ENTRE PERFORMANCE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE ETUDE DE CAS LA BRETAGNE AGRICOLE ENTRE PERFORMANCE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

INTRODUCTION LA BRETAGNE : UNE PUISSANTE REGION AGRICOLE

A l’échelle nationale : une région agricole majeure Part des productions agricoles bretonnes dans la production française (en %) : LAIT 20 % PORCS 53% VEAUX 23% POULETS 35% DINDES 46% ARTICHAUTS 72% HARICOTS VERTS CHOUX FLEURS 73%

Que peut-on dire de l’importance de l’agriculture bretonne à l’échelle de la France et dans le cadre de la mondialisation? A l’échelle nationale, la Bretagne constitue avec le Bassin parisien une région agricole majeure : elle produit une grande partie des aliments que nous consommons L’agriculture occupe ainsi une place prépondérante dans la vie économique de cette région (de nombreux emplois en dépendent) et elle structure en profondeur son espace.

PROBLEMATIQUE: LA BRETAGNE AGRICOLE PEUT-ELLE CONCILIER PERFORMANCES ECONOMIQUES, RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT ET EQUITE SOCIALE ?

1- Le modèle productiviste breton : la performance économique au détriment de l’environnement? A- Quel type d’organisation des espaces agricoles ce modèle implique-t-il??

Des exploitations intégrées à la mondialisation

« L’abandon du système de polyculture-élevage au profit de la spécialisation par filière et (…)le processus d’industrialisation de l’agriculture, vont bouleverser le tissu rural de l’Ouest. En particulier la multiplication des élevages hors-sols de volailles et de porcs (…) Parallèlement on assiste à l’invasion des terres par le maïs, quasi inconnu dans l’Ouest à la fin des années 1960, et au recul de l’herbe. Le processus de spécialisation est indéniable.(…) Il s’agit en Bretagne pour l’essentiel d’une production de masse de produits de base » (…) J. Renard FIG 2004

Le modèle productiviste implique plusieurs phénomènes ayant un fort impact sur les territoires: une spécialisation par filière qui uniformise les espaces du fait de la création de structures hors-sol et l’abandon des cultures jugées peu rentables. la recherche d’une production de masses qui implique l’utilisation de technologies de pointe coûteuses (machines, engrais chimiques, sélection génétique…) et conduit donc à une forte sélectivité des agriculteurs. l’intégration des exploitations dans le circuit des industries agro-alimentaires.

B- Quel est l’impact environnemental de cette agriculture sur les territoires?

La prolifération des algues vertes Peut-on faire un lien entre ce phénomène et l’agriculture bretonne?

SCHEMA: AGRICULTURE PRODUCTIVISTE ET PROLIFERATION DES ALGUES EN BRETAGNE

Comme le montre le schéma, l’agriculture productiviste est directement responsable de la prolifération des algues (« ulves vertes ») sur les plages bretonnes, ce qui crée un conflit d’usage avec les activités touristiques très importantes dans cette région. De même, de nombreux cours d’eau bretons sont fortement pollués, ce qui provoque la disparition de certaines espèces de poissons (baisse de la biodiversité) et pose le problème de la qualité de l’eau potable.

2- Des pistes pour une agriculture durable en Bretagne? A- Des propositions et des acteurs variés

En quoi ces propositions sont-elles différentes? « Agriculture raisonnée » (FARRE) collabore avec l’agroalimentaire et la grande distribution pratique raisonnée d’utilisation des engrais « agriculture biologique » (RAD) interdiction des OGM, farines animales, insecticides… diminution des rendements afin de permettre une meilleure qualité maintien de la biodiversité

L’« agriculture bio » caractéristique du réseau RAD refuse toute utilisation d’intrants chimiques et des OGM, son principal objectif reste la vente de produits de qualité à une échelle locale (« circuit court »). L’« agriculture raisonnée » maintient des liens avec la grande distribution et les IAA (vente à l’échelle nationale et internationale) et accepte l’utilisation d’intrants chimiques dans certains cas.

B- Un exemple de propositions à l’échelle locale : une ferme du réseau RAD

- Sur quelle logique repose ce type d’exploitation?

cette ferme propose une organisation très spécifique de l’espace agricole basée sur quelques principes simples: retour des haies (rôle de barrière naturelle et maintien de la biodiversité) les sols sont cultivés sans produit chimique et toute l’année afin de lutter contre l’érosion rendements faibles afin de produire de la qualité

SCHEMA DE SYNTHESE

CONCLUSION Quels sont les atouts et les limites de l’agriculture productiviste? Des nouvelles pratiques agricoles?

Exportations à l’échelle mondiale (insertion dans la mondialisation) PERFORMANCE ECONOMIQUE GESTION DE L’ENVIRONNEMENENT EQUITE SOCIALE MODELE PRODUCTIVISTE Exportations à l’échelle mondiale (insertion dans la mondialisation) création d’emplois dans les I.A.A (25% de la M.O dans l’ouest). part des revenus des agriculteurs en baisse par rapport au profit des I.A.A Atteintes multiples et sévères (prolifération des algues, pollution des cours d’eau…) conflits d’usage avec les activités touristiques uniformisation des paysages et des productions (sélection génétique) forte sélectivité pour les exploitants et les territoires. accès de la nourriture produite au plus grand nombre (prix moins élevé) AGRICULTURE RAISONNEE ET DURABLE Marché essentiellement local (« circuit court ») perte de parts de marché face à la concurrence mondiale (contexte de mondialisation). Lutte contre l’érosion des sols (réduction des produits chimiques, retour aux haies et à l ’herbe…) maintien de la biodiversité (perpétuation des productions locales) et de la diversité des paysages (tourisme vert). maintien d’un tissu social dans les zones rurales nourriture produite moins accessible pour les classes sociales modestes.