Approche conceptuelle et perspective stratégique La mémoire épisodique Approche conceptuelle et perspective stratégique Master 1 EAV-OI Tetu Alexandra Gannay Tara
Charles Péguy Extrait de Clio « Le vieillissement est essentiellement une opération de mémoire. Or c'est la mémoire qui fait toute la profondeur de l'homme » Charles Péguy Extrait de Clio
Rappel sur les systèmes mnésiques en MLT Distinction entre mémoire sémantique et épisodique introduite par Endel Tulving en 1972. Mémoire épisodique : événements organisés de manière temporelle et les liens entre les concepts en mémoire épisodique sont contingents Mémoire sémantique : informations organisées conceptuellement et les liens entre ces informations sont de nature sémantique Tulving, E. (1972). Episodic and semantic memory. In E. Tulving and W. Donaldson (Eds.), Organization of Memory (pp. 381-402). New York: Academic Press. Contingent= pas de liens spécifiques, en fonction de l’expérience du sujet au fil du temps
Qu’est-ce que la mémoire épisodique ? « Partie de la mémoire où sont stockées les informations relatives à des épisodes (e.g.,contexte dans lequel nous avons appris des informations; informations apprises comme liste de mots). » P.Lemaire, L.Behrer Psychologie du vieillissement Méthodes d’étude: Technique du journal , tâches de restitution qui peuvent être de rappel ou de reconnaissance, indicé ou pas La qualité de l’encodage en mémoire épisodique dépend de : La profondeur du traitement ( Tulving, 1975) L’effet de répétition ( Crowder, 1976) -L’effet de génération « Le déclin de la mémoire épisodique est celui qui est le plus spontanément rapporté par les personnes âgées elles-mêmes ou par leur entourage » Valentine Charlot, docteur en psychologie de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve Rappel libre : confronte le sujet à un matériel ( mots, images ,sons) , on laisse un délai variable puis on demande au sujet de rappeler un maximum d’items dans l’ordre ( rappel sériel) ou pas. Rappel indicé: on donne un indice , soit le début de l’item , soit un indice associé comme « niche » pour « chien » Profondeur du traitement : plus la profondeur du traitement est importante, meilleur sera le rappel Effet de génération : À la fin des années 70, les psychologues Norman Slamecka et Peter Graf découvrent que les sujets de leurs expériences se souviennent bien mieux de mots après les avoir générés eux-mêmes qu’après les avoir simplement lus (Slamecka & Graf, 1978). La mémorisation d’informations est donc facilitée si l’apprentissage est actif plutôt que passif. http://psychotemoins.veille.inist.fr/spip.php?article347 http://www.opladis.be/display/content_010/010040_00030.htm
Intérêts d’une perspective stratégique Mieux cerner les stratégies mises en place par les âgés Comprendre comment les âgés compensent leurs perte de mémoire Permettre de distinguer le vieillissement normal du pathologique Meilleure compréhension de la façon dont les personnes âgées affronte les situations quotidiennes qui impliquent de la mémorisation
Etude de Dunlosky & Hertzog (1998) Première étude d’une longue série entreprise par D et H ( 1998, 2000, 2001, 2009) sur les stratégies d’encodage spontanément utilisées par des participants jeunes et âgés. Objectif: évaluer si les différences dans la production des stratégies modulaient les effets de l’âge dans la mémoire associative. Se base sur étude de Kausler qui soutient qu’un déficit de production est l’une des causes des différences d’âges dans la mémoire associative Dunlosky, J., & Hertzog, C. (1998). Aging and deficits in associative memory: What is the role of strategy production? Psychology and Aging, 13(4), 597-607. doi: 10.1037/0882-7974.13.4.597 Commentaires: la mémoire est altérée parce qu'ils ne produiraient pas les stratégies efficaces qui sont utilisés par les jeunes adultes. Et même lorsque les adultes âgés de produire potentiellement des stratégies efficaces, ils les utilisent moins efficacement que les jeunes adultes. Kausler, D. H. (1994). Learning and memory in normal aging. New York: Academic Press
Remise en cause des méthodes précédemment utilisées: Induction d’une stratégie Façon de recueillir la stratégie utilisée Par conséquent, les résultats fondés sur ces méthodes ne peuvent pas être interprétés correctement en ce qui concerne le degré dans lequel les différences dans la production de la stratégie sous-tendent les différences d'âge dans la mémoire associative Nouvelle méthode : Rapport immédiat de la stratégie utilisée ( estimation des changements éventuels dans la stratégie), désigner la stratégie produites parmi plusieurs catégories de réponse, l'imagerie, la production de phrase, répétition par cœur, une autre stratégie, ou pas de stratégie Premièrement, même lorsque les gens sont entraînés à utiliser une stratégie, il se peut que la stratégie n’est pas vraiment était utilisée. (Eagle, 1967; Turner, 1978). Ainsi, la performance du groupe « instructions » peut impliquer la moyenne des scores des individus qui ont utilisés la stratégie et ceux qui ne l’ont pas utilisés De plus si la « conformité à la règle diffère en fonction de l'âge , les résultats peuvent donner des conclusions erronées sur les différences d’âges dans les déficits de production. Autre problème : données recueillies de manière rétrospective, avec un intervalle rempli entre la stratégie la production et des rapports. Parce que les différences d'âge peuvent se produire en différé récupération de la mémoire épisodique, ces rapports peuvent donner inexactes (Ericsson & Simon, 1980).
MAIS les études précédentes se basaient sur de mauvaises méthodes Se concentre sur la production d’image : préférence pour ce type de stratégie démontrée dans les études précédentes* MAIS les études précédentes se basaient sur de mauvaises méthodes Nouvelle hypothèse : adultes jeunes et âgés rendraient compte de la même fréquence de production d’images mentales Matériel et méthode : 72 paires sémantiquement reliées Commentaires : Certaines études ont montré que, sans instructions stratégiques, les personnes âgées déclarent utiliser plus de stratégie de génération de phrases que de production d’image à Cette aversion apparente pour l'imagerie peut se produire parce que les adultes plus âgés sont déficients dans la capacité à générer des images au cours de ressources des tâches exigeantes. Commentaires: Méthode : apprendre chaque paire afin que plus tard ils seraient capable de se rappeler le deuxième mot d'une paire donnée lorsque le premier mot de cette paire est présenté. Groupe Image vs pas d’instruction Délai de présentation différent: 4 seconde vs 8 secondes
Tableau :Proportions participants pour chacune des cinq catégories ( Tableau 2) Anova La production de l'imagerie a été rapportée plus souvent par les groupes « Imagery » f (162) = 9.28. En revanche, la production de phrase et de répétition ont été moins souvent utilisées par le groupe « Imagery » que par les groupes sans instructions.
Ces résultats ne sont pas compatibles avec la notion que les personnes âgées sont incapables ou refusent d'utiliser des stratégies efficaces lors de l'étude. Ce qui est intéressant c’est qu’au niveau de la distribution stratégique les âgés disent utiliser les trois stratégie principales plus souvent que les jeunes.
Bien que les différences d'âge dans le rappel ont été évidente dans l'expérience 1, les différences d'âge dans la production de stratégie ont été négligeables. Réussite correcte pour les groupe « stratégies » mais aussi pour le groupe « pas de stratégie » ( dût à la proximité sémantique des paires)
Expérience 2. Les 72 paires, qui se composait de noms concrets n'étaient pas liés sémantiquement (par exemple, le bras - le marché). Résultats (1): .
Résultats (2): Il s’agit donc du même répertoire stratégique et même distribution Il faut noter qu’il s’agit des résultats lorsqu’on ne demandait pas aux participants d’utiliser une stratégie particulière. On observe des similitudes dans la production de stratégie signalée ( différences de moins de 5% entre les deux groupes) Les deux groupes d'âge étaient également plus susceptibles d'utiliser une stratégie efficace (l'imagerie et la production de phrase) que la stratégie supposément les moins efficaces (répétition) Il s’agit donc du même répertoire stratégique et de la même distribution
Pas de compensation chez les âgés Résultat (3) À savoir que les jeunes adultes , lorsqu’on leur a donné l’instruction d’utiliser l’imagerie mentale ils utilisent moins la répétition or cette réduction n’est pas présente chez les âgés, c’est à dire que les âgés ne compensent pas la baisse d’utilisation d’une stratégie inefficace par l’augmentation d’une stratégie efficace comme le font les jeunes. Et cela peut contribuer à des différences d’âge dans le rappel. Apparemment, former une image interactive est plus difficile pour les indépendants que les paires de mots connexes. Des déficits cognitif peuvent donc être à l’origine de différence dans l’utilisation même des stratégies Pas de compensation chez les âgés
Conclusion : Il faut retenir que même si les jeunes et les âgés ont déclaré avoir utilisé la même stratégie, les différences d'âge persistent encore dans le rappel. Ainsi, les différences d'âge présent dans la mémoire associative ne peuvent être décrites par un déficit d'élaboration de stratégie efficace.
Etude de Dunlosky & Hertzog (2001) L’objectif majeur est de répondre à la question « quel est le meilleur moyen de rapporter la stratégie utilisée ? » (concourent vs rétrospective) par le biais d'une évaluation fondée sur des hypothèses des deux types des rapports subjectifs de la production de stratégie Dunlosky, J., & Hertzog, C. (2001). Measuring strategy production during associative learning: The relative utility of concurrent versus retrospective reports. Memory & Cognition, 29(2), 247-253. Mais pour nous ça va nous avancer plus sur la distribution, ce qui nous intéresse vu qu’on a vu précédemment le répertoire L’étude compare le fait que les sujets soit déclare la stratégie utilisée en même temps qu’il réalise la tâche de rappel (concourent) soit en différé ( rétrospective) La valeur du rapport de la stratégie en rétrospective voit sa validité diminué par l’oubli potentiel des âgés
Méthode: Tâche de rappel de 46 paires de mots 3 groupes Groupe 1: groupe de déclaration concurrente qui lit les descriptions de trois stratégies (imagerie, formation de phrase, et répétition par cœur), mais sans mentionner l'efficacité de chaque stratégie (32 jeunes, 33 âgés) Groupe 2: groupe de déclaration rétrospective avec description des trois même stratégies (32 jeunes, 33 âgés) Groupe 3: groupe rétrospective sans description des stratégies (34 jeunes, 31 âgés) - pour récolter les stratégies , les chercheurs utilisent une échelle d’auto évaluation avec chaque point de l’échelle qui fait référence à une stratégie mais pour une interprétation commune de l’échelle il faut que les participant aient une description brève de chaque stratégie avant l’expérience, ce qui peut altérer la production de stratégie.
Résultats: Pour les adultes plus âgés, la génération de phrase a été moins souvent signalés lors des rapports différés .12, par opposition aux rapports immédiats ainsi que l'utilisation d’aucune stratégie a été signalée plus souvent .28 en rapport différé ce qui va bien dans le sens d’un oubli des personnes âgés vis-à-vis des stratégies utilisées, lors des rappels différés. . Ce qui nous importe le plus c’est de regarder la fréquence d’utilisation des stratégie efficace, (image et phrase) en comparant les groupes informé et non informé. Ainsi, au moins pour les personnes âgées, en fournissant la description des stratégies on augmente la probabilité qu'ils rappelle à l'aide d'une stratégie efficaces(image mentale et formation de phrase) lors de l’expérience.
Ces données indiquent qu'un déficit de production limite les performances lorsque les personnes âgées ne reçoivent pas de description sur les stratégies avant l'étude. Tout aussi important, faire des rapports simultanés n'ont pas eu un effet réactif sur les performances cognitives des deux groupes d'âge, ce qui semble incompatible avec l’hypothèse de Richardson (1998) De ce fait on pourra étudier la distribution stratégique directement à l’aide des stratégies rapportées immédiatement. ( cf. tableau suivant) Le simple fait de leur décrire les stratégie au préalable leur a permis de produire ces bonnes stratégies (L’hypothèse de Richardson stipulent que les rapports simultanés de la stratégie utilisée porterait atteinte à la découverte des stratégies et donc limiter les performances de mémoire.)
Patrick Lemaire, psychologie du vieillissement Les jeunes et les âgés n’utilisent pas les stratégies dans les même proportions Âgés supérieur aux jeunes dans phrase et aucune stratégie et inférieur aux jeunes dans image mentale, phrase et autre Ici on voit que le répertoire est le même mais que la distribution stratégique est différente.
Etude de Dunlosky & Hertzog (2009) Objectif de l’étude: évaluer l’importance de l’âge dans le déficit de production des stratégies - Cette étude se base sur l’hypothèse du déficit de stratégie qui stipule que l’utilisation d’une stratégie s’ajoute à l’effet de l’âge dans la performance pour les tâches d’empan mnésique. Bailey, H., Dunlosky, J., & Hertzog, C. (2009). Does differential strategy use account for age-related deficits in working-memory performance? Psychology and Aging, 24(1), 82-92. doi: 10.1037/a0014078 Le but des études est de chercher à vérifier l’hypothèse du déficit de stratégie qui stipule que l’utilisation d’une stratégie s’ajoute à l’effet de l’âge dans la performance pour les tâches d’empan mnésique.
-Tâche de RSPAN (rappel de mots) et OSPAN (empan calculatoire) Expérience 1: -Tâche de RSPAN (rappel de mots) et OSPAN (empan calculatoire) -Le sujet doit juger si une phrase est syntaxiquement correcte puis retenir le mot dit à la fin de celle-ci. Dans cette expérience la longueur des phrases et décroissante. -Pour OSPAN, il doit juger si le résultat d’une opération est juste puis, également retenir le nombre à la fin de cette opération. -On interroge le sujet sur la stratégie utilisée pour la mémorisation après chaque essai. Des différences d’âge dans l’utilisation des stratégies ont été observées sur les tâches de mémoire épisodique, par exemple Hertzog et Al. 98 ont constatés qu’un plus grand pourcentage de jeunes adultes produisaient des stratégies efficaces sur une tâche de rappel libre que les âgés. Ainsi les déficits liés à l’âge dans les taches d’empan peuvent survenir parce que les jeunes adultes sont plus « stratégiques » que les âgés.
Résultats La différence individuelle dans le choix de stratégie est corrélée à la différence de performance dans la tâche de rappel. On a une proportion de 0.53 de mots correctement rappelés pour les jeunes contre 0.40 pour les âgés. Les âgés déclarent utiliser des stratégies efficaces autant que les jeunes, aucune des variations liées à l’âge n’est donc due à un déficit de production des stratégies. Il est à noter que Les âgés et les jeunes adultes utilisent les stratégies dans les mêmes proportions mais les âgés rappellent quand même moins de mots corrects que les jeunes adultes.
Expérience 2: Même protocole que l’expérience 1 sauf qu’ici la longueur des items en RSPAN et OSPAN est aléatoire, afin de contre carrer l’effet « facilitateur » des derniers items plus courts. Résultats: Les jeunes adultes rappellent une proportion de mots corrects de 0.66 contre 0.53 pour les âgés. Les âgés déclarent utiliser des stratégies efficaces autant que les jeunes tout comme dans l’expérience 1. Ici aussi les âgés réussissent toujours moins bien la tâche de rappel que les jeunes mais on constate à nouveau que des similitudes entre le répertoire et la distribution. Voir tableau d’exemple ( tâche de Rspan) Diapo suivante
Tableaux des proportion de stratégies utilisées dans les tâches de rappel par les jeunes et par les âgés. Les jeunes adultes et les âgés déclarent dans les 2 expériences utiliser les même stratégies ( donc il s’agit du même répertoire de stratégies pour les 2 populations) et qu’en plus ils les utilisent dans les même proportions ( donc la même distribution) A noter : Le fort taux d’utilisation de la répétition est lié à la nature de la tâche.
Conclusion: Peu importe que la tâche soit un empan de lecture ou un empan calculatoire les jeunes et les âgés ont le même répertoire stratégique. Cependant les âgés sont moins performant que les jeunes mais cela n’est pas du à un déficit de production de stratégie ( hypothèse d’un déficit structurel comme la vitesse de traitement)
Etude de Badiâa Bouazzaoui et al. (2010) Etude sur l’utilisation de stratégie interne vs externe Lien avec les fonctions exécutives Population : 194 volontaires, 21 à 80 ans ( 21-40; 41-60; 61-80) Mesure: Metamemory in Adulthood questionnaire (MIA) ,fonctions exécutives Se base sur travaux de Dixon et Hultsch (1983) l'utilisation de stratégies de mémoire externe augmente avec l'âge Bouazzaoui, B., Isingrini, M., Fay, S., Angel, L., Vanneste, S., Clarys, D., & Taconnat, L. (2010). Aging and self-reported internal and external memory strategy uses: The role of executive functioning. Acta Psychologica, 135(1), 59-66. doi: 10.1016/j.actpsy.2010.05.007 Fonctions exécutives : Le Wisconsin Card Sorting Test , le FAS Fluence Verbale (FAST) (Stuss & Benson, 1986) ,le Category Exemplar Generation Test (CEGT) ( Lezak , 1995) Dixon et Hultsch (1983) ont prédit que les personnes âgées utiliseraient préférentiellement des stratégies externes pour compenser la perte de mémoire car ils nécessitent moins d'effort cognitif que les stratégies interne et donc fournir le plus de chances de succès avec le moins d'effort cognitif. D’autres études n’ont pas trouvé de lien ((Étangs et Jolles, 1996) Ajout des fonctions exécutives : ensemble de mécanismes de base qui soutient les capacités cognitives, telles que la génération de stratégies d'encodage et de récupération déficitaire chez les âgés donc ces stratégies internes seraient laissées de côté. Les stratégies externes concernent ni l'apprentissage en profondeur, ni les processus de récupération, ni les grands processus mentaux. Il pourrait aussi être prévu que le fonctionnement exécutif négocie la difficulté liée à l'âge dans l'utilisation interne, mais pas dans les stratégies externes.
Type de stratégie et âge Les analyses ont révélé un effet significatif de l'âge sur l'usage des stratégies internes, et un effet significatif de l'âge sur l'utilisation de la stratégie externe Utilisation des stratégies externes est continue tout au long de la vie tandis que l’utilisation de la stratégie interne diminue de façon significative à partir de 61 ans Les âgés utilisent significativement moins de stratégies internes et davantage de stratégies externes par rapport aux 2 autres groupes. Le fait que la diminution des stratégies internes survient seulement à partir de 61 ans pourrait être en faveur du fait que c’est bien à cause du déclin dans les capacités cognitives que les âgés basculent sur d’autres stratégies, en loccurence externe, et pas seulement parce que ces dernières sont plus « faciles » raisons principales : (1) capables d'identifier leur niveau de capacité de mémoire et comment elle change avec l'âge, (2) une attente culturelle du déclin de la mémoire conduit les gens à surestimer leurs difficultés de mémoire On voit ici qu’il y a une différence dans la distribution mais aussi dans le répertoire, alors que dans les études précédentes le répertoire était toujours décrit comme étant le même. En basculant sur un registre de stratégies complètement différent ( le registre externe) les âgés changent le répertoire entier.
Lien entre fonction exécutives et stratégies utilisées Haut niveau de fonctionnement exécutif = production de stratégie interne Faible niveau de fonctionnement exécutif = production de stratégie externe Les différences d'âge dans le fonctionnement exécutif commencent également à être significative après l'âge de 61 ans. On pourrait prévoir un changement dans le répertoire stratégique en mesurant simplement le niveau de fonctionnement exécutif L'analyse de régression n'a révélée aucune contribution significative du niveau de fonctionnement exécutif sur l'utilisation de la stratégie extérieure. Cette observation est cohérente avec l'idée que l'utilisation de stratégies externe n'est pas un processus exigeant de l'effort à charge et que les stratégies externes peuvent être utilisés facilement par les personnes âgées. La variable exécutive est classé en premier dans la variance des stratégies internes réduisant l’effet de l’âge de 82%, donc on peut comprendre que les personnes âgées avec un fonctionnement exécutif de niveau supérieur conservent la capacité à compenser les défaillances de la mémoire en utilisant des stratégies internes
Conclusion générale Les âgés bénéficient du même répertoire stratégique que les jeunes Ils n’utilisent pas ces stratégies dans des proportions équivalentes ce qui pourrait expliquer des déficits dans la performance. De plus la distribution n’est pas la même en fonction du type de tâche. Décrire aux personnes âgés les stratégies efficaces leur permet d’augmenter leur performance Des déficits cognitifs sont aussi à l’origine de modification dans l’utilisation des stratégies, et dans la performance (difficulté de faire une image mentale et vitesse de traitement) S’assurer du déficit dans les fonctions exécutives , dépréciation des âgés vis-à-vis de leur performance.
Références Bailey, H., Dunlosky, J., & Hertzog, C. (2009). Does differential strategy use account for age-related deficits in working-memory performance? Psychology and Aging, 24(1), 82-92. doi: 10.1037/a0014078 Bouazzaoui, B., Isingrini, M., Fay, S., Angel, L., Vanneste, S., Clarys, D., & Taconnat, L. (2010). Aging and self-reported internal and external memory strategy uses: The role of executive functioning. Acta Psychologica, 135(1), 59-66. doi: 10.1016/j.actpsy.2010.05.007 Dunlosky, J., & Hertzog, C. (1998). Aging and deficits in associative memory: What is the role of strategy production? Psychology and Aging, 13(4), 597-607. doi: 10.1037/0882-7974.13.4.597 Dunlosky, J., & Hertzog, C. (2001). Measuring strategy production during associative learning: The relative utility of concurrent versus retrospective reports. Memory & Cognition, 29(2), 247-253. Kausler, D. H. (1994). Learning and memory in normal aging. New York: Academic Press Dixon and Hultsch, 1983 R.A. Dixon and D.F. Hultsch, Structure and development of metamemory in adulthood, Journal of Gerontology 38 (6) (1983), pp. 682–688. View Record in Scopus | Cited By in Scopus (63) Richardson, J. T. E. (1998). The availability and effectiveness of reported mediators in associative learning: A historical review and an experimental investigation. Psychonomic Bulletin & Review, 5, 597-614. Tulving, E. (1972). Episodic and semantic memory. In E. Tulving and W. Donaldson (Eds.), Organization of Memory (pp. 381-402). New York: Academic Press.