La Campagne de France

A l'ouest, "la drôle de guerre" (8 mois) Après la capitulation polonaise, les Français et les Britanniques attendent en vain l'attaque allemande. A l'ouest, il ne se passe rien sur le plan militaire. On s'observe. Des deux côtés de la frontière franco-allemande, les soldats attendent. C'est "la drôle de guerre". A l'approche de l'hiver, chaque camp s'enterre dans les tranchées et seule se poursuit une activité de patrouilles.

La campagne de France Le 10 mai 1940, les troupes allemandes violent une nouvelle fois la neutralité des Pays-Bas, et de la Belgique de manière à attirer les troupes franco-britanniques vers le nord de la France. Les Pays-Bas capitulent le 15, la Belgique le 27 mai, et le roi des Belges Léopold III est interné pour la durée de la guerre.

Le miracle de Dunkerque Dans le Nord, une partie de l'armée alliée se fait encercler dans la ville de Dunkerque par les troupes allemandes. Les soldats alliés sont embarqués en toute hâte sur des navires de fortune (on réquisitionne tout ce qui peut flotter : navires de guerre, de commerce, de pêche et même des radeaux de plaisance!) Finalement, le 4 juin, Dunkerque est en flammes mais 335'000 soldats sont évacués vers la GB alors que la ville était assiégée par les Allemands.

L'Italie déclare la guerre à la France le 10 juin L'Italie déclare la guerre à la France le 10 juin. Paris capitule le 14 juin. Le 17 juin, un nouveau gouvernement, à la tête duquel se trouve le maréchal P. Pétain, demande l'armistice. Il est signé le 22 juin 1940. Suprême humiliation pour les Français, l'armistice est signée dans le wagon où, en 1918, le maréchal Foch reçut la reddition des Allemands.

La France a été foudroyée en l'espace de 6 semaines La France a été foudroyée en l'espace de 6 semaines. C'est la plus grande défaite militaire de toute son histoire. La France ne conserve qu'une souveraineté limitée sur le reste de son territoire : la zone libre A la fin de cette campagne plus d'un million et demi de soldats avaient été faits prisonniers. Les combats avaient fait 123 000 morts. 

La résistance intérieure La résistance intérieure française, appelée en France La Résistance, désigne l'ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui ont poursuivi la lutte contre l‘’Axe et ses collaborationistes sur le territoire français depuis l‘Armistice du 22 juin 1940 jusqu'à la Libération en 1944. Cette lutte a consisté en des actions de renseignement, de sabotage ou des opérations militaires contre les troupes d'occupation. Elle implique aussi des aspects plus civils et non-violents, ainsi l'existence d'une presse clandestine, la production de faux papiers, la mise sur pied de multiples filières pour sauver les prisonniers de guerre évadés et les Juifs persécutés.

Au printemps 1945, lorsque le territoire français est complètement libéré avec la réduction des dernières poches tenues par les Allemands, on peut estimer un bilan des pertes de la résistance: 20 000 tués au combat, 30 000 fusillés, plus de 60 000 déportés dans les camps, dont un peu moins de la moitié ne reviendront pas.