Communication Madame Yasmina TAYA Agrément national N° 38 du 12 Juin 1993 Association des Femmes Algériennes Chefs D’Entreprises « SEVE » Membre de la Fédération Mondiale des Femmes Chefs d’Entreprises (FCEM) Colloque Le Rôle des femmes entrepreneures dans le développement économique des pays de l’Union du Maghreb Arabe Marrakech les 01 & 02 mars 2010 Communication Madame Yasmina TAYA Présidente
Monsieur le Secrétaire Général de l’Union du Maghreb Arabe, Honorable Assistance. Permettez nous d’exprimer nos sincères remerciements, aux organisateurs de cette rencontre, pour l invitation qui nous permet de participer à ce colloque dont la thématique est porteuse de grands enjeux.
Notre association née le 12 Juin 1993, à une époque assez spéciale de l'histoire de notre pays, s’est attelée dès sa création à l’intégration de la femme au développement. Le combat n'a pas été facile mais les mutations se sont enclenchées sous l'impulsion combinée de l'accès de la Femme à l'éducation, des actions d'une société civile moderniste et engagée, des mécanismes mis en place par l'Etat pour l'incitation à la création d'entreprises pour toutes les franges de la société.
Notre association, dès sa création et le temps nous a donné raison, s’est fixée 3 objectifs essentiels qui sont : la formation l'information l'assistance à la création et au développement des entreprises de Femmes.
SEVE est présente sur tout le territoire Algérien à travers ses délégations régionales, pour l'Est, l'Ouest, le Sud et le Centre. Notre association décerne chaque année un prix thématique à la meilleure femme chef d’entreprise avec pour objectif de « visibiliser » l’action des femmes dans différents secteurs
SEVE est membre de la tripartite nationale et mondiale, elle est signataire du pacte national économique et social, elle est membre du Conseil National Consultatif pour la promotion de la Petite et Moyenne Entreprise CNC-PME, de même qu’elle est membre du Conseil Economique et Social , CNES et qu’elle est un partenaire incontournable dés qu’il s’agit d’enclencher une réflexion sur l’économie ou le genre.
Cette place qu’occupe notre association est le résultat de son action en faveur de la promotion économique de la femme algérienne et ce depuis sa création en 1993. Nous avons d’ailleurs un programme pluriannuel d’actions décentralisées qui consistent à être l’interface entre les mécanismes d’incitations à la création d’entreprises mis en place par l’Etat et les porteuses de projets auxquelles nous accordons un « marainage » et une formation aux techniques de création et de gestion de l’entreprise.
Le but de ce programme est de promouvoir l’égalité des chances et la juste répartition de la richesse en adéquation avec le potentiel régional ( arrêt femmes rurales). Pour revenir à notre propos d’aujourd’hui soit au rôle des femmes dans le renforcement du processus d’intégration maghrébine, je rappellerai à l’aimable assistance que notre association est membre fondateur de la fédération maghrébine des associations des femmes chefs d’entreprises, crée le 12 juin 2003 à Alger.
Les statuts de cette fédération consacrent la participation de toutes les parties à travers une présidence tournante d’une durée de 18 mois. Actuellement, ce sont nos sœurs tunisiennes qui devraient assurer cette présidence. Cette initiative a le mérite d’avoir regroupé des femmes du Maghreb autour d’un projet commun, celui d’avancer en une seule entité pour certaines actions.
C’est là une initiative innovante qui trouve ses fondements, dans l’esprit des textes portant création de l’UMA et qui mériterait d’être intégrée à l’actuel mouvement patronal Maghrébin auprès de l’Union du Maghreb Arabe. Cette fédération fonctionne par la bonne volonté de ses membres mais n’arrive pas à atteindre ses objectifs premiers.
Elle peut cependant participer de manière concrète à l’émergence du processus d’intégration maghrébine pour peu qu’elle bénéficie des appuis nécessaires. Le processus d’intégration dont nous parlons aujourd’hui reste basé sur l’émergence d’un réseau de femmes suffisamment bien structuré pour savoir commercer à l’intérieur de notre espace maghrébin et aussi de saisir les opportunités qui se présente à l’international.
Pour cela un travail de fond sur un potentiel, qui reste à parfaire mais qui existe déjà, est plus que nécessaire. Comment ? En formant, en informant et en participant à la promotion de l’entreprenariat féminin
Pour arriver à ce genre d’objectifs un état des lieux est nécessaire et les thèmes des études à mener, au préalable, s’imposent d’eux-mêmes. Pour ces études, nous pourrons aller chercher l’expertise parmi les praticiennes qui existent dans notre espace maghrébin et qui sont à même de procéder à une remontée réelle de l’information. Ces études nous permettrons d’agir vite et en adéquation avec le potentiel et les données des reconfigurations économiques mondiales.
Elles permettront aux femmes chefs d’entreprises de la sous région d’être de véritables leviers de cette intégration maghrébine. Chacun dans cette salle est conscient que les reconfigurations mondiales, mais aussi régionales sont un véritable danger pour notre sous région dont les échanges sont étrangement parmi les plus bas au monde.
Une réflexion objective s’impose Une réflexion objective s’impose. Aujourd’hui il nous parait primordial d’adopter des normes communes qui ne peuvent que propulser et visibiliser un produit made in Maghreb avec la mention, si nécessaire, « produit en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Mauritanie ou en Libye ».
Arrivés à un tel résultat serait un Challenge imposé par la réalité du moment et un élément révélateur d’une réelle émergence de l’intégration du Maghreb. Ce Maghreb qui faut-il le rappeler est lié par une histoire et une culture commune.