Orlando (chef du gouvernement) pour les Etats-Unis : Wilson (président des Etats Unis)
Cette Conférence de la paix repose essentiellement sur les 14 points du Président Wilson visant au respect des nationalités et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Wilson et la paix: Caricature extraite du journal Punch, Mars 1919. Wilson: "Voici le rameau d'olivier. Maintenant, au travail!" La colombe de la paix: "Je veux bien faire plaisir à tout le monde mais c'est un peu lourd.«
Cette Conférence : règle les problèmes territoriaux et dessine une nouvelle carte de l’Europe : l’Alsace et la Lorraine sont rendus à la France, les empires allemand, austro-hongrois, ottoman et russe disparaissent au profit de nouveaux Etats comme la Yougoslavie, la Pologne, la Tchécoslovaquie … règle le sort de l’Allemagne : elle est considérée comme seule responsable de la guerre. Elles est démilitarisée, elle perd ses colonies et doit payer des réparations (132 Milliards de marks-or) fonde la Société Des Nations pour régler pacifiquement les conflits à venir et éviter une nouvelle guerre. Les dettes entre les Alliés à la fin de la guerre
Mais ce traité de Versailles porte en lui les germes de la Seconde Guerre Mondiale : l’Allemagne le considère comme un « Diktat insupportable » mais est contrainte de le signer.