Le deuxième mandat de François Mitterrand (1988-1995) Séance 11

L’EUROPE Coopération dans le domaine de la sécurité Mai 1992, sommet franco-allemande à la Rochelle – création de l’Eurocorps Réunion des ministres de l’UEO à Petersberg Symbolique défilée du 14 juillet 1994 La réunification allemande Mitterrand s’accroche au statu quo La Chute de Berlin entraîne cependant la reconnaissance par les Douze du droit à l’autodétermination du peuple allemand Création de la BERD Le programme pour l’Unité de l’Allemagne de Kohl provoque un choc (nov. 1989) Désaccords franco-allemands : frontière Oder-Neisse, Union économique et monétaire

L’EUROPE (II) Vers la reconnaissance de l’Unité… Déc. 1989, Mitterrand à Berlin : „message d’amitié” Janv. 1990, entretien Mitterrand – Kohl à Latché Mars 1990, élections libres – Mitterrand accepte la perspective de la réunification en maintenant ses réserves sur la question de la frontière Oder-Neisse Les conséquences de la réunification pour la France : est remis en cause l’axe Paris-Bonn dans la construction européenne

L’EUROPE (III) Aux origines de la création de l’Union économique et monétaire (UEM) Mitterrand veut arrimer solidement la nouvelle Allemagne à l’Europe Il voudrait équilibrer le poids de la future Banque centrale allemande par un gouvernement économique Extension du projet en route Avril, 1990, Mitterrand et Kohl proposent d’ajouter au projet de l’UEM un projet d’union politique – Problème : transfert des souverainetés Sept. 1990, Traité de Moscou Le 10. déc. 1991, TRAITÉ DE MAASTRICHT. (la vue française s’impose) 1er pilier : l’UEM 2ème pilier : politique étrangère et sécurité commune (+ coopération judiciaires et policière, protocole social) 3ème pilier : citoyenneté de l’Union

L’EUROPE (IV) Le drame yougoslave et la question de l’élargissement – la politique allemande domine Après l’échec d’un accord entre Kohl et Mitterrand : accord minimal entre les Douze le 16 déc 1991 : annoncant reconnaissance pour le 15 janvier des ex-Républiques yougoslaves Sous la pression de Bonn, la reconnaissance a lieu déjà en décembre L’ONU envoit des Casques bleus (FORPRONU) Siège de Sarajevo: vrai début de la guerre Les actions de Mitterrand Il est pour le maintien de la Fédération yougoslave Actif sur le plan diplomatique et humanitaire

L’EUROPE (V) 1993/1994, Tournant : „renationalisation” de la politique française 1995, création d’une Force de réaction rapide 1995 - marginalisation de la France BILAN : L’UE déçoit par son incapacité de faire face aux crises → succès mitigé du référendum de sept. 1992 pour approuver le Traité de Maastricht Désaccords franco-allemands sur l’élargissement Mitterrand préconise un projet de confédération européenne en direction des pays de l’Europe de l’Est pour éviter un élargissement précipité Accord en juin 1992 au sommet de Lisbonne pour lancer le processus d’adhésion

Les relations franco-américaines Aggravation des malentendus après la fin de la guerre froide Divergences sur l’Alliance atlantique La France veut transformer l’OTAN en un organisme de coopération avec l’Est Compromis de Key Largo en avril 1990 Juill. 1990, sommet de l’OTAN (Londres) : la France refuse les nouveaux concepts stratégiques proposés pour l’Alliance par les Américains Divergences sur la défense européenne Mitterrand et Kohl : création de l’EUROCORPS La France refuse l’élargissement des missions de l’OTAN Mitterrand est hostile aussi au Conseil de coopération nord-atlantique Nouvelle source de désaccord : l’invasion du Koweit par l’Irak CAB90036760_MITTERRAND_ONU.avi (Célèbre intervention de Mitterrand à l’ONU sur la guerre du Golfe, 1990) ..\..\..\..\Asztal\CAB90036760_MITTERRAND_ONU.avi

Les relations franco-américaines (II) Les États-Unis font pression sur l’Allemagne pour que l’Eurocorps serve au renforcement (et non à l’affaiblissement) de l’Alliance atlantique – sommet franco-allemand de mai 1992, la Rochelle L’OTAN décide de soutenir les activités de maintien de la paix des Européens – sommet d’Oslo en juin 1992 Janvier 1993 : les relations entre l’Eurocorps et l’OTAN sont précisées 1993/1994, retour de la détente : solutions de compromis

Les relations franco-américaines (III) Divergences dans le domaine commercial (Uruguay Round) Sur les subventions agricoles Accord Blaire House en 1992 : réduction des subventions Accord agricole en 1994 Sur l’exception culturelle

Les relations avec l’Est Caractéristiques de la politique avant 1990 Attitude ambivante à l’égard de l’Allemagne (réunification ou statu quo?) 1990, tournant : traité d’entente et de coopération ; sommet de la CSCE Liens privilégiés avec la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie Aide financière, alimentaire et technologique à l’URSS Soutien apporté à Gorbatchev

Les relations avec l’Est (II) Face à la transition démocratique (1991) Relations difficiles avec les pays de l’Est, porteurs de malentendus et d’incompréhension Mitterrand s’oppose à leur adhésion à la CEE (idée d’une confédération européenne) Attachement transatlantique des pays de l’Est Face à l’Europe balkanique Efforts français pour le maintien de la fédération yougoslave Échec de l’engagement français

Relations avec l’Est (III) Les relations Paris – Moscou, 1993-1995 Effets positifs et négatifs de la fin de la guerre froide Partage d’une vision multipolaire du monde Renforcement des liens après l’effondrement du communisme en Russie Févr. 1992, traité : une „entente nouvelle” Visites de Mitterrand à Moscou La France lance l’idée de „pacte de stabilité en Europe” (Accord HORN – MECIAR) Conférence de la CSCE (déc. 1994) : Russes et Français sont hostiles à l’élargissement de l’Alliance atlantique aux pays de l’Est