Icare : un mythe qui traverse le temps Charles Paul Landon, Dédale et Icare (1799). S. Frères
Les sources littéraires Ovide est l’auteur le plus connu qui nous a conté, dans ses Métamorphoses, l’histoire de Dédale et Icare. Pour s’enfuir de l’île où l’avait abandonné Minos, Dédale fabriqua des ailes pour son fils et lui-même. Avant de s’envoler, il lui fit des recommandations : « Icare, lui dit-il, tiens-toi à mi-hauteur dans ton essor ». Ainsi, ils s’envolèrent. En dessous d’eux, vaquaient à leur occupation certains personnages qui les prirent pour des dieux. Mais, Icare n’écouta pas les conseils de son père. Il se dirigea vers le soleil. Alors, ses ailes commencèrent à fondre. Il tomba et fut englouti dans l’onde azurée. S. Frères
Les sources littéraires Mais pas seulement … Hygin narre succinctement cette histoire : « Dédale fabriqua donc des ailes, pour lui-même et son fils Icare ; il les ajusta et ils s’envolèrent de là. Icare volant très haut, la cire s’échauffa sous l’effet du soleil, et il tomba dans la mer qui reçut de lui le nom de mer Icarienne. » HYG., Fab., XL, 4. S. Frères
Les sources littéraires Le ciel fut son désir, la mer sa sépulture Ikaria Apollodore s’est également exprimé sur le sujet : « Dédale, après avoir construit des ailes pour lui-même et pour son fils, lui recommanda quand il prit son envol de ne pas voler trop haut, afin que les ailes ne se détachent pas, la colle fondant sous l’effet du soleil, ni trop près de la mer, afin que les ailes ne se détachent pas sous l’effet de l’humidité. Mais, Icare négligeant les recommandations de son père, se réjouissant sans cesse, se porta vers les hauteurs ; cependant, la colle fondit, et tombant dans la mer, qui fut par la suite appelée Icarienne, il périt. » APOLL., I, 12-13. S. Frères
Les sources littéraires Chez Diodore de Sicile et Strabon : « Quant à Icare, à cause de l’ignorance de la jeunesse, il s’envola et tomba dans la mer, la cire ayant fondu sous l’action du soleil ayant désuni les ailes. » DIOD., Bibliothèque historique, IV, 77, « … on raconte qu’Icare, fils de Dédale, qui accompagna son père dans sa fuite puisque tous deux s’étaient envolés pour s’éloigner de la Crète, tomba là… En effet, s’étant élevé trop haut vers le soleil, les ailes se désunirent, la cire ayant fondu. » STRAB., Géographie, XIV, 1, 19. S. Frères
Les sources littéraires Les airs, mais aussi l’eau… Tournons-nous vers Pausanias : « Puisqu’en effet il s’était enfui de Crète après avoir fabriqué de petits navires pour lui-même et pour son fils Icare, et en outre, sur les navires… il imagina des voiles. Utilisant la portée des vents, Dédale devança le mouvement de rame des navires de Minos, ainsi il se sauva mais en ce qui concerne Icare, on raconte que, ignorant l’art de gouverner, son navire avait chaviré. » PAUS., Description de la Grèce, IX, 11, 4-5. S. Frères
Icare à travers la peinture Au cours des siècles, le mythe d’Icare sera largement repris par les peintres. S. Frères
Au XVIème siècle, Pierre Bruegel peint Paysage avec chute d’Icare. Peinture à l’huile sur toile (1555-1565). Bruxelles, Musée Royal des Beaux-Arts de Belgique. S. Frères
Peinture à l’huile, (1898). Londres, Tate Gallery. La fin du XIXème siècle est marquée par l’avènement du symbolisme. DRAPER Déploration d’Icare HERBERT Peinture à l’huile, (1898). Londres, Tate Gallery. S. Frères
Henri Matisse, Icare Gouaches découpées (1943). Paris, Centre George Pompidou, Musée national d’art moderne. S. Frères
Pablo Picasso Composition murale trapézoïdale de 40 panneaux de bois (1958). Paris, Palais de l’Unesco. S. Frères
Le vol d’Icare a aussi fait rêver beaucoup d’hommes. S. Frères
Ainsi, maints de ceux-ci ont essayé de l’imiter Ainsi, maints de ceux-ci ont essayé de l’imiter. Mais, il fallut attendre le vingtième siècle pour que ce rêve devienne réalité. S. Frères