« La vierge au chancelier Rolin » Tableau de Jan Van Eyck, vers 1435 66 x 62 cm. Peinture à l’huile sur panneaux de chêne. Musée du Louvre, Paris

1. Une composition très réfléchie… La peinture présente un axe de symétrie axiale et l’esquisse d’une perspective avec les lignes du carrelage 1. Une composition très réfléchie… A droite la Vierge et l’enfant Jésus couronnée par un ange à gauche, l’ici-bas et le chancelier Rolin les mains jointes agenouillé sur un prie-Dieu.

La peinture présente trois plans successifs A l’arrière-plan, un paysage complexe. On y découvre la ville, la campagne, les montagnes, avec au centre un fleuve traversé par un pont… La peinture présente trois plans successifs Un jardin limité par un rempart Au premier plan, une pièce appelée loggia, ouverte sur l’extérieur par trois arcades.

2. Une interprétation de la partie gauche, le monde terrestre.. La richesse du décor est marquée par les lieux, une salle richement décorée de vitraux et sculptures… dont un détail est montré ci-dessous Nicolas Rolin est représenté à gauche, c’est un homme très puissant (il est le chancelier du duc de Bourgogne, Philippe-le-bon) et très riche, ce qui lui permet d’offrir ce tableau à l’Eglise. C’est ce que l’on appelle du mécenat. Sur cet agrandissement le tissu et le livre d’heures sont des symboles de richesse

3. Une technique nouvelle, la peinture à l’huile... Jan Van Eyck est un peintre flamand qui va développer la peinture à l’huile. L’intérêt de cette technique est de permettre une très grande minutie dans les détails et de travailler les couleurs à l’infini par la superposition de nombreuses couches. Ainsi sur la toile « les époux Arnolfini » datée de 1434, il travaille les drapés et pousse très loin la précision du détail dans la représentation des objets, lustre ou miroir, sur lequel on peut distinguer des médaillons racontant la Passion du christ !… Il se représente même dans le reflet !!!

4. Une interprétation de la partie droite, le monde céleste... la Vierge est assise et tient l’enfant Jésus sur ses genoux. IL est u et fait un geste de bénédiction de sa main droite, tandis qu’il tient un globe surmonté d’une croix de sa main gauche, symbole de sa souveraineté. A l’arrière, un ange va couronner la Vierge. A l’arrière-plan, on peut distinguer une cathédrale et des bâtiments religieux, symboles de la « jérusalem céleste »

Cette peinture veut montrer la piété d’un homme et ses activités de mécénat. Il a d’ailleurs fondé les hospices de Beaune. Elle se veut aussi un portrait fidèle du chancelier, et annonce ainsi la Renaissance. Elle utilise d’ailleurs des effets de perspective avec le carrelage et la succession des différents plans.