Le rouge-gorge Petite flamme vive au centre de l’hiver, Il illumine la grisaille En venant picorer quelque croûton offert Comme une riche victuaille. Le voici sautillant sans la moindre frayeur, Lutin joyeux et solitaire Sur le seuil sans penser au vieux chat, fin chasseur, Ogre égoïste et sédentaire. On le dirait monté sur un souple ressort Tels les jouets de mon enfance. Il paraît tout fluet bravant le vent du nord, Se pliant, charmant, en cadence. Plus tard, quand au buisson la feuille verdira Il retrouvera sa conquête. Laissant gîte et couvert, il nous invitera A découvrir son chant de fête !
Chant rouge-gorge ANDREA