1 COMMISSION LOCALE DE L'EAU Réunion du 1 er juillet 2010 Evaluation des économies d'eau réalisées
2 UNE CERTITUDE : UN PROGRES DEPUIS 2003 Baisse indéniable des prélèvements, dans l'absolu, mais surtout par habitant MAIS l'évolution des prélèvements dans les nappes profondes constitue : un indicateur indirect, à "N – 2", qui ne quantifie pas les économies d'eau un indicateur optimiste : différence entre des années exceptionnelles (canicule de 2003 et étés humides et frais de 2007 et 2008)
3 EVALUATION DES ECONOMIES D'EAU REALISEES : UNE EQUATION A RESOUDRE économies d'eau Baisse des prélèvements économies prélèvements prélèvements d'eau tendanciels réels 1 Mm 3 /an pour l'AEP les prélèvements qui auraient été réalisés en l'absence d'action sont difficiles à évaluer les prélèvements réels en Gironde sont parmi les mieux connus mais des incertitudes demeurent =+=- substitution ? connu ? ? inconnu
4 UNE PRUDENCE A GARDER VIS-À-VIS DES DONNEES : DIFFERENTES SOURCES ET UNITES données de prélèvement variables selon les sources unités peuvent influencer interprétation : ex : m 3 /an/abonné m 3 /an/habitant (desserrement des ménages et individualisation des compteurs) Au-delà des données liées aux années exceptionnelles, en début et fin de période :
5 RESULTATS "BRUTS" NON REPRESENTATIFS 15,8 Mm 3 Application "brute" de la formule (indicateur III.18) : 15,8 Mm 3 économisés en 2008 en théorie sous-estimé : évolution réelle de la population supérieure au tendanciel 30,2 Mm 3 Avec un tendanciel égal à la réalité de l'évolution de la population : 30,2 Mm 3 Obtenu en seulement 2 ans, et correspondant au maximum du gisement évalué, un tel volume d'économie d'eau n'est pas réaliste. S'il est dû en grande partie aux conditions météorologiques très favorables de 2007 et 2008, il intègre pourtant de réelles économies.
6 METHODE PROPOSEE POUR EVALUER LES ECONOMIES D'EAU EN 2008 D'où, économies d'eau réalistes en 2008, tous usages : 9,9 Mm 3 2,5 Mm 3 AEP Dont 2,5 Mm 3 AEP (même méthode) Hypothèses : paramètre population considéré à part, économie d'eau théorique 2008 = prélèvement par habitant ( ) x population 2008 amélioration réaliste = différence entre : -moyenne (car 2003 canicule) (car 2007 et 2008 humides et 2005 arrêtés d'interdiction d'arrosage) = pop 2008 x (prélèvt/habt moy 2000/ prélèvt /hbt 2006) - substitutions (0,9 Mm 3 )
7 DETAIL DES RESULATS AEP : PART SUR RESEAUX la majorité des économies d'eau a été réalisée sur les réseaux ruraux Si on retient l'hypothèse d'une amélioration linéaire : la majorité des économies d'eau a été réalisée sur les réseaux ruraux Evolution des performances des réseaux AEP : en zone rurale, issues des 2 études patrimoniales sur l'eau potable réalisées par le CG : - 22 Mm 3 /an en 1996 (103 collectivités sur 115) - 15 Mm 3 /an en 2005 (105 collectivités sur 110) sur la CUB, sur la base du rendement primaire : - 12,3 Mm 3 en ,8 Mm 3 en 2005
8 DETAILS DES RESULTATS AEP : PART GIRONDINE SPECIFIQUE Baisse depuis 1990 dans les capitales européennes : non effective en province, où une baisse moyenne de 0,5 à 1% est observée depuis seulement. A priori, pas un phénomène qui diffuserait progressivement vers la province. Prélèvements AEP par habitant : varient du simple au double entre le nord et le sud de la France, et baissent toujours en Bretagne, qui mène une politique d'économie d'eau depuis 20 ans : asymptote ? délai pour l'atteindre ? Vu la baisse dans le sud de la France, on ne peut pas attribuer au SAGE Nappes profondes tout le résultat obtenu, mais environ 1 Mm 3 sur 2,5 pour l'AEP.
9 CONCLUSION (1/2) Quantifier les économies d'eau réalisées = exercice difficile : méthode initialement envisagée non appropriée évaluation 2008 approximative : 10 Mm 3 (tous usages), dont 2,5 Mm 3 AEP Environ 7,5 Mm 3 d'économies sur les usages autres qu'AEP : au moins 1/3 effectives (pisciculture, géothermie, agriculture, Bordeaux, etc.) le reste : réaffectations d'usages ou de nappes, et V mesuré au lieu d'autorisé Environ 2,5 Mm 3 d'économies sur l'AEP : en majorité réalisées sur les réseaux ruraux exemplarité des collectivités consommatrices difficilement quantifiable :. avec biais lié à la donnée en abonné : - 25% sur la CUB (-10% pour l'habitat). pas d'aide financière effective, donc pas de suivi, ni d'orientation vers les techniques efficaces, ni de montée en compétence partagée effort global d'1 Mm 3 supplémentaire par rapport à la moy. du sud de la France
10 CONCLUSION (2/2) Grande marge d'économie d'eau sur les usages domestiques, peu mobilisée, et qui pourrait être remise en cause par : réchauffement climatique : à nuancer, +10% annuels, beaucoup plus en pointe nouveaux équipements nouveaux équipements (douches pluie, robinets à bec carré ou jet lumineux) 2 axes d'actions : moyens locaux : - poursuivre et renforcer l'amélioration des performances des réseaux, - mobiliser concrètement le gisement des usages domestiques avec des mesures incitatives ciblées moyens nationaux : faire évoluer les normes robinetterie