Scoring Séance IV.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Dominique Roux, IUT de Sceaux Membre du PESOR
Advertisements

La démarche qualité en formation « fondements »
QUALIFICATION COMPORTEMENTALE DES BASES DE DONNEES CLIENTS
Sélection de clientèle Plan du Cours
De la tarification au bouclier social
Le Contrôle dans tous ses états. 2 A- Le Crédit Coopératif.
Chap4- Le mix marketing II- La politique de prix
Bien comprendre la notion d’investissement
Journée CdG I.T.B..
Rentabilité et effet de levier
La dépréciation d’une immo corporelle
La fixation d’un prix de vente
CHAPITRE 6 L’analyse de la création de monnaie..
Revenus et Dettes Leçon 7 Les Prets. Definitions Période damortissement Nombre réel de mois ou d'années qu'il te faudra pour rembourser entièrement une.
L’AFFACTURAGE L'affacturage est un contrat par lequel un établissement de crédit spécialisé, appelé factor, achète ferme les créances détenues par un fournisseur,
Simulation de management Principes d’une simulation de gestion
Economie des shopbots Master 2 TIMKoch-Mathian Guillaume.
Page : 1 / 6 Conduite de projet Examen du 13 mai 2002 Durée : 3h30mn Le support de cours et les notes sont nécessaires La notation tiendra compte très.
Scoring Séance II.
De la titrisation à la crise de liquidités Soit une banque qui a accordé 100 millions de crédits immobiliers : N. Rossignol, Professeur de SES, lycée Senghor,
Comptabilité et gestion: Plan général
Les finalités des entreprises
ESAP 2000 Travaux Pratiques Groupe Sud Alsace – Territoire de Belfort
Chapitre 1 Consommation, Epargne, Investissement,
Chapitre 2 Politiques publiques et croissance
IAS 23 « Coûts d'emprunt ».
Pourquoi et comment développer la relation client ?
L’échange naturel Le choix individuel de Robinson l’amène à déterminer les termes d’un contrat naturel d’échange, selon lequel, en échange des quantités.
LE PRIX DE REVIENT IDCE institut pour le développement
Les modèles macro de la synthèse - diapo 3
Structure financière de l’entreprise
Décisions stratégiques : le coût du capital
LE SYSTEME MONETAIRE ET FINANCIER
OFFRE SANS GARANTIE Spécial «Travaux Propriétaires» Une solution différenciante pour financer les travaux de vos clients.
Les modèles de marché 1. Concurrence pure et parfaite 2. Monopole
Cours Corporate finance Eléments de théorie du portefeuille Le Medaf
Initiation à La comptabilité de gestion
Comprendre le monde de l’entreprise
Les Arbres de décision ou régression
INVEST'ESI. Warrants Mode d’emploi.
ECONOMIE INTERNATIONALE
SEMINAIRE DE CONTACT novembre 2008 Outils de gestion de projet.
Revenue/Yield Management
John Maynard Keynes.
Le prêt à tempérament & Crédit au logement El Bakkali. R- Btissam. S Chari. N - Gedaj. O.
Comparaisons de systèmes de coûts
L ’Évaluation de l ’impartition Alain Boucher Bureau du Vérificateur du Canada 28 septembre 2000.
Agreau Ltée Présentation à Projet Les Sucres fins Ltée/Agreau Ltée Mars, 2001 Agreau Ltée.
Marielle MONTEILS ESIEA
Regroupement de crédits
Le produit a-t-il un prix ?
Initiation à la conception des systèmes d'informations
Air Sud Atlantique Adam Salem Pham Trung Hieu Ha.
Chapitre 3 : La demande.
EVALUATION DES PROJETS D’INVESTISSEMENT CARACTERISTIQUES : -LE CAPITAL INVESTI : = Prix d’achat (ht)+Frais accessoires+Augmentation du BFR d’exploitation.
5. Le modèle IS – LM - BP  Construction à partir du modèle IS – LM avec prise en compte de l’ouverture des économies et des relations économiques internationales.
Industrie des services bancaires aux particuliers, quelle place pour la modélisation ? 16 novembre 2005 Antoine Frachot Directeur des Risques Sofinco SMAI.
Le Marketing Prédictif
Définir la stratégie de prix
Troisième partie : les opérations d’investissement et de financement
La gestion des stocks (Modèle de Wilson).
Claude Matricon ("le marketing du réel") propose une classification qui permet de distinguer les 4 différents marchés dont dépend l'entreprise :  marché.
Chapitre 2 La Politique de Prix
ICHEC | Brussels Management School Exercices – Séance 5 13GE040 – Intro à la finance Printemps 2011 Valérie Kinon Bureau : Anjou B205
Courtier en prêts immobiliers depuis 1984  Faciliter vos démarches pour votre projet immobilier,  Vous accompagner à chaque étape,  La qualité de.
La mesure et l’évaluation des performances commerciales et financières
Découverte des documents de synthèse. 1. Structure du bilan.
1 Conférence de presse de la chambre FNAIM du Rhône 14 Janvier 2016.
Transcription de la présentation:

Scoring Séance IV

Plan 1- Politique d’octroi 2- Tarification différenciée 3- Compléments aux scores 4- Suivi des scores a- Stabilité de la demande b- Analyse de la politique d’octroi c- Evolution de la qualité de la Production d- Mesure de la performance

1- Politique d’octroi Définition de l’octroi: « processus d’étude et de décision de production du dossier » Cette décision est fondée sur la fonction de gain pour l’entreprise. * * * Premier modèle de la fonction de gain: Y=1 bon dossier Gain = g Y=0 mauvais dossier Coût = c E(Gain) = g P(Y=1/X) – c P(Y=0/X) = g P(Y=1/X) – c (1-P(Y=1/X)) E(Gain) > 0  P(Y=1/X) > c / (c+g)  P(Y=0/X) < g / (c+g)

1- Politique d’octroi P(Y=0/X) Refus Acceptation g / (c+g) S* : Barre optimale Note de score

1- Politique d’octroi Remarques: a- Le coût et le gain ne dépendent pas du dossier et sont identiques b- Le gain ne dépend pas du nombre de dossiers c- Le gain correspond au gain réalisé sur un seul dossier du client

1- Politique d’octroi a- Le coût et le gain dépendent de X Si nous avons c(X) et g(X), la fonction de gain s’écrit: P(Y=0/X) < g(X) / ( c(X) + g(X) )  P(Y=0/X) - g(X) / ( c(X) + g(X) ) < 0 Si on a un score S(X) pour prévoir P(Y=0/X), on utilise dans ce cas: Le nouveau score S*(X) = S(X) - g(X) / ( c(X) + g(X) ) La barre de score : 0 Cas particulier : coût et gain proportionnels aux montants c(X) = µc (Montant du crédit) g(X) = µg (Montant du crédit) Alors : P(Y=0/X) < µg / (µg+µc) nouvelle barre de score

1- Politique d’octroi b- Le gain dépend du nombre de dossiers Exemple avec des coûts fixes à amortir: g = marge variable – coûts fixes à amortir sur tous les dossiers g = g0 – C0 / N avec - g0 la marge variable - C0 les coûts fixes - N le nombre de dossiers La fonction de gain devient: P(Y=0/X) < (g0 – C0/N) / ( c + g0 – C0/N ) Si on a un score S(X) pour prévoir P(Y=0/X): N = Somme sur i ( 1l { S (Xi) < (g0 – C0/N) / ( c + g0 – C0/N ) } ) avec i les individus Difficultés: N est difficile à déterminer pour fixer la barre de score sachant que la barre de score influe sur le volume de production, => Nécessité d’avoir une bonne prévision de la production et de simuler. Les coûts C0 sont difficiles à déterminer => Nécessité d’avoir une bonne analyse des coûts de l’entreprise.

1- Politique d’octroi c- Le gain ne dépend pas que du dossier Autres gains possibles: Ventes croisées: autres crédits, épargne, assurances Niveau des récupérations Garanties * * * Exemple 1: Crédit immobilier avec hypothèque À la date d’octroi: V0 = valeur du bien acheter M0 = montant du crédit F0 = frais d’achat Remarque: (V0+F0-M0) / V0 est le taux d’apport À la date du contentieux: Vt = valeur du bien qui augmente avec le temps Vt > V0 Mt = capital restant du qui baisse avec le temps Mt < M0 La perte en capital pour l’organisme est Mt-Vt ce qui est d’autant plus faible que: L’apport est important, Le bien s’apprécie, Le capital s’amortit vite.

1- Politique d’octroi c- Le gain ne dépend pas que du dossier Autres gains possibles: Ventes croisées: autres crédits, épargne, assurances Niveau des récupération Garanties * * * Exemple 2: Crédit immobilier pour capter des clients bancaires Principe: «  Un client qui a son crédit immobilier dans une banque y a son compte principal et ce pour la durée du prêt. » Le crédit immobilier est un outil de captation et de fidélisation de la clientèle. Ce coût d’acquisition et de fidélisation se valorise dans g.

1- Politique d’octroi c- Le gain ne dépend pas que du dossier Autres gains possibles: Ventes croisées: autres crédits, épargne, assurances Niveau des récupération Garanties * * * Exemple 3: Crédit Revolving Principe: «  Un crédit révolving est une autorisation de créditS permanente dont l’encours est limité à un montant plafond fixé à l’avance. La mensualité du crédit est déterminée par le plafond, en général, un pourcentage de ce plafond. » La politique d’octroi doit déterminer: l’octroi ou non du crédit revolving, le montant plafond des encours. Intégration de la mensualité M dans les variables explicatives du score: P(Y=1/X,m) = 1 / (1+ exp (- X ßx – M ßm) ) Détermination de M au moment de l’octroi par : M*= ArgMax sur M ( P(Y=1/X,M) > S*) avec S* la barre de score.

2- Tarification différenciée Analyse micro-économique: « il n’y a pas de mauvais dossier, il n’y a que des dossiers mal tarifés » Objectifs: - tarifer le coût du risque au client en assurant une même marge pour chaque dossier. - démutualiser le risque => faire fuir les mauvais => attirer les bons Taux client = taux de refinancement (taux du crédit pour la banque) + marge (marge souhaitée ex: ROE de 15%) + coût du risque (à estimer avec le score) Remarque: pour les particuliers, en France, il y a un taux plafond règlementaire (taux d’usure)

2- Tarification différenciée Taux client Offre impossible Taux 1 Taux 2 Taux 3 Taux 4 Taux 5 Taux d’usure Note de score

2- Tarification différenciée Exemple de détermination du coût du risque à partir du score: Soit CdR² le coût du risque observé pour les crédits distribués en 2000. Soit S le score. Soit i² les individus financés en 2000 et Xi² leurs caractéristiques. Hypothèse: Le coût du risque ne dépend que de P(Y=0/X) et de manière proportionnelle, Le futur est comme le passé. CdR² = µ Somme sur i² ( S (Xi²) ) µ = CdR² / (Somme sur i² ( S (Xi²) ) Pour les individus i à venir on peut estimer le coût du risque par µS(Xi).

2- Tarification différenciée Exemples d’application: Tarification en fonction du taux d’apport pour les crédits immobiliers, Utilisation de la location pour le crédit consommation, Mutualisation du risque entre particulier, Méthodologie RAROC pour les entreprises, Taux de refinancement et notation S&P ou Moodys pour les entreprises, …

3- Compléments aux scores Règles d’acceptation: Règles strictes: - Taux d’endettement : (Charges + Mensualité) / revenu < un certain seuil - Age + fin du crédit > un certain seuil - Non résident dans le pays Règles d’alerte: Véhicules d’occasion achetés > 120% de sa côte Argus - 5 crédits en cours Utilisation de fichiers externes: Fichage BDF Entreprise en liquidation judiciaire Crédit Bureaux

4- Suivi des scores a- Stabilité de la demande b- Analyse de la politique d’octroi c- Evolution de la qualité de la Production d- Mesure de la performance

4- Suivi des scores a- Stabilité de la demande Objectif: « vérifier que les individus d’aujourd’hui sont les même que les individus qui ont servi à construire le score ». «  vérification de l’hypothèse : le futur est comme le passé ». Moyens: Comparaison des distributions des X et de S entre la population de construction du score et la population d’aujourd’hui. => outils graphiques, => indicateur de différence de distribution comme KS pour une variable quanti ou un Chi-Deux pour une variable quali. Remarque: Regarder la forme de la distribution du score prêt de la barre.

4- Suivi des scores a- Stabilité de la demande Distribution Population actuelle Ici dégradation de la qualité de la production Population de construction Note de score

4- Suivi des scores a- Stabilité de la demande Distribution Ici probablement des tentatives de fraude Population actuelle Population de construction S* : Barre optimale Note de score

4- Suivi des scores b- Analyse de la politique d’octroi Objectif: « vérifier que la politique d’acceptation est bien appliquée » Moyens: Suivi des taux d’acceptation par tranche de score. Analyse des forçages (décision contraire au score): - suivi des volumes - suivi des indicateurs de risques - suivi par agence, par réseau - suivi des motifs de forçage. Remarque: Mise en place de délégations adéquates pour permettre les forçages tout en les rendant complexes

4- Suivi des scores c- Evaluation de la qualité de la production Objectif: « vérifier que les dossiers acceptés ont le niveau de risque espéré » Moyens: Suivi des indicateurs de risque au fil du temps et par génération de production. Représentation par tableau ou par graphique. Remarque: Pour débiaiser des effets de structure, ces tableaux/graphiques peuvent être construits par tranche de score.

4- Suivi des scores c- Evaluation de la qualité de la production

4- Suivi des scores c- Evaluation de la qualité de la production

4- Suivi des scores d- Evaluation de la performance du score Objectif: « vérifier que le score reste performant » Moyens: Suivi des courbes de sélection/performance dans le temps. Suivi des niveaux de risques par tranche de score. Remarque: L’utilisation de critères de risque précoces permet de réagir plus tôt.

4- Suivi des scores d- Evaluation de la performance du score

4- Suivi des scores d- Evaluation de la performance du score Construction Cas 1 Cas 2 Score 2 impayés Ctx + 2,3 0,3 2,5 2,8 = 5,8 1,4 6,3 5,9 - 12,4 2,7 13,6 10,1 Cas 1: Changement de barre de score car aggravation du risque mais le score reste performant Cas 2: refonte du score car perte de discrimination