Vincenzo Viviani, disciple de Galilée Un savant dans l’Europe des Lumières (1622-1703)

Quelle relation entretenait Viviani et Galilée? 20/09/2010 Quelle relation entretenait Viviani et Galilée? « Partout il se nomme le disciple et le dernier disciple de Galilée (…); jamais il ne met son nom à un titre d’ouvrage sans l’accompagner de cette qualité; jamais il ne manque une occasion de parler de Galilée et quelquefois même, ce qui fait encore mieux l’éloge de son cœur, il en parle sans beaucoup de nécessité; jamais il ne nomme le nom de Galilée sans lui rendre un hommage; et l’on sent bien que ce n’est point pour s’associer en quelque sorte au mérite de ce grand homme et en faire rejaillir une partie sur lui; le style de la tendresse est bien aisée à reconnaître d’avec celui de la vanité ». Fontenelle, L’Eloge dans F. Waquet, Viviani, le disciple chéri de Galilée, in L’Histoire, septembre 2010. Partie 1 Savoir que Vicenzo Viviani appartenait à l’aristocratie florentine. Il étudia chez les Jésuites, puis les mathématiques à Pise. Settimi, impressionné par son intelligence et son habilité, l’introduit auprès de Galilée et enfin auprès de Ferdinand II de Médicis. Connu comme le « dernier disciple » de Galilée, il revendiqua cette distinction. Galilée devint son lecteur et son secrétaire. Il lui transmit son enseignement. Ainsi une relation quasi filiale grandit. Elle fut exemplaire. Galilée et Viviani, huile sur toile de Tito Lessi, Florence, musée des sciences

En quoi la vie de Viviani montre-t-elle qu’il est un acteur de son époque, celle des Lumières ? 20/09/2010 Fellows of the Royal Society of London The list of fellows given below is only those scientists elected Fellows of the Royal Society Joseph Raphson 1689 David Gregory 1692 Vincenzo Viviani 1696 Abraham de Moivre 1697 Jacques Cassini 1698 John Keill 1700 Partie 2 Pensionné par le Grand Duc de Toscan, Ferdinand II de Médicis surnommé le mécène, et par Louis XIV au titre des savants étrangers, Viviani fut lui-même un grand savant; sa relation avec son maître l’explique: mathématicien, ingénieur. Introduit dans la court des Médicis, il enseigna les mathématiques aux jeunes princes de la famille. Sa réputation fut grande dans l’Europe du temps et il correspondit avec les savants italiens et étrangers (Carlo Renaldi, Evangelista Torricelli, Leibniz ou Bernoulli). Associé à l’Académie des sciences, et la Royal Society, il participa dès son origine en 1657 à l’Académie de du Cimento fondée par Léopold de Médicis, et devint aussi membre de deux grandes académies littéraires italiennes. Ferdinand II de Médicis, le mécène (1610-1670) Élève de Galilée, puis de ses disciples Torricelli et Viviani, il fonda l'Académie d'Expérimentation des Médicis en 1642, puis protégea l'Accademia del Cimento, première société scientifique européenne au caractère expérimental (la devise étant « essayer et réessayer »). Portrait de Viviani en 1690 par Domenico Tempesti, Florence, galerie des Offices

A quoi Viviani est-il confronté pour rendre Galilée à la mémoire collective? 20/09/2010 En 1633, le savant Galilée est jugé et condamné par l’Eglise pour avoir confirmé la théorie de Copernic. « Il est paru à Florence un livre intitulé Dialogue des deux systèmes du monde de Ptolémée et de Copernic dans lequel tu défends l’opinion de Copernic. Par sentence, nous déclarons que toi, Galilée, t’es rendu fort suspect d’hérésie, pour avoir tenu cette fausse doctrine du mouvement de la Terre et du repos du Soleil (…). Et afin que ta grande faute ne demeure impunie, nous ordonnons que ce Dialogue soit interdit par édit public, et que tu sois emprisonné dans les prisons du Saint-Office. La Gazette de Renaudot, XVIIe siècle. Partie 3 Le tombeau de Galilée est le second monument voué à la gloire de son maître, qui se trouve à Florence. Rome, qui s’était opposé à des obsèques solennelles, bloqua le projet d’un tombeau monumental souvent relancé par Viviani. C’est lui réalisa les plans et composa les inscriptions mais il ne put le réaliser de son vivant. Le monument fut finalement construit par exécution testamentaire en 1737. Pour l’honorer, Viviani tenta d’écrire une biographie de son maître, le Racconto istorico della vita di Galileo, et de publier ses œuvres malgré les interdits de l’Eglise catholique. Tombeau de Galilée dans l’église Santa Croce, Florence dans F. Waquet, Viviani, le disciple chéri de Galilée, in L’Histoire, septembre 2010.