Développement cognitif mémoire et apprentissage

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Transcription de la présentation:

Développement cognitif mémoire et apprentissage Marie-Noëlle Metz-Lutz Laboratoire d’Imagerie et Neurosciences Cognitives FRE 3259 CNRS/ Université de Strasbourg & Centre Référent pour les Troubles des Apprentissages Service de Pédiatrie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

Plan Définitions: Cognition / Fonctions cognitives Les coulisses du développement cognitif : la maturation cérébrale Évaluation du développement cognitif Troubles du développement cognitif : du retard mental aux troubles spécifiques Au cœur des apprentissages : la mémoire de travail Connaître les composantes de la mémoire de travail pour favoriser les apprentissages

La cognition peut être définie comme l’ensemble des processus nous permettant d’acquérir des connaissances sur notre environnement - savoir, mémoriser, raisonner et résoudre - afin de le contrôler et le manipuler. Pour contrôler l’environnement, il faut le comprendre : connaître les relations de cause à effet processus nous permettant d’acquérir des connaissances sur notre environnement - savoir, au sens d’apprendre. Je choisis savoir car ici il n’y a pas d’instruction pas d’apprentissage explicite mémoriser stocker et organiser Raisonner et résoudre suppose 3 ingrédients: 1. un objectif: atteindre l’état final désiré (un but ), 2. une séquence de processus mentaux sollicités pour atteindre l’état final désiré qui distingue le raisonnement du comportement orienté vers un but ex. ouvrir la bouche à la vue du biberon, 3. Des processus mentaux cognitifs et non automatique (jeu du coucou n’est pas proprement cognitif) exemple (objet caché, comparaison de taille etc.. raisonner : identifier les relations de cause à effet (bruit en secouant un contenant > objet dans le contenant et vice versa) résoudre

Fonctions cognitives > ‘perception’ > action > mémoire Fonctions de l’esprit qui participent à l’acquisition et à l’utilisation des connaissances () Principales dispositions et capacités de l’esprit humain > ‘perception’ > action > mémoire > langage > raisonnement > décision

Les fonctions cognitives Dépendent de l’activité de régions cérébrales définies travaillant en réseau Se développent selon une chronologie propre à chaque fonction mais plus ou moins identique pour tous Nécessitent des stimulations adéquates pendant une période critique

Développement des fonctions cognitives Une base de connaissance acquise à une vitesse incroyable 1ère année : ensemble cohérent de connaissance sur le monde physique dans la 3ème année: connaissance des principes d’organisation des catégories et des espèces L’acquisition de ce vaste ensemble de connaissances repose sur des mécanismes cognitifs de base comme la perception et la mémoire dans la période néonatale des processus cognitifs de plus haut niveau comme le raisonnement et la résolution de problèmes mis en évidence dès l’âge de 6 mois Le développement cognitif qui débute in utero se traduit par la croissance exponentielle d’une base de connaissance sur le monde physique puis sur les règles d’organisation des catégories et des espèces

Développement des fonctions cognitives Il dépend 1. des phénomènes de maturation cérébrale : 400 g 800 g à 1an 1400 g Multiplication des synapses : émergence des fonctions sensorielles, motrices et cognitives Sélection synaptique : maturation fonctionnelle : précision, automatisation et adaptation Formation de la myéline : réseaux fonctionnels : vitesse de connexion entre les régions cérébrales (influx nerveux)

2. Des caractéristiques de la maturation cérébrale : Rythmes de maturation différents selon les régions cérébrales

3. Des caractéristiques du fonctionnement cérébral : spécialisations fonctionnelles très précoces > « modularité » du fonctionnement cognitif Différences dans la structure du cortex cérébral : types et organisations cellulaires = dispositifs spécifiques (modules) pour des fonctions émergentes ou des apprentissages Langage oral Langage écrit

Le développement cognitif est calé sur la chronologie de la maturation cérébrale Myélogenèse et développement du langage Formation des gaines de myéline Développement du langage

Développement des fonctions cognitives Il requiert, tout comme la maturation cérébrale des signaux de l’environnement : expériences sensorielles et motrices et des interactions sociales qui leurs donnent du sens Une baisse répétée de l’acuité auditive (otites séreuses) peut affecter la qualité des représentations phonologiques à la base de la conscience phonémique nécessaire à l’apprentissage des mécanismes de la lecture. Un déficit de la fonction neuro-visuelle (acuité, oculomotricité, balayage, attention visuelle) va affecter l’identification des séquences de lettres et par conséquent l’élaboration du lexique orthographique qui résulte de l’exposition répétée aux mots écrits.

Développement des fonctions cognitives Il requiert, tout comme la maturation cérébrale des signaux de l’environnement : expériences sensorielles et motrices et des interactions sociales qui leurs donnent du sens Une baisse répétée de l’acuité auditive (otites séreuses) peut affecter la qualité des représentations phonologiques à la base de la conscience phonémique nécessaire à l’apprentissage des mécanismes de la lecture. Un déficit de la fonction neuro-visuelle (acuité, oculomotricité, balayage, attention visuelle) va affecter l’identification des séquences de lettres et par conséquent l’élaboration du lexique orthographique qui résulte de l’exposition répétée aux mots écrits.

Plasticité du système nerveux Notion à l'origine de la fonction même du système nerveux, qui est de modifier et d'adapter le comportement en fonction de l’environnement. Cette plasticité est mise en jeu en réponse à une modification des entrées sensorielles : perte ou stimulation excessive d'une modalité sensorielle, stimulations nouvelles une lésion physique, chimique ou infectieuse du système nerveux une activité anormale d'un groupe de neurones (épilepsie) un apprentissage (lecture, langue étrangère, discrimination sensorielle etc..) Elle repose sur des changements durables des propriétés des neurones ou des synapses La plasticité neuronale constitue le mécanisme unitaire au niveau cellulaire de la mémorisation et de l'apprentissage

De l’intérêt de relier fonctionnement cérébral et apprentissage Guilhem, un enfant paresseux ! Difficultés d'apprentissage de la lecture et de l'orthographe - surprotection maternelle Examen neurologique à 9 ans Hémiparésie droite séquelle d’une petite souffrance néonatale Gaucherie de compensation Développement du langage quasi normal. Discret retard de parole, corrigé en GSM Amputation de la moitié droite champ visuel Lésion hémisphérique gauche ?

De l’intérêt de relier fonctionnement cérébral et apprentissage Bénéfices et limites de la plasticité cérébrale

Évaluation du développement cognitif

L’évaluation du développement cognitif Fondée sur la notion de modularité du fonctionnement cognitif : spécificité du traitement de l’information et des représentations et autonomie des systèmes de traitement Son objectif est d’établir un profil neuropsychologique à partir de l’étude fine et détaillée de chaque fonction Modularité: spécificité des systèmes de traitement de l’information: agissent que sur un type particulier de représentations - présentent une relative autonomie de fonctionnement par rapport aux autres systèmes fonctionnels.

Première étape de l’évaluation l’examen psychologique « …le neuropsychologue qui a un diagnostic à faire ne sait pas quel processus ou quel aspect de l’activité mentale de son patient sera central pour la poursuite de son examen. Il doit faire d’abord une étude préliminaire de son état mental, et selon les résultats, il orientera sa recherche ultérieure sur les perturbations significatives ». Il est très important de distinguer l’apport respectif de l’examen psychologique et de l’examen neuropsychologique. L’approche psychologique Luria « Les fonctions corticales supérieures de l’homme », 1978

L’évaluation du développement cognitif L’anamnèse ayant fourni des données développementale, comportementale, sociale et médicale Identifier les fonctions ou les secteurs fonctionnels touchés Apprécier le caractère pathologique du trouble : déficit / retard (par comparaison à une population de référence) Identifier les fonctions préservées éventuellement surdéveloppées Modularité: spécificité des systèmes de traitement de l’information: agissent que sur un type particulier de représentations - présentent une relative autonomie de fonctionnement par rapport aux autres systèmes fonctionnels.

L’évaluation du développement cognitif Orienter le diagnostic étiologique : localisation lésionnelle / trouble développemental (dys) Proposer une démarche rééducative à partir des forces et faiblesses cognitives dégagées au cours de l‘évaluation Suivre l’évolution du fonctionnement cognitif au cours de la prise en charge Modularité: spécificité des systèmes de traitement de l’information: agissent que sur un type particulier de représentations - présentent une relative autonomie de fonctionnement par rapport aux autres systèmes fonctionnels.

Lecture neuropsychologique des données psychométriques Geoffroy : 9 ans et 8 mois dyslexie-dysorthographie sévère Classe CM1 Wisc III

Lecture neuropsychologique des données psychométriques Florian :8 ans et 9 mois Dyslexie phonologique Classe CM1 Wisc IV

Les troubles du développement cognitif

Du retard mental aux troubles spécifiques du développement Le retard mental : CIM-10 de l’OMS arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence fréquence dans la population estimée entre 3 et 4 pour 1000 pour les retards sévères dont le QI <50 4 à 28% des retards mentaux sont expliqués aujourd’hui par une affection génétique L'Organisation mondiale de la santé, dans sa Classification internationale des maladies (CIM-10), définit le retard intellectuel comme un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales L'intelligence est l'ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux Les nombreuses affections génétiques associées à un déficit du développement cognitif témoignent de la contribution de très nombreux gènes impliqués dans le contrôle des processus de maturation

Trisomie 21 ou Syndrome de Down (DNS) Syndrome de Williams (WMS) chromosome 21 en triple exemplaire délétion du chromosome 7 ~ 15-20 gènes 1 enfant sur 700 environ 1 enfant pour 20 000 retard constant qui s’accentue avec l’âge troubles de la maturation cérébrale et cardiaques toutes les fonctions cognitives sont également affectées profil cognitif particulier + bon développement apparent du langage QI ≤ 60 QI 50-70

Des trajectoires de développement cognitif distinctes Williams Trisomie 21 Chez le Trisomique développement faible et comparable dans les 3 domaines alors que les williams présentent des trajectoires développementales distinctes dans ces 3 domaines cognitifs : Lexical (faible dans le jeune âge), reconnaissance des visages avec des performances élevées très précocement et dans le domaine spatial (copie de formes géométriques) plus faible que dans la trisomoie

Deux profils de fonctionnement cognitif Mémoire à court terme

Les troubles cognitifs spécifiques Lésions périnatales localisées Acquis consécutifs à une lésion survenant après une période de développement normal Développementaux : dys limités à un domaine cognitif (langage, geste, calcul, lecture) en l’absence de retard global de développement d’origine neuro développementale liée à un probable dysfonctionnement cérébral localisé entravant les apprentissages

Les troubles cognitifs spécifiques Les troubles spécifiques du développement du langage : TSL, dysphasies Performances verbales < 1,25 ET aux batteries standardisées QI non verbal ≥ 85 Audition normale (pas d’otite récente) Examen neurologique normal Pas d’anomalie du conduit bucco-phonatoire Pas de déficits des interactions sociales

Les troubles cognitifs spécifiques Troubles du développement gestuel : Dyspraxie développementale : déficit de la planification motrice déficit du traitement visuo-spatial difficulté de synchronisation motrice et oculo-motrice défaut d’automatisation des gestes volontaires Troubles d’acquisition de la coordination Troubles visuo-constructifs souvent associé à une dyscalculie spatiale

Une fonction au cœur des apprentissages : la mémoire de travail

Définition de la mémoire “c’est la faculté de conserver et de rappeler des états de conscience passés et ce qui s’y trouve associé” Elle permet à l’expérience passée de retentir sur l’organisation d’une réponse ou d’une action.

Le système de la mémoire déclarative (explicite) procédurale (implicite) épisodique sémantique Deux formes de mémoire : La mémoire déclarative, aussi appelée parfois mémoire explicite concerne le stockage et la récupération de données qu'un individu peut faire émerger consciemment puis exprimer par le langage.Elle est responsable de la mémorisation de toutes les informations sous forme verbale, c'est-à-dire celles que l'on peut exprimer avec notre langage Il existe deux types de mémoire déclarative: La mémoire sémantique mémoire des faits et des concepts théoriques qui n'a pas de lien avec le temps et l'espace (exemple: savoir qu'une pomme est un "fruit") La mémoire épisodique mémoire grâce à laquelle on se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel). Et les connaissances procédurales ….. Le concept neuropsychologique actuel de mémoire procédurale tire de ses origines philosophiques l ’essentiel de sa définition qui pourrait être résumée par cette citation extraite de Matière et Mémoire publiée en 1896 par Henri Bergson : « C’est une mémoire…toujours tendue vers l’action, assise dans le présent et ne regardant que l’avenir. Elle n’a retenu du passé que les mouvements intelligemment coordonnés qui en représentent l’effort accumulé; elle retrouve ses efforts passés…dans l’ordre rigoureux et le caractère systématique avec lesquels les mouvements actuels s’accomplissent. » Comporte 3 étapes : une étape déclarative : Extraction et traitement des informations déclaratives concernant la procédure à encoder : consignes, caractéristiques du support, expériences antérieures. mécanismes d’analogie, d’essai / erreur ou conditionnels (si…; alors…). Médiation verbale (ou déclarative) importante, Intervention fondamentale de la mémoire de travail et Productions déclaratives (verbalisées) La composition : combinaison séquentielle des productions déclaratives en une unique macroproduction  augmentation de la vitesse de traitement du support La procéduralisation : passage d’une macroproduction déclarative à une procédure hautement spécifique de la tâche  les informations déclaratives ne sont plus maintenues en mémoire de travail Accélération de la vitesse de résolution, Chute concomitante des capacités de verbalisation Ajustement et automatisation de la procédure : Généralisation Discrimination Renforcement Augmentation de la vitesse de traitement du support jusqu’à un niveau asymptotique Habiletés motrices Réponses autonomes Conditionnement classique Acquisition perceptive Amorçage verbal

Fonctionnement de la mémoire Mémoire déclarative (explicite) : s’appuie sur un système de représentations verbalisables Savoir : « que le beurre est un aliment, le mot beurre est masculin etc… Mémoire sémantique Se souvenir : « que le mot beurre était dans la liste, qu’il y avait du beurre dans l’assiette etc… Mémoire épisodique Mémoire procédurale (implicite) : s’appuie sur des systèmes d’action et de représentation perceptive Deux formes de mémoire : La mémoire déclarative, aussi appelée parfois mémoire explicite concerne le stockage et la récupération de données qu'un individu peut faire émerger consciemment puis exprimer par le langage.Elle est responsable de la mémorisation de toutes les informations sous forme verbale, c'est-à-dire celles que l'on peut exprimer avec notre langage Il existe deux types de mémoire déclarative: La mémoire sémantique mémoire des faits et des concepts théoriques qui n'a pas de lien avec le temps et l'espace (exemple: savoir qu'une pomme est un "fruit") La mémoire épisodique mémoire grâce à laquelle on se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel). Et les connaissances procédurales ….. Le concept neuropsychologique actuel de mémoire procédurale tire de ses origines philosophiques l ’essentiel de sa définition qui pourrait être résumée par cette citation extraite de Matière et Mémoire publiée en 1896 par Henri Bergson : « C’est une mémoire…toujours tendue vers l’action, assise dans le présent et ne regardant que l’avenir. Elle n’a retenu du passé que les mouvements intelligemment coordonnés qui en représentent l’effort accumulé; elle retrouve ses efforts passés…dans l’ordre rigoureux et le caractère systématique avec lesquels les mouvements actuels s’accomplissent. » La mémoire procédurale qui permet l'acquisition graduelle et l'utilisation de compétences motrices comme faire du vélo ou pratiquer un sport. Fonctionnelle très tôt : en l’absence de langage l’information contextuelle qui servira à l’encodage : reconnaissance de formes (silhouettes) / conséquences d’une action / manipulation

Fonctionnement de la mémoire Rappel Mémoire de travail Informations sensorielles "Buffers" sensoriels encodage Stockage à court terme consolidation Stockage à long terme performance perte d’information Deux formes de mémoire : La mémoire déclarative, aussi appelée parfois mémoire explicite concerne le stockage et la récupération de données qu'un individu peut faire émerger consciemment puis exprimer par le langage.Elle est responsable de la mémorisation de toutes les informations sous forme verbale, c'est-à-dire celles que l'on peut exprimer avec notre langage La mémoire procédurale qui permet l'acquisition et l'utilisation de compétences motrices comme faire du vélo ou pratiquer un sport. Comporte 3 étapes : une étape déclarative : Extraction et traitement des informations déclaratives concernant la procédure à encoder : consignes, caractéristiques du support, expériences antérieures. mécanismes d’analogie, d’essai / erreur ou conditionnels (si…; alors…). Médiation verbale (ou déclarative) importante, Intervention fondamentale de la mémoire de travail et Productions déclaratives (verbalisées) La composition : combinaison séquentielle des productions déclaratives en une unique macroproduction  augmentation de la vitesse de traitement du support La procéduralisation : passage d’une macroproduction déclarative à une procédure hautement spécifique de la tâche  les informations déclaratives ne sont plus maintenues en mémoire de travail Accélération de la vitesse de résolution, Chute concomitante des capacités de verbalisation Ajustement et automatisation de la procédure : Généralisation Discrimination Renforcement Augmentation de la vitesse de traitement du support jusqu’à un niveau asymptotique Il existe deux types de mémoire déclarative: La mémoire sémantique mémoire des faits et des concepts théoriques qui n'a pas de lien avec le temps et l'espace (exemple: savoir qu'une pomme est un "fruit") La mémoire épisodique mémoire grâce à laquelle on se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel). Le modèle Sériel, Parallèle, Indépendant de Tulving (1995) postule que la nature des relations entre les systèmes de représentation serait dépendante de la nature des processus mis en jeu. L’encodage des informations se ferait sur un mode sériel en commençant par les PRS. L’information serait stockée de façon parallèle. Enfin, la récupération des informations stockées dans un des systèmes de représentation pourrait s’opérer indépendamment des autres systèmes. Et les connaissances procédurales ….. Le concept neuropsychologique actuel de mémoire procédurale tire de ses origines philosophiques l ’essentiel de sa définition qui pourrait être résumée par cette citation extraite de Matière et Mémoire publiée en 1896 par Henri Bergson : « C’est une mémoire ….s ’accomplissent. »

Différents systèmes de mémoire Mémoires temporaires Mémoire permanente Registre d’informations sensorielles (mémoire sensorielle) (quelques millisecondes) Mémoire à court terme ( mémoire de travail) (quelques secondes à quelques minutes) Mémoire à long terme Deux formes de mémoire : La mémoire déclarative, aussi appelée parfois mémoire explicite concerne le stockage et la récupération de données qu'un individu peut faire émerger consciemment puis exprimer par le langage.Elle est responsable de la mémorisation de toutes les informations sous forme verbale, c'est-à-dire celles que l'on peut exprimer avec notre langage La mémoire procédurale qui permet l'acquisition et l'utilisation de compétences motrices comme faire du vélo ou pratiquer un sport. Comporte 3 étapes : une étape déclarative : Extraction et traitement des informations déclaratives concernant la procédure à encoder : consignes, caractéristiques du support, expériences antérieures. mécanismes d’analogie, d’essai / erreur ou conditionnels (si…; alors…). Médiation verbale (ou déclarative) importante, Intervention fondamentale de la mémoire de travail et Productions déclaratives (verbalisées) La composition : combinaison séquentielle des productions déclaratives en une unique macroproduction  augmentation de la vitesse de traitement du support La procéduralisation : passage d’une macroproduction déclarative à une procédure hautement spécifique de la tâche  les informations déclaratives ne sont plus maintenues en mémoire de travail Accélération de la vitesse de résolution, Chute concomitante des capacités de verbalisation Ajustement et automatisation de la procédure : Généralisation Discrimination Renforcement Augmentation de la vitesse de traitement du support jusqu’à un niveau asymptotique Il existe deux types de mémoire déclarative: La mémoire sémantique mémoire des faits et des concepts théoriques qui n'a pas de lien avec le temps et l'espace (exemple: savoir qu'une pomme est un "fruit") La mémoire épisodique mémoire grâce à laquelle on se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel). Le modèle Sériel, Parallèle, Indépendant de Tulving (1995) postule que la nature des relations entre les systèmes de représentation serait dépendante de la nature des processus mis en jeu. L’encodage des informations se ferait sur un mode sériel en commençant par les PRS. L’information serait stockée de façon parallèle. Enfin, la récupération des informations stockées dans un des systèmes de représentation pourrait s’opérer indépendamment des autres systèmes. Et les connaissances procédurales ….. Le concept neuropsychologique actuel de mémoire procédurale tire de ses origines philosophiques l ’essentiel de sa définition qui pourrait être résumée par cette citation extraite de Matière et Mémoire publiée en 1896 par Henri Bergson : « C’est une mémoire ….s ’accomplissent. »

La mémoire à court terme capacité de stockage de l’information utile verbale ou visuo-spatiale pendant un temps bref (quelques secondes) Effet de primauté Effet de récence

La mémoire à court terme Capacité de stockage temporaire de l’information fortement dépendante de l’âge Demande de l’effort et de l’attention Sujette à l’erreur lorsque la quantité d’information et la demande cognitive sont élevées (travailler dans le bruit : télévision) Voie d’entrée dans la mémoire à long terme demande cognitive : tâche difficile, nouvelle, contexte perturbant etc… multipliée par 3-4 entre 4 ans et 14 ans

Développement de la mémoire à court terme chiffres non mots blocs de Corsi chiffres envers écoute / rappel Score proportionnel à la moyenne des performances d’un groupe d’enfants de 9 ans Performances exprimées en score proportionnel à la moyenne des 9 ans

Évaluation de la mémoire à court terme Phonologique Empan de chiffres Rappel de mots Répétition de non mots 7 - 5 - 4 - 6 Bille - sac - botte Bi / spec / tal 7 - 5 - 6 - 4 * Bi / pse / cal * Visuo-spatiale Rappel de motif Blocs de Corsi Mémoire de travail Rappel de chiffres envers Écoute phrases / rappel de mots L’orange pousse dans l’eau Il boit une poire L’oiseau a des plumes 6 - 4 - 5 - 7 eau - poire - plumes Fonctions exécutives Test de Stroop rouge bleu vert bleu vert rouge

La mémoire de travail Mémoire à court terme > stockage temporaire de l’information Mémoire de travail > stockage + manipulation de l’information Mémoire de travail = système complexe à plusieurs composantes impliquée dans le raisonnement la compréhension les apprentissages Elle est d’autant plus nécessaire que les procédures ne sont pas encore automatisées demande cognitive : tâche difficile, nouvelle, contexte perturbant etc… MCT se réfère, stricto sensu, au stockage d’informations durant quelques secondes. La mémoire de travail couple les notions de stockage et de manipulation de l’information

Structure de la mémoire de travail Exécuteur central Boucle phonologique Calepin visuo-spatial Stock phonologique Stock visuel Répétition subvocale Récapitulation spatiale demande cognitive : tâche difficile, nouvelle, contexte perturbant etc… MCT se réfère, stricto sensu, au stockage d’informations durant quelques secondes. La mémoire de travail couple les notions de stockage et de manipulation de l’information

Processus impliqués dans la mémoire de travail phonologique Mémoire sensorielle acoustique (très vulnérable, altérée par le matériel verbal qui suit) Analyse et stockage phonologique Mémoire de l’ordre séquentiel Répétition silencieuse Récupération de l’information Reintégration : reconstruction des traces phonologiques incomplètes Ces différents processus peuvent se révélées insuffisamment développées ou disponibles dans diverses situations liées à des difficultés médicales, psychologiques ou psychosociales

Facteurs impliqués dans le développement de mémoire de travail Exécuteur central Boucle phonologique Stock phonologique Répétition subvocale Répétition utilisée et entraînée par la croissance du vocabulaire Articulation plus précise > encodage plus automatisé et répétition subvocale plus rapide Maturation cérébrale (myélinisation) > coordination et contrôle Connaissance phonologique à long terme : règles phonotactiques Conscience phonologique Ces différents processus peuvent se révélées insuffisamment développées ou disponibles dans diverses situations liées à des difficultés médicales, psychologiques ou psychosociales

Mémoire de travail phonologique Déficit auditif ex : otite moyenne Exécuteur central altération de la mémoire sensorielle Boucle phonologique Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir Stock phonologique Répétition subvocale incertitude lors du recodage phonologique : 10/6

Mémoire de travail phonologique Exécuteur central Troubles de la parole gêne de la répétition subvocale Boucle phonologique Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir Stock phonologique Répétition subvocale Stock phonologique plus sensible à la dégradation avec le temps

Mémoire de travail phonologique Exécuteur central Troubles de l’attention Affecte le contrôle de la boucle Boucle phonologique Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir Stock phonologique Répétition subvocale Répétition et maintien du stock phonologique affectés

Mémoire de travail phonologique Anxiété défaut d’estime de soi Exécuteur central Inhibition cognitive Boucle phonologique Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir Stock phonologique Répétition subvocale Réduction du stock phonologique > difficulté du maintien du code phonologique

Mémoire de travail phonologique Un module cognitif indispensable à La compréhension des consignes Au maintien de l’attention L’extension du lexique (mots nouveaux) L’apprentissage du langage écrit : lecture et orthographe L’arithmétique L’apprentissage des langues étrangères

Mémoire de travail et apprentissage du langage écrit Maintenir en mémoire tout en poursuivant une tâche L’apprentissage de la voie d’assemblage : décoder lettre après lettre jusqu’à obtention de la forme phonologique complète des mots Moins sollicitée par la voie d’adressage qui n’est fonctionnelle qu’une fois le lexique orthographique constitué

Mémoire de travail et lecture oignon sens femme Voie lexicale /fam/ Lexique phonologique orthographique lecture /lDktyY/ Voie phonologique Analyse orthographique l D k t y Y l e c t u r e l D k t y Y latumoi tsunami monsieur Chatalhuyuk

Mémoire de travail et lecture La majorité des dyslexiques ont une mémoire de travail déficitaire et un déficit de la conscience phonologique Exécuteur central Boucle phonologique Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir Déficit de la boucle phonologique Stock phonologique Répétition subvocale

Mémoire de travail et apprentissage Identifier du déficit de la mémoire de travail Épreuves d’empan pendant des tâches complexes : Répétition de chiffres à l’envers comparé à la répétition à l’endroit (épreuves chiffres du WISC) Répétition des mots entendus pendant l’exécution d’une tâche verbale différente (jugement ou complètement de phrases) Empan de comptage Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir

Mémoire de travail et apprentissage Compenser un déficit de la mémoire de travail 1. améliorer le codage phonologique Exercer la conscience phonologique : comptage de syllabes puis de phonèmes jeux phonologiques : fusion, suppression, permutation de phonèmes (Les mots tordus de Pef) épellation de mots : automatise la CGP et exerce la MT Affiner la discrimination phonologique : (cf GSM)

Mémoire de travail et apprentissage Compenser un déficit de la mémoire de travail 2. alléger le stock phonologique Réduire le nombre d’unités à mémoriser temporairement Faciliter la tâche cognitive complexe (décodage couleur) S’appuyer sur les ressources en mémoire à long terme Le sens des petits mots : les morphèmes La connaissance à l’oral de la structure des phrases Entraîner la MCT avec des mots imageables (jeu en groupe en garderie) Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir

Mémoire de travail et apprentissage Compenser un déficit de la mémoire de travail 3. favoriser le contrôle exécutif Réduire les distracteurs : placer à l’avant de la classe - segmenter les consignes et les tâches Favoriser les processus cognitifs les moins coûteux : stimuler la voie lexicale directe, même si la CGP n’est complètement maîtrisée Soigner l’estime de soi Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir

Mémoire de travail et apprentissage Les autres déficits associés à la dyslexie Les autres symptômes : visuels : confusions de lettres - troubles neurovisuels : balayage - calibrage oculomoteurs (rééducation neurovisuelle en orthoptie) auditifs : confusion de sons proches : sourdes/ sonores t/d, k/g, f/v etc… séquentiels : inversion de phonèmes, de lettres intégration multimodale : audio-visuelle (méthode gestuelle, Borel-Maisonny) trouble visuo-attentionnel Exemple : retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes : répétition subvocale va servir