L’énergie marémotrice Adelle Zapata, Julie Raab, Jacob Karcenty
Les questions que nous nous posons sont : En montant puis en descendant deux fois par jour, l'océan possède une force que l'homme a depuis longtemps songé à transformer en énergie. Les questions que nous nous posons sont : Comment prélevons-nous cette énergie ? Quels bénéfices obtient-on ? Quelles sont ses limites, ses inconvénients? Quelle est sa place dans notre futur ?
Plan de l’exposé Son histoire Où la retrouve-t-on ? Comment fonctionne-t-elle ? Les principes Intérêts et inconvénients Conclusion
Dès le Moyen-âge, l’Homme avait déjà commencé a exploiter l'énergie marémotrice avec des moulins à marées (ou moulins à eau). La première production d’électricité à partir de cette énergie fut réalisée en 1966 lorsque la construction de l'usine marémotrice de la Rance (France) fut achevée . L’idée de cette usine venait de Gérard Boisnoer, qui trouva le site le plus favorable pour l’y construire. Elle a été la plus grande usine marémotrice au monde durant 45 ans , avant d'être détrônée par la centrale de Sihwa Lake en Corée du Sud. Son histoire
Usine de la Rance
Où la retrouve-t-on ? Des projets partout dans le monde.. La France, est un exemple à suivre, avec la seule usine marémotrice (de Rance) à produire de l’électricité à échelle industrielle Des installations au Canada ( plus de 190 sites), en Chine, en Russie, en Corée du Nord, et des projets au Royaume-Uni.
Les principes L'énergie marémotrice s'appuie sur le mouvement de l'eau entre la montée et la descente des océans. Pour ce faire, le barrage va laisser passer les eaux de mer à marée montante et descendante. C'est ce mouvement qui va entraîner la turbine, laquelle produira de l'électricité à l'aide d'un générateur. L'énergie correspondante peut être captée sous deux formes : Énergie potentielle (en exploitant les variations du niveau de la mer) : c'est la technique utilisée dans l’usine marémotrice de la Rance. Énergie cinétique (énergie qui provient d’un mouvement) en exploitant les courants de marée( qui peuvent se trouver à la surface de la mer comme dans les profondeurs de la mer, de l’océan) qui peuvent être captés par des turbines, ou des hydroliennes.
Schéma en coupe d’une usine marémotrice
Schéma d’une usine marémotrice
Intérêts et inconvénients Les avantages de cette énergie sont : La disponibilité des eaux de marée; on peut installer les usines marémotrices aussi bien sur les littoraux que sur des lagons artificiels. Une énergie renouvelable: l’eau ne fait que passer d’un côté à l'autre du barrage sans subir de conséquences. L'absence d'émissions de gaz à effet de serre : Une énergie non polluante, qui est nécessaire à la planète de nos jours.
Les inconvénients de cette énergie sont : Les courants ne sont pas toujours constants, il existe des moments sans courants. Pour installer ces usines, quelques conditions sont nécessaires : les courants doivent dépasser 3 nœuds (unité de vitesse soit environ 1,852 km⋅h-1 ) pendant des durées notables et l’amplitude des marées (la différence entre le point le plus bas et le point le plus haut entre deux marées) doit être idéalement entre 10 et 15 mètres. L’impact environnemental d'un barrage implanté, avec toutes les installations et les transformations des paysages que cela implique. Des investissements et des coûts de maintenance très élevés. Ce prélèvement d'énergie des marées, conduit à une perte d'énergie de rotation et donc, sur des échelles de temps astronomiques, à un ralentissement de la rotation de la Terre. Un ralentissement signifierait des périodes diurne et nocturnes plus longues et une augmentation du mouvement atmosphérique (avec des tempêtes) et un écart de température entre le jour et la nuit.
Changement de paysage radical
Conclusion L'ordre de grandeur de l'énergie naturellement dissipée annuellement par les marées est équivalent à la combustion de moins de 2 Gteps (Gtep : une unité d’énergie qui équivaut à 2 milliards de tonnes de pétrole). Ce chiffre est à comparer à la consommation d'énergie de l'humanité, de l'ordre de 10 Gteps/an. Seule une fraction de cette énergie étant récupérable, l'énergie marémotrice ne pourra contribuer pour l'avenir que pour une faible part à la satisfaction des besoins mondiaux. Il est probable que cette voie ne sera que faiblement exploitée à l'avenir.