« Tsiganes et Voyageurs » Il n’existe pas de terme adéquat pour une population aussi diverse aux modes de vie aussi variés. « Tsigane et gens du voyage» : des termes inventés par les non tsiganes « Tsigane », vient du grec « atsinkanos », il comporte une référence ethnique « Gens du voyage » fait référence à un mode de vie,
Les différents groupes Les Manouches ou Sinti Les Gitans ou Calé Les Roms Les Yéniches
Les Manouches ou Sinti Les Manouches ou Sinti : vient de l’indien « manush »(homme) ou « sinti » (fleuve Sind). Leur langue est le « Sinto ». Les hommes, souvent moustachus, aiment arborer des gilets de couleur et de larges chapeaux de feutre. Ils sont marchands, forains ou circassiens
Les Gitans Les Gitans (d’Egiptano, l’Egyptien) ou Calé (les noirs) Leur langue est le Calo ou Kalo On distingue les Catalans les Andalous Sédentarisés par contrainte, ils occupent des quartiers entiers Le Flamenco vient d’une très ancienne tradition musicale
Les Rom Rom signifie homme en romanès (romani) Langue : le Romanès (dérivée du sanscrit) Les Kalderash (chaudronniers) les Tchourara(rétameurs), les Lovara marchands de chevaux Les femmes portent encore de longues robes aux couleurs vives et une fois mariées, un foulard sur la tête
Les Yéniches Apparus dès le XVII ème siècle Origine germanique Ont adopté le mode de vie des Tsiganes Ils sont récupérateurs, ferrailleurs, brocanteurs ou marchands forains
Découverte de la linguistique A la fin du XVIII° une étude de leur langue détermine leur origine Une langue proche du sanscrit Beaucoup de mots anciens sont restés dans l’usage courant mais beaucoup d’emprunts ont été faits aussi aux langues des pays traversés
De l’Indus aux Amériques Les étapes de la migration. La migration tsigane s’est faite en plusieurs vagues, sans doute à partir du IX° siècle En 940 l’écrivain arabe Hanza d’Ispahan raconte l’arrivée de 12000 Zott musiciens en Perse
Les étapes de la migration .1 En Grèce on les appelle athinganos ou atsinkanos A Modon (Methon) ils sont forgerons et vivent dans des cabanes. L’endroit est appelé « petite Egypte » et on les surnommera égyptiens, gitans, gypsies
Les étapes de la migration .2 Dès le XIV° siècle, en Roumanie, les tsiganes sont réduits en esclavage. Cet esclavage ne cessera qu’en 1856 En 1418, ils traversent l’Allemagne En 1422 ils passent par Bologne En 1427 ils sont aux portes de Paris
Une société diversifiée Une mosaïque de petits groupes diversifiés Chaque groupe acquiert son identité par le jeu des oppositions distinctives Mais une culture tsigane existe dont les traits caractéristiques sont : La mobilité – L’adaptabilité – La flexibilité – La diversité
L’espace – le territoire « Pour les Tsiganes, il n’est pas de Tsiganie, pays auquel avoir recours, même de façon symbolique. Le territoire du Tsigane est en lui et les frontières en sont psychologiques ». Jean Pierre Liégeois « Le vrai nomade ne meurt pas pour garder une terre mais pour conserver le droit de la quitter ». Proverbe Rom
Le nomadisme Le nomadisme est un état d’esprit plus qu’un état de fait Le fait d’« être Voyageur » est un élément constitutif de l’identité Le fait d’être « voyageur » permet de se différencier du non-tsigane du Gadjo, du Payo, le paysan, le sédentaire, l’enraciné
Le travail Travailler est une nécessité et non un but Travailler doit permettre de rester indépendant, mobile, disponible et adaptable L’exploitation d’un tsigane par un autre est honnie et sanctionnée par une perte de prestige L’exploitation du gadjo est valorisée et valorisante quand elle réussit
Le travail Il n’y a pas d’identification aux métiers Ce qui compte c’est de vivre en Tsigane, d’exercer un métier à la manière tsigane Travailler comme un gadjo est inconcevable et rend impur
L’éducation L’éducation de l’enfant est collective Il est éduqué sans pleurs et sans punitions Il est nourri à la demande et adulte il mangera quand il voudra Il dort quand il en éprouve le besoin et il gardera cette habitude Les frustrations lui sont évitées. Il est habitué à la générosité et au partage