« Le Vase de Soissons » Grégoire de Tours (538-584)
Clovis Un des épisodes les plus célèbres de la vie de Clovis, c’est l’histoire du vase de Soissons. (Soissons est une ville de l’est de la France.) Elle est racontée par le grand chroniqueur (who writes a chronicle, an account of events, usually in conjunction with a famous person. Unlike an historian, he does not feel obliged to be impartial.) Grégoire du Tours.
Grégoire est un évêque, qui admire Clovis sans réserve, parce qu’il est chrétien. Lisez cet épisode, et décidez si le baptême a donné à Clovis toutes les vertus chrétiennes, comme la charité et le pardon des offenses.
Les ennemis de Clovis avaient enlevé (made off with ) d’une église un vase d’une grandeur et d’une beauté merveilleuse, ainsi que beaucoup d’autres objets sacrés. L’évêque de cette église envoie au roi des messagers: «Même si vous ne pouvez pas retrouver tous les objets sacrés, pouvez-vous au moins retrouver le vase qui est notre trésor?»
Le roi répond: «Suivez-nous jusqu’à Soissons Le roi répond: «Suivez-nous jusqu’à Soissons. C’est là que nous allons partager (share) entre nous ce que nous avons repris à nos ennemis. Quand ce vase sera entré dans ma parti du butin (booty), je ferai ce que l’évêque me demande.» Car, parmi les guerriers francs, le butin est partagé également entre les soldats et le roi.
Quand il arrive à Soissons, le roi va sur la place où est déposé le butin. «Je vous prie, mes braves guerriers, dit-il, de mettre ce vase en supplément, avec ma part.» Et il montre le vase dont nous avons parlé. À ces paroles (words), les plus raisonnables répondent: «Glorieux roi, tout ici est à toi, et nous-mêmes, nous sommes soumis à ton désir. Fais comme tu voudras, et prends ce vase si tu le désires.» (your wish is our command )
Mais à ce moment, un des soldats, stupide, jaloux et en colère (angry), brandit (brandishes, waves) sa hache (ax) et crie: «Tu n’auras rien d’autre que ce que le sort (chance) te donnera!» Et il frappe le vase qui se brise en mille morceaux.
Le roi ne dit rien, et il donne simplement les morceaux du vase au messager de l’évêque. Mais il n’oublie pas l’insulte du jeune soldat. Un an plus tard, il fait assembler, un jour, toute son armée pour inspecter les armes et l’équipement. Quand il arrive devant celui qui avait frappé le vase à Soissons, il lui dit: «Tes armes sont mal tenues. Ta lance, ton épée, ta hache, tout cela est en mauvais état.»
Et il jette la hache du soldat à terre Et il jette la hache du soldat à terre. Le soldat se baisse pour la ramasser. Alors le roi, levant la sienne à deux mains, frappe le soldat et le tue, en disant: « Voilà ce que tu as fait au vase de Soissons! »