2ème Journée Formation CIDDIST/CDAG Organisée par le COREVIH LCA 13/09/2011 Amphithéâtre Gabriel Faivre Bâtiment de cardiologie Louis Mathieu CHU Nancy.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
M.Biedzinski - C.Gilet Comment parler de dysfonction érectile lors dun entretien ?
Advertisements

Centre Françoise MINKOWSKA
« Le cancer est quelque chose que le médecin n’a pas envie de dire à un malade qui n’a pas envie de l’entendre . »
Prise en charge des AES aux urgences
La contraception d'urgence (CU)
Préparation d’un plan d’accouchement
Les soins psychiatriques sans consentement
Surveillance du VIH/sida en France Synthèse des données du 30 juin 2011 Institut de veille sanitaire, Département maladies infectieuses, Unité VIH-IST-VHC-VHB.
Prises de risque Face aux différentes IST
Anne Frésard AG COREVIH 14 avril 2011
L’aide psychologique pour les patients atteints de cancer
CONDUITE A TENIR DEVANT LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG
Cas clinique 4 module infectieux
Prise en charge du VIH en médecine de ville et nouvelles recommandations sur le dépistage Professeur Th. MAY.
Médecine et prévention
Organisée par le COREVIH LCA
PROTOCOLES CIDDIST CDAG.
Nancy, 13 septembre 2011.
2ème Journée Formation CIDDIST/CDAG
+ Prise en charge aux urgences des accidents dexposition (VIH, VHB, VHC) Accidents dexposition au risque viral Evaluation et amélioration des pratiques.
Alerter les secours LA CHAINE DE SECOURS
Association SIS Délégation régionale Ouest
Enquête sur la prise en charge des AES dans les services en Bretagne
Accidents d’exposition aux liquides biologiques
Baraqueville le 15 octobre 2009 Dr alain MARRE service de cancérologie- CH -RODEZ.
Droits et Reproductions Réservés – Association Frenchymymy
Brigitte LEDOUX, infirmière Education Thérapeutique
Dépistage de l’hépatite C
LA PRISE EN CHARGE VIH Le test de dépistage
Vous avez deux choix.
Il était une fois
M A R I E . . Automatique.
Cliquer pour débuter Le jeune roi Arthur tomba un jour dans une embuscade et fut fait prisonnier par le monarque d'un royaume voisin. Le monarque aurait.
Prends le temps de lire ce message, il est très important!
Comment soutenir les proches du patient
l'usage voulait qu'une personne en charge de cette vérification
L'AmiL'Ami C'est quelquun avec qui vous êtes libre dêtre vous-même, comme vous êtes. Prêt à lui confier vos secrets les plus intimes.
Lieu : Don Du Souffle Besançon, 20h
Catherine Tourette-Turgis SIS, Journée dépistage, Paris, 16 juin 2003
Histoire vécue.
Commission Qualité de vie Réunion Plénière – 15/12/2011 Présentation du travail médico-psycho- social.
Cas concrets douleur et pansements
Mademoiselle L.. Jeune femme née en 1972 Elle a été contaminée fin 1998 par un homme qui lui a menti sur son statut sérologique. Célibataire, elle vit.
Les neuroleptiques chez les résidants avec un Alzheimer Retour dexpérience EHPAD Ste MONIQUE NDBS.
Il était une fois
COUNSELING ET DEPISTAGE VOLONTAIRE ET ANONYME Renforcement des capacités Denis da Conceiçao – Courpotin 1DU BUJ 10 au 14 Nov 2008.
Dr Eric LENGAGNE Dr Patrick LEROUGE SUSCITER UNE REFLEXION SUR LA NOTION D’ETHIQUE EN MEDECINE GENERALE.
Le Protéger Alerter Secourir
Présenté par Dr Kathleen Allen-Ferdinand
Quels sont les numéros de téléphone à retenir?
Reconnaissez vous ce ruban?
QUIZZ LYCEE VIH / SIDA.
HISTOIRE DE FOURCHETTE
LE SECOURISME.
QUIZZ COLLEGE VIH / SIDA
REACTIONS DES PATIENTS ET DES FAMILLES A L’ANNONCE DU DIAGNOSTIC DE MALADIE D’ALZHEIMER MICHEL O., SOST G., MICHEL M. et la Clinique de la Mémoire Hôtel-Dieu.
EPIDEMIOLOGIE ILE DE LA REUNION.
Êtes-vous un accroc du web? n Vous embrassez la page d'index de votre petite amie. n Votre page de signet prend 15 minutes pour être visualisée entièrement.
Agathe a relevé des troubles du comportement chez son mari Jean-Pierre, elle ne sait ce que cela signifie donc elle va voir son amie Elise, une ancienne.
GRIPPE A H1N1. La grippe A H1N1 est une grippe. Les symptômes sont ceux de la grippe saisonnière. À ce jour, elle n’est pas plus dangereuse que la grippe.
Partie I Marie est partie de la maison. Il faisait beau. Elle est allée au café. Elle a pris un café au lait et un petit gâteau. Elle s’est assise et elle.
Diaporamas-a-la-con.com Diaporama PPS réalisé pour Vous savez sans doute que, dans des temps anciens, pour s'assurer.
la grand mère et la licorne
Contact direct sur peau lésée
Recherche chirurgien dentiste 4 jours semaine à partir de € nets/ mois.
L’annonce de la maladie
La Méthode des jours fixes (MJF)
Séance II, Diapositive n o 1 La Méthode des jours fixes (MJF) Séance II : Qui peut utiliser la MJF et qui doit l’éviter.
DIU Bujumbura 2011 DIU des Grands Lacs DIU de prise en charge multidisciplinaire du VIH-SIDA dans la région des grands lacs Jeux de rôle autour de la prévention.
Transcription de la présentation:

2ème Journée Formation CIDDIST/CDAG Organisée par le COREVIH LCA 13/09/2011 Amphithéâtre Gabriel Faivre Bâtiment de cardiologie Louis Mathieu CHU Nancy Brabois

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 1: Un homme de 22 ans, vient au CDAG /Ciddist faire un dépistage, nombreuses prises de risques homosexuelles depuis 1 an. Etudiant à Nancy depuis 4 ans, il na pas encore annoncé son homosexualité à son entourage. Le test Elisa est positif. Le test de Western blot effectué sur le même prélèvement est positif, avec présence dAC pour tous les marqueurs. Comment annoncez vous le résultat?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Difficultés dannonce liées: à gravité du diagnostic, impact sur vie sociale, familiale… au stress du soignant (depuis trithérapie, un peu plus facile mais…) au stress du patient (connaissances, situation familiale…) Situation la plus défavorable: Soignant angoissé majore lanxiété du patient Seul facteur modifiable: stress du soignant => améliorer les conditions dannonce: heures ouvrables, présence de léquipe pluridisciplinaire nécessaire à la prise en charge (psychologue et/ou psychiatre, médecin spécialiste VIH, assistante sociale…) Solution? Résultats rendus sur RDV, counseling… « Diagnostic grave: quelque chose quun soignant ne veut pas dire à un patient qui ne veut pas lentendre »

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 2: Une femme de 28 ans, arrive au CDAG/CIDDIST pour faire un dépistage suite à AEV (rupture de préservatif) il y a moins de 48h, Partenaire dont elle connaît le nom, le numéro de téléphone, et qui lui a dit en la quittant après avoir réalisé que le préservatif était déchiré, quelle devait « consulter » parce qu « il avait quelque chose », quil était suivi au Chu de Strasbourg. Il ne lui répondra plus jamais au téléphone pour dautres renseignements. La femme est obèse et prend un traitement anti épileptique. Quelle est votre prise en charge?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 2: éléments de réflexion Avons-nous le droit dappeler le partenaire pour avoir les coordonnées de son médecin à Strasbourg? Avons-nous le droit dappeler le service des maladies infectieuses au Chu de Strasbourg pour parler à un médecin, expliquer le cas et essayer davoir des renseignements? On met Kit TPE et on vaccine contre VHB, la patiente nétant pas protégée? On met le Kit TPE on vaccine contre VHB et on fait des Ig, la patiente nétant pas protégée?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 3: Un couple arrive au CDAG, pour faire un dépistage suite à une rupture de préservatif la veille. Ils ne se connaissent pas. Tous les 2 ont pris des risques antérieurs. On leur explique la possibilité de prise en charge pour un AES. Les 2 acceptent les sérologies en urgence. Les 2 sont daccord pour revenir chercher leurs résultats dans 2 heures. Les 2 savent qun traitement pourra être prescrit en cas de sérologie positive chez le partenaire. Un des tests Elisa est +. Et celui qui a le test + ne vient pas. Quelle est votre prise en charge?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 3: éléments de réflexion La « personne exposée » doit bénéficier dun TPE. Mais comment le prescrire sans enfreindre le secret médical pour le partenaire?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 4: Un jeune maçon tombe dun échafaudage sur son lieu de travail. Il présente de multiples fractures ouvertes. Ses collègues lui apportent les premiers secours jusquà larrivée du SAMU. Il est transporté en urgence au bloc pour une fracture de la rate. Au cours de lintervention Le chirurgien se coupe. Il déclare un AES. Les sérologies VIH, VHC et marqueurs VHB sont faites au blessé. Sérologies VIH et VHC positives. Le patient meurt. Pas de médecin traitant identifié. Pas dautre contact que la compagne quil a depuis 2 mois, et qui ne connaît pas les antécédents de son ami. Quelle prise en charge?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 4: éléments de réflexion Pour le chirurgien: on donne KIT antirétroviral et on surveille évolution des sérologies. Pour la compagne? Pour les collègues?... qui ont géré les premiers soins…qui navaient pas de gants, et qui ont sûrement des mains abîmées. Avait on le droit de faire les sérologies au patient? Si AES lors autopsie, lors dune toilette mortuaire, a ton le droit de faire les sérologies? Pas de problème si don dorgane (sérologies et PCR obligatoires), mais dans les autres cas? Et si résultat positif, CAT entourage?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 5: Une jeune fille a secouru une personne victime dun malaise sur la voie publique. Elle a appelé le Samu. Elle ne connaît pas le nom de la personne. La secouriste arrive 4 heures plus tard au CDAG. Elle veut faire un dépistage, car contact avec sang de la patiente pendant plus de 15 mn sur ses mains qui présentent des plaies multiples et récentes. Quelle est votre prise en charge?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 5: éléments de réflexion A-t-on le droit de « pister » la patiente source pour lui faire réaliser des sérologies et éviter ainsi à la jeune secouriste de subir un traitement de 28 jours qu elle ne supporte pas?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 6: Un homme consulte au CDAG, en raison dun rupture de préservatif lors dun rapport homosexuel. Il a été au SAU la veille. Il a reçu le Kit durgence. Il a appris par des amis que son partenaire était séropositif, suivi dans notre service. Il a le nom du patient. Mais le patient ne laccompagne pas. Vous connaissez ce patient source. Vous savez que le TPE donné au SAU est inefficace. Il faudrait changer au plus vite le traitement. Comment prenez vous en charge ce patient?

Le secret médical, lannonce dun diagnostic grave: difficultés en CDAG/CIDDIST Cas clinique 7: Garçon de 17 ans rencontre ponctuelle avec partenaire plus âgé: RSNP. 24H plus tard, inquiétude +++; il se décide daller aux Urgences de lhôpital local le plus proche de son domicile. Le médecin qui le prend en charge narrive pas à le convaincre de prendre le traitement durgence, car le jeune na pas annoncé son homosexualité à ses parents, et décide de ne laisser aucune trace de tarification de médicaments… Le médecin fait intervenir la police, qui arrive au domicile des parents, où se trouve la mère. La mère est mise au courant de tout dans lurgence Le fils aura son TPE. Que pensez vous de lattitude du médecin?