L’HÔPITAL FACE AUX SITUATIONS EXCEPTIONNELLES : L’ORGANISATION DE L’ASSISTANCE-PUBLIQUE HÔPITAUX-DE-PARIS Patrick CAMPHIN Mission Urgences et Risques Sanitaires DPM Plan Blanc et cellule de crise – AP-HP - 11 mai 2006
AP-HP CHRU Ile-de-France 35 hôpitaux 30% de la capacité en lits en Ile-de-France 4 SAMU – 600 000 affaires par an 21 services d’urgence – 1 000 000 patients Culture historique du Plan Blanc
Plan Blanc : que dit la loi ? De la circulaire de 1987 ( accueil de victimes en grand nombre …. dans les seuls hôpitaux d’urgences…) … à la loi du 9 août 2004 : ( un plan blanc dans chaque établissement de santé… … et au décret du 30 décembre 2005 ( concept de blanc plan élargi, 10 mesures opérationnelles. Plan Blanc un concept en évolution
Le plan blanc d’établissement prévoit notamment 10 niveaux opérationnels modalités de déclenchement et de levée du plan activation des cellules de crise mobilisation graduée des personnels et des moyens matériels organisation de la circulation et du stationnement organisation de l’accueil et de l’orientation des victimes organisation de la communication interne et externe mise en œuvre de mesures spécifiques aux risques NR,B et C mise en œuvre du confinement mise en œuvre d’un plan d’évacuation mesures de formation et d’entraînement à la mise en œuvre du plan blanc
Retour aux finalités du Plan Blanc Plan d’organisation de l’hôpital pour gérer : un afflux de victimes ou une situation sanitaire exceptionnelle. Une organisation en amont de l’hôpital. Une organisation spécifique à chaque hôpital. Dans un système de mobilisation coordonné (au sein de l’AP-HP, en région Idf, en France…).
Risques à prendre en compte ? Du risque classique … « un accident dans un lieu donné » …aux évènements majeurs… « risques industriels : 3500 victimes à Toulouse en 2001» « risques terroristes : 5500 victimes à Tokyo en 1995» « risques naturels : les crues » « pandémies… » … pouvant concerner aussi … un hôpital (Toulouse)… ou plusieurs en Ile-de-France en cas d’inondations.
Les derniers évènements : 25.7.2000 Concorde Plan Rouge. Plan Blanc déclenché et levé. Sauf à Gonesse. Nombreux décès. 30.8.2000 Accident métro P R déclenché PB non déclenché Notre Dame de Lorette 42 victimes 24 évacués vers hôpitaux Octobre 2001 à février 2003 Gestion des enveloppes suspectes de contenir le bacille du charbon – 700 « enveloppes » - 1000 personnes exposées au contact 27.3.2002 Fusillade de Nanterre P R déclenché P B non déclenché. Samu et réanimations engagés 8 décès 19 polytraumatisés 13.8.2003 Canicule P B déclenché Très nombreux décès Eté 2005 Incendies d’hôtels à Paris P B non déclenché – Nombreuses victimes – Liste des victimes
Une base unique pour gérer les situations exceptionnelles : le Plan Blanc. « Un plan tous risques » Une architecture unique et des adaptations - NRBC
ou à la demande du préfet dans le cadre du Plan Blanc Elargi. Principe de base La décision de déclencher le Plan Blanc est de la responsabilité du directeur de l’hôpital, à sa propre initiative, ou à la demande du préfet dans le cadre du Plan Blanc Elargi.
Les fondamentaux du Plan Blanc Document écrit, lisible, et connu de tous. Un plan blanc de coordination AP-HP Un plan pour chaque hôpital, service central Finalité opérationnelle : Qui fait quoi ? Fonctions opérationnelles. Où ? Comment ? Fiches-réflexe d’action. Avec qui ?
Le Plan Blanc à l’AP-HP Action Siège Action SAMU Action des hôpitaux
Action SAMU : les fondamentaux Colonne vertébrale du dispositif Le SAMU peut déclencher l’alerte Plan Blanc Pas d’intermédiaire pour contacts médicaux. Répartition des patients entre les différents hôpitaux. pas d’hôpitaux pré-définis En fonction des capacités en lits et en hommes.
Action des hôpitaux « Se mettre en situation dès réception de l’alerte d’accueillir un nombre important de patients régulé par le SAMU ou venant par leurs propres moyens. » Assurer la continuité de l’activité en cours. Arrêter et reporter l’activité non urgente. Organiser l’accueil des victimes, les premières mesures : Organiser les locaux selon plan pré-établi ; Flécher les circuits dans l’hôpital ; Renforcer le personnel (Maintien ou rappel).
Le Plan Blanc à l’hôpital « anticipation et adaptation » Crèche Communications Listes de personnel actualisées Et gérer l’imprévu. Gestion de la presse Clef du local de cellule de crise Où accueillir les familles ? Alimentation Personnel et patients Pharmacie Matériel usage unique La gestion des corps
Les fonctions opérationnelles Conduite de crise et coordination générale. Fonction communication. Coordination médicale. Organisation des soins. Gestion des personnels. Gestion approvisionnement. Accueil des familles. Gestion des médias. ……..
Action hôpital : les fondamentaux Organiser l’accueil : « L’exceptionnel dans les locaux de tous les jours » Prévoir l’aval : « programme de libération ou et d’ouverture de lits » Veiller aux compétences humaines adaptées dans l’instant et dans la durée.
Action Siège AP-HP: fondamentaux Décideur, coordinateur, en interface constante avec état et hôpitaux Assurer information simultanée de tous les hôpitaux. Éviter toute sur-mobilisation - Procédure d’ajustement Lever le Plan Blanc. Coordonner le retour à activité normale.
Cohésion régionale et nationale CERVEAU : CEntre Régional de VEille et d’Action sur les urgences en IDF (AP-HP – ARHIF) Cellules de crise centrale et locales. Présence au Centre Opérationnel Zonal
Une cellule de crise : Pourquoi ? Événement exceptionnel Cellule de crise - prise de mesures prioritaires - dans des conditions dérogatoires du régime fonctionnel normal pour accélérer les échanges (circuits courts) pour centraliser des informations pour contrôler et adapter les certaines décisions pour maîtriser la communication Crise
Réseau des cellules de crise au sein de l’AP-HP
Les annexes NRBC au Plan Blanc
Depuis 2002 Les hôpitaux publics sont officiellement impliqués dans le cadre de la prise en charge des risques NRBC.
? Risques NRBC Cinétique attentats ou évènements chimiques biologiques Pression victimes ? Risque biologique Tokyo Gaz SARIN 5500 victimes 12 morts Risque Chimique Temps
Les risques NRBC caractérisés par des risques de contamination réels, potentiels ou ressentis ; des flux de patients ou de personnes impliquées.
AP-HP Hôpital référent NRBC SAMU de référence : SAMU 75. Hôpitaux et équipes de référence Tous les hôpitaux accueillant les urgences doivent être formés et dotés de tenues de protection.
Risque chimique : caractéristiques La perception du risque chimique est rapide : les premières équipes de secours identifieront l’existence d’un risque chimique, des spécialistes analyseront l’agent pour arrêter la conduite médicale. Objectifs : prendre en charge sur le lieu de l’évènement pour soigner et décontaminer , et maîtriser la dispersion des personnes. : adresser à l’hôpital des patients propres. pour permettre une prise en charge classique.
Risque chimique et radiologique : organisation hospitalière 10 hôpitaux référents en France; AP-HP : Lariboisière, Necker, Bicêtre, Salpetrière. Missions des hôpitaux référents : analyse et expertise, conseil et directives médicales ; regroupement des personnes impliquées, potentiellement contaminées. Expérience : exercice R 53 en octobre 2005
Risque biologique : caractéristiques L’alerte biologique n’est pas instantanée : il faut d’abord repérer l’évènement, et les patients peuvent être dispersés. Objectif : isoler au plus vite pour soigner , et maîtriser le développement de l’épidémie quel que soit son origine.
Le risque biologique : organisation hospitalière 10 hôpitaux référents en France. AP-HP : Salpétrière, Bichat, Necker. Missions des services référents : analyse et expertise, conseil et directives ; accueil des cas suspects et hospitalisation premiers patients. Si nombre de patients est important services maladies infectieuses ; services de médecine (AP-HP et autres hôpitaux) Expérience : un exercice à blanc (enveloppes charbon).
Risques NRBC : constantes et enjeux Protéger l’hôpital et organiser un circuit d’accès dédié et contrôlé dans un espace à l’hôpital qui est par nature « un lieu ouvert ». Informer et protéger les personnels Mettre en œuvre les procédures de décontamination. Pour soigner ensuite les patients selon dans le circuit classique, si nécessaire en isolement.
Quel bilan à l’AP-HP ? Le Plan Blanc existe dans les hôpitaux accueillant les urgences. Il a été mis en œuvre avec efficacité…. …. mais jamais dans le cadre d’un événement majeur. Il doit être : porté à la connaissance de tous ; régulièrement actualisé ; intégré dans les formations à tous les niveaux ; et faire l’objet d’exercices. Chacun devrait pouvoir répondre à la question suivante : « Quel est mon rôle ? »
Quel est notre état de préparation ? pour hospitaliser un grand nombre de victimes ? pour gérer une liste de victimes ? pour protéger nos personnels (NRBC) ? pour organiser la décontamination ? pour former nos personnels ? pour nous entraîner ?
Hospitalisation d’un grand nombre de victimes Quels patients ? UA - UR - Impliqués Combien ? A l’instant… à 6 heures… à 12 heures… Dans un raisonnement de grand nombre ! Sommes nous prêts ?
La formation NRBC Ouverture du centre de Broussais en décembre 2004 Modules d’une journée (théorie et pratique) Inclus dans programme de formation AP-HP Public cible : PM PNM accueil urgences réanimations Bilan : 1690 stagiaires au 31/10/2006 ; Répartition très inégale entre hôpitaux. 10 sessions prévues par mois en 2006 Potentiel de formation : 250 par mois
Plan pandémie grippale Actualités AP-HP Identification de référents crise et d’administrateurs logistiques dans chaque hôpital Plan pandémie grippale