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Une balade dans le Vexin français Volet 7

VIGNY Val d'Oise France

Région : Ile de France. Canton de Vauréal. Arrondissement de Pontoise. Département du Val d’Oise. Gentilé : les Vignois. Population : 1065 habitants en 2012.

Vigny est une commune française du Val d’Oise dans la région Ile-de-France. Le village est baigné par l’Aubette et il est situé dans le parc régional du Vexin français. L’origine du village remonte probablement à l’Antiquité, mais son existence n’est attestée qu’en 960 par une charte de l’archevêque de Rouen, Hugues II. La seigneurie de Vigny fut acquise par le Cardinal Georges d’Amboise, ministre de Louis XII, en 1504. Il y construisit un château. En 1550, Anne de Montmorency acheta la seigneurie à son neveu, le Cardinal Georges II d’Amboise. La famille Rohan en prend possession, en 1694, par héritage, et la conserve jusqu’en 1844. Alors, la cité était connue pour son exploitation de pierre calcaire et son agriculture.

La fontaine d’Amboise, accolée au parc du château, se présente comme une petite tour cylindrique fermée, coiffée d’un toit en poivrière. Les colonnes semi-engagées flanquant l’édicule proviennent d’un édifice analogue du XVIe siècle. Curieusement, il ne jaillit de l’eau de nulle part mais une borne-fontaine industrielle du XIXe siècle, en fonte, est placée devant la face nord.

Les grandes fermes occupent une place prépondérante dans le village, à l’entrée et au centre. Les plus petites sont disséminées alentour. Actuellement, ne sont visibles que les portes monumentales : porches et portes charretières. Datant du XVIIIe siècle, bien des bâtiments ont été remaniés aux XIXe et XXe pour les rendre plus fonctionnels. L’évolution du monde agricole a façonné le paysage mais aussi les bâtisses.

L’église Saint-Médard fut bâtie en 1894 par l’architecte Tubeuf dans un style néo-gothique. Elle a remplacé un édifice du XIIe siècle tombant en ruine. Contrairement à l’usage, l’église est orientée nord-sud afin de s’intégrer esthétiquement sur la place. De plan cruciforme, elle présente la particularité de posséder un transept aux absides à pans coupés. La nef est particulièrement haute et étroite. L’accès de l’église se fait par la tour-porche qui précède la nef au nord.

La ferme Beauséjour des XVIIe et XVIIIe siècles, située à l’une des entrées du village, est typique du Vexin français. Elle est composée de plusieurs bâtiments mitoyens implantés en rectangle autour d’une cour fermée. La présence d’un colombier signale une ancienne ferme seigneuriale.

Les bâtiments agricoles et le colombier de la ferme Beauséjour.

Au Moyen-âge, posséder un colombier était un droit réservé au seigneur Au Moyen-âge, posséder un colombier était un droit réservé au seigneur. L’originalité de celui-ci vient de son architecture, des matériaux, de son décor à losanges concentriques dessinés par des briques plus sombres et par le nombre important de boulins (entre 3 000 et 5 000 nids à pigeons). Il est composé d’une salle basse, voûtée, avec un pilier central en pierre et d’une salle haute contenant encore des boulins en plâtre ainsi que sa charpente à enrayures. Les pigeons étaient élevés pour l’engrais qu’ils produisaient afin de fertiliser les terres. Les dommages causés par les volatiles faisaient l’objet de nombreuses plaintes dans les cahiers des doléance de la révolution. Ces édifices, emblèmes du pouvoir seigneurial, ont été beaucoup endommagés à la Révolution.

Le château a été édifié en 1504 et reconstruit à partir de 1867 dans le style troubadour. Il est inscrit ‘monument historique’ par arrêté du 28 décembre 1984. Au milieu du XIXe siècle, la bâtisse menace de tomber en ruine. Elle est rachetée le 8 novembre 1867 par le comte Philippe Spiridion Vitali, Prince de Sant'Eusebio, qui la fait restaurer dans un style idéalisant, par trop régulier, à la Viollet-le-Duc. La façade septentrionale orientée vers le village évoque depuis un pastiche architectural. Le comte de Vitali fait également agrandir l'aile sud par l'architecte Charles Cazot dans un style néogothique. C’est également ce comte qui a financé tous les bâtiments publics de Vigny de la période 1870/1910. Les communs et les écuries ainsi que les autres bâtiments, près de la rue Beaudoin au nord, sont, aujourd'hui, abandonnés et la restauration du manoir de la Comté s'est interrompue il y a de nombreuses années. Le parc n’est entretenu qu’aux abords du château. Les allées visibles des différentes grilles d’accès sont en voie de disparaitre sous la végétation. Ce domaine est connu des cinéphiles pour avoir servi de décor au film « les barbouzes » avec Lino Ventura, Mireille Darc, Francis Blanche et Jess Hahn.

Le manoir Renaissance dit « de La Comté », situé dans le parc du château, est hélas laissé à l’abandon. Les ouvertures inférieures sont murées.

Le logis Renaissance de la ferme du château est une propriété privée.

C’est le seul lavoir encore existant à Vigny, reconstruit après la 1ère guerre mondiale. Il est associé à un pédiluve où venaient s’abreuver les animaux des fermes.

La vanne et le déversoir alimentent les deux bassins.

L’avènement de la ligne de chemin de fer reliant Meulan à Pontoise et Magny-en-Vexin passe par Vigny, dès 1912. Pour en faciliter l’accès aux villageois, la gare se trouve près du centre-bourg ce qui leur permet de se rendre au marché de Meulan avec leurs produits agricoles. Mais, dès le début, il y a des ennuis d’horaires et de matériel. En 1916, l’exploitation est abandonnée et les rails sont démontés pour servir au front. Ils sont remontés après la guerre mais, petit à petit, la route prend l’avantage, ce qui entraine la fermeture définitive de la ligne, en 1949.

Les pavillons et la grille d’entrée nord-ouest du château.

Le pavillon de garde de l’entrée sud-est du château.

L’ancienne gare de Vigny, aujourd’hui, propriété privée L’ancienne gare de Vigny, aujourd’hui, propriété privée. Toutes les gares du Vexin ont la même architecture mais selon leur importance, elles ont, comme sur cette photo, un étage, d’autres ne possèdent qu’un rez-de-chaussée.

Ce bâtiment en pierre de taille, du XIXe siècle, évoque une vocation militaire par sa dominante verticale, avec des proportions rappelant le donjon carré d’un château médiéval. L’architecte a choisi un style néo-gothique pour la construction de cette gendarmerie. Il utilise sur la corniche des corbeaux tels que ceux employés pour les mâchicoulis.

Ce long mur d’enceinte du parc du château de Vigny sert de limite au village.

L’entrée ou la sortie de Vigny se fait par cette très jolie route accueillante et bordée de champs cultivés. Ils sont un régal pour les yeux et donnent une sensation de sérénité.

Informations prises sur place et sur le Net. Musique de Frédéric Delarue : Ballet of light. Conception, réalisation, photos : L. Cavallari. Date : Avril 2015 lilymage1@gmail.com Mes diaporamas sont hébergés sur les sites de : www.imagileonation.com www.chezjoeline.com

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