Comité Stratégique Bassin Grenoblois 21 janvier 2013 15h00 - 17h00 ZTEF Bassin Grenoblois
Portrait du Bassin Grenoblois Principaux éléments de contexte Enjeux et points de vigilance Ce portrait de territoire a été élaboré de manière partenariale entre l’Etat et la Région et a été partagé avec l’ensemble des acteurs de l’emploi participant au Comité Technique Opérationnel. Il n’a pas vocation à être exhaustif. Il reprend les principales caractéristiques du territoire, les enjeux majeurs et les points de vigilance.
Population Population : plutôt jeune (< 25 ans : 34%) et d’un niveau de formation supérieur de 8 points à la moyenne régionale (niveaux III et + : 32%) Un taux d'activité de 71%, inférieur à la moyenne régionale (forte présence étudiante) mais un taux d'activité des femmes de 68% en augmentation depuis 1998 7 ZUS (46 954 habitants) : difficultés croissantes d’accès ou de retour à l’emploi des publics résidant dans ces quartiers. Taux d’activité pour la région : 73%. Part des niveaux de formation V bis et VI est inférieure de 4 points à celle de la région. Les 3 ZUS les + importantes = Teisseire Abbaye Jouhaux 16 323, Villeneuve-Vo 15 525 et Villeneuve Echirolles 6 634. 46 954 habitants ZUS pour une population totale CUCS METRO de 93 397 (recensement 2009).
Répartition des emplois dans le bassin grenoblois Concentration toujours très importante des emplois (77%) sur la Métro même si croissance forte dans les territoires périphériques, notamment dans le Grésivaudan (+ 64% de 1999 à 2007) encourager la mobilité géographique des publics ? veiller à un développement géographique plus équilibré des emplois ? Sur les 270 100 emplois que totalise le BGrenoblois en 2008, soit 56% des emplois du département (481 400), on en compte 208 600 dans la METRO, avec une augmentation de 8% de 1999 à 2007 On note par ailleurs, certes, une très forte augmentation dans le Grésivaudan entre 1999 et 2007 (+ 64%), mais le Grésivaudan ne représente que 17% des emplois en 2008 (36 200) et le SIsère 8%
Structuration économique du territoire et impact sur le type d’emplois générés Sur-représentation et forte croissance des fonctions métropolitaines (31%) avec une spécialisation des emplois dans la conception recherche (24%), concentrés dans les territoires de la Métro et du Grésivaudan : atout certain pour le développement économique du territoire mais augmentation du niveau d’exigence des employeurs et risques de marginalisation des publics peu qualifiés favoriser la montée en compétences des publics peu qualifiés; faciliter l’accueil d’activités nécessitant des premiers niveaux de qualification ? Commentaire avant lecture diapo : La structuration économique du bassin d’emploi va être abordée à partir d’un analyse fonctionnelle, analyse conçue par l’INSEE qui s’ intéresse à la fonction exercée par l’individu. Cette analyse fonctionnelle répartit les fonctions en 3 fonctions principales : les fonctions métropolitaines : conception recherche, commerce inter entreprise, gestion, culture loisirs, prestations intellectuelles les fonctions présentielles : administration, distribution, éducation, santé action sociale, services de proximité les fonctions productives : agriculture, fabrication, BTP et fonctions transversales: entretien réparation, transports, logistique. Commentaire après lecture diapo: Pour les fonctions métropolitaines, le bassin d’emploi se situe au 4ème rang en France après Paris (43%), Lyon (32%) et Toulouse (31%).
Structuration économique du territoire et impact sur le type d’emplois générés Part significative (40%) des fonctions présentielles : parmi ces fonctions, les services de proximité au plus près des habitants, présentent un intérêt : emplois accessibles aux premiers niveaux de qualification non délocalisables, mais temps partiels et/ou précarité des emplois renforcer la professionnalisation et la sécurisation des parcours des salariés du secteur des services de proximité ? Rappel : les fonctions présentielles = administration, distribution, éducation, santé action sociale, services de proximité
Structuration économique du territoire et impact sur le type d’emplois générés Sous représentation et diminution des fonctions productives et transversales. Ces fonctions qui restent diversifiées ont connu une évolution contrastée : diminution des emplois dans la métallurgie et la chimie mais forte augmentation pour les composants électroniques Par ailleurs, le secteur industriel est un secteur très exposé à la mondialisation (capitaux étrangers), 43% des emplois industriels sous « pavillon étranger » : prioriser le maintien, voire la création d’activités productives qui continuent à offrir des débouchés aux premiers niveaux de qualification ? Rappel : les fonctions productives = agriculture, fabrication, BTP et fonctions transversales: entretien réparation, transports, logistique Moins 5 000 emplois environ, de 94 à 2006, dans la métallurgie et la chimie et près de 6 400 en plus dans les composants électroniques Prioriser : notamment dans le cadre des conventions de revitalisation la création ou le développement des emplois de premier niveau de qualification.
Conjoncture économique Indicateurs de difficultés des entreprises en variation annuelle : + 6% de dépôts de bilan, + 64% d’heures chômées (chômage partiel), 1577 licenciements intervenus en 2012 (272 dans le cadre de 7 PSE), dont 1 083, soit 69%, dans les entreprises < 10 salariés Par ailleurs, en Isère : 6 247 ruptures conventionnelles enregistrées en 2012 (6 259 en 2011) + 64% d’heures chômées (du fait de grandes entreprises utilisatrices ST et Caterpillar notamment) : 141 459 heures chômées à fin novembre 2012 contre 86 094 pour la même période de 2011. Le décret du 19 novembre 2012 a rétablit l’autorisation administrative préalable à l’attribution de l’allocation chômage partiel supprimée en mars 2012. Nb de licenciements < 10 salariés non connu en 2011, ce qui a rendu comparaison 2011/2012 impossible… BG : 53% des licenciements économiques de l’Isère.
Conjoncture économique Augmentation du nombre d’emplois supprimés, notamment hors PSE, et des emplois « fragilisés » : intensifier la sécurisation des parcours professionnels pour les salariés les plus fragilisés, ainsi que l’accompagnement des TPE-PME dans le cadre des démarches de GTEC, d’aide au conseil et de GPEC ? Diminution du nombre de créations d’entreprises (- 4,7% au 1er semestre 2012 par rapport à la même période 2011), d’auto-entreprises, et diminution également des reprises d’entreprise 1er semestre 2012 : 285 auto-entreprises immatriculées (territoire CCI de Grenoble).
orienter et former les DE vers les métiers qui recrutent ? Offre d’emploi Diminution du nombre d’offres (près de 31 000 déposées à Pôle Emploi à fin décembre 2012) : orienter et former les DE vers les métiers qui recrutent ? Difficultés de recrutement majoritairement pour des emplois (très) qualifiés ou demandant une expertise spécifique, inadéquation persistante entre offre et demande d’emploi : favoriser la montée en compétences des demandeurs d’emploi et aider les employeurs à mieux préciser les compétences nécessaires ? Passer la parole à Pôle Emploi: Françoise JOUBERT Baisse annuelle de près de -8% des offres sur l’année pour le bassin grenoblois. Pour le Bassin grenoblois 31 000 offres déposées à PEmploi à fin décembre 2012
Les offres d’emploi enregistrées sont de plus en plus précaires Bassin Grenoblois Nombre d’offres enregistrées en 2012 Evolution Emploi durable (CDI et CDD +6 mois) 15 253 -11.43% Emploi temporaire (1mois>CDD>6mois) 13 424 -5.76% Emploi occasionnel (<1mois) 2 242 +1.68% Total 30 919 -8.17%
Les secteurs d’activité affichant les plus fortes baisses
Les secteurs d’activité affichant une stabilité relative
Offre d’emploi Faible mobilisation des employeurs, dans le cadre des plans d’action métiers en tension, conduits en 2012 par Pôle Emploi en lien avec les Branches professionnelles et les OPCA, dans les métiers de l’industrie, de la mise en rayon et des services aux adultes, malgré des besoins de recrutement annoncés : mobiliser les partenaires sociaux pour une plus grande implication des employeurs ? Il s’agit là d’une analyse plus qualitative ….
Demande d’emploi 37 662 DE cat. ABC à fin nov. 2012 : + 9,5% sur un an Forte augmentation du chômage des jeunes : + 11% DELD : + 10,8% DE BRSA : + 9,3% DE seniors : + 15,4% DE TH : forte augmentation (données non sécurisées) Taux de chômage Bassin grenoblois : 7,9 % (1er trim. 2012) Taux de chômage ZUS (national) : ensemble des DE 22,7%, 40,4% pour les jeunes en 2011 Par ailleurs, 1183 jeunes ZUS en demande d’insertion suivis par les 7 ML du Bassin grenoblois à fin octobre 2012 DE jeunes : 6433 DELD : 12 398 DE BRSA : 5027 = 13% de la DEFM DE seniors : 6 844 DEFM TH: statistiques non sécurisées, données non disponibles pour le bassin d’emploi. Selon Cap Emploi, estimation de 3 200 DE TH dans le bassin grenoblois. DEFM TH Isère: 4 400 à fin décembre 2011, 5 600 octobre 2012. Au niveau national, le taux de chômage des seniors en augmentation constante depuis 2008 : 14,9% en 2011. Fin sept. 2012, 13250 foyers allocataires RSA dans le Bgrenoblois soit 53% du département. Près de 63% perçoivent le RSA socle. Les allocataires du RSA représentent 13 % de la DEFM ABC. Taux de chômage ZUS au niveau national passé de 21,9% en 2010 à 22,7% en 2011; pour les jeunes: de 36,5% en 2006 à 40,4% en 2011 (alors que stable dans les quartiers avoisinants: 21,6% en 2011), Soit environ 1 jeune en demande d’insertion sur 6 en ZUS ( 5 942 JDI au total), 56% pour la ML Grenoble
Demande d’emploi Niveau de formation relativement faible, inférieur ou égal à V : 47% pour l’ensemble des DE cat. ABC 51% pour les jeunes 76% pour les DETH Niveau de qualification relativement faible également : 40% de l’ensemble des DE cat. ABC pas ou peu qualifiés (42% en Isère) Il est important d’insister sur ces caractéristiques dans un bassin d’emploi où le niveau d’exigence des employeurs est élevé comme nous allons le voir très concrètement notamment dans la présentation de l’étude industrie qui sera faite par le cabinet Amnyos.
Demande d’emploi Augmentation du chômage des jeunes et notamment dans les ZUS : renforcer l’accompagnement de ces DE en utilisant au mieux les emplois d’avenir et le contrat générationnel? Part des DELD dans la demande d’emploi de 33% : intensifier les actions en direction de ces DE ? Augmentation constante des DE seniors depuis 2008 préoccupante : accroître le nombre d’actions d’accompagnement et de mises en relation offre/demande pour ces DE ? Situation difficile pour les DETH : intensifier les actions pour les DETH les moins qualifiés ? Faible niveau de formation des DE, difficulté majeure pour l’accès ou le retour à l’emploi : favoriser toute action visant à la montée en compétences ?
Propositions de deux axes de travail pour 2013 au vu des principaux enjeux Accompagner les mutations économiques du bassin d’emploi élever les compétences et sécuriser les parcours développer l’alternance, notamment pour les publics de niveaux < ou = à IV mieux repérer et améliorer les parcours des publics en situation d’illettrisme intensifier la sécurisation des parcours professionnels pour les salariés les plus fragilisés, notamment dans le cadre de la plate-forme de sécurisation des parcours professionnels, renforcer la professionnalisation et la sécurisation des parcours des salariés du secteur des services de proximité accompagner les TPE-PME dans le cadre des démarches de GTEC, d’aide au conseil et de GPEC prioriser la création d’activités qui continuent à offrir des débouchés aux premiers niveaux de qualification agir sur les filières à enjeux en mobilisant les partenaires sociaux : industrie, emplois saisonniers, gériatrie médico-social, ESS… renforcer les étapes d’insertion: clauses sociales et IAE faciliter l’accueil d’activités nécessitant des premiers niveaux de qualification en veillant au développement géographique équilibré des emplois
Propositions de deux axes de travail pour 2013 au vu des principaux enjeux Favoriser l’accès à l’emploi agir sur l’orientation professionnelle lutter contre le décrochage scolaire renforcer le réseau de l’orientation mieux informer les publics, notamment sur les métiers porteurs renforcer l’accompagnement vers l’emploi poursuivre l’accompagnement spécifique des DE jeunes en utilisant au mieux les emplois d’avenir et le contrat générationnel intensifier les actions en direction des DELD accroître le nombre d’actions et de mises en relation offre/demande pour les DE seniors intensifier les actions pour les DETH les moins formés lever les freins périphériques à l’emploi délocaliser les prestations de diagnostic mobilité mettre en place des actions de prévention des discriminations, dans le cadre du parrainage