Le peuplement de la France
La France métropolitaine et ses régions
Le peuplement de la France La France est l’un des pays les plus peuplés d’Europe: la France métropolitaine compte 63 millions d’habitants (estimation au 1er janvier 2011). Si on prend en compte tous les territoires outre-mer, sa population s’élève à un moins de 66 millions d’habitants. Le poids démographique de la France apparaît modeste en Europe. Europe=640 M d’hab, en comptant la Russie. Mais la France se distingue par une évolution démographique moins inquiétante. Comment se distribue la population sur le territoire français? Quelles sont les principales dynamiques du peuplement?
1ère partie: Un peuplement contrasté Un peuplement modéré La France = 2ème pays le plus peuplé de l’UE derrière l’Allemagne (83 millions d’hab.). La France apparaît comme moins densément peuplée que de nombreux pays voisins. Elle a une densité d’environ: 112 hab/km² (la moyenne de l’U.E. est de 148 hab/km²). -Belgique: un peu plus de 340 -Royaume-Uni: presque 250 -Allemagne: 230 -Italie et Luxembourg: près de 200; la Suisse (presque 180) -seule, l’Espagne a une densité plus faible (environ 80)
1ère partie: Un peuplement contrasté
1ère partie: Un peuplement contrasté -3/4 du territoire ont des densités inférieures à 50 hab/km². -1/3 du territoire a des densités inférieures à 13 hab/km². Les « pleins »: -l’aire urbaine de Paris et les pôles urbains (Ile de de France avec 20% de la population sur 2% du territoire ; densités de 900 hab/km²) -les régions industrielles du Nord et de l’Est les vallées des grands fleuves les littoraux Les « vides »: Les zones de faible densité s’étendent sur une large part du territoire. On peut faire ressortir: -une large bande qui va des plateaux lorrains aux Pyrénées = DIAGONALE DU VIDE -les autres zones montagneuses (Alpes du Sud, Corse en particulier)
De la carte au schéma La France métropolitaine: un peuplement contrasté Lille Régions de forte densité littoraux souvent assez densément peuplés diagonale du vide aire urbaine majeure (sup. à 10 millions d’hab.) autres grandes métropoles (souvent en position périphérique) Paris Nantes Strasbourg Lyon Bordeaux Toulouse Nice Marseille
1ère partie: Un peuplement plutôt contrasté, inégal Sommet de la pyramide qui s’élargit, elle a de moins en moins la forme d’une pyramide. Déséquilibre hommes / femmes très net à partir de 70 ans. La base de la pyramide recommence à s’élargir un peu: « mini baby boom » Pyramide des âges = représentation graphique à une date donnée de la répartition de la population par âge (ou classe d’âge) et par sexe. La pyramide des âges montre en un coup d’œil le régime démographique et l'histoire d'un pays sur près d’un siècle.
1ère partie: Un peuplement plutôt contrasté, inégal L’évolution récente du peuplement Vieillissement de la population Personnes âgées de plus en plus nombreuses: 5,6 millions de 75 ans et + (9% de la pop); plus de 10 millions de personnes ont 65 ans ou + (plus de 16% pop.). Les moins de 20 ans sont de – en – nombreux (25% pop). Espérance de vie a franchi la barre des 84 ans pour les femmes et de 77 ans pour les hommes. Croissance de la population Nombre de naissances en augmentation et excédent naturel proche de 300 000 personnes. Le solde migratoire est estimé à 76 000 personnes (chiffre qui tend à diminuer). Au total, la croissance de la population est de l’ordre de 0,6% en un an. Gain de 3 millions d’hab en moins de 10 ans Natalité, fécondité Progression de l’indice conjoncturel de fécondité, légèrement supérieur à 2 pour l’année 2010. La France est avec l’Irlande un des pays les plus féconds d’Europe. Le nombre de naissances augmente: il est supérieur à 828 000 pour l’année 2010 (France + DOM)
1ère partie: La France, encore une terre d’immigration? terre d’immigration + depuis 1945. Les migrations se dvpent en Europe avec la révolution industrielle et se renforcent après 1945. France fait appel à la md’o étrangère et des colonies pour reconstruire. D’où : -populations d’abord venues d’Europe du Nord ou de l’Est : Belgique, Pologne -puis d’Europe du Sud : Espagne et Portugal, -puis d’Afrique du Nord et d’Afrique sub-saharienne. =Flux de m’do peu qualifiée. La France est une nation assimilatrice. terre d’immigration = depuis 1974. Arrêt des politiques migratoires avec les crises économiques des années 1970. 1995 : Mise en place de contrôles communautaires avec la création de l’espace Schengen. Nvx pôles d’attraction en Europe : Italie… La France contrôle ses flux migratoires. Auj : 5 M d’étrangers en France. Auj : 60% de la pop immigrée est d’origine asiatique ou africaine. Conditions d’obtention de la nationalité française restrictive. 2001 : Nouvelles réflexions en France sur l’immigration légale. 2006 : volonté d’une immigration « choisie ».
1ère partie: Un peuplement plutôt contrasté, inégal Les perspectives à l’horizon 2050 Population devrait continuer d’augmenter mais à un rythme de moins en moins rapide pour atteindre les 70 millions de personnes en 2050. Augmentation de la population avec une contribution de moins en moins forte du solde naturel. Ce dernier pourrait devenir négatif vers 2045. Le solde migratoire est projeté aux alentours de 100 000 personnes. Poursuite du vieillissement de la population: en 2050, près d’une personne sur trois aurait plus de 60 ans, les plus de 65 ans représenteraient plus du quart de la population et les moins de 20 ans à peine plus d’un cinquième. La fécondité devrait s’établir autour de 1,9. Par contre, la population diminuerait dès 2040 si l’hypothèse d’une fécondité basse voyait le jour.
2ème partie:Mobilité de la population et redistribution du peuplement Migrations interrégionales se sont accrues. Régions du Sud et de l’Ouest sont les plus attractives. Les régions du Nord (Basse-Normandie à Franche Comté) sont plutôt répulsives. Ile de France demeure un pôle d’attraction pour les jeunes adultes mais les familles et les retraités la quittent.
2ème partie:Mobilité de la population et redistribution du peuplement Facteurs explicatifs +: -le dynamisme économique : hautes technologies et technopôles. -héliotropisme = attrait vers les régions ensoleillées. -littoralisation des activités. -amélioration des moyens de circulation entre métropoles. Facteurs explicatifs -: -déprise rurale dans les zones les plus éloignées des métropoles. -espaces à agriculture déclinante. -espaces à reconversion industrielle difficile. -espaces parfois enclavés.
2ème partie:Mobilité de la population et redistribution du peuplement Espaces les plus bénéficiaires de la croissance démographique Les régions qui connaissent la plus forte croissance démographique se situent dans le Sud et sur la façade atlantique (=régions au très fort excédent migratoire, régions attractives). D’autres régions restent assez dynamiques comme l’Alsace et l’Ile de France.
Réalisation d’un schéma L’inégal dynamisme démographique Régions qui connaissent la plus forte croissance démographique Limite entre une France peu féconde (grand ¼ Sud Ouest) et une France du Nord et de l’Est moins âgée Principales migrations internes: flux du Nord et du Nord Est vers les midis et la côte atlantique Le pôle parisien attractif pour les jeunes mais répulsif pour les autres Arc des métropoles en forte croissance Rennes Nantes Bordeaux Nice Toulouse Marseille Montpellier
3ème partie: Une population de plus en plus urbaine Graphique : Évolution des sous-espaces des aires urbaines entre 1962 et 2006 La poursuite de l’urbanisation (50% de pop urbaine depuis 1931) -taux d’urbanisation est de 77% (moyenne européenne de 72%). -1996: INSEE crée les aires urbaines pour comptabiliser pop urbaine. -périurbanisation contribue le plus à la croissance des aires urbaines -les villes - centres connaissent à nouveau un gain de population →gentryfication puis boboïfication de la pop. -métropolisation: Paris, Lyon, Marseille et Lille.
3ème partie: Une population de plus en plus urbaine Quelques notions indispensables (associer à chaque terme la bonne définition) ville territoire défini par la contiguïté du bâti formant un ensemble urbain articulé autour d’une ville - centre agglomération « ville - mère », c’est une grande ville concentrant population, activités et richesses et exerçant son influence sur un territoire plus ou moins étendu métropole groupement de villes (ou d’agglomérations) proches les unes des autres, chaque ville demeurant individualisée aire urbaine ensemble de communes d’un seul tenant et sans enclave constitué par un pôle urbain et par les communes rurales ou unités urbaines qui lui sont rattachées par les migrations pendulaires (cet espace forme alors la couronne périurbaine) conurbation terme général pour désigner une commune urbaine
3ème partie: Une population de plus en plus urbaine aires urbaines en forte croissance Rennes, Nantes, Angers, Toulouse, Montpellier, Strasbourg ,Aix-en-Provence Aires urbaines qui s’appuient sur un développement éco. orienté vers les nouvelles technologies. aires urbaines en déclin Villes anciennement industrialisées du Nord ou de l’Est (Valenciennes, St-Etienne, Thionville, Montbéliard, Douai-Lens, Le Havre…). Fermeture de sites industriels dans les années 1960-70, reconversion économique parfois difficile.
3ème partie: Une population de plus en plus urbaine Croissance urbaine et développement durable La croissance urbaine intensive consomme beaucoup d'espaces naturels et de terres agricoles, ce qui appauvrit la biodiversité et son habitat naturel. Elle allonge les distances, ce qui complexifie les infrastructures de transports et d'assainissement d'eau notamment, et contribue au morcellement et à l'enclavement des territoires. La dispersion de l'habitat, des industries et des commerces contribue à rendre l'automobile indispensable pour les déplacements, sans alternative de transport propre. La croissance continue de l'étalement urbain n'est pas soutenable sur le long terme. Les dynamiques territoriales non maîtrisées aboutissent à des consommations d'espaces inconsidérées. Pour le même nombre d'habitants, la France consomme annuellement deux fois plus de terrains que son voisin allemand. Une croissance durable des territoires est avant tout une croissance maîtrisée : une urbanisation plus dense pour stopper l'étalement urbain, des transports en commun développés, la rénovation des centres-villes et des quartiers déjà existants, ainsi que l'aménagement des friches industrielles. La coexistence entre la ville et la nature doit être définie dans une perspective d'écologie urbaine. Appliquer une politique de développement durable à l'échelle d'une ville, c'est maîtriser l'espace et construire des villes sur le modèle de ville durable. (extrait du site http://www.vedura.fr/economie/amenagement-territoire/) Pourquoi l’urbanisation n’est pas toujours compatible avec le développement durable? Comment concilier les deux?