1 Etat de la construction de lespace européen de lenseignement supérieur et de la recherche Eric Froment Université de Lyon (Lumière-Lyon2) Séminaire EHESS J.R. Cytermann Paris, 5 juin 2008
2 Plan de lintervention Les 3 processus en matière denseignement supérieur et de recherche ayant une échéance commune : 2010 Létat actuel : les évolutions et les résultats Quen penser : complexité et absence de leadership Attention dangers
3 Les 3 processus en matière denseignement supérieur et de recherche ayant une échéance commune : grands processus européens nous concernent Processus de Sorbonne - Bologne (Enseignement Supérieur)( à 46) 2000 Stratégie de Lisbonne (Economie et recherche) (à 27) 2002 Processus de Copenhague (Enseignement et formation professionnelle et LLL) (à 27)
4 Le processus de Bologne Processus Intergouvernemental (46 pays européens actuellement) Lancé en Objectif 2010: création dun Espace Européen dEnseignement Supérieur : Harmonisation Sintéresse aux universités en tant que lieu de formation Centré sur les étudiants Dans un contexte de compétition mondiale
5 La stratégie de Lisbonne Processus de lUnion Européenne (27 pays actuellement) Lancé en 2000 Objectif 2010: léconomie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde à lhorizon 2010 Triangle de la connaissance : éducation recherche innovation Sintéresse aux universités en tant que lieu de recherche Centré sur linnovation et les résultats de la recherche Dans un contexte de compétition mondiale
6 Le processus de Copenhague Processus de lUnion Européenne (27 pays actuellement) Lancé en 2002? Objectif 2010: ??léconomie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde à lhorizon 2010 Formations de tout type et à tout âge Considère l enseignement dans son ensemble et ignore les universités en tant que telles Centré sur un perfectionnement des ressources humaines Dans un contexte de compétition mondiale
7 Létat actuel : les évolutions et les résultats Communiqué Bologne (à 46) 2003 Berlin Passage de 2 à 3 cycles (inclusion du doctorat) et de la responsabilité des institutions en matière dassurance qualité 2005 Bergen Adoption des ESG pour les 3 niveaux 2007 Londres Adoption du registre et ouverture du processus sur le monde Communications de la Commission et des Chefs dEtat UE (à 27) 2003 Rôle des universités dans lEurope de la connaissance 2005 Sommet dHampton Court : Universités, recherche et innovation 2006 Modernisation des universités 2007 Livre vert : lespace européen de la recherche - nouvelles perspectives
8 Létat actuel : les évolutions et les résultats Bologne : Une dynamique productive de travail collectif et un Espace Européen original Structure en 3 cycles avec système de crédits et supplément au diplôme et avec un Cadre Européen de qualification Système européen dassurance qualité coiffé par un registre Mise en place dune organisation européenne des doctorats Lisbonne: la logique de compétition et de lexcellence La pression du 3% sur les états membres et lERA La pression sur les fonds structurels en faveur de la recherche et de linnovation Mise en place du Conseil Européen de la Recherche Lancement de lInstitut européen dinnovation et de technologie Copenhague: une articulation difficile Cadre européen de qualification pour la formation tout au long de la vie
Bologne 2001 Prague 2003 Berlin LE TOURNANT 2005 Bergen 2007 Londres Coopération des agences La responsabilité des établissements Références et lignes dorientation Registre Européen Coopération des agences et des institutions E4 Group II- LES DÉCISIONS SUCCESSIVES Berlin (2003) Affirmation dune responsabilité des établissements Bergen (2005) Orientations et grands principes concernant 3 niveaux Londres (2007) Mise en place dun système de supervision pluri-partenaires
10 Schéma de la candidature dune agence au registre Candidature pour inscription Examen et décision par le Comité du Registre Examen par un Comité national Ou autre comité Inclusion Appel possible Refus en première instance Acceptation Admis par ENQA Comme membre Rapport du Comité Voie i ndirecte Voie directe
11 Quen penser : complexité et absence de leadership Construction dun espace à 46 ou à 27? La logique à 46 dominait jusquen La commission privilégie à 27 Bologne ne domine plus et ne conduit plus la dynamique générale Tous les établissements étaient concernés (différence avec Lisbonne qui privilégie lexcellence et donc quelques établissements) Les ministères acceptaient linterdépendance et le dialogue avec les ONG. Ils sortaient plus facilement de leur cadre national Qui pense désormais les articulations entre les divers processus ? Pas les Etats-membres qui, face à la compétition, redeviennent plus soucieux de la dimension nationale Commission nest pas unie (exemple ECVET et ECTS)(ou DG éducation et DG recherche)
12 Attention: dangers Place grandissante semblait donnée aux établissements et étudiants et dans la construction Acquise dans Bologne Grandement améliorée dans ERA Restait discutée dans le processus de Copenhague Difficulté désormais pour les universités de rester les interlocuteurs centraux pour de multiples raisons Différentiation des établissements et création de catégories : la recherche nintéresse pas également toutes les institutions. Certaines souhaitent avoir des systèmes de QA spécifiques. En termes de pouvoir dinfluence et de financement ce nest de lintérêt ni des disciplines- ni des organismes de recherche - ni des industriels que davoir des universités ou des associations duniversités de plus en plus fortes et autonomes Attitude de la commission est aussi ambiguë
13 Attention : dangers Avec qui dialoguer? Qui dirige le mouvement et propose une vision pour laprès 2010? Aucune stratégie européenne claire Tendance à voir les universités comme un simple moyen au service de finalités uniquement économiques et trop précises ) : innovation et formation professionnelle. Cela conduit à privilégier une forme uniquement utilitaire de luniversité. Quant à la modernisation, il sagit de moderniser un « outil ». Lattrait du grand large menace lespace Européen: paradoxe dune compétition entre européens et dune coopération avec USA, Japon Chine, Inde, Sud-est asiatique, Moyen Orient pour diverses raisons: Mondialisation des activités en général Espace naturel des universitaires est le monde, pas lEurope Attitude de certains pays, peu européens Rôle de la langue anglaise
14 Conclusion Du choix de lEurope politique dépend la construction de lespace européen en matière denseignement et de recherche